Episode 2 : Welcome to the Northem Wolves family [Lucas]

Tu descends de la voiture de Gabriel.

Vous êtes devant un garage de luxe où des bruits de machines, de mécanique résonne en continue. Des hommes couverts de tatouages, en débardeur malgré le temps frisquet tournent autour de voitures qui te font décrocher la mâchoire : Porsche, Ferrari, Lotus.... Il y en a pour tous les goûts ici.

Tu suis en décrochant lentement tes yeux de chaque bolide pour suivre le bras droit dans une petite pièce. A l'intérieur un siège, du matos de tatoueur, des cadres avec des photos de différents tatouages que les hommes du garage portent.

Tu comprends. Tu es dans une planque Wolf. Peut-être même le QG principal camouflé par un garage de mécanique.

Un simple mouvement de tête te montre que tu dois t'asseoir. Un homme couvert de tatouages entre dans la pièce, te détaille du regard avant de demander :

Je te le fais où ?

Le tatouage des Northem Wolves. Il est enfin à toi. Tout comme l'entraînement qui va suivre ensuite.

Episode 2 : Welcome to the Northem Wolves family [Lucas] Sans_t11

Tu as vu beaucoup de gangsters le porter sur l'épaule, l’omoplate, le cou aussi. Le bras droit le porte sur son pectoral gauche. A toi de voir où tu le veux.

Plusieurs jours sont passés dans un ennui mortel. Je me fais chier au plus haut point, alors que je trépigne d'impatience. Beaucoup serait ceux qui serait vanné de voir leur vie mis en danger si souvent, et cela pour cause de test, mais moi, je dois avouer que je n'en suis qu'excité, je ne souhaite que revivre ce genre de situation et m'en tirer avec plus d'honneur cette fois. Ainsi, lorsque Gabriel vient me rechercher, je me contiens du mieux que je peux de ne pas trépigner sur place tant je suis impatient d'aller plus loin.

Quand il m'amène au garage, ma mâchoire en tombe, c'est donc ça la couverture des Wolves, la vente de voiture de luxe ? Ouh putain, j'espère que j'aurai un jour un de ces bolides, je dois avouer que j'y connais pas grand chose en caisse, dans cette ville bondée, le métro et les jambes ont souvent du bon, mais vu la ligne de ces bébés, je peux deviner leur haute valeur et leur puissance.

J'observe rapidement tout les modèles, avant d'arriver à la pièce dont je comprends directement l'utilité. Je sais que je vais avoir droit au tatouage qui me désigne comme membre du gang. Et là j'hésite un moment. Déjà parce que du coup je suis choppé à coup sur maintenant si jamais je passe par la case « flicaille », et aussi pour ce que ça veut dire. Ouais je pourrais jamais chopper de tel boulot ni bénéficier de tant d'avantage si je reste indépendant, et pourtant j'ai une parcelle de moi qui souhaite ne pas s'engager, mais je dois la réprimer, ça serait mal vu, alors qu'il s'agit d'un honneur, que je refuse, au mieux j'ai le droit à une exécution rapide, quand au pire, je veux pas y penser un seul instant.

Je retire donc mon blouson et l'accroche au premier truc qui me permet de le suspendre que je vois, et en fais de même avec mon pull et mon T-Shirt. Une fois Torse nu, je ne prononce qu'un seul mot au tatoueur :

« Là »

Mon poing gauche serré est porté sur mon pectoral droit. Puisque je dois le faire, autant qu'il soit à un endroit classe, sans être trop visible non plus tant que je n'aurais pas à me déshabiller. J'observe mon blouson un instant et me dit que oui, c'est sans doute la meilleur solution, ce dernier me servira toujours d’emblème personnel, mais si jamais je veux me le faire tatouer aussi, j'attendrais un peu, j'en aurai assez d'un pour l'instant.

J'appréhende un peu le travail de cet homme, car je sais que j'aurai sans doute à souffrir pour le tatouage, mais bon, je ferais comme d'habitude, je serrerais les dents en attendant que ça passe.

L'aiguille et l'encre s'approche de ta peau. Tu serres les dents d'avance, et n'émets qu'un simple grognement au premier contact. Ça brûle, tu as l'impression qu'on t'enfonce un couteau sous la peau et qu'on s'amuse à couper de l'intérieur. En moins d'une heure ton tatouage est terminé, tu jettes un coup d’œil, ça saigne par dessus l'encre, pas énormément mais ça saigne. Ta peau est à vif. Pourtant ce dessin te confère un sentiment de puissance que tu n'aurais pas cru avoir un jour. C'est encore mieux que ton arme.

Gabriel qui lisait un magazine de cul féminin te jette un coup d’œil satisfait. On nettoie ta plaie, te met un petit film plastique pour les prochaines heures que tu pourras enlever ensuite. Le tatoueur te file une crème à mettre pour hydrater le dessin.

Ah bah voilà un nouveau Loup du Nord ! Bienvenue dans la famille Lucas ! S'exclame le bras droit en posant sa main sur ton épaule pour te la serrer légèrement.

