Act as if your life was in there

Les affaires de gang, ça y est. T'es rodé. On te connaît bien dans le gang des Black Wolves. Surtout depuis que tu leur as fait ta petite démonstration de tir au centre d'entraînement. Tu y as même vu Damon Wolf, ton supérieur. Il est sympa, enfin, c'est ce que tu as pensé lorsqu'il est venu te voir pour te serrer la main et te donner son avis sur tes tirs. Parmi tous les chefs de gangs et de ce que tu as pu entendre, Damon est l'un des seuls à venir parler à ses hommes comme ça.

Mais là n'est pas la question. Tu auras bien d'autres occasions de le voir et de lui parler. Et peut-être même boire un coup tranquille. Qui sait. En attendant, aujourd'hui, c'est Peter Salvatore qui est venu te voir, le bras droit de Mr Wolf comme disent tes comparses.

Tu te souviens très bien de la liasse de billets de 500 $ qu'il t'a montré avant de t'expliquer ta nouvelle mission : "Tu vas aller à Chinatown, sur le territoire des Yakuza et tu vas aller récupérer la malette d'argent que Chiyo le restaurateur nous a volé lors de la dernière livraison. N'ouvre la malette sous aucun prétexte et surtout ramène la nous. Tu as carte blanche tant que tu te fais pas choper. Oublie pas qui t'es avant tout. Un Wolf ne trahit jamais."

Toujours le même speech ce Peter, comme si tu l'avais pas déjà entendu. On le fait aux débutants ça, pas à un mec comme toi ! En attendant, tu viens tout juste de descendre de la moto que tes économies et ton ardoise chez les Black Wolves t'ont permis de t'acheter et tu te retrouves devant l'entrée est de Chinatown.

Des asiatiques, presque partout. Ah bon sang que c'est dur pour toi de résister et de ne pas faire un génocide. Tu portes un grand sac sur ton épaule dans lequel se trouve le fusil que tu as pris dans la réserve du gang, tu portes deux Desert Eagle dans des holsters sous ta veste en cuir pour ne pas attirer l'attention. Et tu as une belle lame avec le W des Wolves gravé dessus à ton mollet droit.

Tu traverses l'allée de Chinatown et évite de te faire remarquer, c'est que tu en as refroidi des asiatiques ces derniers temps... Pour le moment, tu passes inaperçu, on te prend pour un simple homme qui veut se faire un resto asiat' pour déjeuner. Il est 13h07 à ta montre, on est lundi. Premier jour de travail après ce week end de merde où tu as dû larguer une énième copine trop curieuse sur ton job.

Alors que tu bougonnes légèrement, tu repères enfin le restaurant dont te parlait Peter. "The Chiyo Chinatown" Woah trop original, tu ne peux t'empêcher de secouer la tête. Comment comptes tu t'y prendre pour coincer le cuisinier qui a volé la mallette et lui faire cracher le morceau ?

La salle est petite, c'est un commerce tout ce qu'il y a de plus abordable. Tu peux compter une dizaine de tables qui sont toutes occupées, heureusement que tu peux prendre à emporter ! Il y a deux serveurs qui courent dans tous les sens, derrière le comptoir, tu repères un passage vers les cuisines. Mais il faut que tu passes de l'autre côté d'une petite planchette de bois qui se soulève et donc que les serveurs ne te voient pas. A côté des toilettes, il y a une autre porte mais tu ne sais pas encore où elle mène, il faudra essayer de l'ouvrir pour cela, tu lis seulement "Réservé au personnel" et aucune trace de Chiyo sûrement est-il en train de cuisiner un chien attrapé récemment dans la rue pour ses futurs clients...Bon appétit !

Me voilà dans ce resto minable rempli de rebuts de rizières et je me sens déjà pourtant comme chez moi. L'endroit pue le chinois à plein nez, pas étonnant en plein coeur de chinatown. Et pourtant je passe inaperçu, car je ne suis pas le seul vrai américain a venir bouffer chez ces asiatiques. A chaque pas, chaque respiration, j'ai envie d'en dessouder un. Je me répète sans arrêt: "Pas de panique mon gars, ça va venir."
Et j'ai sûrement raison. Après tout, on peut dire que je suis bien accompagné hé hé!
Après avoir soigneusement posé titine qui repose dans son sac, devant le comptoir, j'interpelle un de ces pitoyables serveurs et prends mon ton le plus grincheux:
"Hé l'ami!" Je crache presque le mot "ami" comme pour lui cracher mon dédain.
"Y'a pas de patates j'imagines dans ce trou paumé? Un canard laqué à emporter et j'veux pas qu'tu découpe un clébart et qu'tu l'mette dans mon sac, je t'aurais prévenu!"

