Episode 10 : Le rêve américain [Vasili]

Les visions sont payantes, très payantes même. Mais dans chacune d'entre elles me mettait à une position de pouvoir effrayante et impressionnante pour seul but la domination ultime et sans partage. Nul doute que cela allait mener à des sacrifices et de la souffrance. Alors qu'elle me réveillait de mes pensée, ce n'était pas la joie. J'affichais une mine perplexe.

"Tu penses que ton Père te laissera partir ?"

Le ton de la discussion était devenu très sérieux. Cependant il faut avouer qu'elle était tourné sur un sujet sensible : "Et après ?"

"Ne le prends pas mal, mais je pense pas que tu pourras partir comme ca. Depuis que t'as 8 ans, t'as été formé pour prendre la relève ..."

Parfois, on devrait fermer sa gueule avant de dire des choses qui peuvent briser des rêves ou des espérances. Je mets ma main sur celle de Natalya, pour capter totalement son attention avant de lui dire.

"J'ai peur du fait que j'adore ca. Je sais que plus je monte et plus ca sera difficile d'arrêter. J'ai toujours pensé être seul mais aujourd'hui j'ai une famille. J'ai pas envie que ce plaisir devienne une drogue ... J'ai peur de tout sacrifier pour ca ... Une raison comme toi ... si c'est sortir de là que tu souhaite. Je ferai ce que je peux pour te le permettre"

Cette fois-ci elle ne fuit pas ton contact ni ton regard. Elle plonge son regard dans le tien et sourit légèrement,

Merci... Je sais que ça prendra du temps avant que je ne sorte de là... Mais je ferais en sorte de former quelqu'un pour me remplacer. Je ne vais pas tout lâcher d'un coup et puis mon Père n'acceptera jamais.

Enfin bon... Tu veux faire quelque chose en particulier ?

Elle dit ça car vous avez terminé tous les deux votre petit goûter improvisé. Vos mains sont toujours en contact.

La discussion sur le sujet de l'avenir était encore bien trop sensible pour être abordé trop longtemps. Lorsqu'elle décide de le clore avec son sourire et surtout son regard émeraude plongé dans le miens, je ne peux que lui répondre par un même sourire apaisé. Le Tsar n'acceptera jamais ... sauf si j'arrive à le négocier bien entendu. Mais ce temps n'est pas encore venu. Lorsqu'elle m'a demandé si je souhaitais faire quelque chose de particulier, je souriais de manière mutine.

"Je pensais à un truc qui pourrait être assez amusant, suis moi"

Je me levais, payais le gouter pour finalement me diriger vers un vieux batiment non loin de là où nous étions. Près d'un batiment, je sors mon couteau de ma poche pour gratter un brique un peu branlante. Je la retire et en sort des liasses de billets. Pas loin de 50 000 dollars en coupures de 20 dollars. L'une de mes quelques planques dans lesquelles j'avais placé l'argent que m'avait débloqué Shirley. Je lancais un regard à Natalya simulant une paranoïa

"Oui, j'ai pas confiance aux banques"

Une fois mon magot sorti, et planquer dans nos vestes, je dis à ma compagne.

"J'ai repensé à ce que tu m'as dit tout à l'heure. Tu sais, quand on jouait aux couple de jeune cons pétés de tunes. Avant de te rejoindre j'ai découvert un truc surkiffant. Ca nécessite deux choses. La première est d'être habillé comme deux jeunes normaux ... ca c'est ok. La deuxième, un paquet de tune outrageusement flamboyant. Maintenant, on va dans les magasins de luxe. On zone jusqu'à ce qu'ils demandent de nous foutre dehors. Et là..."

Je sors quelques billets pour finalement lui sourire.

"On les fait pleurer du sang en voyant nos billets et en devenant insupportable. Et ce soir on s'incruste dans le beau monde pour voir quel gueule ca a. Mine de rien, on est des riches héritiers de familles russes"

Natalya te suit d'un air amusé à ta proposition. Vous vous rendez avec la voiture dans un immense centre commercial où une allée est dédiée aux magasins de luxe. Vous entrez, regardez, jouez les insupportables en envoyant bouler les vendeurs et vendeuses qui vous regardent de travers quand vous entrez avec vos fringues d'étudiants des moyens quartiers.

Mais que nenni, vous ne cédez pas et vous amusez à essayer diverses fringues sans acheter. Vous vous faites virer plusieurs fois et tu as l'occasion de sortir tes liasses de billet avec ce petit air dépité et arrogant que tu sais adopter. Le patron sort plusieurs fois de son bureau pour s'excuser et vous inviter à entrer en promettant une ristourne mais vous faites vos diables.

