Salle d'interrogatoire

Une petite pièce d'environ 15 m2. Il y a une table, deux chaises et des caméras de sécurité pour filmer.

Je m'étire légèrement après avoir lu les modifications apportées par Marianne et Lucie sur le rapport. Ou du moins, sur le rapport non définitif. Car je m'en rends compte à présent. Ici, t'as intérêt à bosser et à proposer quelque chose de concret et fiable.
Pour le coup, je dois bien dire que ça me fait chier. J'ai pas l'impression de respirer dans ce lieu, ils sont tous dingues de boulot ! Il suffit de voir comment elles ont réussi à améliorer mon rapport en à peine quelques secondes pour le comprendre, de même de voir Kévin exécuté illico presto les appels pour joindre les personnes qu'on doit interroger.

Ils font jamais de pause ou quoi? J'aurais bien été pour moi... En même temps, on a vachement avancé et j'avoue que je peux bien terminer ça avant de prendre du repos. Mais cela ne m'empêche pas d'haïr mon boss... Il m'a vraiment envoyé dans un véritable nid de vipères mais des vipères avides de proie ! Je déteste Charlie Nine pour le coup...
J'espère qu'ils m'auront trouvé un appartement ! Marre de dormir dans une chambre d'hôtel qui me rappelle une scène de crime... Même si cette même chambre me rappelle un autre souvenir... bref, c'est pas la question !

Quand Kevin me signale que le labo nous annonce que la victime a été frappé par un objet contondant, je reprends espoir d'autant plus que la femme de Garry Leman a bien dit qu'il était partit avec un sac rempli de club de golf... Hum... Peut-être que le meurtrier s'en est effectivement servi ! Par contre, je suis déçue de voir qu'ils n'ont trouvé aucune empreinte, de vrais pros ces mecs y a pas à dire. Je me demande si on a les même dans notre gang, je le pense tout à fait.
Bien. Au moins, nos hypothèses se révèlent plus ou moins exactes jusqu'à présent. Il ne reste plus qu'à interroger Mila Starton encore une fois et de rencontrer un collègue du journaliste.

Ensuite, on pourra remettre en commun et compléter les dernières interrogations avant d’offrir notre dossier en béton à Dean Summer. Bien, fière de cette décision, je n’ai plus qu’à choisir la personne à interroger. Mila Starton ou le journaliste ? Voyant que je semble hésiter, Marianne s’empresse de prendre le cas de la maîtresse. Donc ben je me lance sur l’affaire du journaliste.
Je finis mon cappuccino en deux-trois gorgées puis je me dirige vers la salle d’interrogatoire. Le journaliste, collègue de Garry Leman, est déjà là, à m’attendre. Je salue le policier qui se trouve devant la porte puis j’entre.

Bonjour. Je ne vais pas vous retenir trop longtemps, je présume que vous avez du travail, et moi aussi. Donc je vais aller droit au but.

Je m’assoie en face de lui, je pose mon calepin sur la table, mon stylo à la main puis je le fixe droit dans les yeux. Cela fait un petit moment que je n’ai pas interroger quelqu’un de la sorte. Cela m’excite quelque peu je dois bien l’avouer.

Vous étiez donc collègue avec Garry Leman ? Etiez-vous assez proche pour qu’il vous livre certaines informations, quant à son travail ? Pourrais-je savoir quels étaient ses horaires à la CBC ? Vous a-t-il fait part récemment d’une affaire qui lui tenait particulièrement à cœur ? Etiez-vous au courant de sa relation extraconjugale et du fait qu’il faisait du golf comme loisir régulier ?

Je m’arrête pour lui laisser le temps d’encaisser toutes mes questions et d’y répondre. J’ai parlé d’une voix posée donc je pense qu’il verra parfaitement que je ne cherche qu’à faire mon travail et à le mettre à l’aise.

L'interrogé te salue poliment, et il prend une inspiration avant de répondre à tes questions :

- J'étais en effet un collègue de Garry. C'était mon meilleur ami, à vrai dire. Nous avons fait nos études ensemble et nous avons tous deux étaient embauchés à la CBC News il y a de ça 7 ans maintenant.

- Il travaillait selon ses dires sur le gang des Little Dolls. Apparemment, il avait trouvé un moyen de connaître l'identité de leur chef... Mais vu ce que j'ai appris...Il n'a pas eu le temps de faire partager l'information... Il notait tout dans son journal, si l'on pouvait le retrouver...!

- Il travaillait de 9h30 à 18h à la CBC News. Du mardi au vendredi. Le lundi c'était son jour de congé, en plus du weekend.

- Pour le golf, oui, j'étais au courant, je jouais régulièrement avec lui, il ne semblait pas avoir de mal à s'acheter de nouveaux clubs... Moi, je les loue, car c'est bien trop cher...Et, euh, oui... J'étais au courant pour Mila... C'est moi qui lui ai présenté lors d'une sortie entre amis, je ne pensais pas que ça irait aussi loin...

