Salle de musculation

Je ne me laisse pas démonter par les railleries de mon coach qui se moque bien de ma forme physique et lui montre plutôt la force mentale qu'un intello a quand il est déterminé à ne pas baisser les bras quitte à être courbaturé de partout en revenant. Aussi je puise sur ma force mentale pour terminer la série de dix mouvements avant de faire une pause et de boire l'eau de la bouteille à côté de moi, ça me change du café...

Encore trente, je ne sais pas O'Malley, mais je compte bien te montrer que ma force mentale peut être très utile et en faire au moins une vingtaine supplémentaires.

Aussitôt dit aussitôt fait, plus je tire sur mes muscles, plus mes inspirations et expirations s'accélèrent et deviennent moins profondes. Je m'arrête toutes les séries de dix pour souffler et m'oxygéner les muscles en buvant de longues gorgées. La fin de ma dernière série est vraiment atroce, des vaines bleues se dessinent sur mon front et de la sueur commence à perler...Finalement je les termine dans la douleur, mais les termine tout de même.

Essoufflé mais toujours motivé :

Et maintenant ?...

Ton comparse te sourit et il t'aide à te relever pour te faire installer sur une autre machine avec une barre où tu peux installer différents poids selon ta force. Le brun te fait t'allonger, il t'installe des poids de trente kilos puis il t'aide à prendre la barre en main.

Tes biceps se contractent aussitôt lorsque tu prends la barre en main. Aïe, oui c'est clair, tu vas revenir en rampant à la salle de réunion...

Allez fais mois en trente à nouveau, on changera les poids si tu t'ennuies.

Il te regarde avec un léger sourire, et va s'assoir près d'une machine pour faire des abdominaux lui aussi, il compte en rythme avec toi mais avec plus de rapidité, et tu as bien du mal à suivre...

Enserrant la barre de chaque côtés, je prends une profonde inspiration et la pousse au-dessus de ma tête, tremblant un peu des avants bras tant ils sont tendus. Je décide donc de rapprocher mes mains du centre pour plus de stabilité et commence ma première série de dix en expirant lentement au fil de la descente de la barre jusqu'au torse. Puis j'inspire à nouveau en poussant vers le plafond. Je finis plutôt aisément ma première série et demande à mon compagnon d'augmenter de dix kilos.

Pendant ce temps là, je m'éponge à l'aide d'une serviette et continue à boire entre mes séries, on m'a toujours dit que c'était très important surtout en faisant du sport.

J'entame ensuite ma deuxième série en faisant les mêmes mouvements, avec le même rythme d'inspiration et d'expiration mais cette fois-ci je sens clairement que ça commence à chauffer dans les biceps. Je termine néanmoins cette série avec plus ou moins d'aisance, bien sûr à mon rythme, inutile de suivre celui d'O'Malley.

Pour ce qui est de la troisième série en revanche...toujours cette troisième série...je lutte énormément, mon visage reprenant son teint rouge vif de tout à l'heure. Je suis sur le point d'abandonner à mon dix neuvième mouvement...mais finalement, je jette tout mon dévolu mental sur le dernier, qui ne représente pas grand chose et pourtant...Puis je relâche la barre bruyamment sur son support métallique.

Cette fois-ci je souffle comme un boeuf puis regarde l'heure tourner, j'aimerais récupérer pour ma réunion de cet après-midi tout de même.

Merci pour cet entraînement O'Malley, je crois que je vais aller étirer mes muscles tranquillement et prendre une douche pour être à peu près frais cet après-midi.

Ceci dit, je me dirige vers un mur pour faire mes étirements puis l'attends pour prendre notre douche s'il souhaite discuter en même temps.

Lorsqu'il me tire du mur, je n'oppose aucune résistance d'une part parce que je n'en ai pas les moyens physique et d'autre part parce que je ne souhaite pas finir ma semaine le bras en écharpe.

Je contracte les mâchoires et fais une moue avant de lui répondre :

Bon bon, va pour l'endurance, mais ça sera ma dernière demie heure. Ne va pas me dégoûter du sport dès la première séance, alors qu'il se pourrait que je t'accompagne plusieurs fois par semaine en prenant un abonnement annuel.

Puis, avant de m'installer au tapis de course, lui posant une main sur l'épaule avec un petit sourire :

Ah oui et pour ta gouverne, que je sois en réunion, sur le terrain ou en pause, voire même quand je dors, j'ai toujours le cerveau en ébullition tout comme tu as les membres qui te démangent lorsque tu es dans la salle de réunion. Cela fait deux jours qu'on se connaît O'Malley, mais crois-moi, j'ai d'ores et déjà cerné l'équipe et je sens clairement, même si je suis en pleine explication, que tu n'as qu'une envie c'est de descendre sur le terrain pour te dégourdir les jambes.

Je lui laisse le temps de rétorquer avant de m'installer à côté de lui mettant en place les contrôles cardiaques et me maintenant avant de mettre le tapis en route. Je favorise la sécurité même si je suis persuadé que c'est l'un des jouets préférés de mon coach et qu'il se sent comme un poisson dans l'eau pouvant l'utiliser sans les mains.

Je commence gentiment sachant que ce genre de système s'emballe de manière exponentielle et que je risquerais de me faire des claquages si j'allais un peu vite en besogne.

Et c'est parti pour trente minutes de torture supplémentaires...