Tu as l'impression que depuis tu es entré dans ce truc minable ça pue encore plus le chintock que dehors. Purée, une bonne bombe et ce serait réglé non ? Mais non, tu as une mission et tu comptes bien la remplir jusqu'au bout.

Lorsque tu te poses devant le comptoir, un des serveurs s'arrête de courir et te regarde, te fait un signe de bienvenue avec ses mains puis te réponds :

Cana laqué missir d'accord, enregistré missir. Pas chien, Chiyo pas cuisiner toutou poilu, pas t'inquiéter missir. Missir veut saké, saké offert par maison missir ?

Bon dieu qu'il est chiant avec son accent à la con celui là ! Ta commande est enregistrée, le serveur crie alors qu'il est à côté de toi, il te bousille à moitié l'oreille :

Un cana laqué pour Missir ! Missir pas vouloir toutou poilu Chiyo, hi hi ! Missir être un rigolo !
C'est partit pour un canard laqué, répond la voix du cuisinier.

Chiyo est bien là, tu en as la preuve maintenant. Alors que tu te tournes quelques instants à cause du deuxième serveur qui vient de te bousculer, tu peux remarquer la bande de dix yakuza qu'il y a dehors et qui protège son territoire. Il va falloir jouer serrer si tu veux repartir tranquillement d'ici après avoir dessoudé le chinois.

C'est pas possible que je puisse tomber sur des abrutis béats pareils. Cet endroit m'irrite incroyablement, j'espère que l'autre idiot va se dépêcher de préparer ma commande.
J'attends donc que Chiyo termine de préparer mon canard laqué avant de mettre en place la suite des opérations.

Au bout d'une dizaine de minutes, le serveur t'apporte ta commande dans un sac en papier, une bonne odeur de canard ou de chien... s'en dégage.

Missir doit payer 5 $ si vous plait missir.

Chiyo est trop occupé dans les cuisines pour t'apporter son plat lui même, croirais tu trop en ta bonne étoile ? En attendant tu as de quoi manger un morceau si tu comptes attendre que le chinois sorte de sa grotte...

Parfait, le sale chintoque m'a apporté son tas de viande dégueulasse. Me reste plus qu'à mettre mon plan a exécution...
J'ouvre le sac en papier, et commence a mordre dans la viande en évidence en face des employés. J'ai un morceau de canachien dans la bouche et prends garde a ne pas l'avaler puis le recrache violement.

C'est quoi cette immondice que vous m'avez servi? Votre canard est pas normal! J'exige de voir le chef!

Le serveur te regarde avec des yeux ronds comme des soucoupes quand tu craches la nourriture sous son nez. Il est légèrement offensé, et il fronce les sourcils, son visage jaune prenant une drôle de couleur sous la colère. Ton irrespect ne lui fait pas plaisir visiblement.

Missir pas être content ? Beaucoup missir blanc aimer cana laqué de Chiyo, Missir difficile. Missir partir et donner 5 $ ! Nous pas faire credi ! Allez missir ! Aboul le pognon !

Qu'est-ce qui se passe Xiang ? Demande la voix de Chiyo depuis les cuisines.

Missir ricain pas aimer nourriture Chiyo et cracher sur comptoir, veut voir toi.

Qu'il aille s'faire mettre, saleté de ricain ! Dis lui de dégager illico presto sinon j'appelle les Yakuza. Ils sont juste devant, ils seront bien content de lui éclater la tronche à ce sale macaque blanc et de manger gratos. Eux, ils l'aiment mon canard laqué.

Il n'a pas l'intention de sortir visiblement...Hm. Ça sent le roussi. Peter t'aurait-il surestimé ?

Quelle bande de casse bonbons, ils ne savent pas à qui ils parlent! Furieux, j'empoigne le serveur et je m'approche de son oreille. Je tire mon couteau discrètement et le place juste sous ses testicules et lui chuchote:

Ecoute moi bien espèce de connard laqué, t'aurais mieux fait de pas te foutre de la gueule d'un vrai américain. Si je veux voir le chef, c'est que son putain de canard a un goût étrange et que quelque chose me dit que votre resto de merde est pas aux normes d'hygiène alors tu va le faire le plaisir de solliciter une audience auprès de ton putain de chef cuistot pour savoir ce qu'il a foutu dans ma bouffe ou je te coupe tes minuscules couilles.

Pour finir, je lui adresse un léger sourire et lui glisse un billet de 5$ dans la poche.