Il a le regard un peu honteux.

Je note machinalement toute ses réponses. C'est très intéressant ce qu'il me raconte là. Donc apparemment, notre victime était bel et bien en contact avec les Little Dolls. Mais finalement cela n'a rien de bien surprenant, il a été retrouvé mort sur leur territoire si je me souviens bien, et une arme à leur effigie retrouvé sur les lieux du crime...
Ce qui prouve encore une fois qu'il ne s'agissait pas d'un meurtre maquillé mais bel et bien de ce gang, un règlement de compte qui aurait mal tourné? Si cet homme en face de moi me dit qu'il n'avait aucun mal à s'acheter de nouveaux clubs, c'est qu'il était en étroite relation avec eux. Un contact? Intéressant...

L'autre chose qui m'interpelle tandis que je note toutes ces informations, c'est les horaires de Garry Leman, comme je me l'étais imaginé on ne passe pas son temps au travail. De 9h30 à 18h? Dans ce cas, que faisait-il entre 6h et 9h30, et entre 18h et 21h? Pour cette dernière tranche horaire, la réponse est quasi toute trouvée, il suffit d'avoir les réponses de Marianne, mais je pense que c'était les heures dans lesquelles il voyait sa maîtresse. Hier, le jour du meurtre, n'a-t-il pas été justement tué dans ce laps de temps?
S'il a réussi à être piéger de la sorte, c'est que ce devait être régulièrement à ces heures-ci qu'il rencontrait Mila Starton. Mais pour la tranche horaire du matin? Que fait-on aussi tôt le matin? On se met dans un coin et on observe? On file quelque chose? On va dealer? Que pouvait bien être Garry Leman pour le gang des LD? De même, il avait un assez long week-end, que pouvait-il bien y faire?

Néanmoins, je préfère ne rien dire quant au fait que c'est lui qui a présenté la dite maitresse... Intérieurement cela me fait sourire. De le voir si honteux, ça me fait bien rire, tous des hommes ça, ils ont les actes mais après ils n'assument pas le moins du monde ! Au moins, la victime a-t-elle l'air de ne pas s'en être privé.

Étant son meilleur ami, pouvez-vous me dire ce qu'il pouvait bien faire entre 18h et 21h, à part voir cette dénommée Mila. Ce que je vous demande, c'est s'il vous aurait dit autre chose que le fait qu'il pensait avoir trouvé un bon moyen de trouver l'identité du chef des Little Dolls. S'il avait comme un second travail, ce genre de chose.

Je m'arrête une nouvelle fois, je tapote légèrement avec mon stylo sur la table, réfléchissant. Puis je reprends la parole, doucement.

Comment le trouviez-vous ces derniers temps? Semblait-il stressé, nerveux? Semblait-il au contraire plutôt serein et sûr de lui? Peut-être se vantait-il de quelque chose, à part l'affaire Little Dolls bien sûr? Et vous qui connaissez Mila, est-elle en relation de près ou de loin avec un gang? Simple formalité de ma part.

Je lui souris doucement, ce qu'il m'a déjà appris ne va faire que nous aider et nous conforter dans ce qu'on supposait. Oui, Garry Leman était bel et bien en contact avec les LD et je pense même qu'il leur empruntait de l'argent, auquel cas il n'aurait jamais pu se payer de nouveaux clubs de golf. Finalement, peut-être qu'il devait seulement de l'argent, et que pour cause d'un retard s'agrandissant jour après jour, les LD ont réagit et sont entrés en action, cela se tient parfaitement. Ils auraient alors fait appel à l'un des leurs pour effectuer le sale boulot, et le sale boulot on l'a eu sous les yeux. Et on peut le dire, c'était un véritable carnage...
Je regarde donc mon interlocuteur, souriant très discrètement pour le pousser à me reprendre, comme pour lui signaler que c'est bientôt terminé et qu'il pourra retourner à ses occupations.

Il réfléchit un instant, fait une moue et répond :

Même si on était proches, il ne me disait pas tout. Pour ce qui est de vos horaires, je sais juste qu'il était très impliqué dans ses recherches. Tout est relatif, peut-être espionnait-il le gang ou bien aller chez Mila. Je ne peux pas vraiment vous aider...Désolé. Une chose est sûre c'est qu'il faisait beaucoup de recherches.

Et Garry n'était pas du genre à se vanter. Il était plutôt discret. Mais c'est vrai que maintenant que vous m'y faites penser... La dernière fois que je l'ai vu, au golf... Il semblait un peu soucieux, il m'a dit qu'il avait l'impression d'être surveillé.

Mais d'un côté avec son job, il avait de quoi être parano...Donc, on a rigolé un coup et puis voilà. Maintenant...je peux constater qu'il avait raison...

