The Black Wolves gang ??! Oh shit ! [Janek]

Ces cinq derniers mois ont été tranquilles. Enfin, façon de parler. Depuis que l'autre cinglé t'as enlevé, tu ne l'as plus revu, ce sont d'autres hommes de Black's ou des Nord's qui sont venus directement à ton appartement pour que tu les soignes en toute discrétion. Tu ne sais même pas pourquoi tu n'as pas téléphoné à la police...

Enfin si, tu craignais pour la vie de tes proches, tes amis, pour Anaïs... Pour tout ce que tu avais réussi à construire ici. Cet après midi, c'est la dernière séance pour la petite Clara Wolf. Tu n'as pas revu une seule fois son père. Un vrai fantôme. Soit c'était sa folle de grand mère qui l'emmenait soit c'était son oncle, un grand brun coureur de jupon qui a réussi à se faire au moins les 3/4 des infirmières de ton service. Il lorgnait sur Anaïs la fois dernière... Mais comme elle était occupée, elle n'avait pas eu le temps de profiter d'un petit moment avec lui.

Qui va être l'accompagnateur de la jolie louve de huit ans, cette fois ? A ta grande surprise, c'est une grande jeune femme, brune, queue de cheval stricte, jean parfaitement taillé et un chemisier blanc qui met en valeur sa poitrine généreuse. Rien que sa démarche inspire le respect mais son regard noisette encore plus, elle a l'air assez autoritaire. Qui peut-elle bien être ? Tu lui ouvres de suite le cabinet pour ne pas la faire attendre. Clara marche parfaitement et sautille, elle te salue avec enthousiasme.

Zut. C'est pas Damon Wolf. Mais que fait-il ? Tu aurais bien voulu lui parler pour lui reprocher ses façons de faire ! Et puis... Tu as bien d'autres choses à lui dire, non ? Depuis la mort de Dean Summer, tu te dis qu'une protection ne serait pas de refus... Et puis même, c'est dangereux ce trafic à la fin !

Je m'installe sur la chaise qui est fait pour les accompagnateurs et croise les jambes. Je jette un oeil distrait au médecin. C'est donc lui le petit nouveau que Damon aimerait avoir dans sa poche... Si c'est Peter qui s'en est occupé, ça risque pas de nous aider... Je me rappelle encore de ce qu'a essayé de me faire ce salaud...

Je fronce les sourcils à ce souvenir, et dit distraitement :

Clara, calme toi, sinon, il ne pourra jamais regarder ta jambe.

Oui m'man !

Cinq mois d'incompréhension la plus totale depuis mon rapt forcé par l'homme de main de Damon Wolf. Quelle manière que de venir importuner un médecin loyal et respectueux de ses semblables ! Dès ma première rencontre avec ce dernier j'avais senti qu'il n'était pas n'importe qui outre le fait qu'il soit l'un des propriétaires de cet hôpital. J'avais bien vu le museau d'un chien ou d'un loup sur son bras et j'avais immédiatement pensé au gang des Blacks Wolves d'autant plus qu'il en portait le patronyme.

Aujourd'hui je dois me faire à la raison, je travaille pour le compte de gangsters, moi, l'homme qui a toujours tout fait pour me tenir à l'écart de leurs magouilles. Pour l'heure je n'ai pas vraiment à me plaindre car je n'ai pas de missions qui iraient contre mes principes à effectuer, mais ce ne saurait tarder...

Depuis cinq mois je souhaite obtenir un entretien avec cet homme discret et charismatique à la fois, en vain. Ceci dit, quand bien même, il accèderait à ma demande, je ne suis pas sûr que je lui reprocherais ses manières de faire. D'une part pour ma sécurité et celle de mes proches, en particulier Anaïs, et d'autre part, parce que j'ai tout de même une place confortable bien que mon salaire ne soit pas fixe.

Lorsque j'entends du bruit dans la salle d'attente ainsi que la voix de la petite Clara, j'ouvre mon cabinet sans plus attendre. Contre toute attente je fais face à une jeune femme que je n'ai jamais vu jusqu'ici, à en croire Clara, il s'agirait de sa mère. Le charisme qu'elle dégage me met encore plus mal à l'aise que je ne le suis depuis quelques mois...Je tente de paraître le plus tranquillisé possible en cachant au mieux ma colère d'avoir été entrainé dans leurs affaires de gangs sans mon consentement.

Je me place sur le seuil de mon cabinet, tenant le dossier de Clara dans la main. Malgré le fait que je tente de paraître le plus calme possible, je passe du ton amical que j'avais avec la petite, à un ton neutre de simple médecin :

Clara Wolf ?