Vous changez de boutique en riant à nouveau tandis que vous entendez les hurlements sur les employés. Vous finissez par vous poser dans une boutique de luxe qui vous chouchoute des pieds à la tête. Natalya trouve plusieurs vêtements qui la mettent en valeur et font ressortir sa beauté naturelle. Elle est souriante et l'espace d'un instant oublieuse de ses difficultés à gérer un gang de mafieux. Elle est complètement en dehors de son rôle de castratrice.

Vous terminez dans un gala où les plus riches se retrouvent pour profiter de leur argent et faire une bonne action et se faire prendre en photos par les journalistes. La réception se passe dans le plus grand hôtel de Manhattan, vous êtes accueillis comme des rois, la voiture de Natalya, le SUV noir est garé au parking souterrain tandis que vous marchez sur le tapis rouge. Une liasse de billets dans la main du "videur" vous permet d'entrer sans résistance. Natalya quitte son manteau de luxe à la réception pour laisser voir sa féminité à travers une robe blanche à dos nu. Ses cheveux blonds détachés, plusieurs regards se tournent vers elle tandis que tu es à ses côtés.

Vous vous approchez du bar pour profitez de quelques mojitos gratuits avant d'aller vers les tables de jeu qui ont été installé exceptionnellement pour le divertissement des invités. Un groupe joue de la musique classique tandis que les rires fusent entre gens de la haute société. Cela fait déjà deux heures que vous êtes ici, Natalya hurle de joie, les deux bras levés lorsqu'elle touche le jackpot à la roulette du blackjack.

OUI !!!! J'ai gagné !!!! Tu as vu ça ?! J'hallucine !!

... L'équivalent de 300 000 dollars vous est remis rapidement, tu ne sais plus où mettre les jetons à échanger tellement il y en a. Elle t'embrasse sur la joue sans réfléchir tellement est heureuse.

L'après midi, nous pétons littéralement un cable à rendre fou les employé hautains des magasins de luxe. Ca leur apprendra à juger sur l'apparence. Nous sommes totalement en train de nous refaire une garde robe allant de la paire de chaussure à la robe en passant par le manteau et les bijoux. Quand nous arrivons, à la soirée de Gala, nous passons avec une facilité déconcertante.

Nous sommes coordonnés, elle dans une robe blanche éblouissante et moi dans un costard blanc à chemise noir, hors de prix. Rien que les boutons de manchettes coutaient une sommes à minimum trois chiffres. La soirée est vraiment sympa. On joue, on profite, on s'éclate à grand renfort de mojitos et elle gagne 300 000 dollars ? Bon sang, la chance est de notre coté ce soir. Du sien parce qu'elle a gagné de l'argent. Du mien parce que je recevais un baiser de la blonde sauvage.

"Oh putain !!! On a fait sauté la banque hahaha"

Dès qu'un mec passe je l'alpague en lui disant

"Hey salut, ON A GAGNE !"

Déjà que les regards sont sur ma compagne, j'en focalise encore plus avant de revenir vers elle en reprenant faussement mon sérieux avant de lui dire.

"Alors ? Souhaites tu garder tes gains ou encore une fois tenter la chance ? Sinon, on peut terminer la soirée dans un restaurant hors de prix, payé par notre hote ?"

J’exulte de joie

Les gens à qui tu t'adresses vous félicitent pour votre gain et sourient d'amusement sachant que c'est sans doute votre premier gala de charité dans cet hôtel de luxe.

Un serveur vous accroche pour vous inviter à déposer votre nouveau chèque dans le petit coffre en cristal dédié aux dons. En effet, l'argent gagné ici est en fait reversé à une association qui défend la cause d'animaux en danger dans divers pays. Par contre on vous annonce que votre gain vous octroie le droit de manger "gratuitement" dans le restaurant cinq étoiles de l'hôtel et bénéficier d'une nuit au sein de l'établissement dans l'une des suites les plus royales.

Natalya est étonnamment amusée par l'explication et donne son chèque,

J'aurais dû me douter de l'arnaque, rit-elle. Allons manger pour oublier cet allégement de 350 000 dollars.

Vous vous installez vous mangez avec finesse les plats très légers mais richement présentés de l'hôtel, vous chinez vos flûtes de champagne avec un sourire. La question est, souhaitez vous dormir ici ?

Je ris à la surprise de ce gala mais, disons que c'est de bonne guerre. Après la donation, je profite cependant du repas, mais aussi de la compagnie de Natalya. Profiter ainsi de la vie, ca faisait du bien, en tout cas on s'amuse bien. Les heures passent à une vitesse étonnante rythmé par les plats délicieux et, parfois, à l'apparence minimaliste assez drole. Quand le dessert était terminé, je décidais de prendre la main de plonger mon regard dans le siens, espérant qu'elle y est plus habitué que tout à l'heure, avant de lui dire.

"Et si nous profitions de l'hospitalité de cet hotel ? C'est pas tout les jours qu'on peut profiter d'une suite royale. Et puis, ca aura l'air d'un vrai rencard et tes hommes de foutront la paix"

Je m'approche un peu avant de lui dire, avec un petit sourire, produit par les petites bulles du champagnes et par la beauté de la Magnifique Blonde à mes cotés.