Ho et... Voilà pour le repas, tu vois, j'ai payé pour ton canard.

Lorsque tu l'attrapes, tu te rends comptes d'une chose : même les jaunes pâlissent de peur. Ça fait une étrange couleur, comme tout à l'heure, un vrai arc en ciel celui là ma parole! Tu le tiens toujours et il ne bouge pas de peur que tu passes à l'action, il a un peu le souffle coupé :

Yihhiiiii...! Lâche t-il.

Il te demande de le lâcher, ce que tu fais. Il se précipite dans les cuisines, et c'est à ce moment là que tu remarques que le deuxième serveur a disparu. Merde où il est ?!

Chiyo décide enfin de sortir de sa cuisine avec un immense couteau de cuisine. Il est petit, chauve, et gros. Hideux quoi, surtout avec sa fine barbichette qu'il a tressé et ses yeux plissés. Il te fixe :

Y'a quelque chose qui t'plaît pas dans mon canard laqué tronche de macaque blanc ?! Si t'as payé casse toi, et change de restaurateur! On aime pas les ricains capricieux par ici.

Et comme pour appuyer ses dires, il te fait signe de te retourner. Cinq yakuza viennent d'entrer dans la pièce déjà remplie avec le serveur qui avait disparu, les clients commencent à lever les yeux vers vous. Tu vois les cinq japonais qui contrôlent désormais le territoire de l'ancienne Triade te foudroyer du regard. Et dire qu'ils ne pouvaient pas se blairer les chintocks et les jap, maintenant ils sont potes !

Une belle brochette de couleur, berk ! Bras croisés,tu peux être sûr qu'ils sont armés jusqu'aux dents ces salopards ! Il y en a un qui t'adresse la parole, mais tu ne comprends pas, il parle japonais. Chiyo te fait le plaisir de traduire :

Il dit que si ne veux pas finir toi même en canard laqué, tu ferais mieux de te chier dessus et de dégager vite fait !

Macaque blanc?! J'vais lui en foutre moi du macaque blanc! Cinq Yakuzas dans la même pièce j'ai déjà vu pire, ça devrais le faire va juste falloir être prudent dans le combat.

J'adresse un petit sourire cruel à Chitruc avant de dégainer brutalement mes Eagles et de lui réduire les chevilles à l'état de deux masses sanguinolentes. Pas sûr qu'il puisse un jour remarcher, les Eagles c'est pas du calibre de tapettes. Je plonge ensuite au sol et renverse une table pour qu'elle me serve de barricade. Il est temps de sortir le gros calibre!

Il est temps de que je vous présente titine bande de connards!

Sur ces mots, toujours planqué derrière ma barricade de fortune, je sors mon fusil de son sac. Il est temps de leur montrer comment tire un vrai américain!

Tes coups de feu ont le don de provoquer l'affolement général dans la pièce mais aussi les hurlements de douleur du cuisinier qui s'écroule comme une masse au sol. Au moins, il ne s'échappera pas par une quelconque porte de derrière...!

Les clients se lèvent précipitemment et c'est uniquement ça qui te permet de ne pas être fusillé sur place par les Yakuza qui ont sorti leurs armes. Deux d'entre eux sont armés de pistolets mitrailleurs qui tu le sais bien font très mal quand on est leur cible et les trois autres sortent des Beretta dont tu ne saurais distinguer la marque et l'année surtout.

Qu'importe, tu es derrière ta table, tu as encore quelques secondes de répit avant qu'ils n'ouvrent le feu sur toi. Ton fusil est en main, tu le charges rapidement et tu es prêt à tirer.

Le temps est écoulé, le premier Yakuza te mitraille déjà en hurlant quelque chose d'incompréhensible pour toi. Il se jette sur toi, visiblement il n'a pas peur du risque. Mais à vrai dire, toi Patrick O'Higgins n'a pas peur non plus. Tu as largement vu pire. Bon, bien sûr, cinq contre un, c'est pas égal du tout et tu comprends bien mieux pourquoi Peter t'as choisi maintenant !

A toi de jouer, deux yakuza se trouvent encore près de la porte, ils s'apprêtent à tirer, tu en as un en face de toi qui se jete sur la table derrière laquelle tu es caché, un autre arrive vers ton côté gauche et le dernier est passé derrière le comptoir pour mieux te viser avec son Beretta. Meilleur angle de tir ? Oh oui. Il va falloir faire vite avec ton fusil !

Ayaaaaaaaaaaaaaaaaa !!!!!!

