Peter [Bryan]

Je n'en crois pas mes yeux, on s'est tous fait avoir comme des rats, dans un sens il était plausible que Peter traficote avec les Yakuza puisqu'il a été écarté par Damon. Mais Scott alors ? Joue-t-elle la comédie une fois de plus ou vient-elle de comprendre qu'elle était dupe elle aussi ? Quelque chose me dit qu'elle s'est faite manipuler par les Yakuza.

Contrairement à elle, je reste impassible et les écoute parler. Leur plan échafaudé, j'attrape Scott de ma main libre et la tire dans mon dos tout en lui offrant un regard insistant. Je fais en sorte de ne pas lui boucher ses angles de tirs.

Je fixe ensuite Peter et applaudis lentement comme l'avait fait Scott lors de mon interrogatoire mis à part le fait que mon arme est dans ma main droite.

Bien joué Peter, je dois l'avouer. Mais es-tu certain que tu auras le temps de me tuer avant de passer toi-même l'arme à gauche ?

Je parcours ensuite le groupe de la vingtaine de Yakuza, puis souris en leur répondant dans leur langue maternelle :

Et vous ? Vous avez besoin d'être une vingtaine pour venir à bout d'une femme ? Vous n'avez donc pas de couilles et n'êtes pas capables de vous battre en un contre un ? Ah oui, j'oubliais que les japonais avaient des petites bittes.

Je guette leurs réactions et certain que je les ai piqué au vif je termine après avoir fait un bruit de bouche en claquant ma langue au palet en signe de désapprobation :

N'y songez même pas. Je ne suis pas certain qu'il soit très judicieux de me descendre à la place du Grand Chef, il vous en garderait rancune à vie. Ma peau vaut bien plus que des diamants. Je dis cela en lançant un regard à Peter.

Je croise finalement les bras, mon arme dirigée vers le ciel et en profite pour rappeler O'Malley avec le coude en faisant une pression sur ma ceinture à l'endroit où il est accroché. Puis je termine en anglais à l'attention de notre homme :

Allons Peter, tu es intelligent, et tu sais tout aussi bien que moi que tu n'as aucune chance de survie et que ce n'est pas cette bande de kamikazes qui te sauveras. Tu veux vraiment que je t'humilie devant une femme ?

Gagner du temps pour que O'Malley puisse me localiser tout en étant acerbe, afin de démontrer que je ne recule devant rien.

Tout se passe trop vite, l'ordre de Peter, les coups, la capsule, l'inconnue qui me tire de ce guêpier, sans aucun doute une gangster à la solde d'un des quatre gangs. Tant bien que mal je cours en direction du souterrain que j'ai emprunté et m'empresse de signaler ma position à O'Malley ainsi que mon intention d'attirer Peter dans le coude droit du tunnel à l'endroit où il se sépare en deux, de sorte qu'il puisse placer ses homme comme il l'entend pour l'intercepter pendant qu'il me fera face.

Je jette un oeil derrière moi pour voir qu'il commence à sortir de la fumée aveuglante produite par la capsule. Je ne l'attends pas et cours le plus vite possible dans le tunnel, le laissant à sa guise se guider au bruit de mes pas.

S'il s'avère qu'il me rattrape plus vite que prévu, je ne me ferais pas prier pour lui tirer dessus.

[Utilisation 2 points de karma]

[Ok! ]

Une sueur froide coule sur mon visage lorsque la balle qui était à coup sûr mortelle me frôle le crâne à quelques millimètres. Nul doute qu'elle me laissera une cicatrice par brûlure.

A présent en place dans le coude droit, je me saisis sans me poser la moindre question quant à la raison de sa présence, de cette batte de baseball improvisée puis remets mon arme à ma ceinture afin de serrer le tuyau fortement entre mes deux mains tout en étant plaqué contre le mur, jetant un coup d'oeil au morceau de miroir brisé pour calculer la distance qui le sépare de moi.

Je me tiens prêts à lui envoyer toute ma force en pleine tête. En comptant, mes yeux se noircissent de haine en repensant à l'ordre qu'il a donné aux Yakuza dans la ruelle. Un sourire sadique se dessine sur mes lèvres lorsqu'il me dit que j'ai peur de lui et m'intime de revenir.

Je ne fais aucun bruit.

cinq, quatre, trois, deux, un...

Je surgis d'un bond et lui envoie un violent coup de mon arme improvisée en plein visage, le mien étant ravagé par la haine. Je le regarde s'effondrer sur le sol et attends quelques secondes pour vérifier qu'il est bien incapable de me nuire. On n'est jamais trop prudent.

Je jetterai ensuite le tuyau derrière moi et sortirai mon arme, shootant dans la sienne pour l'envoyer loin de son corps. Je vérifierai son pouls puis le retournerais sur le ventre afin de lui passer les menottes à moins que cela soit inutile si je lui ai fracassé le crâne.

Je prends ensuite le talkie walkie et malgré que mes hommes seront là d'une minute à l'autre j'appelle O'Malley :

Suspect neutralisé. Je répète, suspect neutralisé !