"Même si, je te l'avoue, je me fous de tes hommes à l'heure actuelle. Tout ce que je veux, c'est passer encore un peu de temps à tes cotés"

Elle fait une moue amusée,

Hmmm... Pourquoi pas, allons voir cette fameuse suite !

Vous laissez un pourboire sur votre table avant de quitter le restaurant pour vous diriger vers la réception qui appelle un garçon pour vous mener jusqu'à la chambre promise pour le don généreux que vous avez fait.

Vous prenez l'ascenseur, votre suite est au dernier étage, le garçon de chambre vous déverrouille la porte avec un carte magnétique qu'il vous tend ensuite après avoir ouvert la porte.

En effet la suite est plutôt luxueuse : il y a un salon avec un écran plat géant, des canapés en cuir raffinés ainsi qu'une table basse dernière tendance. La chambre est équipé d'un immense lit double habillé de drap en soie noirs, des pétales rouges sont éparpillés dessus et des bougies aux différentes senteurs vous taquinent les narines. La salle de bain est équipée d'un immense bassin qui fait office de baignoire etjaccuzzi, il y a un mini sauna à côté. Des peignoirs blancs aux bordures dorés sont soigneusement pliés sur un meuble. Mais ce qui attire le plus vos regards c'est l'immense baie vitrée qui donne sur la ville de lumière qu'est New York.

Episode 10 : Le rêve américain [Vasili] - Page 2 176862

Natalya s'approche pour contempler la vue tandis que le garçon vous laisse tranquille.

Le garçon disparait, nous laissant seul. Je m'approche de Natalya alors que mon regard est plongé dans les lumières de la ville qui ne dort jamais. Mais mes yeux semblent magnétisé par une autre beauté, celle de Natalya, les yeux perdus dans la constellation d'illuminations. Je dénoue légèrement ma cravate, me mettant un peu plus à l'aise avant de lui dire.

"Je comprends qu'on puisse de battre pour cette vue"

Lorsqu'elle tournera le regard vers moi, elle remarquera que ce n'est pas la ville que je mire. Je regarde brièvement les nombreux équipements de la suite. Je me rapproche lentement, toujours en équilibre sur ma canne, avant de lui demander.

"Et si ..."

Je laisse un blanc mon regard baissé pour remonter comme pour affronter ses iris émeraudes. Il n'est jamais évident de faire le premier pas, mais ma mort m'avait appris une chose très importante. Parfois, il ne faut pas laisser les choses en suspens.

"Et si je ne souhaitais pas que faire semblant de te courtiser ?"

Comme tu l'as prévu, elle se tourne vers toi à ton début de phrase. La surprise qui se peint sur ses traits gracieux t'annoncent qu'elle ne s'attendait pas du tout à ce genre de révélation.

Elle baisse les yeux un instant comme pour cacher son malaise, puis les relèvent finalement, regarde ton visage, tes yeux. Il y a un court instant de latence sans que vous ne décrochiez vos regards l'un de l'autre jusqu'à ce que vos visages se rapprochent lentement.

Les yeux baissés à nouveau, elle hésite, glisse une mèche de ses cheveux derrière son oreille de nouveau avant de relever plusieurs fois les yeux sur toi. Finalement, elle franchit les quelques centimètres qui vous séparent pour poser des lèvres timides sur les tiennes. Vous échangez un court baiser, elle se recule à nouveau.

Tu la regardes avec cette lueur de patience et d'amusement qui te caractérise bien tant ton idée était précise avec cette proposition de rendez-vous contrairement à elle. Après un court instant de silence, elle revient vers toi pour récupérer tes lèvres avec douceur de nouveau. Un geste qui contraste énormément encore une fois le rôle qu'elle se donne à jouer devant ses hommes.

Son corps fin se rapproche du tien pour te faire lâcher ta canne afin de la récupérer entre tes bras.

Nos lèvres se scellent pendant un temps impossible à déterminer. Je me laisse porter par les émotions au point que je lache ma canne sur le sol. Mes mains enserrent sa tailles pour ne pas la laisser partir. Je tente de rester assez concentrer pour ne pas oublier de boiter ou de mettre le poids de mon corps sur ma jambe "Valide". Lorsque nos langues se libèrent lune de l'autre. Je la regarde avec une lueur coquine de celui qui a une vision ... mais plus proche dans le futur cette vision là.

"On a tout une suite royale à notre disposition. Je propose qu'on profite de tout ce qu'elle a nous offrir"

Je hoche la tête montrant la salle de bain.

"Après une longue journée comme celle là, on aurait bien besoin d'un bain relaxant, non ?"