A l'annonce de son nom, je la laisse se lever et venir vers moi en companie de sa mère. Je les invite à entrer en serrant la main de cette dernière en la saluant puis, referme la porte derrière moi.

Bonjour Clara, comment te portes-tu aujourd'hui ? Tu recommences à gambader visiblement, c'est que ta jambe va mieux.

Je m'installe derrière mon bureau les invitant à prendre place en face de moi puis c'est à sa mère que je m'adresse :

Madame, lors de l'opération de votre fille, j'ai pu discuter avec Monsieur Wolf concernant les suites à donner lors de la cicatrisation de sa jambe. Je lui avais proposé un gommage complet de sorte qu'il ne reste plus aucune trace de cet incident. Vous avez sans doute été mise au courant, consentez-y toujours ? Cela devrait prendre une trentaine de minutes.

Je hausse un sourcil et le regarde un instant, le détaillant de mes yeux noisettes.

Bien sûr. Vous avez toute ma confiance, Docteur Mijo. Clara, tiens toi tranquille avec le Docteur, ça ira bien plus vite comme cela.

D'un nouveau regard, je lui confirme que ma fille est prête à se tenir tranquille.

Je hoche la tête et sors le laser que j'avais utilisé pour dessiner le cheval de Clara il y a cinq mois. Je leur explique comment va se dérouler "l'opération" :

Afin de gommer les cicatrices j'utilise un laser comme celui-ci, j'appuie dessus pour allumer le faisceau rouge se terminant par un point-cible, ce qui permet d'effacer en tant que telle les cicatrices, ce sont des arcs électriques qui se produisent lorsqu'ils détectent la peau à une distance de deux millimètres. Ce n'est pas très agréable mais ce n'est pas douloureux non plus.

Je me lève puis m'abaisse au niveau de Clara :

Tu connais l'électricité statique Clara ? Ce que tu ressens des fois au contact des personnes ou d'un objet métallique. C'est cette sensation là que le gommage vas te faire. Je te montre sur la main regardes.

Je tends ma main paume retournée pour qu'elle me donne la sienne puis, je tourne mon laser d'un cran afin qu'il soit chargé en électricité. je l'approche à quelques millimètres de sa peau ce qui le fait s'activer automatiquement.

Tu vois ? Ca ne fait pas mal, si ?

J'attends sa réponse, puis lui intime d'aller s'asseoir sur le bord de la table. En fouillant dans mon matériel médical, je lui dis :

Comme je savais que tu allais venir, j'ai créé un nouvel objet rien que pour toi, en forme de gomme, comme ça, ça ressemblera exactement au nom de la technique médicale, un gommage.

Je la rejoins avec la fameuse gomme puis remonte son pantalon pour admirer l'évolution de mon travail depuis l'opération. Je lui demande si elle ressent des douleurs lorsque j'appuie au tour de la cicatrice puis lui dis en activant la "gomme" à laquelle j'ai intégré également un laser pointeur :

Tu vois comment cela fonctionne ? C'est comme mon laser de tout à l'heure. Tu es prête ? On y va ? Tu ne bouges pas hein ?

Je regarde Clara qui semble beaucoup s'amuser avec ce médecin. Déjà qu'elle n'arrêtait pas de m'en parler... Il doit vraiment avoir un don avec elle.

Non, ça fait pas mal, ça chatouille ! Rit-elle.

C'est vous qui fabriquez ce genre d'appareils ? Mais on vous paye combien au juste ? Vous avez déposé un brevet pour cette invention ? Et est-elle libre de droit d'utilisation ? Dans cet hôpital, je ne me souviens pas avoir signé ça lors de la dernière livraison de matériel hight tech.

Je me lève et m'approche de ma fille, pour observer cet appareil.

Qui vous dit que le contact statique avec la peau ne peut pas provoquer une allergie, un cancer, avez vous fait des tests avant ?

Je suis assez surpris par la réaction de la mère de Clara. D'un côté elle me dit qu'elle me fait confiance et de l'autre, elle met en doute mes compétences. Néanmoins je comprends ses précaution et esquisse un petit sourire en lui tendant la "gomme".

L'ensemble des outils médicaux que j'utilise est soumis à une batterie de tests en laboratoire. Je ne prendrai pas de risques supplémentaires à ceux inhérents au seul acte médical lui-même. Aussi, le matériel que vous avez entre vos mains a été testé à tous les risques connus scientifiquement aujourd'hui. Le risque d'allergie grave amenant à une hospitalisation est de l'ordre de 0,02%. Le risque n'est pas nul mais très limité. Le seul risque majeur se rapporte aux éruptions cutanées suite aux multiples chocs électriques. Le taux de ce risque étant de 12%. Cela est susceptible de se réaliser trois à quatre jours après l'examen. Toutefois, afin d'anticiper et de diminuer ce risque, je prescris à mes patients une pommade ayant pour effet d'agir sur les rougeurs et ainsi de calmer les démangeaisons éventuelles à l'origine de cette poussée d'acnés.