Plutôt que de l'enfoncer d'avantgae dans ses vieux souvenirs, ne serait-ce qu'à l'évocation du jour où Garry lui aurait dit se sentir surveillé, je me contente de lui adresser un sourire reconnaissant et compatissant. ce n'est vraiment pas le moment de jouer les carnassiers.
Il vient de m'apprendre tout ce dont j'avais besoin : un mobile qui se dessine beaucoup plus qu'au départ, le fait qu'il a bel et bien été filé par notre meurtrier, ses recherches sur les LD, sa maîtresse, son travail...
bref, cet homme vient de me servir sur un plateau d'argent un magnifique témoignage. Certes, c'est un peu déplacé de ma part mais j'avoue être soulagée de voir qu'on a fini de piétiner sur cette affaire. L'hôtel avait déjà bien suffit...

D'ailleurs, maintenant que j'y repense, tout en écrivant les dernières informations du journaliste en face de moi, je me demande si la groom nous a tout dit. On a bien vu qu'il y avait eu un beau nettoyage, non? Dans ce cas, peut-être que quelque chose avait disparu à l'hôtel? Il faudrait que j'aille voir Kevin pour lui demander d'appeler rapidement le gérant de l'hôtel.
En attendant, je me demande juste si Marianne a elle aussi, terminé d'interroger son "témoin".
Je relève la tête après avoir vérifier mes notations et fixe tout doucement cet homme, qui semble assez triste et déprimé. Rien de bien extraordinaire, il vient de perdre son meilleur ami et dans d'atroces circonstances. Heureusement qu'il ne sait pas qu'il a été torturé, sinon je suis certaine qu'il serait en larmes à l'heure qu'il est.

Bien, je n'ai plus d'autres questions à lui poser.

Je vais juste finir en vous demandant votre prénom et votre nom, ainsi que vos coordonnées, au cas où on aurait d'autres questions à vous poser. Et n'hésitez pas à nous appeler si quelque chose vous revient en mémoire. En attendant...

Je referme mon calepin, puis je me lève tout doucement pour lui serrer la main.

Rentrez donc vous reposer chez vous. Je ne pense pas que vous soyez en état de travailler aujourd'hui. On a tous besoin de se reposer à un moment ou un autre, aujourd'hui c'est le bon jour pour vous.

Puis une fois que son nom est inscrit dans mon calepin, je lui adresse un dernier salut avant de sortir de la salle d'interrogatoire. Je demande au passage au policier en faction devant de raccompagner ce journaliste jusqu'à la sortie.
Puis je me dirige vers la salle de réunion. Il faut que je demande à Kevin de passer un dernier coup de fil avant de terminer le rapport pour Dean Summer. Peut-être que Marianne s'y trouve déjà? Espérons-le, j'ai hâte de leur faire part de mes informations et je dois bien avouer qu'un autre cappuccino me tente bien aussi...

Il te donne donc ce que tu lui demandes et te remercie avec un pauvre sourire, il te demande de le tenir au courant pour la suite de l'affaire. Mais tu sais bien que le secret professionnel t'obligera à garder secret jusqu'à ce que vous attrapiez ou non l'assassin qui sera sans doute jugé.

Lucie et Marianne te rejoignent ensuite dans la salle d'interrogatoire pour te rapporter les dires de la maîtresse de Garry. Elle semble vraiment innocente selon elles et pour vérifier vous allez perquisitionner chez elle et vous ne trouvez rien, c'est une citoyenne modèle tant qu'on oublie sa participation à un adultère.

Vous rentrez donc bredouilles non sans aller faire un tour au golf. Vous devinez maintenant à peu près comment s'y est pris le renard. Et surtout qu'il est le seul responsable pour le meurtre de Garry. Vous bouclez alors votre rapport avec une pointe de satisfaction et Dean vous fait un signe de tête affirmatif après la lecture. La tête du Little Dolls se retrouve affiché dans les personnes recherchées et dangereuses en plus de la base de données du NYPD.

Les semaines se poursuivent...Tu souffres énormément du travail titanesque qu'il y a. Plus de 35 dossiers en même pas un mois et demi ! Avec des meurtres, des fusillades, des vols... Tu n'en voies plus le bout et tu regrettes de ne pas être de l'autre côté du tunnel, dans ton vrai camp.

[Épisode 1 terminé ! Good work !! 1500 $ de paye + 5 en respect +1 karma+ Passage en mode libre]

Je remercie O'Malley du regard quand il accepte de m'accorder quelques minutes, même si c'est juste la moitié de ce que je lui proposais. Il a raison après tout, je ne suis pas sensée parler avec le suspect s'il fait partie de ma famille. On prend en compte le côté non objectif de la chose mais là je ne l'accepte vraiment pas... J'ai besoin de ce répit ! J'ai un énorme besoin de savoir, d'ailleurs une fois mon frère installé dans la salle d'interrogatoire.
Attaché à la chaise, je lui lance un regard noir tandis que je m'assois en face de lui. Si on m'avait dit qu'un jour je me retrouverais devant ma propre famille dans cette fichu salle, je n'aurais rien cru. Mais là... Sérieux, c'est un véritable délire.
Plutôt que de le regarder, je m'empresse d'écrire quelques notes sur mon calepin avant de le lui mettre sous le nez et de parler. Cinq minutes, c'est à la fois trop long et trop court en même temps, j'ai intérêt à assurer sinon je suis pas dans la grosse merde, déjà que j'ai entendu Bryan hurler à pleins poumons dans mon dos...