Hey l'bridé! Y'a ton pote qu'à dit que ta mère était plutôt bonne au plumard pour une geisha!

J'éclate d'un rire gras.

Prenant appui sur la table avec mes deux pieds, je les tends et envoie valdinguer la table dans les pieds du connard d'en face en espérant qu'il se casse la gueule avant de me retourner brusquement vers le connard du comptoir. Je lui balance mon fusil crosse la première vers la figure avant de dégainer mon couteau et de passer au dessus du comptoir pour lui sauter dessus. Le comptoir, position stratégique. Si je tiens le comptoir, je tiens une vraie barricade, et surtout le cuisinier chinetoque!

Le yakuza devant toi se mange méchamment la table dans le menton ce qui lui vaut de tomber en arrière dans un gémissement étouffé, quelques balles de son pistolet mitrailleur s'échappe dans le plafond. Ses camarades ouvrent le feu et tu manques perdre un bout d'oreille alors que tu sautes derrière le comptoir. Bordel, mais c'est qu'il a failli te rendre sourd ce connard !

Les balles dansent comme des caresses meurtrières à tes oreilles, elles sifflent et tu te baisses souvent pour ne pas te faire trouer comme un vulgaire porc. Des sauvages les Yakuza pour sûr ! Néanmoins derrière le comptoir tu es aux meilleures loges. Le cuisinier gémit toujours a tes pieds et le Yakuza que tu as assommé semble bien sonné.

Tu n'as plus qu'à tirer dans le tas à présent tout en évitant les balles. Ton aptitude au tir te permet de calculer que les Japonais te tirent dessus à intervalle régulière. L'un tire et pour t'empêcher de tirer aussi les autres prennent la suite pour laisser à leur camarade le temps de recharger.

Près de toi, tu as plusieurs objets dont deux plateaux en fer, quatre cendriers rangés dans une des étagères en dessous le comptoir et des bouteilles de saké. Il y a aussi la machine pour encaisser l'argent qui doit peser un bon trois kilos.

C'est pas passé loin! Saloperies de gnacoués! Bon le voilà derrière le comptoir, et j'ai près de moi une caisse enregistreuse, des clopes et du saké! Comme quoi y'a une justice dans ce putain de monde rempli de chinois.

Sans hésiter, j'empoigne la caisse et l'ouvre pour récupérer tout le pognon présent à l'intérieur, un petit supplément pour le dérangement, puis je déchire un morceau de mon T-shirt. Les balles continuent de pleuvoir et je reste tête baissée. J'ouvre la bouteille de saké et glisse le chiffon comme pour faire un cocktail molotov. De l'essence, un alcool fort, dans le fond y'a aucune différence! Ca brûle tout pareil! Me reste plus qu'à trouver un briquet... Ca ne doit pas être bien dur à trouver dans un endroit rempli de clopes j'imagine... Et peut-être en ai-je un dans mes poches?

Tu fabriques rapidement ton cocktail molotov, et tu fouilles tes poches pour en sortir un briquet. Tu es sûr d'en avoir un puisque tu t'es envoyé plusieurs clopes la veille après une bonne partie de jambes en l'air avec ton ex. Après quelques secondes tu le trouves enfin, ton beau briquet avec Michael Jackson dessus ! Quel comique celui là, un noir qui se fait passer pour un blanc. Néanmoins, tu te dis que tu vas lui demander un coup de main aujourd'hui.

Tu allumes donc ta nouvelle arme et la balance négligemment par dessus le comptoir. La réaction des Yakuza ne se fait pas attendre, tu les entends hurler des ordres de repli en japonais. Mais trop tard, l'explosion s'enclenche et ils sont tous soufflés, tandis que tu comptes l'argent que tu as volé, 123 dollars et 45 cents -pas mal du tout- tu ressens une horrible douleur dans ton pied droit.

Espèce de sale connard de ricain, crève ! T'auras jamais ma caisse ! Argh!

C'est Chiyo qui tandis que tu étais occupé s'est traîné jusqu'à toi en rampant et te plante désormais son énorme couteau de cuisine dans le pied. La douleur est horrible et tu sers les dents pour t'empêcher de le tuer maintenant.

N'oublie pas ta mission. La boutique commence à prendre feu dans la salle, tu sens déjà la chaleur se propager derrière le comptoir. Les rideaux s'enflamment comme de la paille et les yakuza sont à terre et gémissent en se tortillant à cause du feu qui commence à les dévorer lentement.