Profiter d'un bain avec une nymphe était un parfait prémices à une nuit particulièrement agréable. D'autant plus, que ca me faisait penser à la première fois qu'elle m'avait rencontré. Et puis, la nuit était encore jeune, nous avions toute une suite à explorer à nous embrasser à nous caliner et ... et bien advienne que pourra.

"Je vais voir ce que le frigo nous offre pour rendre le tout encore plus relaxant et je te rejoins"

Elle te laisse satisfaire ta curiosité tandis qu'elle se dirige vers la salle de bain, elle active l'ensemble des robinets pour que le bassin se remplisse rapidement d'une eau d'une température agréable.

Tu les perds du regard alors qu'elle fait glisser sa robe le long de son corps pour aller se réfugier dans une eau rapidement mousseuse.

Plutôt agréable ce bassin...

Boitant un peu sans ma canne, je m'arrête à l'entrée de la salle de bain avec une bouteille de champagne et deux verres dans la main droite. Dans l'autre main j'ai une bouteille de vodka avec deux shooters. Affichant une mine perplexe je lui réponds.

"Bon sang, tu lis dans mes pensées ... Oh tu parlais de la baignoire ?"

Je posais alors nos consommations sur le bord du bassin pour lui expliquer.

"Je te laisse choisir. Un champagne français ... du moins on dirait. On passerait la soirée avec des petites bulles comme des bourgeois. Ou bien une vodka grande marque sortant d'un freezer, à la russe"

Je commence à retirer mes vêtements pour la rejoindre dans la baignoire

Elle choisit rapidement : ce sera le champagne qui est vraiment excellent. La bouteille de vodka et tout ce que vous pourrez emporter avant votre départ demain matin seront des souvenirs du plus grand hôtel de Manhattan. Vous profitez du bain pour détendre vos corps meurtris par l'entraînement et le stress du quotidien. Une option vague et massage vous prodiguent des soins très appréciables.

Natalya, malgré le fait qu'elle t'ait embrassé reste peu sûre d'elle dans ses réponses quand tu viens toi même vers elle. Tu sens un frein psychologique surtout. Sans doute sa dernière relation lui remonte en mémoire

Vous finissez en peignoirs blanc sur le lit double. La blonde ne tarde pas à s'endormir malgré le fait que vous parliez depuis des heures. Quelques baisers chastes entre les mots, mais rien de plus. C'est un garçon de chambre qui vous réveille en douceur le lendemain vers dix heures pour vous apporter un petit déjeuner digne d'un Roi. Vous en profitez avant de vous habillez et de sortir de l'hôtel, plusieurs bouteilles planqués dans ta veste de costume et dans le sac de la russe. Vous riez sous cape bien que vous vous doutez que vous n'êtes pas ni les premiers ni les derniers à faire ça.

Les semaines passent,vous êtes fin mars à présent, les rendez-vous s'enchaînent aussi, pourtant tu es toujours démuni devant la carapace dans laquelle s'enferme la blonde quand tu dépasses le stade des caresses au dessus de ses vêtements. Elle se crispe immédiatement quand tu passes ta main sur sa peau ou si tes lèvres descendent un peu trop bas qu'en dessous de son cou. La frustration te gagne parfois mais tu as toujours su calmer tes ardeurs. Ce n'est qu'une question de temps. Tu as réussi à découvrir que dans les relations, que ce soit intime ou amicale, elle a un manque de confiance énorme en elle. C'est son rôle de chef castratrice qui lui permet de ne pas se faire bouffer dans le milieu de la mafia, et sans doute la place de son Père. Tu es intervenu plus d'une fois après ses hommes lorsque l'un d'eux lui tournait trop autour. Tu as arrêté de compter les coups de canne après le sixième exemple.

Natalya t'es reconnaissante et malgré son manque de confiance, elle vient souvent te rejoindre discrètement le soir dans ton QG pour profiter d'une nuit entre tes bras chaleureux et protecteurs.

Aleksandr et Kira observent votre manège avec une pointe d'amusement depuis que la surprise est passée. Assis derrière ton bureau à contempler la rénovation de l'hippodrome du Queens en direct, tu lèves les yeux lorsque ton frère arrive avec une dizaine de filles pour la plupart les trois quart du corps dévêtu. Avant que tu ne poses une question, il dit :

C'est des nouvelles recrues pour nos club de strip tease, faut les essayer, j'en ai pris dix et Kira aussi. Voilà ton lot ! T'as le droit de virer hein, allez bonne séance haha ! Dit-il après avoir poussé ton bureau pour te laisser sur ton fauteuil en cuir.

Pour la plupart, les filles sont des immigrés russes, il y a quelques asiatiques. On leur a promis une meilleure vie en Amérique : papiers, argent. Sauf qu'à leur arrivée, avant d'avoir tout ça, elles doivent gagner leur liberté. Autant dire qu'elles seront épuisées avant mais ça elles ne le savent pas. Elles sont plutôt bien foutues, et se mettent en file indienne tandis que l'une d'entre elle lance de la musique sur un poste que ton frère a déposé.