J'incline la tête puis me dirige vers mes archives de mes créations médicales peu nombreuses pour le moment. Je récupère le dossier concernant la "gomme" ainsi que le laser et le lui tends :

Vous trouverez ici tout ce que vous souhaitez savoir concernant les batteries de tests effectuées sur le laser et la gomme. Les deux seuls instruments médicaux que j'ai créé jusqu'à aujourd'hui. En ce qui concerne les risques de cancers, étant donné le jeune âge de votre fille et la rapidité du renouvellement de ses cellules, encore une fois, ces derniers sont minimes, bien qu'existants.

Je prends un air grave puis termine :

En revanche, je n'ai pas procédé à la "brevetisation" de mes créations. Je suis un expert en médecine Madame, les brevets ne sont pas ma spécialité, à vrai dire je n'y connais pas grand chose en ce qui concerne la procédure...Mais si cela vous dérange...je peux procéder autrement, de manière plus "manuelle" ce qui prendrait plus de temps mais surtout m'obligerait à utiliser un certain nombre de produits avec de nombreux effets secondaires.

Jusqu'à maintenant, je n'ai eu aucun mauvais feedback suite aux gommages que j'ai pu effectuer avec le laser. La gomme étant basée sur le même système, il n'y a aucune raison que cela ne change, d'autant plus que le bilan des tests est identique à celui du laser.

Décidément je me sens mal à l'aise d'un coup, j'ai l'impression d'agir à la manière d'un clandestin, alors que je suis un professionnel en la matière ! Je me passe une main sur la nuque puis termine :

Que fait-on Madame ?

Très bien. Continuez, je vous testais juste. Il faut bien vous mettre sous pression de temps en temps, sinon vous devenez morne. Non ? J'aime les gens qui ont du répondant, vous m'avez convaincu.

C'est qu'elle m'aurait presque fait douter de moi l'espace d'un instant...Mais bon tout va bien ! Tu parles d'un test ! J'esquisse un léger sourire en récupérant l'appareil qu'elle me rend :

Très bien Madame.

Je fais un demi tour vers Clara qui est restée sage durant notre courte conversation. Peut-être un peu stressée ? A moins que l'autorité de sa mère l'aie rendue muette ? J'attire le tabouret à roulettes avec le pied afin de m'installer à la hauteur de sa jambe confortablement, étant donné que je vais devoir rester ainsi une petite trentaine de minutes.

Je lève la tête vers la petite puis lui dis avant de commencer le travail :

Surtout, si cela devient insupportable, tu me le dis. Je vais y aller lentement.

J'attends son assentiment puis sors une paire de gants neuve de ma blouse que je mets aussitôt. Je me concentre sur la moindre portion de peau cicatrisée. Je lui maintiens la jambe stable entre mes genoux tout en lui tenant le mollet de la main gauche.

Je commence ensuite le gommage en partant de sous le genou, pour terminer au-dessus de la cheville. Le tout très lentement en prenant garde de ne pas produire plus de trois arcs électriques à la seconde, afin d'être extrêmement minutieux dans mon travail en suivant le laser au millimètre près, mais aussi pour lui éviter les effets désagréables liés aux arcs électriques sur la peau.

Je suis du regard le travail de ce médecin. Minutieux. C'est intéressant tout ça. D'après ce que m'a dit Damon, ses hommes et les miens n'ont jamais été aussi bien soigné depuis qu'on leur a livré ce médecin en pâture. D'ailleurs, il serait temps de l'embaucher. Réellement. Je n'aime pas ne pas payer des hommes qui font un travail remarquable.

J'attends qu'il ait fini. Lorsque c'est fait, j'attrape avec douceur la jambe de ma petite puce et l'examine, je complimente, il l'a pas volé, tout de même :

C'est remarquable... Vous êtes donc inventeur et médecin ? C'est très intéressant et prometteur, vous m'avez l'air jeune en plus. Pourquoi vous contentez vous de ce simple poste ?

Clara souffle d'ennui, et je l'aide à descendre,

Je vais faire passer les picotements en courant dans le couloir !

Oui enfin, va doucement, il ne faudrait pas détruire le travail du Docteur Janek, Clara, ce ne serait pas très respectueux.

Je tourne de nouveau mon attention vers le médecin, et lui tend la main,

Mary Wolf. Vous avez sûrement déjà dû entendre parler de moi.