Tu sens qu'il y a de la fierté dans son regard. Combien de jeunes comme toi recrute t-il chaque jour ? Tu sens au fond de lui qu'il sait que tu monteras les marches. Il te fait signe de le suivre ensuite, le tatoueur te déconseille de mettre ton t-shirt tout de suite, aussi tu sors à l'air libre torse nu.

A ta grande surprise, les mecs qui ne t'avaient pas adressé un regard à ton arrivée te rendent soit un regard soit un signe de tête ou encore deux doigts tendus, le signe des motards qu'ils ont sûrement adopté pour se saluer.

Tu fais vraiment parti de la famille.

Tu te poses avec Gabriel à l'extérieur près d'une dizaine de voitures de luxe garées en épi. Le bras droit sort une cigarette, t'en propose une, avant de dire,

On va s'entraîner tous les deux Lucas, va falloir que t'assures sur le terrain parce que je compte te mettre dans la garde du Père Fondateur des Nordics. Les Northem ne sont que l'alliance entre eux et les Black Wolves. Est-ce que ça t'intéresse comme job ? Ou tu visais autre chose ?

Une Porsche blanche arrive vers vous, elle s'arrête à plusieurs mètres, tu y vois un homme dont tu ressens la puissance charismatique d'où tu es. Son charisme n'est nullement agressif, tu ressens juste un profond respect pour cet homme sans le connaître et sans pouvoir te l'expliquer. Comme s'il avait traversé énormément d'épreuves.

Il échange un regard avec Gabriel avant de rentrer dans le garage et se diriger vers le bureau.

Lorsque c'est enfin fini, la brûlure résiduelle me ferai presque plaisir, car je sais qu'elle va aller en s’atténuant, ce n'est pas le cas de l'aiguille qui m'a porté les nerfs à ébullition, mais bon maintenant c'est fait. Je lève le cul de mon siège et me tient debout un instant, je porte un regard sur mon premier tatouage, et bon dieu malgré le sang qui gâche le dessin, je dois avouer que ça a au moins de la gueule. Je me sens plus fort, comme si cette saloperie, en plus d'en jeter un max, pouvait me transformer en super guerrier ou une connerie du genre. Je serre lentement les poings, et laisse un sourire paraître sur mon visage.

Le froid se fait un peu sentir, mais je l'oublie. Gabriel vient me donner une accolade, et je lance un nouveau sourire à son exclamation quand à ma bienvenue dans la famille. Lorsque le tatoueur m'applique le film, me remet la crème et surtout me dit de le laisser ici mon T-shirt pour le moment, j'en suis content, j'ai envie de l'exhiber.

Je suis Gabriel au travers du garage, et sur moi fusent les salutations, ce qui renforcent encore l'intensité de ce moment, je ne sais pas vraiment ce que ça fait de faire réellement partie d'un gang, mais ça semble réserver de belles choses.

Lorsque je me pose à côté d'une dizaine de bagnoles de luxe, j'ai presque envie de demander si je pouvais en conduire une, mais je refuse vite cette idée, tout comme la cigarette que me tends Gabriel, avec comme seul motif :

« J'essaie d'arrêter ! »

C'est vraie que les clopes ça taxe sévère sur le budget maison, je suppose que je ne manquerais plus vraiment de pognon maintenant, mais ma résolution était prise et j'espérais réussir à m'y tenir. Mais je dois admettre que la fumée me faisait saliver.

Lorsqu'il m'explique ce qu'il compte faire de moi, je reste silencieux un moment, avant de répondre :

« C'est beaucoup d'honneur, mais je ne suis pas sûr d'être à la hauteur. J'ai jamais été entraîné pour de la vrai baston. J'ai un peu d'expérience en bourrage de pif suite à une soirée trop arrosée et avec trop de petits emmerdeur, mais j'ai jamais géré une fusillade, et si c'est une si grosse huile, l'est possible que si on tente de le chopper, on amène du lourd. Jusque là, avant de me ramener chez les Wolves, j'ai plus traîné dans le petit vol et le braquage que dans le « ménage ». Si c'est ce qu'il faut faire alors je le ferais, mais est-ce que je suis vraiment à la hauteur ? »

Je n'ose soutenir le regard de Gab pendant qu'il me fera sa réponse, et regarde le lointain, enfin jusqu'à l'arrivée d'un homme, que je sais déjà important, sans vraiment savoir pourquoi, que je suis du regard quelques instants, jusqu'à ce qu'il disparaisse de mon champs de vision.

Gabriel crache sa fumée doucement avant de te répondre, il n'y a aucune animosité, au contraire il se fait rassurant,

T'inquiète pas Lucas. Je t'envoie pas au casse pip'. Ce que je te propose c'est vraiment une mission à responsabilité. La bijouterie et le mac c'était pour te tester et tu t'en es sorti contrairement à beaucoup d'autres.

Donc ouais t'es à la hauteur. Je vais te dire...

Il pose son index sur ton front.