Je ne serai pas surprise s'il s'est pas déjà mis à ma recherche, bah qu'importe ! J'ai mon frère en face de moi, c'est tout ce qui compte pour l'instant !

Citation :: Josh, tu me répondras seulement par oui ou par non, de peur d'être surveillé par le bleu. Je suis pas vraiment une agent du NYPD, c'est un travail que j'accomplis, ok? Donc je suis pas sensée venir d'ici, donc maintenant t'arrêtes de faire ta foutu tête qui risque de nous mettre tous deux dans la grosse merde, ok?

Voilà en gros ce qu'il peut lire vite fait pendant que je le fixe des yeux et parle en même temps.

C'est bien ces numéros ceux de Papa, Maman et Jay? J'ai changé de portable et faut les prévenir. Je sais pas depuis quand tu traînes sur New York, dans la rue mais des appels s'imposent ! Alors, ce sont les bons?

J'attends quelques instants qu'il me réponde, merde, ça fait combien de temps d'écoulé là? Merde j'ai pas regardé l'heure, j'ai sorti mon portable, l'est regardé mais n'est pas fait gaffe à l'heure...

Et plus important, c'est quoi cette histoire de gang? C'est quoi ce fichu délire qu'ils m'ont sortit? Josh, qu'est-ce que t'as encore fait?

Je m'empresse de déchirer mon papier, de le froisser dans ma main, et de le ranger dans poche, de sorte que l'on ne puisse pas remarquer que j'ai quelque chose dedans. Dès que je peux, je file aux toilettes pour le brûler.

Ton frère serre légèrement la mâchoire quand tu lui dis que tu vas appeler les parents et son frère. Et il te regarde encore plus bizarrement face au mot marqué sur ton papier, il s'apprête même à te demander de développer quand il lit qu'il doit répondre par oui ou non à tes questions.

Citation :

C'est bien ces numéros ceux de Papa, Maman et Jay? J'ai changé de portable et faut les prévenir. Je sais pas depuis quand tu traînes sur New York, dans la rue mais des appels s'imposent ! Alors, ce sont les bons?

Oui.

Citation :

Et plus important, c'est quoi cette histoire de gang? C'est quoi ce fichu délire qu'ils m'ont sortit? Josh, qu'est-ce que t'as encore fait?

Pour seul réponse, il essaye de se lever, les menottes le gênant légèrement, il relève son t-shirt au dessus du bas du dos, et là, tu vois bel et bien le tatouage en forme de flocon des Nordic's. Étant limité par la parole, il ne fait rien de plus que de s'assoir.

Au moins a-t-il l'air d'avoir compris que s'il parle beaucoup plus, on est dans la grosse merde. Je m'en veux un peu d'avoir jouer la menace de nos parents et de son frère mais c'est nécessaire. Faut qu'il comprenne que là, il est vraiment très mal.
Je pige plus rien... Plus rien du tout, comment a-t-il pu tourner ainsi? J'ai toujours réussi à le canaliser avec son frère jusqu'ici... Je sais très bien que c'est le plus mouvementé entre mes deux petits frères mais aller aussi loin ! Putain, les Nordic's.
Quand je le vois s'affairer pour me montrer l'endroit où se trouve son tatouage, je tressaillis d'avantage. Si auparavant, je me sentais sur la sellette maintenant j'ai l'impression de sombrer encore et encore plus profondément... Ce tatouage... Plus aucun doute, ça m'étonnerait que ça soit un faux tatouage comme celui que Lee m'a appliqué.

Je me permets même un moment de faiblesse quand je l'aperçois, je me prends la tête entre les mains, les coudes sur la table. Le néant... J'ai du mal à réfléchir sérieusement... Comment est-ce possible?
Comment le sortir de ce merdier? Comment l'aider sans que je ne sois en réel danger moi-même? Comment faire? Est-ce que Bastian saurait? Non... C'est un Nordic, et je ne pense pas qu'un One Niner comme Bastian ferait quoique se soit pour lui, mon frère soit-il... Mais alors comment? Pourrais-je trouver une aide quelconque pendant mon infiltration chez les Black Wolves? Si je m'en tiens au discours de Kevin, ils ont l'air en relation avec les Nordic's justement... Mais jusqu'à quel niveau? Est-ce qu'une alliance a déjà été créée? Est-ce que je peux trouver une sortie de secours pour Josh dans cette direction? Ou dois-je assister, impuissante à son arrestation?
La caution sera-t-elle élevée? Je n'arrive même plus à compter correctement dans ma tête ce qu'il risque de recevoir... Merde. Pourquoi il a fait ça?
Je me passe une main nonchalante sur le côté droit de mon crâne, dans mes cheveux, regardant de biais mon frère qui semble réfréner ses ardeurs tant bien que mal...