Ce nom est commun pour des américains mais son prénom associé à ce dernier ne fait que trembler. Mary Wolf est une légende dans le domaine juridique. Elle a plaidé quelques fois dans sa jeunesse, une élève brillante qui n'a perdu aucun de ses procès. Et qui maintenant est à la tête du plus grand cabinet d'avocat et de juristes. Elle donne uniquement des conseils juridiques maintenant que sa réputation est faite, les gens se battent pour la rencontrer.

C'est Mary Wolf qui te tend la main. Tu restes surpris.

Je souris à sa réaction, et reprends :

Je crois que vous avez déjà rencontré mon mari, Damon Wolf. Qu'en pensez vous ?

Je ne peux m'empêcher de sourire aux compliments de cette jeune femme :

Vous me voyez flatté par vos compliments Madame. Je suis effectivement médecin et inventeur, ou plutôt, je crée d'innombrables objets à mes heures perdues. Votre fille a dû vous présenter le cheval en 3 dimensions que je lui ai fabriqué dans la salle de réveil suite à son opération ? C'est le genre d'objet que je m'amuse à modeler et remodeler le plus souvent. Ce n'est que depuis peu que je me suis mis à travailler sur la création de matériel médical.

Pourquoi je me contente de ce "simple" poste ? Tout simplement parce que je ne suis pas un homme très ambitieux Madame, bien sûr, comme tout être humain j'ai un grand rêve, mais cela ne reste de l'ordre que de l'imaginaire...Avant toute chose, je suis un homme qui aime son métier et qui fait passer la santé de ses patients avant toute considération personnelle.

Je souris lorsque Clara nous indique qu'elle va se dégourdir les jambes dans le couloir, ainsi qu'à la réplique de sa mère. En revanche, lorsque cette dernière se présente en me tendant la main, j'ouvre de grands yeux, et si je n'avais pas un minimum de tenue, je crois bien que ma mâchoire se décrocherait également...Mary Wolf...La propriétaire du plus grand cabinet de juriste, avocate de profession...

Je serre néanmoins sa main, sans lâcher son visage des yeux.

Enchanté Madame Wolf...

Je dis cela comme si j'avais le souffle court. Je suis en réalité sur le cul :

Je comprends mieux les questions que vous m'avez posé à propos de mes créations...Je pourrais peut-être m'en remettre à vous afin que vous vous chargiez de les breveter ?

Lorsqu'elle me demande ce que je pense de son mari, je fronce naturellement les sourcils et fais une moue vexée :

Votre mari est un homme formidable Madame Wolf...En revanche...

Je laisse un blanc, puis lâche enfin ce que j'ai sur le coeur :

...Il devrait apprendre la politesse à ses hommes...En particulier celui qui est venu me chercher à mon appartement à la suite de l'accident du pont de Brooklyn...Pointer son arme sur un civil pour le forcer à le suivre...Je trouve ça inadmissible !

Je lui laisse voir la colère qui se dessine sur mon visage :

J'ignore le rang qu'il occupe au sein de l'équipe de votre mari pour que ce dernier lui offre une confiance aveugle, mais je peux vous assurer que c'est un grand gamin qui aime utiliser son statut et sa position de force pour ridiculiser les autres, quand bien même j'ai sauvé la vie d'un de ses hommes qui serait mort sans ma présence...

Voilà, c'est dit...

Je reste très calme face à ses reproches et lui lâche la main, je l'écoute, tranquillement. Et je croise les bras sur mon chemisier,

Vous avez tout à fait raison Docteur Janek. Mon mari faisait un peu trop confiance à cet homme. Peter, n'est-ce pas ? Nous avons réglé le problème. Il occupait le rang de bras droit.

Car, autant être sincère avec vous. Mon mari est bien le leader du gang des Black Wolves. Et je pense que vous l'avez largement deviné avec toutes ces mésaventures. Il s'excuse d'ailleurs de ne pas avoir pu vous recevoir, il est extrêmement occupé. Tout comme moi.

Il est difficile pour nous de nous libérer. Moi à cause de mon rôle de juriste mais aussi à cause de mon poste de leader des Nordic's.

Je laisse un temps, pour qu'il puisse encaisser le tout. Je souris,

Bien entendu, je pense que nous pouvons vous faire confiance, si ce n'était pas le cas, vous auriez depuis longtemps déserté New York ou bien contacté ce cher Bryan Summer. J'en conclu donc qu'un poste bien placé dans nos deux gangs vous intéresserez, Docteur.

Mais dites moi, vous avez évoqué un rêve, imaginaire. Quel est-il, c'est fou ce que l'imaginaire se réalise quand l'on s'associe à nous.

Mes yeux noisettes le toisent.

Ah et bien entendu, le nouvel homme de mon mari est bien plus agréable que le précédent. Vous verrez, il va sûrement vous plaire.