Là réside ton secret : tu sens le danger et t'es loin d'être con. Tu vas monter plus rapidement les marches que les brutos que je recrute habituellement. Je peux te le dire, toi tu es fait pour commander des hommes et monter des opérations tout en te la coulant douce sur le canapé pendant que les chiens font le sale boulot.

Pour la question de la baston, je vais me charger de ton entraînement. Le flingue pareil, on va redresser ton niveau. De ce que j'ai pu observer, ton pétoire tu sais t'en servir au bon moment.

Maintenant ce que je veux savoir c'est si tu veux vraiment gravir les échelons ou si tu veux être un bon toutou comme ceux qui nettoient ces bolides. Je te voyais plus en conduire une. Le patron en offre une à ceux qui le méritent vraiment. Souviens toi juste de ça Luc'.

Je me sens rasséréné par les paroles de Gabriel, c'est sans doute juste du blabla qu'il sort à toute ses recrues et qu'il modifie en fonction de ses capacités, mais il a un je ne sais quoi en lui qui me donne envie de croire à ces paroles. Après tout, ça me coûteras quoi d'être naïf sur ce coup ?

Je détourne le regard de Gabriel un instant et lève les yeux aux ciels. J'observe la chape de nuage gris que tentent vainement de percer quelques rayons de soleil, un moment tout en réfléchissant. Un rôle de commandement ? Je n'en espérais sans doute pas tant, et je ne suis pas sûr que ça me correspondrait, j'ai déjà du diriger des gars, et j'aime pas ça des masses, sans compter que les autres peuvent lamentablement se louper et te faire prendre pour ça, c'est à cause d'un petit merdeux sans couille que je me suis fait gauler pour « association de malfaiteurs » et ai hérité de mon court séjour en prison. Mais bon ça pas question d'en parler pour le moment, mieux vaut avoir l'air ambitieux, quitte à en rester au domaine que je préférerais quand je l'aurai trouvé.

Je me retourne vers Gabriel et lui dit :

« Dans ce cas là, c'est OK pour moi ! Il pourra dormir tranquille le père fondateur des Nordics, le premier gus qui s'en approchera de trop près, je lui ferai avaler ses couilles, et je le met en déco à l'entrée, histoire de prévenir ! »

Je me permet une fanfaronnade sur un ton léger histoire de détendre un peu l'atmosphère, je suis toujours un peu gêné quand on parle de mon avenir.

[+20 Respect + 5/10 en Coups Basiques + 5/10 En fine musculature + XP validée]

Ta réplique arrache un sourire à Gabriel. Il te rend un signe de tête pour dire qu'il est d'accord. Tu revois ensuite l'homme dont le charisme détonne. Il passe devant vous sans un regard cette fois-ci puisqu'il est au téléphone. Ton supérieur te dit juste,

T'en fais pas. Je te le présenterai. Un gars sympa quand on le connaît bien! Et il permet d'avoir pas mal de privilèges. Bon allez on décolle! Va récupérer tes fringues, on va aller s'entraîner à la salle de sport du gang.

Tu retournes donc à l'intérieur pour récupérer ton t-shirt et ton cuir. Tu salues à nouveau les gars qui te le rendent puis tu pars avec Gabriel dans sa voiture de sport. Vous arrivez dans une immense salle de sport privée du quartier de Brooklyn. Quand vous y entrez, tu remarques les hommes de sécurité qui empêchent tout visage inconnu ou du moins civil de passer. Comme tu es aux côtés de Gabriel, on ne dit rien. Mais tu sais au fond de toi que montrer le loup d'encre t'ouvrirait n'importe quelle porte.

Tu te rends aux vestiaires, Gabriel se change, tu fais de même pour te retrouver un short et torse nu pour laisser respirer le tatouage. Le film plastique a viré, tu ne cesses de regarder le dessin. Quelle puissance ! Même si tu sais que d'autres l'ont, tu fais parti de ces gens là maintenant, pas des petits qui nettoient la merde des autres. Tu ne seras pas celui qui torchera le cul d'un NW.

Gabriel t'emmène d'abord sur les machines de course, travailler ton endurance est primordiale avant de commencer les choses sérieuses. Ainsi tu lies amitié ou non avec le tapis de course sur lequel ton chef travaille en même temps que toi à tes côtés.

Tout ne s'acquiert pas en une séance malheureusement, aussi, tu es obligé de passer plusieurs mois pour redresser ton niveau. Tes muscles travaillent, ça te fait un bien fou. Tu commences à te muscler finement. Les femmes gangsters tournent la tête vers toi un peu plus souvent quand le V apparaît au niveau de ton bassin.

Le bras droit t'enseigne aussi les rudiments du combat, il a remarqué que tu préfères esquiver plutôt qu'attaquer. C'est tout à fait ton genre, harceler, esquiver pour fatiguer l'adversaire. C'est un très bon atout à utiliser au corps à corps si tu n'as pas de flingue trop près de la gueule. Bien entendu tes capacités à réaliser les dangers te permettent de concert de bien mener une approche sans trop y laisser de plumes.