Une par une, elle vienne te faire leur show : elle danse d'abord, capte ton regard, glisse leurs mains dans ton cou, sur ton torse, tes cuisses... Si d'abord tu avais été légèrement agacé qu'on te dérange, tes pulsions masculines reviennent vite au galop.

L'une d'elle Kassandra te fait étrangement penser à Natalya, blonde comme elle, le visage fin, corporellement ce n'est pas exactement la même, elle est peut être plus maigre et a moins de poitrine mais c'est à peu près ça. Celle-ci danse sur toi, défait avec un air mutin les boutons de ta chemise pour aller glisser sa langue sur ta peau chaude. Plus le numéro continue, plus tu sens qu'elle appuie et taquine ton sexe. Elle te murmure à l'oreille tandis qu'elle tombe à genoux devant toi une fois que ta braguette est ouverte :

Le cadeau du Tsar.

Sans doute un jeu de mot pour te désigner auprès des clients pour une formule plus privée et approfondie. Ton cœur accélère.

Alors qu'elle s'approche de mon entrejambe, je ne peux nier que cela me faisait vraiment de l'effet. Sa ressemblance avec Natalya était frappante, ses mouvements voluptueux et sa technique ... certaine. L'espace d'un instant, j'imagine Natalya prendre sa place et venir se frotter et m'embrasser le cou et le torse. Toutefois, au fur et à mesure qu'elle devient ambitieuse, quelque chose s'écarte de la réalité.

C'est au moment où elle utilise le mot "Tsar" que mon cerveau, peu irrigué en cet instant, recommence à fonctionner. Les rumeurs de ma relation avec Natalya n'était nullement secrètes et je suis sûr que son Papa me surveille, que ce soit pour son investissement ou pour sa fille. La ressemblance avec Natalya ... son avidité à s'attaquer à mon organe reproducteur alors qu'elles viennent de comprendre qu'elle va passer une vie à rembourser son immigrations aux USA...

Ma main attrape ma canne discrètement. Et quand elle tente de s'approcher de trop près de mon sexe, je lui place la canne sous la gorge et lui fait remonter la tête et la regarder dans les yeux avant de lui dire

"Pourquoi ?"

J'avais cerné que Natalya, malgré son apparence autoritaire, à besoin qu'on prenne des initiatives. C'était d'ailleurs son coté naturel qui me plaisait autant chez elle. Je n'allais pas succomber à une pale copie qui allait plus m'attirer d'emmerde qu'autre chose.

Peut être que la strip teaseuse cherche juste à faire du zèle. Peut être cherche-t-elle a me compromettre ou bien me le Tsar cherche-t-il un moyen de m'écarter de sa fille. Peut être suis je trop parano. C'est justement pour éviter que cette paranoïa soit trop flagrante que ma question était si évasive. Evasive, certes, mais elle engageait à une réponse complète

Tu stoppes Kassandra alors qu'elle allait commencer sa fellation. Elle te regarde d'un air intrigué et légèrement apeuré alors que tu as ta canne sous son menton. A y regarder de plus près, en fait, elle n'a rien avoir avec Natalya.

Elle fronce les sourcils avant de te parler mi russe mi américain :

Euh... Formule à 30 dollars ? "Cadeau du Tsar" répète t-elle.

Les filles derrière elles hochent la tête pour confirmer ce qu'elle dit. Non ce n'est pas un cadeau empoisonné du Père de Natalya. C'est juste un possible numéro intime que les filles proposent aux clients les plus généreux.

La tension redescend d'un coup. Pourtant elle revient rapidement lorsque la porte de ton bureau s'ouvre sur une blonde bien connue et souriante. Elle s'arrête net devant la scène. Ses yeux te jettent des éclairs.

Mais qu'est-ce que c'est que ce bor...del ?!! NON MAIS JE RÊVE !! DEHORS ! DÉGAGEZ !!

Elle arrive comme une furie sur Kassandra, lui attrape les cheveux pour la traîner près de la porte, les filles courent toutes pour sortir du bureau en criant de peur. Natalya se plante devant toi, attrape le verre d'eau qui est sur ton bureau avant de te le jeter à la figure. Elle tremble de colère, les yeux brillants d'une lueur bien connue, une lueur qui fait penser à la trahison.

ENFOIRÉ !!! JE TE FAISAIS CONFIANCE !!

Après la réception du verre d'eau, je montre une mine quelque peu perplexe mais tout de même relativement calme. Heureusement, j'ai déjà ma canne dans ma main au cas où Natalya voulait me casser la gueule. Mais c'est plus la peur de l'avoir trahie qui était douloureuse en cet instant. Je n'allais pas laisser une pute idiote me priver de mon oasis de bonheur.