Je lève un sourcil lorsque j'apprends que l'homme de Damon Wolf était son bras droit. Et bien bravo ! J'espère au moins qu'il a bien été recadré et que je n'aurais plus à le croiser une seule fois, y compris en tant que patient, à défaut de quoi, il risquerait de regretter de s'être aussi mal comporté avec moi.

Si le rôle que joue Damon Wolf à New York ne me surprend pas, en revanche, celui de sa femme, un peu plus. Pas que je sois effrayé, ni parce que c'est une femme, mais surtout parce que, si je savais que les Black Wolves et les Nordic's semblaient assez proches, j'étais loin de me douter que leurs deux leaders étaient mariés...Quelle puissance doivent-il avoir aujourd'hui...

Je comprends bien Madame Wolf que vous et votre mari, soyez très occupés. A vrai dire, bien que je sois assez surpris d'être en relation avec des gangsters, cela ne me dérange nullement tant que ma sécurité ainsi que celle des mes proches, soient assurées. A mon sens, nous avons tous nos propres intérêts, et ces derniers peuvent converger sur certains points, et ce, bien que je n'approuve pas forcément les méthodes employées par les gangs. Je ne doute absolument pas que nous puissions trouver un terrain d'entente.

Je retrouve mon calme puis poursuis :

Pour ce qui est de contacter le NYPD, si je l'avais fait, cela n'aurait pas visé les gangs en particulier mais plutôt la prise d'otage, car c'est comme cela que je l'ai ressentie, effectuée par l'ex-bras droit de Monsieur Wolf. Mais si vous me dites qu'il a été remplacé par un homme plus agréable, alors nous ne devrions pas être en conflits. Sachez par ailleurs, que je n'ai pas d'affinités particulières avec la Police.

Je lui souris comme un enfant devant une sucrerie lorsqu'elle souligne mon rêve :

En ce qui concerne mon plus grand rêve et bien...Ce n'est autre que devenir le médecin le plus reconnu de New York ainsi qu'être à l'origine de la médecine ultra technologique et robotisée...N'est-ce pas là un beau rêve Madame Wolf ?

Je fais claquer ma langue sur le palet en concluant :

Lorsque vous parlez d'un poste bien placé au sein de vos gangs, Madame Wolf, à quels genre de postes faites-vous allusion ? Car comme vous le savez, je suis un bon médecin et créateur d'objets, mais mes talents s'arrêtent ici, à tout le moins, je le crois.

Oui bon d'accord, je suis aussi un grand orateur lorsqu'on daigne me prêter attention...

Je pince les lèvres un instant, intéressant, très intéressant... Après le Droit, l'import/export de voitures de luxe, nous commencions à investir dans la médecine, voilà que ce jeune homme me propose une occasion en or. Néanmoins je n'en laisse rien paraître.

Oui, c'est un beau rêve... Un peu coûteux pour le second... Le premier est réalisable dans un temps donné, vous semblez déjà bien vous distinguer dans cet hôpital. Puisque l'on vous a appelé pour soigner en urgence ma fille...

Je prends une respiration, réfléchissant.

Peut-être que nous pourrions, mon mari et moi-même vous débloquer des fonds pour vous permettre de fabriquer des prototypes et vous payer une équipe spécialisée... Avez vous déjà des idées de robots, nano-machines pour la médecine ?

J'aimerai que vous me fassiez un projet complet et détaillé. Je pense que c'est amplement dans vos cordes... Quand au poste important et bien placé... Nous pourrions d'abord commencer par vous monter au rang de directeur de cet hôpital puis plus tard directeur de toute notre chaîne médical. La compagnie Wolf & co est sur le marché depuis de longues années et nous venons à peine de nous lancer dans le rachat d'hôpitaux, cliniques privés, nous versons des subventions régulières...

Peut-être pourriez vous nous conseiller. Ensuite, nous parlerons affaire et trafic un peu plus tard, le temps pour vous de vous laisser faire votre nid, ici... Alors ?

Vous n'avez pas d'autres requêtes ?

Je la laisse parler d'une traite sans intervenir, enregistrant ses propos avec un grand intérêt. L'espoir de réaliser mon plus grand rêve se faisant de plus en plus réalisable. Je tente de contenir ma joie, et mon excitation suite à la proposition alléchante de promotion qui m'est offerte...Mes yeux pétillent :

Je suis spécialiste des grands blessés et notamment des blessés par balles Madame Wolf. Mon calme et ma minutie sont reconnus dans le service depuis que je suis entré en tant qu'interne. Votre fille a un statut particulier, c'est pourquoi, je suis intervenu pour mener l'opération bien que sa blessure n'était pas si grave. Disons que je suis réputé pour avoir un calme légendaire, nécessaire pour gérer le stress au cours de telles opérations.