Il t'arrive même de réussir à surprendre Gabriel lorsque l'entraînement est d'arriver jusqu'à lui sur un terrain urbain. Il te manque encore un peu de maîtrise du terrain au niveau du camouflage et des planques mais si tu avais ça, tu pourrais surprendre n'importe qui. Bon, tu n'arriverais pas à battre Gabriel mais le surprendre serait déjà une énorme marche franchie.

Si les courbatures étaient tes ennemies de chaque jour, maintenant tu les acceptes et les élimines avec quelques longueurs dans la piscine du gymnase qui te font gagner de l'endurance aussi.

Aujourd'hui, l'entraînement est enfin terminé, tu sors de la salle de sport en remettant ton cuir sur le dos. Malgré l'entraînement, Gabriel t'a filé de l'argent. En gros l'entraînement aussi est rémunéré sinon quel serait l'intérêt de t'entraîner si tu crèves la dalle ? Dans ta poche tu as une liasse de billet qui représente 200 dollars. Gabriel téléphone, tu remarques soudain ou reconnais plutôt Aïcha de loin. Elle est à quelques mètres de vous, à l'arrêt de bus.

Un sourire se dessine malgré toi. Elle doit se sentir observer car elle tourne légèrement la tête pour te faire un sourire et un petit signe.

Raah, je suis crevé, tain qu'ça fait du bien quand ça s'arrête, m'enfin bon, on peut pas y couper court, allez, je rentre chez moi, je suis crevé, et j'ai besoin d'une bonne douche, et puis après, apéro !

Je prends la serviette que je trimbale autour de mon cou, et m'en passe un coup sur la figure pour en effacer la sueur. Puis je prends mon manteau et l'enfile, tain qu'est-ce que j'ai chaud moi, mais je sais que la sensation va vite passer, alors je le garde sur les épaules. Gabriel à mes côtés est en train de téléphoner, j'évite d'écouter la conversation on sait jamais, mais j'espère que c'est enfin le signe que je doive partir en mission. J'ai pas fait tout ct'entrainement pour rien moi. Bon maintenant, y a l'à-côté. Avec ces muscles en plus je pourrais passer pour un beau gosse aussi, histoire de ramener d'autres poulettes chez moi, mais c'étaient pas vraiment le but premier. J'ai hâte de partir sur une mission. Bon c'est vrai que ce qui sera certainement mon prochain job, et dont Gabriel m'avait parlé, celui de faire le planton devant la porte d'une grosse huile, n'as pas l'air très excitant, mais bon c'est prestige et ça m'aidera à grimper, et une fois plus haut je pourrais sans doute participer à quelque chose de bien plus « fun ».

Je lève le regard et croise un visage familier, qui me rends un sourire. Oh je l'avais pas oublier cette donzelle, mais je me la souvenais pas si jolie. J'ai le palpitant qui commence à s'agiter rien que de voir son sourire. Je lui rends ce sourire, et lui fait moi aussi signe que je l'ai vu.

Je commence à m'approcher et la salue :

« Bonjour ! Comment ça va depuis le temps ? »

Mon regard reste plongé dans ses yeux vert, qui m'attirent à eux comme deux aimants surpuissants, et j'en aurai presque oublié Gabriel qui n'est pas loin de moi.

Heureusement pour toi, la salle de sport est équipée de douches pour les sportifs qui s'entraînent. Leurs accès est gratuit, aussi tu es propre quand tu sors.

Aïcha te fait un sourire et vient t'embrasser les deux joues poliment.

Hey ! Ça fait un moment qu'on ne t'a pas vu ! J'ai cru que tu avais succombé lors d'une mission que Gabriel t'a donné ! Mais au contraire, il t'a endurci ! C'est vraiment bien ça!

Elle te dévore discrètement du regard, tu as l'air de lui plaire encore plus que lors de votre première rencontre.

Le gang m'a changé d'endroit et de travail. Je bosse dans un bar strip teaser. C'est toujours en rapport avec mon corps mais au moins je n'ai plus à me prostituer entièrement pour rapporter de l'argent. Je suis sûre que c'est grâce à toi ! Alors merci Lucas.

Je rentrai chez moi, là, mais tu veux peut-être venir boire un café ? Me dire tout ce que tu as fait depuis tout ce temps ! Ça te dit ?

Quand tu jettes un coup d’œil à ton mentor, il est toujours au téléphone mais il te fait signe de filer si tu le souhaites. Il met deux doigts écartés devant sa bouche pour faire passer sa langue entre pour te taquiner.

Il est mort de rire ensuite suite à vos rougissements, Aïcha lui en lancerait presque un de ses talons. Tu l'entends se faire engueuler au téléphone après et il s'écarte de vous pour essayer de reprendre son sérieux.

La voie est libre dirait-on.

Je suis un peu mal à l'aise quand elle me complimente ainsi, la vérité, c'est que j'y suis pour rien du tout, enfin à part avoir empêché son frère de la ramener, ce qui l'aurait mis dans la panade, j'ai pas levé le moindre orteil pour sa pomme, mais je peux décemment pas lui avouer le contraire, surtout que je ne peux absolument pas refuser son offre.