S'il te plait, Josh... Réponds au moins à cette question... Pourquoi un gang? Ta vie ne te suffisait-elle donc pas? Et... Peut-être la dernière question, je ne sais plus depuis combien de temps je suis là mais...

Je parle d'une voix véritablement lasse et triste, Josh peut le voir. Sa sœur semble comme abattue et pourtant, il ne pourra pas savoir pour quelle raison exactement, lui mais quoi d'autres?

Les parents sont au courant, ou Jay?

Faites que Jay soit au moins au courant ! Sinon, je n'ose imaginer la souffrance que je risque de lui apporter en lui apprenant la nouvelle...

Il hésite visiblement mais face aux différentes émotions qui se succèdent sur ton visage, il parle enfin :

Jay est au courant. Pas les parents. Je lui ai fait promettre de ne rien dire. Quand à la raison du choix du gang... Je ne sais pas trop, tout est allé trop vite. Je voulais juste m'acheter quelques joints pour une soirée entre amis et le dealer m'a proposé de me faire la moitié de la marchandise gratuite si je relevais un défi. Me faire tatouer.

Comme c'était assez cher et que je suis au chômage depuis quelques temps, j'ai accepté, un tatouage après tout... C'était rien comparé à 1000 dollars de cam. Je me suis fait tatouer. Et... Après il m'a dit " Bienvenue chez les Nordic's" j'ai pas tout compris.

Et quand j'ai voulu partir, il m'a collé une baigne, je me suis étalé et il m'a amené dans un entrepôt ou plusieurs hommes étaient là. J'ai pas eu le choix... Je suis l'un d'eux maintenant, ils me confient des basses besognes et menacent de tuer Jay et les parents... Ne dis rien, surtout...! Ne les cherche pas, ils sont dangereux !

Oh oui, tu le sais qu'ils sont dangereux, faisant toi même parti d'un gang...

Quand Josh m'annonce enfin la vérité, je prends un deuxième coup de couteau invisible en pleine poitrine. Je me relève précipitamment pour le fixer, raide sur ma chaise. Putain ! Tout ça, à cause d'une foutu cargaison de cam? Il aurait du se méfier ! Combien de fois je l'avais mis en garde contre ce genre de trucs? Mais le plus dur, c'est de savoir que Jay est au courant, est-il lui aussi embarqué dans ce gang? Aux dires de mon frère, ça n'a pas l'air d'être le cas, mais je préfère l'appeler un peu plus tard pour avoir le fin mot de l'histoire.
En attendant, je suis triste, désespérée mais en colère. Je sers les poings pour éviter de faire un mouvement brusque ou pour frapper mon frère d'impuissance. Là, c'est un très gros problème... Ma famille... Menacée s'il parle? Comment fonctionne les Nordic's au juste? Charlie ne m'avait menacé que moi et moi seule quand j'avais été convoquée dans son bureau, il n'avait jamais été question de s'en prendre à ma famille mais faut croire que le camp adverse agit d'une manière totalement différente... Cette information me blesse et m'enrage encore plus, ma famille... On y touche pas ! Pourquoi n'ai-je rien dit à mes parents ou même à mes frères auparavant?
Pour leur sécurité bon sang ! Bon ok... Pour éviter leur déception aussi mais c'était avant tout pour leur sécurité et là j'apprends qu'un gang ennemi empiète sur mes plates bandes? Qu'ils aillent tous au diable !

J'inspire et expire plusieurs fois pour retrouver mon calme. Sérieux... Là, j'ai vraiment besoin de me calmer et de faire le vide... J'ouvre les yeux vu que je les avais fermé et je regarde tranquillement mon frère, d'un air neutre, car j'ai l'impression que mon temps est presque écoulé, j'entends du bruit hors de la salle.

Je joue déjà un jeu dangereux, Josh. Mais combien de fois t'ai-je dit que tes foutus joints allaient te coûter cher? Là, on en a une belle preuve... Bref... La prochaine fois que toi et Jay décidez de venir habiter dans la ville où j'ai été mutée tu me préviens, ok? Car là t'as fichu une sacré merde... J'aurais préférée être au courant.

Je rejoue le rôle que j'avais tout à l'heure, pour bien lui faire comprendre que ça a un rapport avec le bout de papier qu'il a lu. Faut qu'il tilte que je suis en "mission" même s'il ne sait pas pour qui. Moins il en sera, mieux ça vaudra. Mais je vais devoir obtenir une discussion avec Bastian ou Charlie... J'ai besoin de quelques conseils.