Je reprends ma respiration puis embraye :

Pour ce qui est des idées de robots, et nano robots, j'ai effectivement quelques idées. Malgré l'évolution de la technologie ces dernières années, force est de constater qu'en matière médicale, ce n'est pas au top. En matière de nano technologie, j'envisage en particulier de créer des micro puces munies de centaines de pattes qui serviraient à tisser les micro déchirures des muscles, invisibles à l'oeil nu et qui sont souvent à l'origine de rechutes plus graves.

Pour les robots à taille humaine, mes idées ne sont pas très claires à ce propos encore, mais pour essayer de résumer cela, disons que ces derniers auraient pour but de créer une véritable bulle stérile dans la sphère de la salle d'opération afin de limiter en le rapprochant de 0%, le taux de maladies nosocomiales développées par certains patients au cours des interventions.

Bien sûr, ce ne sont que des idées dénuées de plan bien définis pour le moment étant donné que je n'ai pu bénéficier jusqu'à lors de formation en matière d'ultra hautes technologies. Mais vous avez là, les éléments principaux que je souhaiterais développer en premier lieu pour révolutionner notre système médical.

En tous les cas, je vous remercie pour toutes vos propositions Madame Wolf. Je pense que vous et votre mari êtes les seuls à pouvoir me permettre d'accéder à mes ambitions. Et ce serait avec grand plaisir que je les mettrais à votre service. Il en va de même en matière de conseils, si tant est que je sois suffisamment compétent pour les problèmes auxquels vous seriez susceptibles de faire face.

Je m'arrête un instant et termine en souriant :

Vos propositions de postes vont bien au-delà des attentes que j'aurais pu espérer Madame Wolf, cela témoigne de la confiance que vous me faites. Je suis ravis d'être autant estimé par vous...

Je préfère ne pas relever sa dernière phrase concernant les affaires et les trafics, cette facette du contrat me parait bien obscure dans tous les sens du terme...Je verrais ça plus tard, lorsque j'y serai confronté...

Un fin sourire étire mes lèvres, prometteur, ça c’est certain.

Très bien. Je viendrais vous voir dans disons, une semaine, je m’arrangerai pour que mon mari soit présent aussi, après tout, c’est lui que vous avez rencontré en premier, c’est la moindre des choses.
Je vais discuter avec lui du montant que nous pourrons débloquer pour vos expériences robotiques, et si vous êtes minutieux, je suis certaine que nous pourrions faire construire une seconde aile à cette clinique privée pour y installer un laboratoire robotisée.

Je vous dis à dans une semaine donc, disons, le… 26 mars ? A 13h dans mon bureau de Manhattan, je suppose que vous savez où se trouve mon cabinet ?

Je hausse un sourcil et lui tend tout de même un carte de visite.

N’hésitez pas à nous dessiner des plans, ou bien à tout transcrire sur papier, ce sera déjà un travail bien avancé et presque terminé, comme on dit. Je vous enverrai aussi une journaliste prometteuse pour qu’elle publie un article sur vous, si vous le souhaitez, être vous déjà paru dans un journal réservé à la science et la médecine ?

Ah, et comptez sur moi pour me pencher sur vos futurs dépôts de brevets d’inventions.

Je lui tends la main pour la lui serrer et lui dire au revoir, mes yeux perçants rencontrant les siens. Nouveau sourire.

La porte s’ouvre sur une jeune femme, plutôt mignonne,

Ah, pardon Janek, je ne savais pas que tu étais en consultation… Je repasserai tout à l’heure…

Elle commence à fermer la porte, et je m’exclame,

Ne prenez pas cette peine, nous avons terminé, je m’en allais justement. Au revoir Docteur et merci pour tout ce que vous avez fait pour Clara. C’est un excellent travail.

Puis je sors, le laissant seul avec cette jeune femme.

Je hoche la tête tout en prenant sa carte de visite :

Très bien Madame Wolf, je prends note pour notre rendez-vous à 13h le 26 mars prochain. Je ne manquerai pas d'établir quelques croquis en trois dimensions accompagnés de leurs descriptifs, de mes projets d'inventions. Je vous remercie vous et votre mari de vous intéresser d'aussi près à la médecine qui est un domaine qui ne demande qu'à s'épanouir.

En ce qui concerne la parution de mon nom dans un magazine réservé à la science et à la médecine, j'ai pu participer à un Colloque il y a quelques années relatif à la chirurgie reconstructrice à la suite duquel j'ai cosigné un article à ce propos, mais je ne me suis jamais vraiment attaché à la popularité, pour le moment. Jusqu'à aujourd'hui je suis resté un jeune médecin discret. J'accepterais volontiers de recevoir une journaliste afin de m'ancrer un peu plus dans le domaine,ce serait un bon point de départ pour la mise en oeuvre de mes ambitions personnelles. Je vous remercie grandement pour toutes ces promesses d'avenir que vous me faites et dont je ne doute pas de la sincérité.