Lorsque je me tourne vers Gabriel pour l'interroger du regard, je savais que j'aurais du m'attendre à sa réaction, j'ai un court rire de nez, accompagné d'un petit sourire, et surtout d'une méga sensation de chaleur au niveau des joues. Je baisse le nez un instant avant de me retourner vers Aïcha :

« Moi, mourir sur le terrain, t'as rêvée ma petite, prie un peu plus fort la prochaine fois si tu veux qu'on t'entende là haut ! Sinon je suis content pour toi, enfin autant qu'on peut l'être de ce genre de promotion, mais je suppose que c'est déjà un bon pas en avant. »

Je me tais un instant avant de reprendre, avec un petit sourire mutin :

« Oublie pas de me donner l'adresse du bar desfois qu'j'ai une petite soif ! »

Sans attendre sa réaction, j'enchaîne immédiatement par un :

« En parlant de soif, je serais ravi d'accepter ta proposition, même si je suis pas sur d'avoir grand chose à raconter. »

Le bus arrive alors qu'elle te tend la carte de visite du bar strip tease. Elle n'a pas froid aux yeux et n'a pas honte pour un sous de son métier. Vous montez tous les deux dans le bus blindé ce qui vous oblige à vous coller l'un l'autre.

Aïcha fait mine de rien mais cela ne semble pas lui déplaire. Vous descendez à l'avant dernier arrêt. Elle te guide dans un quartier de Brooklyn assez populaire où les tours se battent de par leur hauteur et vous montez jusqu'à son appartement.

Elle pose sa veste en cuir et te prend ton manteau pour le poser sur le porte manteau. C'est un petit appartement, le tien est un peu plus grand mais moins bien rangé. Il y règne une ambiance exotique et elle t'invite à t'installer dans le canapé le temps qu'elle te prépare un café.

Elle ramène deux tasses remplies, avant de s'asseoir à côté de toi, jambes à moitié dénudées et croisées.

Alors raconte moi ce que tu as fait depuis que Gabriel es venu te chercher ce soir là ?

J'ai un petit rire de nez quand elle me tend la carte du bar où elle fait son « numéro », et me fend d'un sourire complice jusqu'au oreilles. Je la suis dans le bus, sans place assises et gavé de monde, nous étions obligé de nous serrer les uns contre les autres, mais j'avoue que sentir son dos contre ma poitrine me procure une agréable sensation de chaleur, tandis que mon visage se perds dans la cascade de ses cheveux. Je regrette presque le bus, malgré sa chaleur, malgré sa puanteur, lorsque je suis obligé d'en descendre, mais bon, je me permet du coup, puisque je la suis, de profiter d'un ou deux derrière discret sur son cul, c'est déjà ça de pris.

Je note l'adresse alors que je rentre dans l'immeuble où elle habite, si jamais ça me tente de revenir, et je sais que je le serais certainement. Alors que je rentre dans son appart', on sent direct la présence féminine, c'est majoritairement propre et bien rangé, alors que chez moi, cela fait combien de temps que j'ai des calebutes qui traînent sur le radiateur ? Trop longtemps pour que je m'en souvienne en tout cas.

Je prends mes aises sur le canapé qu'elle possède, et lorsqu'elle revient vers moi, s’assoit, et croise les jambes, je ne peux empêcher mon dos de se décaler du siège pour mieux observer la scène, mais je me reprends vite lorsqu'elle entame la conversation :

« Ce que j'ai fait depuis la dernière fois que je t'ai vu ? Pas grand chose, je suis un entraînement sévère, histoire de ressembler un peu moins à une lopette, puis bon paraît que ça pourrait servir d'avoir des muscles, rien de bien intéressant au final, je suis pas allée me castagner avec d'autre bonhommes, et je suis pas allée protéger d'autre filles. »

Je détourne mon regard de son visage et prends une gorgée de café. Il est encore assez chaud pour me brûler un peu la langue, mais je n'y fais pas vraiment attention.

« Humph, chaud... et toi, qu'est-ce que tu deviens depuis que t'a changé de boulot ? Nouvelles rencontres ? T'as pas eu de nouveau blèmes avec ton frangin ? »

Elle hausse les épaules quand tu mentionnes son frère,

Oh tu sais, lui c'est quand ça lui prend. Quand il utilise l'argent que je gagne pour se payer sa dope, ça le dérange pas ce que je fais. C'est juste que quand ça lui arrive d'être lucide, ben il vient me péter des câbles...

Au fait je me demandais, tu es de quelle origine ? Américaine ou russe ? Vu que les Northem Wolves sont un gang russe, je me demandai... Et puis qu'est-ce qui t'a poussé à les rejoindre ?

Tu as l'air apte de tes deux mains et intelligent, pourquoi avoir choisi la mauvaise graine?