Même si tu fais partie d'un gang, vu que t'as été arrêté juste pour vol, peut-être qu'ils seront cléments... Surtout ne parle pas plus que nécessaire, sinon ton fameux gang se fera une joie de te la fermer, ok? Faut que j'y aille... J'appellerais Jay plus tard pour le prévenir. Pour les parents, je verrais.

Puis je me lève doucement de ma chaise, reprenant entièrement le contrôle de mon rôle d'agent du NYPD, le temps de reprendre mon camouflage. Je me dirige vers la porte, je me retourne une dernière fois et je lui envoie un sourire triste qui veut dire "fais attention à toi, petit frère" puis je sors.
Dans le couloir, je fais signe à Jake qui est revenu. Il peut entrer mais qu'il fasse gaffe à ce qu'il fera une fois à l'intérieur. Puis, ayant besoin de me passer un peu d'eau sur le visage, je me dirige vers les toilettes. Je n'aperçois ni Bryan ni les autres. Une fois aux toilettes, je m'asperge le visage en quelques secondes, je m'essuie puis part m'enfermer dans des toilettes libres. Là, j'inspire et expire à nouveau avant de balancer les petits bouts de papier dans les toilettes. Je tire la chasse, et le refait une deuxième fois pour être sûre qu'il ne reste plus rien de mon message, à part dans les égouts de New York à présent... Je sors, me lave les mains, puis faisant une nouvelle fois le vide dans mon esprit, essayant d'effacer le souvenir de mon frère en salle d'interrogatoire, je me dirige vers la salle de réunion.
Ne croisant personne au passage, je m'installe dans la pièce presque vide. Seul Kevin est là.

Salle de réunion

Josh est en train de parler avec son avocate ou plutôt sa mère vu comment elle semble le sermonner. Il fait profil bas et lève des yeux intimidés face à toi. Il murmure :

J'ai déjà dit tout ce que je savais à votre collègue O'Malley...

Josh. Tais-toi, et laisse le parler.

L'avocate se lève et te sert la main,

Bonjour Officier Summer. Je suis Maître Jones, l'avocate de ce suspect. Comment souhaitez vous procéder ?

Je fais fi du lien de parenté de la famille Jones afin d'effectuer au mieux le rôle qui est le mien au sein du NYPD. Je serre poliment la main de l'avocate du suspect à laquelle je m'adresse de prime abord malgré que ce soit le suspect qui ait pris la parole en premier :

Bonjour Maître Jones. Malgré que votre client ait déjà été interrogé par l'Officier O'Malley, j'ai néanmoins également quelques questions à lui poser relatives à son appartenance au gang des Nordic's si vous me le permettez.

J'attends l'approbation de cette dernière pour m'installer en face du suspect que je sens exaspéré et suppliant. Malgré que mes relations soient houleuses avec sa soeur, je ne suis pas inhumain pour autant, et j'éprouve une certaine pitié pour ce pauvre gamin, -bien qu'il ait probablement mon âge, son degré de maturité ne semble pas avoir évolué aussi vite que le mien-. Les avants-bras posés sur la table, je croise les doigts de mes mains entre eux et prends une profonde inspiration qui me sert plus à évacuer l'interrogatoire de plus de trois heures que je viens de passer, qu'autre chose.

Posant mon regard sur son visage dépité, je me lance en débitant tranquillement mes paroles sans aucune véhémence :

Je ne suis pas là pour vous faire la morale sur les méfaits de la drogue car là n'est pas mon rôle, mais les risques qu'engendrent les relations avec les dealers sont multiples. Les pièges à nigauds étant les plus répandus. Ne vous a-t-on jamais raconté l'histoire des Gangs de New York, Josh ? N'étiez-vous pas au courant de leurs trafics ? C'est une lourde leçon que vous venez de prendre mon garçon.

Je le laisse encaisser quelques secondes et répondre à mes premières questions par l'affirmative ou la négative puis pars ensuite dans le vif du sujet :

L'Officier O'Malley m'a dit que les Nordic's vous ont assigné le rôle de pickpocket mais que vous n'étiez pas en relation directe avec des membres importants du gang en question, depuis combien de temps effectuez-vous ce "travail ?" et à quel genre de personnes ainsi qu'à quels endroits deviez-vous rendre compte de vos larcins ?

Encore une fois je le laisse répondre puis le dévisage comme un père qui cherche à découvrir ce que lui cache son fils. Puis plus directement :

Vous êtes-vous endetté auprès des Nordic's Josh ...?

Tu sens qu'il grinces un peu des dents lorsque tu lui fais la morale, après tout, tu es plus jeune que lui. Enfin, visiblement. Même si tes 21 ans approchent, tu seras toujours le petit prodige Summer...