Ha ha ha! Soufflés! Brûlés comme des bambous! Me voilà fier d'avoir décimé en quelques secondes ces foutus Yakuza quand je sens un objet froid et métallique se planter dans mon pied. Mais... C'est cet espèce de taré de chinois qui m'a saigné le pied! Ni une ni deux, je lui mets une torgnol, pose mon pied sur une de ses chevilles quasi détruites et appuies légèrement, assez pour que la douleur soit insupportable et qu'il lâche son couteau, mais pas assez pour qu'il s'évanouisse.

Alors pif chang? On fait moins le malin avec son canard dégueulasse et les deux chevilles en moins? Maintenant tu va me dire ou est la putain de malette que t'as volé aux Wolves! Et fait pas le malin sinon...
Je ramasse son couteau et presse légèrement la lame sur l'un de ses poignets, un geste assez éloquant.
Sinon tu me supplieras de ne pas te laisser cramer ici comme un nem car tu ne pourras même plus te trainer hors d'ici avec tes mains accrochées à la porte de derrière et bien sûr, désolidarisées de tes poignets.

Tu appuies donc de ton pied valide sur la blessure de ton otage qui hurle de douleur et vocifère des insultes étranges, entre le chinois et le japonais. Tu soupires de lassitude. Il t'énerve, oh bon sang qu'il t'énerve. Lorsque tu te penches vers pour le menacer, encore, il te crache au visage.

Va te faire sauter la rondelle par ton chef ! J'ai jamais entendu parler de cette mallette ! Vieux connard! Vas crever ! Vas en enfer! Jte saignerai ! Les yakuza auront ta peau ! Immonde salopard de ricain à face de macaque !!

Ouh, il n'a pas l'air très coopératif, sans doute sait-il déjà qu'il va y laisser plus que ses chevilles et ses mains... Le temps presse, tu commences à avoir du mal à respirer à cause de la fumée. Et avec tout le rafut que tu as provoqué, sans doute d'autres Yakuza vont rappliquer voir l'équipe du Capitaine Summer. Le NYPD aux trousses est loin d'être conseillé, surtout en ce moment ! Avec ton pied tu sais déjà que tu vas avoir un peu de mal à courir normalement.

Sans l'ombre d'un scrupule, j'empoigne l'énorme couteau puis hurle:
Le Tibet aux tibétains espèce de connard!
Avant d'abattre mon couteau sur son cou. Je lui tranche la tête non sans un certain dégoût en faisant bien attention de ne pas me tâcher puis je la fourre dans mon sac enroulée dans la blouse pour ne pas que le sang dégouline en dehors du sac. Je prends également le temps de récupérer tout ce qu'il pourrait avoir sur lui, carte de crédit, téléphone, portefeuille tickets de caisse. Ni une, ni deux, je file aussi vite que je le peut en dehors de ce resto minable. Il faut que je rejoigne ma moto en vitesse. J'ai soudain une pensée pour mon pauvre fusil qui cohabite avec une tête de chinois dégueulasse. Il faudra que je m'assure de bien le nettoyer pour que le sang séché n'enraye pas le mécanisme de mise à feu...

Tu pars donc rapidement vers la porte de derrière avec la tête de ton unique informateur dans ton sac. Le yakuza que tu as assommé avec ta crosse se réveille au moment où tu passes la porte des cuisines et tu te sauves avec un petit cadeau à l'épaule, une bonne balle de Beretta, tu lui rends bien en lui envoyant ta lame des Wolves en pleine tête. Au moins, ils sauront qui est passé par là.

Avec la panique générale, tu entends déjà les sirène du NYPD au loin, et des coups de feu que donnent sûrement les yakuza pour empêcher les américains blancs de fuir dans l'espoir de te débusquer.

Tu es dans un bel état pour un lundi. S-u-p-e-r. Tu es hors de toi, enculés de chinois et de japonais! Tu files aussi vite que tu peux vers la première sortie de Chinatown que tu vois. Et tu avances prudemment pour contourner le quartier mais tu as la mauvaise surprise de voir que ta moto n'est plus là. Ou tout du moins si, elle est carbonisée. C'est qu'il n'en faut pas beaucoup pour permettre aux jeunes américains de cramer tout ce qui leur passe sous la main...

Malheureux que tu es, et dans l'état dans lequel tu te trouves, tu refermes ta veste en cuir pour qu'on ne voit pas ton t-shirt déchiré, c'est que ton sac n'est pas si imperméable et tu espères sincèrement que le sang ne va pas traverser. Pour le moment, ça semble aller.

Tu arrives au point de rendez vous que t'avais donné Peter. Que comptes tu lui dire? Lui, il n'attend qu'une chose : la mallette.

Act as if your life was in there II