Je me sens un peu mal d'avoir demandé quand je vois son hochement d'épaule, et la phrase un peu amer qu'elle sort sur la réalité de sa relation avec son frère. J'ouvre la bouche pour répliquer, et la referme aussitôt après qu'un souffle d'air l'ait traversé. J'entends alors la suite de son discours. Elle se renseigne sur moi et mes origines, et surtout pourquoi j'ai choisi ce genre de métier. Je me repousse en arrière et m'affale sur le canapé, regardant dans le vide un instant pour réfléchir avant de revenir à elles avec un sourire un peu forcé sur le visage.

« Je ferais genre j'ai pas entendu le compliment dans ta question ! »

Je marque une petite pause après l'affichage d'un sourire un peu plus large, avant qu'il ne s'éteigne partiellement et lui dis, d'un ton bien moins rigoleur.

« J'ai des origines russes, du côté de mon père, mais je l'ai presque pas connu, ainsi je n'en ai que le sang, pour ce qui est de la culture... Et à part « vodka », mon vocabulaire russe est limité ! Ce qui m'a poussé à les rejoindre ? Comme la plupart des gamins, j'étais dans la merde et j'avais besoin de la protection d'un grand. Je pouvais plus me permettre de mener mon bizness en solo, parce que chaque paire de bras c'est un flingue de plus dont on aurait pu se servir pour me menacer, et vu que je commençais à prendre la confiance, disons que j'ai empiété sur du territoire protégé.

Pourquoi j'ai choisi la voie du criminel, je pourrais te baratiner et te dire que c'est parce que j'avais pas le choix, et c'est en partie vrai. J'aurai pu choisir de bosser, seulement j'avais la flemme. J'aurais pu choisir de laisser les autres gamins me massacrer à l'école, seulement j'avais trop d'ego. J'aurais pu me faire chier à trouver un vrai boulot pour gagner ma croûte, seulement c'était trop chiant. Donc me voilà à arpenter les rues, faire mes premiers p'tit larcins en mode vendetta contre les connards qui me faisaient chier étant enfant, où les gens que j'aimais pas. J'ai commencer à voir plus gros, et là j'étais dedans. Tu me diras, c'est encore une excuse, j'aurai pu m'en tirer, la réalité c'est que ce genre de vie est excitant, et que j'ai pas envie de finir balayeur ou dans un bureau. J'ai envie d'action, d'un peu de dangerosité pour mieux me sentir en sécurité quand je le suis, et de me sentir plus excité quand je risque ma peau. »

Je rapproche mon visage du sien, arborant un petit air amusé, bien qu'en réalité, si j'aime parler de moi, je n'aime bizarrement pas évoquer de souvenir qui pourrait être douloureux si l'on possédait une morale autre que la mienne. Ca fait du bien de déballer sa vie, et en même temps je devrait peut être être mois sincère avec Aïcha si je veux la serrer. OK les filles aiment les « bad boys », mais y a une certaine limite, beaucoup aiment aussi leur petite vie tranquille, et sans trop de soucis, et vu ce qui se prépare, je vais pas pouvoir lui apporter ça.

« Et toi, ma petite, comment tu t'es retrouvé fourré dans le bordel, au sens propre ! »

Elle sourit en te voyant t'éloigner puis te rapprocher. Elle n'est pas dupe. Après tout, elle doit s'y connaître niveau mec. Pour te provoquer, elle se penche légèrement en arrière ce qui fait ressortir sa poitrine charmante. Ses jambes viennent se poser sur les tiennes, elle les croise et se la joue princesse.

Ma mère a un cancer, et comme payer une assurance dans ce pays ne sert à rien, j'ai dû trouver un moyen d'avoir beaucoup d'argent. Sans compter payer les dettes de mon frère pour sa dope. Les Niners ont menacé de détruire ou prendre possession de tout ce que j'ai.

Ils m'ont laissé une semaine pour trouver la somme d'argent qu'il devait depuis des mois. Je connaissais Gabriel donc je suis allée lui demander conseil. Il m'a donné le job de l'hôtel en attendant de me trouver mieux. Mon physique m'a beaucoup aidé pour ce coup...

Bon bien sûr, j'ai pas pu l'avoir au charme ce grand con, qui aurait cru qu'un beau gars comme lui soit maqué à un mec. Bon son copain est vraiment pas mal aussi mais c'est son opposé total niveau comportement. C'est marrant comme les contraires s'attirent !

Tu me ferais un massage des jambes beau brun?

Je suis surpris un instant par la révélations que me fait Aïcha. Je savais pas qu'il était gay le Gabriel, pourtant je suis resté un bon moment avec lui. Bon après tout, si il préfère les culs poilus et les nibards plus en muscles qu'en gras, et tant qu'il essaye pas de s'attaquer aux miens, c'est que lui qu'ça concerne.

Mais cette surprise passe vite devant les avances d'Aïcha à peine dissimulé. Rarement vu des gonzesses aussi agressives dans leur tactique. Celle là, elle en veut et elle hésite pas.

Je souris un instant, avant de baisser la tête et de parcourir lentement les mollets de sa jambes droite, puis de sa jambe gauche des deux mains. Sa peau est chaude sous mes mains glacé par la température extérieure, le contact est agréable, mais je sais que puisqu'elle a fait le premier petit pas, je dois y aller sévère en réponse maintenant.