Son avocate ne réagit pas quand tu mentionnes la drogue, il semble avoir tout raconté dans les moindres détails sa mésaventure. A tes questions, il répond,

Si, j'étais au courant, mais jusqu'ici, ils s'étaient contentés de me fournir sans arnaques. Comme la quantité que j'achetais était plus grande, je n'ai pas pu résister à une petite ristourne...Et depuis le temps que je voulais me faire un tatouage...

Tout le monde peut s'amuser gentiment lors d'une fête sans non plus devenir accro, je pense.

Toi même, tu t'es amusé Bryan, même si tu y allais très doucement, la curiosité souvent. Et puis l'effet de groupe. Si l'un commence, l'autre enchaine et incite les autres à suivre. C'est humain.

Ça fait environ deux mois que je joue les pickpockets. Je dois me rendre dans les quartiers populaires de Brooklyn toute la semaine. Je change d'endroit toutes les deux heures environ. Je me repère en fonction des rues... Je n'ai pas d'endroit précis tant que je ratifie tout le quartier de Brooklyn en une journée. J'ai un quota à respecter sinon...Et bien, comme vous l'avez deviné on m'endette pour travail non accompli.

Je leur dois 7600 dollars m'a dit Spike. C'est lui qui récupère notre larcin chaque soir... Il va croire que j'ai essayé de m'enfuir s'il ne me voit pas ce soir... Ils vont s'en prendre à ma famille, faites quelque chose s'il vous plaît ! Ils n'ont rien fait eux !

Il te regarde, ses yeux te suppliant.

Josh...

Lorsque mon regard se plante dans le sien, c'est comme si sa détresse transitait par un lien invisible et que je pouvais la saisir à mains nues. Je reste silencieux un instant, l'ensemble des informations circulant en boucle entre mes neurones en pleine ébullition. Ce silence pourrait faire peur à n'importe qui, sauf à ma petite femme qui sait parfaitement comment je fonctionne et va me chercher un café bouillant puis me le dépose devant moi. J'esquisse un petit sourire à son encontre puis me saisis du gobelet que je porte à mes lèvres tout en inspirant en douceur.

En le fixant toujours, je fais en sorte qu'il se noie dans mon regard et que je puisse le manipuler à ma guise. Mon but étant de lui insuffler une vague d'apaisement pour le décontracter.

Je vais personnellement m'occuper de vous et de votre famille Josh. Pour ce qui est de votre dossier pénal qui sera ouvert pour vol, il n'y aura pas de grande inquiétude à vous faire étant donné que le NYPD par la voie de son avocat et le votre plaideront en votre faveur afin de minimiser votre peine.

En ce qui me concerne plus particulièrement, je vais me charger de votre problème immédiat. Pour se faire nous aurons besoin de votre coopération pour nous guider à votre point de rendez-vous où vous devez transmettre votre butin habituel à ce dénommé Spike pour que nous le coincions. A quelle heure devez-vous rendre vos comptes ?

Je ne vous cache pas qu'il s'agit d'une opération à risque, aussi nous aurons besoin de votre consentement ainsi que celui de votre avocate.

Je bois une longue gorgée de café avant de me tourner vers son avocate.

Il semble hésiter un instant, mais face au regard appuyé de sa mère, il répond, penaud :

Je dois le rejoindre à 17h45 dans le métro de Brooklyn, à la station Nostrand Avenue. Il m'attend là bas avec les autres gars comme moi... Mais, il est accompagné par plusieurs Nordics qui nous gardent à l'œil au cas où, on essayerait de se liguer contre lui...

Je veux bien jouer l'appât... Mais, même si vous arrivez à l'attraper, qu'est-ce qui va arriver à ma famille quand le gang l'apprendra ? On ne pourra pas être sous surveillance continuellement... J'aimerai... que ma soeur soit là, aussi. Ça me rassurait, j'ai cru comprendre qu'elle travaillait dans votre équipe maintenant ?

Je comprends très vite que ce garçon n'est pas si bête, mais force est de constater aussi qu'il ne lit pas mes pensées et l'affront que je m'apprête à faire à leur gang. Je reste très calme et confiant en les compétences de l'équipe d'O'Malley. J'esquisse un sourire et lui réponds :

Ce ne sera pas contre votre famille que les Nordic's se retourneront Josh. Mais soyez certain que je discuterai de votre protection avec le Grand Patron du NYPD. Grâce à votre intermédiaire, je vais faire passer un message fort aux Nordic's. S'ils croient nous laisser que des miettes, c'est qu'ils connaissent mal Bryan Summer et son équipe. Rassurez-vous Josh, c'est vers moi que les hautes instances des Nordic's vont se tourner.

J'affiche une sérénité impeccable, démontrant qu'aucun gang ne me fait trembler. Je regarde ensuite ma montre.

Puis je termine avant de me lever :

Vous avez bien été informé, Abigail fait bien partie de mon équipe. Par contre, je doute qu'elle puisse être présente lors de notre opération étant donné qu'elle est actuellement en patrouille. Toutefois, soyez assuré qu'elle sera tenue informée en temps et en heure. Je lui donnerai une permission de venir vous voir après notre intervention.

