Elwood Reed

Description physique

Je mesure 1m85, j’ai une carrure plutôt moyenne et je combats avec acharnement le moindre bout de gras qui essaierait de s’installer sur mes abdos. J’ai les cheveux bruns et pas encore trop de cheveux blancs - pas que ça me gênerait mais au moins il y a encore des minettes qui me regardent. Mes yeux sont marrons, mes lèvres fines. Une barbe de quelques jours la plupart du temps. Un grain de beauté sur la fesse droite. Quoi, tu as dit « détaillé », faudrait savoir… 23 centimètres, chérie. Les habits… je m’en fous tant que c’est confortable. Jean, t-shirt. Evidemment si tu m’offres un cuir je suis pas contre. Une arme ? Haha, tu crois que je vais te le dire ? Ok ok, pas la peine de s’énerver. Un beretta 86, là, dans ma poche intérieure.

Description morale

Ah ! Tu me fais rire toi ! Ben mes potes me trouvent sympa et toujours prêt à déconner. Généreux aussi pour ce qui est d’offrir une tournée. Nancy, ma femme, enfin mon ex-femme, trouve que je suis irresponsable, immature, égoïste et alcoolique. C’est ce qu’elle a dit au juge. Je lui en veux pour l’alcoolisme, c’est entièrement faux, je suis pas contre boire un coup, mais pas tous les jours, je m’occupe des gosses quand même ! J’ai eu beau expliquer que j’ai des valeurs, surtout en ce qui concerne l’éducation, ça n’a servi à rien. C’est surtout l’adultère qui a pesé… Et mes activités autre que celles du garage. Quelle conne, je l’aime en plus et elle le sait !

Histoire

Je suis né à Chicago de Nelly et Ted Reed. Des gens sympas. Ils m’ont transmis ce qu’ils pouvaient, c'est-à-dire beaucoup d’amour et quelques valeurs du genre « ne pose pas tes coudes sur la table », « parle pas la bouche pleine » (Maman) et « Met pas de fille enceinte avant d’avoir les moyens d’entretenir une famille » (Papa). Et c’est ce que j’ai fait. Mon enfance a été sympa et pleine de bleus, j’étais un sacré branleur. A l’adolescence, j’ai cumulé ce statut avec celui de branlé. Les filles m’adoraient et je le leur rendais bien. A vingt ans, j’ai rencontré Nancy, brune, des yeux capables de me mettre le feu d’un regard, et des cuisses entre lesquelles je pouvais me perdre pendant des heures. C’était ce qu’on appelle un coup de foudre. On a tout fait ensemble. Les pires coups comme les meilleurs. C’était ma femme et mon associée. Quelques menus trafics, quelques règlements de compte, on était des petites frappes de rien du tout, des petits rois d’une petite cour, mais qu’est-ce qu’on s’amusait. Nancy avait une sacrée droite. Et puis elle est tombée enceinte et miracle, on avait assez de tunes pour vivre à peu près décemment. Nora est arrivée avec ses boucles sombres et son rire innocent pour lequel je me serai damné. J’avais 23 ans et j’étais le plus heureux des hommes. Nancy m’a fait promettre d’arrêter mes petites affaires. On a pris de la distance avec nos anciens potes, j’ai trouvé un boulot à la con dans un garage et on s’est endetté sur 30 ans pour acheter un petit pavillon. Trois ans plus tard, Lee est né et je ne pourrais pas vous décrire ma fierté d’être le père de ce petit gars. On a vécu heureux pendant une dizaine d’années. Je continuais de voir des anciens potes en douce et de temps en temps je les aidais, soit en leur prêtant du fric, soit en participant un peu à leur trafic, soit en allant les aider pour démolir la gueule d’autres pauvres types dont je n’avais rien à carrer. Nancy finissait toujours par le savoir bien sûr et on s’engueulait. Elle aurait voulu que je me calme ma belle, mais elle n’a pas compris que je ne pouvais pas être ce père de famille parfait qu’elle voyait dans les séries qu’elle regardait trop souvent. Je ne reconnaissais plus ma belle amazone lorsqu’elle était vautrée sur le canapé, le regard verrouillé à l’écran. Mais on s’aimait et la vie a continué. Les gosses ont grandi, j’ai vieilli et Nancy a pris du poids. J’ai commencé à voir quelques autres nanas, juste comme ça. C’était juste des camées, une ou deux fois des putes, parfois les petites copines de mes potes. C’était pas vraiment important et Nancy finissait encore et toujours par le savoir, bien entendu. Alors elle se mettait à pleurer, elle m’insultait et je retrouvais la fille sauvage qui avait pris mon cœur quinze ans plus tôt et qui ne me l’avait jamais rendu. Une ou deux fois, je l’ai poussée à me frapper, rien que pour voir si elle avait toujours son putain de crochet. Elle l’avait. Mais bon, il y a un peu près un an et demi, j’ai rencontré Esther. Elle était belle Esther, du haut de ses vingt ans, moulée dans sa mini-jupe. Je suis tombé sous son charme et il faut croire que de son côté ça l’excitait de baiser avec un homme mûr comme elle disait. Je l’ai vue de plus en plus souvent, chez Pedro mon meilleur pote. Elle me rendait dingue. Nancy aussi m’a rendu dingue quand elle l’a su. Mais je ne pouvais pas m’empêcher de retourner voir Esther qui m’accueillait alors à cuisses ouvertes. Comme toujours, Nancy a posé un ultimatum : elle ou, je cite, « l’autre salope hépatique ». D’habitude ça marchait, mais cette fois-ci il faut croire que j’étais vraiment accro. Et je ne croyais qu’à moitié Nancy. Mais elle l’a fait, ma belle, mon amazone, cette connasse ! Elle m’a largué ! Elle n’a même pas pris la peine de déménager. Elle m’a tout simplement foutu dehors. De ma propre maison ! En me menaçant de mon propre flingue ! Les jours suivants je l’ai engueulée, je l’ai suppliée, j’ai pleuré, je l’ai frappée, j’ai envoyé chier Esther qui voulait me consoler, rien n’y a fait. Elle a demandé le divorce. Je n’ai le droit de voir les enfants qu’une fois par mois. Le reste du temps je ne dois pas approcher la maison. Il faut dire que mes activités illégales n’ont pas joué en ma faveur chez le juge. Ca a été une belle salope Nancy de me balancer comme ça ! Mais je n’en attendais pas moins d’elle. Maintenant, tout ce que je veux, c’est les récupérer, elle, Nora et Lee. Nancy m’aime encore j’en suis sûr, elle et moi c’est pour la vie, on n’y peut rien, on l’a toujours su. Et je sais que si je reviens la voir avec plein de tunes, prêt à lui offrir une vie de rêve et à me ranger pour me consacrer à notre famille, elle ne dira pas non, même en sachant que j'ai eu ces tunes par des moyens qu'on ne pourrait pas expliquer aux gosses. Du coup, me voilà à New York sur les conseils de Pedro. J'ai deux objectifs : manquer assez à Nancy pour qu'elle me supplie de revenir et trouver le moyen de me faire un paquet de fric en peu de temps pour lui faire briller les yeux à mon retour.