Un nouveau regard et un nouveau sourire, j'empoigne les cuisses et la tire à moi tandis que je lui fais face. Mes mains montent de plus en plus haut, tandis que de mon buste, je la force à s'allonger devant moi.

Alors que ma main droite atteins son but, et se glisse dans la culotte indésirable, ma main gauche elle s'infiltre sous son dos et le soulève pour se diriger vers les attaches du sous-tif.

Je ne lui laisse pas le temps de s'échapper cette fois, et lorsque mon visage se trouve en face du sien, je plonge mon regard dans le sien un court instant avant d'apposer mes lèvres sur les siennes.

Votre petite rixe fait sourire Aïcha contre tes lèvres, elle ne répond pas pour autant à ton baiser et murmure :

Tu vas un peu vite en besogne mon mignon... Tu crois que tu as gagné ?

Elle sourit de nouveau et se faufile hors de tes bras pour se mettre au dessus de toi et frotter son bassin contre le tien pour vous exciter tous les deux. Ses mains parcourent ton torse lentement, et elle finit par enlever ton t-shirt avant de passer un doigt joueur le long de tes fins abdominaux.

Alors... Qu'est-ce qu'un grand gaillard comme toi aime qu'on lui fasse... Hm... Ah je sais.

Elle se penche sur toi, te donne un petit coup de bassin supplémentaire qui t'excite avant d'aller attraper sensuellement ton lobe d'oreille pour aller le sucer premièrement puis le mordiller de manière à te procurer du plaisir. Son bassin continue de se frotter pour faire monter la température.

Je me sens un peu frustré quand elle refuse mon baiser, mais je me laisse quand même renverser tandis qu'elle entame son petit rituel. J'aurai pensé qu'une ancienne pute aussi insistante n'aurait pas besoin de se faire prier, mais en y pensant, ça fait peut être trop longtemps qu'elle a pas eu un petit rituel sympathique avant de baiser.

Alors que l'excitation monte, je sens son souffle chaud sur ma nuque quelque seconde avant qu'elle croque mon oreille. La sensation de succion est vraiment quelque chose et ça se voit qu'elle sait y faire la petite.

Je commence maladroitement un mouvement pour saisir mes hanches, mais le cesse avant qu'il finisse, comprenant ce qu'il vient de se passer, et pourquoi elle a repoussé mes initiatives. Elle veut avoir le dessus sur moi la petite, j'aurai du m'en douter avec des manières aussi directes, et bien si c'est ce qu'elle veut, laissons la faire, elle a sans doute plus d'un tour qui ferait se damner un religieux dans son arsenal, et je ne vais pas mécontenter mademoiselle au premier rendez-vous.

Je me détends entièrement, et la laisse faire ce qu'elle a en tête, après tout même moi qui ne suis pas un garçon innocent, je risquerai d'être agréablement surpris .

Son jeu de suçotement continue quelques instants avant qu'elle ne se redresse pour aller chercher tes lèvres. Cette fois-ci elle t'accorde un long et torride baiser. Elle continue ses mouvements de bassin contre le tien, t'enlève ton t-shirt et sourit devant ton beau tatouage. Elle glisse son doigt dessus,

Oh mais on dirait que j'ai affaire à un loup de la meute...

Sans trop comprendre comment elle s'y prend, en moins de deux minutes vous êtes nus l'un contre l'autre à vous embrasser. Toujours installée sur toi, tu sens son humidité et son excitation, tandis que ton sexe réclame le corps d'Aïcha.

Elle ne te satisfait pas pour autant tout de suite puisqu'elle se recule et attrape d'une main ferme ton membre pour le caresser d'abord avant d'y apposer de petits baisers et coups de langue joueurs. Elle te chouchoute ainsi pendant un temps que tu ne comptes plus tellement tu résistes pour ne pas venir devant sa technique. C'est de loin la plus agréable des fellations que tu n’aies jamais eu.

Lorsqu'elle n'en peut plus, elle s'empale sur ton membre tout en amenant tes mains sur ses seins qu'elle t'invite à caresser. Si tu veux mener la danse, tu sens qu'elle ne résistera pas.

Ha, ce que cette petite sait y faire, bon dieu, me maintenir à ma limite comme ça pendant aussi longtemps c'est un sacré boulot, j'admire le côté professionnel de la chose, et je ne voudrais pas dénaturer, briser le rythme qu'elle à établi et partir sans l'emporter avec moi, mais en même temps, je vais pas rester là à lui laisser faire tout le boulot quand même.

Lorsque j'attrape un seins, ferme sous mes caresses insistantes, je glisse l'autre main dans son dos et l'attire vers moi d'un mouvement brusque. Lorsque nos deux corps se retrouvent collés, et malgré le faible espace disponible sur le canapé, je fais s'intervertir nos positions. Il est temps de se faire violence, et je compte mener la suite , ça sera pour la prochaine fois pour le chiot domestique, en ce moment je suis le loup alpha, et c'est à moi d'imposer la cadence.