Lorsque Anaïs entre sans frapper, croyant me trouver seul à travailler sur mes dossiers médicaux, j'esquisse un sourire à la gêne occasionnée lorsqu'elle fait face à la mère de ma patiente. Je serre la main de Mary Wolf tout en répondant à ses remerciements avant de la laisser partir :

Je vous en prie Madame Wolf, je n'ai fait que mon métier. C'est plutôt à moi de vous remercier ainsi que votre mari pour la confiance que vous m'avez donné en me confiant votre fille. Bonne journée.

Je tends le bras droit en direction de mon cabinet à l'attention d'Anaïs :

Entre ma belle.

Je referme la porte derrière nous :

Tu voulais me voir ? Un doute de diagnostic pour un patient, autre chose ? Ou tout simplement envie de me voir ? lui dis-je, en souriant.

Elle entre finalement après une hésitation, après un moment de silence, elle plante ses yeux dans les tiens et prend la parole :

Non, ce n'est rien de tout ça. J'ai regardé tes derniers dossiers, et tes présences dans l'hôpital lors des gros accidents. Tu n'es jamais là. Ou bien quand la situation a été stabilisé.

Tu ne réponds plus à ton bippeur quand je le fais sonner. Ton portable pareil. Bon sang, mais qu'est-ce qui t'arrive Janek ? Je ne comprends plus, tu étais le premier à venir lorsqu'on avait besoin d'une équipe de nuit en renfort !

Tu décèles de la colère chez elle.

Je ne sais pas ce que tu manigances mais tu vas foutre ta carrière en l'air !! Le directeur parle de t'enlever le droit d'exercer la médecine si tu ne fais pas d'efforts ou bien de te virer de la clinique ! Bon Dieu, Janek, tu sais que le privé n'est pas pareil que le public !

Tu t'éloignes de moi, tu ne me parles presque plus, tu restes dans ton coin, à réfléchir, et tu oses m'accueillir avec le sourire ? Je suis ton amie ou non ? Je croyais que tu avais confiance en moi !

C'est vrai que ces cinq derniers mois, tu n'as pas arrêté de courir la nuit à cause des deux gangs. Et tu as un peu oublié Anaïs... Mais la menace pour ton poste te fais rire intérieurement. Si elle savait...

J'encaisse ses reproches et affaisse les épaules de dépit et la fixe d'un air abattu :

Oui tu as parfaitement raison Anaïs, depuis ces cinq derniers mois je ne suis plus le même homme. Je ne vais plus sur le terrain lors des urgences. Si le directeur de la clinique souhaite me retirer mon droit d'exercer la médecine j'accueillerais sa décision et me retirerais donc du domaine médical. Je quitterais également les Etats-Unis...

Je suis désolé Anaïs de ne plus être autant disponible, mais ces derniers temps je rencontre des soucis personnels...Je sais que j'aurais dû t'en parler plus tôt, car oui, tu es mon amie, mais je ne voulais pas t'inquiéter...Visiblement j'ai fait le contraire en me tenant à l'écart. Je suis nostalgique de mon pays natal, ma famille me manque Anaïs, et cela influe sur mon travail. Je perds peu à peu confiance en moi, je rate de plus en plus de prototypes et même de simples créations.

Je crains de perdre mon sang froid dans les urgences où les victimes se multiplient. J'ai de plus en plus de moments d'absence, de mélancolie.

Je soupire en m'approchant pour poser une main sur son épaule :

Si je t'accueille avec le sourire Anaïs, c'est parce que je tiens à toi et que je refuse que tu t'inquiètes pour moi. Je ne veux pas te faire souffrir avec une nostalgie communicative. Je ressens de plus en plus souvent le besoin d'être seul. Même si ta joie et ta bonne humeur a pour habitude de me remonter le moral et d'égayer mes journées.

Je suis désolé Anaïs...

Bien entendu, je ne lui donne pas la véritable raison de mes absences car je refuse de la mettre en danger et encore moins qu'elle alerte le NYPD. Je travaille désormais pour les gangs les plus puissants de New York, et je ne peux pas me permettre de m'opposer à leurs demandes à défaut de quoi ce ne serait pas mon poste qui serait en jeu mais ma vie.

Elle semble extrêmement blessée par ce que tu lui dis, et elle s'écarte de toi vivement. Ta main retombe le long de ton corps, tandis qu'elle sort après cette dernière phrase :

Je te faisais confiance Janek, et toi tu n'as pas su le faire. Je croyais en toi ! Tu es comme les autres, en fait !