"Avant de continuer, regarde s'il te plait"

Je me lève, sans avoir fermé ma braguette. Je retire la boucle de ma ceinture pour découvrir mon shorty toujours bien placé sur moi.

"Elle n'a rien touché, je l'ai empêcher avant qu'elle n'aille trop loin"

Je referme bien mon pantalon avant de reprendre

"Cette idiote a pensé faire du zèle en me proposant la petite gaterie pour les clients "spéciaux". Mais elle a eu de la chance"

Je me pose sur mon bureau avant de montrer ma canne à Natalya.

"Si tu l'avais pas trainé par les cheveux, je lui aurais fais une tête avec ma canne"

J'espère qu'elle va me croire. En tout cas, malgré la crainte de la perdre, je restais stoïque. Ca peut paraitre sans coeur mais je ne voyais pas de meilleur solution pour garder sa confiance. Si je paniquais, cela ne ferait que justifier la thèse de Natalya. Si je le prenais par la colère, je la braquerai. La jouer calme et honnête semblait assez bien plus intéressant à court, moyen et long terme

A peine commences-tu à parler qu'elle s'apprête à te hurler dessus à nouveau. Elle t'écoute à peine furieuse. Mais c'est une colère différente que ses colères que tu lui connais. En observant bien il y a de la peur, mais surtout de la jalousie dirais-tu. Peut être de l'inquiétude aussi sur le fait que vous n'avez pas passé la seconde vitesse alors que n'importe quelle femme peut te procurer du plaisir.

Comme elle ne sait plus quoi dire après ton explication, elle sort du bureau et monte les escaliers qui mènent à ton appartement. Tu la suis tranquillement pour ne pas te donner en spectacle devant tes hommes qui ont récupéré les stripteaseuses. Tu montes et plus tu avances, plus tu entends qu'elle est en train de détruire ton appartement. Du verre brisée, des meubles renversés... Quand tu entres, tu as tout juste le temps d'esquiver un vase rempli d'eau qui s'écrase et explose contre la porte que tu refermes.

Quand tu la rouvres, Natalya est de dos et a la respiration haletante. Elle a mis sans dessus dessous ton appartement mais elle semble un peu plus calme. Elle serre ses bras autour d'elle et murmure,

Putain... Tout ça à cause de ce sale... ce sale porc... C'est ça qui me bloque putain !!!

Avec Dimitri c'était pareil... J'y arrivais pas... Je...

Quelques larmes coulent sur son visage et elle tremble doucement.

Si j'ai été formé si tôt c'est parce qu'un ennemi de mon père m'a enlevé à 7 ans... Il a laissé ses hommes me... me toucher, ils ont abusé de moi. Je... J'y arriverai jamais putain... Les images me reviennent en tête à chaque fois... Mais c'est pas ta faute... J'ai un problème... Jsuis inutile... Bonne qu'à hurler sur des abrutis de macaques ! Même pas capable de surmonter ça...

Je m'approche de Natalya, non sans esquiver ses assauts de vases et de vaisselles. Toutefois, je reste calme. La colère engendre la colère, tout comme la tristesse engendre la tristesse. Et je fais bien, Natalya semble se calmer avant qu'elle ne s'ouvre à moi. Elle retire la peau de haine qui l'entoure pour me montrer sa vrai nature, cette même nature qu'elle m'avait montré autour de la patinoire.

Clopinant toujours, je m'approche d'elle, écoutant son histoire avant de mettre la main sur son épaule. Lorsqu'elle se retourne, ma main se pose sur sa joue. Je tente de lui remonter le menton pour qu'elle croise mon regard bleu. Celui ci, bien souvent traité de dur ou percant tente d'être apaisant, rassurant.

"Le mec qui t'a fait ca est encore en vie ?"

L'espace d'un instant, je me rappelais de ce que m'avait dit Kiril lorsque j'étais jeune. Il m'avait parlé de son père, membre de la mafia pendant l'époque la guerre froide. La mafia avait, entre autre, le role de prendre soin du peuple russe. C'était pour cela qu'on les aidait. Tout russe qui en fait la demande, même sans faire partie de la famille, avait le droit de demander assistance à la Mafia, de faire justice. Certes, cela scellait un pacte entre cet homme et la mafia mais aujourd'hui, j'ai envie de continuer cette tradition en aidant Natalya.

Elle ne fuit pas ton contact, elle répond simplement,

Oui, mon Père en a fait un exemple. Depuis il n'y a plus jamais eu de traitre dans la famille, excepté Vladimir et Isaak.

Elle fixe ses yeux dans les tiens, ses lèvres murmurants :

Je crois que je vais devoir me résoudre à laisser des putes de luxe te donner du plaisir, vu que j'en suis incapable hein?...

Le bord de ma lèvre se soulève à son murmure. Une expression étrange qu'on peut voir lorsque je pense "Ne dis pas de chose stupide allons".