Je me replie sur mes genoux tandis que j'empoigne avec vigueur ses deux bras et lève son frêle torse au dessus du canapé, sans l'amener jusqu'à moi, et fait se cabrer son dos sous mes assauts qui redoublent d'intensité.

Ses bras enlacent ta nuque et ses jambes ton bassin. La sensation d'être ainsi emprisonné est grisante et te permet d'échanger avec elle des coups de bassins lents et puissants qui vous font à chacun lâcher des gémissements étouffés.

Le front trempé de sueur, vous continuez ainsi jusqu'à ce que jouissance s'en suive. Un immense frisson te traverse sur la fin et tu te laisses enfin retomber sur elle en sueur. Son coeur bat aussi vite que le tien et elle détache ses jambes doucement pour pouvoir te libérer. Ses mains viennent caresser tes cheveux avec douceur tandis qu'elle savoure les yeux fermés votre échange charnelle en songes.

Et bah tu caches bien ton jeu toi alors...

Alors que j'en finis avec la petite, et me laisse emporter dans mes sensations, nous retombons lentement, tout les deux, enlacés, sur le canapé. Je serre délicatement mes bras autour d'elle tandis que je repose les yeux fermé sur sa poitrine. Je profite un instant de cette état fatigué nuancé par la chaleur féminine qui contribue à mon état léthargique, tout en me donnant une raison de ne pas sombrer dans le sommeil, les yeux fermés, le souffle court qui s'allonge lentement pour retrouver un rythme un peu en deçà de la normal. J'ai ce petit côté tendre qui me fait apprécier ce simple et doux contact après un échange plus sportif.

Sa phrase, chuchoté dans mes cheveux qu'elle caresse d'une autre main, a pour effet de me faire ouvrir les yeux, et d’émettre un grognement en guise de réponse dans un premier temps, avant de me libérer doucement de son étreinte dans un second, et de m'asseoir sur le canapé, buste fléchi en
avant, comme si je réfléchissais.

J'avais raison, l'instant n'est vraiment pas encore au sommeil, et je devrais éviter de m'attacher de suite, pas que je l'aime pas cette petite, mais je la connais très peu, et surtout je voudrais pas lui apporter plus d'emmerde qu'elle n'a déjà avec son frère.

Cet état d'esprit ne m'empêche de répondre, sur un ton très entendu :

« J'avais tant l'air que ça d'une innocente pucelle qui n'attends que d'être cueilli tout en redoutant cet instant ? Rah, ma petite, franchement, comment as-tu pu ne pas te douter de cela ? »

Je tourne mon visage vers elle, avec le sourire assuré du type qui plaque en public sa prétention.

Elle te fait un sourire charmeur qui te ferait presque pendre la mâchoire malgré le fait que tu ne veuilles pas t'attacher, elle joue de son charme sur toi. Inconsciemment peut être, qui sait. Elle prend un temps avant de te répondre, se couvre de manière pudique avec le plaid du canapé.

Oh bah disons que Gabriel nous a tellement envoyé de mecs bizarres à l'hôtel qu'on s'est dit que tu ne ferais pas exception.

Mais en fait tu te défends bien, sourit-elle. D'ailleurs, j'aurais besoin de tes services si tu es intéressé bien sûr?...

Ah ça commence à parler business...

Ah, ce sourire, mais ce sourire. Cette nana est vraiment trop. Sans m'en rendre compte, je lui souris un peu niaisement en retour, mais je me reprends vite. Si elle part se couvrir, je reste là, nu, frissonnant un peu du froid, mais c'est pas très important, et j'ai un peu la flemme de me lever chercher mon caleçon.

Elle m'adresse une phrase de justification, mais je reste concentré sur un petit bout de la phrase ou elle a employé le pluriel. Je me demande si ça veut dire qu'elle a juste parlé de moi dans mon dos avec les autres putes où si elles ne jouaient pas à « laquelle va se taper le nouveau mac pour avoir des faveurs » ? Baah, je saurais sans doute jamais, et le cul, c'est le cul, point barre. D'ailleurs, je crois que je vais devoir payer ma part pour avoir tiré ce coup là.

Je tape un coup sur mes jambes et me lève aller chercher un mouchoir, une douche, ou un lavabo, puis, sans même la regarder cette fois ci, lui demande d'une voix qui se veut cordiale, mais trahit un peu l'exaspération :

« Qu'est-ce que je peux faire pour toi ? »

Elle hausse un sourcil devant le ton que tu emploies et hausse les épaules en te faisant signe de laisser tomber,

Non bah si t'es pas intéressé tant pis. Je demanderai à un autre Northem. Tant qu'à faire je veux quelqu'un d'investi et motivé.

Je pensais que te faire un peu d'argent pouvait t'intéresser mais si c'est pas le cas...

La demoiselle a son caractère et ton faux détachement ne semble pas du tout lui plaire. Dominatrice dans l'âme, sûrement oui.

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