La porte claque violemment, et tu as juste le temps de voir le Capitaine Summer entrer dans le bureau de ton collègue Christian. Que peut-il bien faire ?

La réaction d'Anaïs te blesse, il est vrai, mais l'ambition de devenir plus puissant te revigore. Que pourrais tu bien proposer au couple Wolf pour mes convaincre ? Tu as une semaine pour tout décider, quelque jours de congés ne te seront sûrement pas refusés si tu en as besoin...

Tu peux aussi attendre que Christian sorte pour le cuisiner...

Que pouvais-je donc espérer d'autres que sa réaction ? Elle s'est légitimement sentie trahie par un grand ami. Mais que pouvais-je lui dire d'autre ? La vérité ? Pour quoi faire ? Qu'elle se fasse éliminer par Wolves et Nordic's en guise de représailles ?

Je m'appuie dépité contre le bord de mon bureau.

*Tu ne peux pas comprendre Anaïs, tu ne comprendras jamais. Et c'est mieux ainsi...*

C'est triste à dire et à penser, mais si je dois briser notre grande amitié pour lui sauver la vie, je le ferais...Et moi dans tout ça ? Qu'est-ce que je viens faire entre les mains de gangsters, qui plus est les plus puissants de toute l'Amérique ? Je l'ignore...mais ma coopération est nécessaire...Bien sûr, je pourrais rattraper le Capitaine Summer qui vient juste d'entrer dans le bureau de Christian pour tout lui balancer. Mais je ne donnerais pas cher de ma vie ensuite.

D'ailleurs que fait-il ici ? Pour en avoir le coeur net, il faudrait que j'attrape Christian à la sortie. J'en profiterai d'ailleurs pour lui demander quelques jours de congés, pour que je puisse mettre en forme mes projets pour le 26 mars prochain, qui arrivera vite.

Christian ne sort qu'une bonne heure plus tard, après le Capitaine Summer, il part à l'accueil de cet étage pour regarder ses consultations du jour, il lève la tête en te voyant arriver,

Ah, tiens ! Janek ! Comment vas-tu mon grand ? Je parlais justement de toi tout à l'heure au Capitaine Summer.

Il te fait un sourire et commence à partir vers sa salle de consultation.

Je m'élance aussitôt dans sa direction lorsque je le vois sortir enfin. A peine me salue-t-il qu'il semble d'aplomb pour embrayer sur ses prochaines consultations. Comme je le faisais, avant. Ah non non, tu ne parts pas de suite. Je lui fais un léger sourire lorsqu'il me demande comment je vais et lève ensuite un sourcil concernant l'intervention de mon nom au cours de leur conversation. Je le suis à grand pas :

On fait aller, et toi ? Ah tu lui as parlé de moi ? Comment cela se fait-il ? Que cherchait-il ?

Je l'écoute et ouvre la bouche ensuite pour lui faire comprendre que j'ai quelque chose à lui dire.

[Levelup!]

Tout en marchant, il lit un dossier, celui de son patient, visiblement,

Il cherche la petite gamine miraculée, tu sais, celle de l'accident de voiture ? Ashley Barton, une petite rouquine adorable et un peu timide ?

On a sauvé sa mère il y a quelques années tous les deux, un poids lourd qui leur est rentré dedans... Tragique épisode, elle est dans la chambre 145, dans le coma.

Je lui ai juste dit que tu avais fait un excellent travail. Tu voulais savoir autre chose Janek ?

[XP I : Création de petits bioniques (10/10)]

Je lui réponds absent :

Ah oui. La pauvre petite...

Puis, continuant de marcher :

Je voulais te voir concernant mon travail justement. Ces derniers temps ça ne va pas fort. J'ai de plus en plus de mal à me concentrer sur mon travail et mes absences se multiplient comme tu as pu le constater. A vrai dire, je suis assez fatigué mentalement à un tel point que je me suis renfermé sur moi-même. J'ai vu Anaïs tout à l'heure en coup de vent après ma consultation avec la petite Clara, et elle m'a clairement fait comprendre que je n'étais plus le même depuis ces cinq derniers mois et que je vais devoir me ressaisir avant de perdre mon poste.

Je lève légèrement la tête vers lui :

Alors justement...puisque tu es mon chef de service, je voulais te demander une faveur J'aurais besoin, si tu me le permets, de prendre une ou deux semaines de congés à mon compte, afin de me remettre en question et de retrouver la place qui était la mienne il y a cinq mois. Je ne suis pas certain de pouvoir continuer comme ça à faire comme si tout allait bien. Je suis épuisé, tout simplement.

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