"C'est pas avec des putes de luxe que je veux prendre du plaisir"

Je passe ma main dans mes cheveux, les ébouriffant un instant pour me donner une apparence bien plus débraillée, moins protocolaire, moins intimidante. Je pose ma canne contre un mur avant de lui parler avec mes mains

"Ce que je désire, c'est toi. Pas la facade castratrice. Pas des amantes illusoires. Juste toi, telle que tu aimes être. S'il faut attendre, j'attendrais, Belle Impératrice"

C'est l'avantage d'être un homme de peu. J'aime les plaisirs du luxe pour l'illusion qu'elle donne. J'aime les plaisirs de la chairs pour les pactes qu'ils scellent. Pour ce qui est de la jouissance, je préfère celle de voir mes plans se dérouler comme sur des roulettes et celle de mon esprit surmontant les difficultés

Devant tes signes, elle lâche quelques larmes silencieuses avant de venir se serrer contre ton corps protecteur. Elle glisse ses lèvres tremblantes dans ton cou et le long de ta mâchoire puis sur tes lèvres.

Merci, murmure t-elle.

Vous profitez d'un moment de calme tous les deux, cachés de vos hommes respectifs jusqu'à ce que Kira entre dans la pièce en haussant un sourcil,

Wah y'a eu un tsunami ici ou quoi ? J'avais dit à Aleks que c'était pas une bonne idée que t'essayes les filles... Natalya t'es une tigresse même avec ton mec hein héhé...

La blonde grimace légèrement gênée avant de dire,

C'est que ton frère est... Quelqu'un que l'on veut garder que pour soi, sourit-elle finalement.

Haha oui surveille le bien, des mecs comme lui y'en a plus beaucoup de nos jours. Je crois que je vais me chercher une nana pour oublier les vices masculins.

Elle vous laisse sur ses paroles. Natalya commence à remettre les meubles avant d'appeler autoritairement deux de ses hommes qui sont sur place pour leur dire de ranger et nettoyer. Après un dernier baiser, elle te laisse pour aller s'entraîner au dojo.

-----

Tu marches dans ton costume noir dans des écuries. L'odeur de fumier vient te chatouiller les narines. Des chevaux tous plus beaux les uns que les autres sortent leur tête par curiosité.

Natalya est tout sourire, dans son pull en cachemire blanc. C'est rare de la voir comme ça. Elle caresse votre champion : Little Bastard. Un pur sang américain de couleur gris souris.

La rénovation de l'hippodrome est enfin terminée. Et tu as joué intelligemment avec Karp de façon à rameuter beaucoup d'américains. Votre budget a explosé. Vous êtes plein aux as, les immenses couloirs avec les bureaux de paris dégueulent de monde. Les courses s'enchaînent tous les jours. Aujourd'hui c'est le premier Prix de New York qui se déroule. Les plus grand champions vont se retrouver sur le terrain pour courir.

Le temps est magnifique, la neige a déserté très rapidement en ce début de mois d'avril. Il fait un soleil et une température de 13 degré. Beaucoup de gens en profitent pour se mettre en t shirt.

Tandis que tu regardes ta compagne dans ce moment de complicité avec votre champion, un homme à lunettes noires, chinois arrive vers toi. C'est le chef du gang chinois.

Bonjour Monsieur Sadovski. Vous avez battit une œuvre d'art en rachetant ce vieil hippodrome... J'aurais une offre à vous faire. Peut-être pourrions nous en discuter dans l'un de mes restaurants ?

Natalya fronce les sourcils devant la proposition.

Il n'est pas à vendre, dit-elle froidement en passant sous l'encolure de votre étalon.

Étonnamment elle s'est beaucoup attaché à votre nouvelle propriété et ses animaux ferré. Le chinois attrape finalement la main de la blonde pour la lui embrasser,

Pardonnez mon impolitesse, je ne vous avez pas vu Mlle...?

Je ne donne mon nom qu'à mes amis. A ma connaissance vous n'en faites pas parti.

Les mois défilent alors que mes affaires sont en plein boum. Le coeur de ces affaires reste l'hippodrome. La parfaite affaire légale pour peu qu'on arrivait à le faire fonctionner. Mais je voyais bien plus loin que le rapport financier que Karp me ressasse réunion après réunion. Loin de moi de dénigrer son talent. Mais qui disait chevaux de course, disait propriétaires de chevaux, disait personnes riches, disait personne d'influence.

Pour peu que je me démerde bien, je pouvais devenir Vasili "I-know-a-guy" Sadovski. Car les bourgeois sont des gens comme les autres, avec leur besoin en prostituée, coke, crédits et mercenaires. Je ne m'attendais cependant pas à ce que mon temple de l'équidé n'attire les mangeurs de canidé. Pour l'occasion, j'avais décidé de prendre un costume léger. Pas que j'ai froid particulièrement mais j'aimais bien la veste de costume pour son coté pratique. Des poche intérieur pour planquer des lames.