Puis pour Peter mort ou vif tout en gardant le talkie walkie allumé pour qu'ils puissent entendre :

Tu ne me connais pas Peter, tu as fais la plus grosse erreur de ta vie en te comportant comme un novice. Ne t'a-t-on jamais expliqué de ne jamais sous-estimer ton adversaire ?

Ma haine ne quittant pas mon visage, les yeux plus noir que jamais, je lui écrase le visage du pied sur le sol et continue de parler tout en gardant mon arme pointée sur sa poitrine près à tirer au moindre geste de sa part :

Si tu savais à quel point j'attendais ce moment Peter, j'ai su depuis le début en t'observant depuis l'épisode du QG des Yakuza que tu n'étais pas le plus futé des hommes. Je n'ai peut-être pas ta force ni ton agilité au tir, mais il semblerait que je sois plus logique que toi. Cet endroit, je l'ai repéré au premier coup d'oeil en empruntant le tunnel et je savais que tu foncerais sans réfléchir. Tu es un mauvais stratège Peter. Seul, tu ne vaux rien.

L'arrivée d'O'Maley est une aubaine, je crois bien que j'étais sur le point de le tuer de sang froid. L'arrivée de Scott ne m'enchante pas vraiment en revanche, même si au fond elle s'est faite piéger tout comme moi. Il n'en reste pas moins qu'elle s'est faite un plaisir de m'humilier devant ces mêmes caméras lors de mon arrestation.

En sortant, je fronce les sourcils face à l'arrivée soudaine des flashs des journalistes, que je n'attendais pas de sitôt. Je me tiens debout du mieux que je peux, comptant sur O'Malley pour me soutenir au besoin au cas où mes jambes défailliraient à la suite de tous ces évènements et la chute brutale de mon adrénaline. Je suis du regard l'ombre d'une femme qui fuit la foule et que je peux identifier comme étant mon sauveur, jusqu'à ce que je la perde définitivement de vue.

Je lève une main pour réclamer le silence puis, lorsque je l'ai obtenu je réponds aux questions :

Je ne répondrai qu'à une question à la fois.

Vous avez bien entendu ce que l'on vous a dit, le dirigeant des Black Wolves est définitivement hors service et de ce simple fait, je peux vous assurer que ce gang s'autodétruira car cet homme en était non seulement le dirigeant mais également celui qui permettait aux Black Wolves de survivre. Cette homme était à la tête d'une fortune inestimable, il se comportait comme un véritable tyran avec ses gangsters. Pour avoir été pris en otage par ses soins, je peux vous assurer qu'aucun de ses hommes ne l'appréciaient. Seulement sans lui, il n'y a plus de hiérarchie, ce sera la débandade la plus complète.

Je suis prêts à parier que dans les semaines qui viendront, les autres gangs en profiteront pour accélérer leur destruction, et ce jusqu'à ce que vienne leur tour de perdre la pièce maitresse qui leur permet de survivre.

Je reprends mon souffle et poursuis :

Vous me demandez comment je peux être sûr qu'il s'agit du dirigeant des Black Wolves ? Et bien, je dois vous avouer que jusqu'à ma prise d'otage, j'ai pu douter qu'il détienne ce statut, mais lors de celle-ci j'ai pu tendre l'oreille afin d'épier les conversations de ses hommes de mains, ces derniers nommaient souvent notre homme "le Grand Patron". De plus, lorsque j'étais en cellule, mes réflexions ont pu se confirmer lorsque j'ai vu son tatouage géant dans le dos à l'effigie des Black Wolves. Seul les dirigeants de gangs s'octroient le droit d'avoir un tel signe distinctif. Il n'est pas permis à chaque membre du gang de se distinguer de la sorte pour sortir du lot.

Je parcours la foule du regard à l'affût de leurs réactions. Je la laisse s'extasier avant de réclamer à nouveau le silence et de terminer sur ce thème :

Lors de mes nombreuses interventions télévisées, je vous ai fait une promesse. La fin de vie imminente du gang des Black Wolves n'est que le début d'une nouvelle ère. Bientôt tous les new yorkais pourront circuler sans aucune crainte. Vous pouvez comptez sur mon équipe et moi-même pour éliminer ces vermines les unes après les autres !

Je les laisse encore manifester leur enthousiasme avec un large sourire sur mes lèvres ainsi que le regard brillant de détermination qui fixe les nombreuses caméras.

Enfin et j'en terminerai là dessus pour aujourd'hui, en ce qui concerne l'intervention étrange du FBI, je pense simplement que ce dernier comptait m'écarter des affaires anti-gangs pour me ravir ma place. Mais soyez sans crainte, avec la mise au tapis du dirigeant des Black Wolves par mes soins, je peux vous assurer que le NYPD a encore un bel avenir devant lui !

Je lève finalement les bras et termine mon discours ainsi :

Mes amis, allez en paix, ce soir, vous aurez un poids en moins sur les épaules. Continuez à m'offrir votre confiance, je n'ai pas l'intention de m'arrêter en si bon chemin. Mon équipe et moi-même avons encore quatre gangs à démanteler. Je vous promets une nouvelle intervention publique lors du prochain coup d'éclat du NYPD !