Ce qui m'amusait c'était l'amabilité soudaine du chef de gang chinois après les négociations quelques peu délicates il y a quelques mois. Mais c'est le lot de la politique. Une politique dans laquelle j'adore voir Natalya envoyer des grands coup de latte. Ca fait un petit coté good cop bad cop sympa à exploiter. J'enchainais directement après la belle impératrice

"... et vu que je pense que vous êtes venu en toute amitié, je serais un monstre de ne pas vous inviter"

Je lui fais signe de me suivre.

"L'avantage d'être un batisseur c'est d'avoir toujours une petite suite privilégiée non loin. Nous avons d'ailleurs un chef qui est intéressant. Un connaisseur tel que vous ne peut qu'avoir un bon jugement au niveau culinaire, ne croyez vous pas monsieur ... ?"

Oui il est toujours bon d'avoir le nom de son interlocuteur.

Il rend sa main à Natalya avec un sourire mitigé. Comme celui d'une personne qui a été insulté. Mais il retrouve bien vite le sourire lorsque tu te montres accueillant.

Monsieur Ji Chang. Propriétaire d'une chaîne de restaurants asiatiques et depuis peu d'une jeune pouliche de votre hippodrome.

Il te suit contrairement à Natalya qui semble bougonneuse. Après un signe discret de ta part elle finit par vous suivre. Vous marchez tous deux devant tandis que le chinois vous suit maintenant accompagné d'un plus petit homme en costard porteur d'une valise.

Natalya te murmure à l'oreille,

J'ai pas eu le temps de te le dire vu que le nem est arrivé, mais ce costume te va vraiment bien... J'aime beaucoup le gilet que tu as en dessous...

Je fais signe à deux hommes de main resté en retrait, de nous suivre pendant que je guide le chinois dans les méandre de la partie VIP de l'hippodrome. La remarque de Natalya me fait sourire avant que je n'enchaine sur la remarque de mon nouvel interlocuteur.

"Je suis ravi de voir que l'engouement produit par cet établissement émule toute les populations de New York, et plus encore celle vivant dans le Queens. Ce fut une tache difficile de redonner des lettres de noblesses à cet endroit et je ne compte pas m'arrêter là. Je compte bien faire en sorte que cet hippodrome abrite des compétitions prestigieuse faisant venir des écuries du monde entier"

Nous passons l'entrée VIP où les vigiles laissent passer Natalya et moi même sans être fouillé alors que le petit homme derrière monsieur Ji Chang est stoppé pour retirer ses armes potentielles.

"Vous ne m'en voulez pas. Votre ami n'étant pas enregistré sur la liste des invités, il doit être fouillé. Ca prendra que quelques instant"

Pas que j'ai envie de lui montrer qu'on l'aime pas, c'est plus pour lui signaler que si lui est un invité de marque, ses sous-fifres sont sous surveillance. La fouille faite (sans que la malette n'ai été touchée) je continue

"Vous savez ce qui est étonnant avec ce pays ? C'est sa fermeture à la culture de l'extérieur. Elle copiera toujours les autres cultures sans pour autant les intégrer. Elle fabrique des versions plus ... américaines de ces cultures. L'exemple le plus flagrant c'est au niveau sportif. Le Football américain, le base ball, le Lacrosse, ... ils ont créé des sports impressionnants, guerrier, mais qui ne passent pas les frontières. Ils n'ont pas l'engouement du football ou du rugby ou du basket ball. Même le Cricket a plus d'adhérents par l'expansion de l'Empire britanniques. Le plus drole c'est que, mis à part le basket ball, les américains sont des billes dans les disciplines susnommée. Même dans le sport automobile, ils n'arrivent pas à s'intégrer ... le nascar ... beurk"

Nous montons les escaliers tranquillement pour arriver à l'étages des suites pour entrer dans l'une d'elle où un buffet est servi ainsi que des bouteilles de vin et de champagne.

"Mais quand on entre dans le monde du cheval ... bon sang, les américains arrivent à rivaliser, à s'intégrer. Avec un peu de temps et de talent, je pourrais faire de ce lieu un temple des courses de chevaux au milieu de New York avec ses grandes messes réunissant la jeunesse dorée de tout les continents"

Parler pour combler le silence. Parler pour faire croire que cet hippodrome et le fer de lance de ma stratégie. Parler pour laisser entrevoir à mon interlocuteur que j'ai des projets pour ce lieu. Parler pour faire des tours de passe passe.

"Mais vous n'êtes pas venu pour m'écouter parler de cheval et du paradoxe américain, n'est ce pas ?"

» Episode 6 : Ascension [Vasili]
» Episode 11 : Mouvements [Vasili]
» Episode 4 : A notre Père [Vasili]
» Episode 1 : Le bâtard [Vasili Sadovski]
» Episode 5 : L'appel du Diable [Vasili]