Je me lève puis à l'attention, de Sam :

Peux-tu contacter O'Malley en lui demandant de préparer son équipe pour une intervention éclair à la Station Nostrand Avenue du métro de Brooklyn, et qu'il vienne me rejoindre avec nos tireuses d'élites au plus vite s'il te plaît ? Merci

Tandis qu'elle quitte la salle d'interrogatoire, je me tourne vers mes interlocuteurs :

Avez-vous des questions avant que je prépare l'intervention ? Et vous Maître Jones ?

Josh secoue la tête négativement à ta question. Mais son avocate demande :

Serait-il possible de fournir à mon fils un gilet pare balles ? Ce n'est qu'une précaution. Si une fusillade éclate entre vos hommes et les Nordic's j'aimerai préserver la vie de mon fils un maximum.

Une petite demi heure plus tard, O'Malley se ramène et parle dans son talkie walkie. Il lève les yeux sur toi et répond à ta future question :

J'ai envoyé trois de mes patrouilles à cette station, ils ont ordre de patrouiller simplement sur les différents quais et les différentes sorties de cette bouche de métro. J'ai prévenu Marianne et Lucie, elles arrivent, elles n'ont rien trouvé d'intéressant dans le Bronx.

La porte de la salle d'interrogatoire s'ouvre à nouveau et Lucie fonce dans O'Malley par maladresse. Elle rit, et lui donne une claque sur les fesses :

Oups ! Pardon, beau gosse. Rare de te voir premier quand on t'appelle.
Hé ! Lucie ! C'est pas portes ouvertes !
Vous voulez qu'on se poste à des endroits stratégiques pour abattre le dealer en cas de grabuge, chef ? Demande Marianne.

Le frère de Sam demande,

Tu viens avec nous ? Ton père m'a dit qu'il venait... Comme tu préfères.

J'approuve à la question de l'avocate-mère de notre informateur, j'avais de toutes façons l'intention de lui en fournir un, ce serait fâcheux qu'il se fasse descendre à la suite d'une intervention que j'ai moi-même organisé. Je ne cille absolument pas lorsque Lucie fait ses avances à O'Malley, je suis d'ores et déjà concentré au maximum sur notre intervention. Une concentration qui se lit sur mon visage.

Je hoche la tête à l'attention de Marianne :

Vous devrez être postées chacune dans un tunnel opposé de tel sorte que vous puissiez abattre non seulement le dealer mais également ses gardes du corps. Ainsi, ils seront obligés de se diriger vers une ou l'autre direction, vous laissant un laps de temps suffisant pour tous les abattre sans sommation par tirs croisés.

Je m'adresse ensuite à O'Malley :

Lorsque les Nordic's seront au complet pour le trafic, tes hommes devront bloquer toutes les issues et se tenir prêts à intervenir. Tandis qu'ils ouvriront le feu sur les gardes du corps, Marianne et Lucie s'apprêteront à intervenir avant que le dealer ne puisse se rendre compte de la supercherie.

Pour ma part, j'interviendrai au dernier moment avec mon père pour interpeler Josh et les survivants.

Me rendant aux côtés de Josh pour le lever de sa chaise et lui retirer ses menottes :

Si toutefois ma configuration ne devait pas être envisageable, je vous laisserais toute latitude pour gérer la situation comme vous avez l'habitude de le faire.

De la sorte je démontre la confiance la plus totale que j'ai envers mon équipe de terrain.

Avant de quitter la salle d'interrogatoire, s'il n'y a pas de questions de la part de mes hommes, pour aller équiper le frère d'Abigail et moi-même et de lui rendre ses objets volés, je pose une main sur le visage de Sam et lui dépose un doux baiser sur le front puis lui murmure à l'oreille :

Je compte sur toi pour rassurer Maître Jones concernant notre intervention. Tout va bien se passer.

En chemin je m'adresserai à Josh :

Vous faites comme d'habitude, ne vous tournez pas, nous serons là mais vous devez garder la tête froide et faire comme s'il s'agissait d'une simple routine.

Je rejoindrai ensuite O'Malley.

Salle de réunion

On t'installe sur la chaise que jadis Patrick O'Higgins avait occupé et on t'attache les poignets à cette dernière. D'ailleurs, ils te brûlent beaucoup, on dirait qu'ils se font plaisir niveau torture physique. Tu n'as vu aucun des membres de ton équipe, encore.

Scott finit par entrer, toujours aussi sulfureuse et avec un sourire victorieux. Elle s'assied sur la table, sous ton nez, mais tu serais bien incapable de l'agresser à cause de tes liens qui te lient les mains dans le dos.

Alors, Summer. On dirait que c'est enfin terminé pour vous. Soyez gentil, passez aux aveux, ce sera plus rapide. Je vous écoute.

J'ai hâte d'entendre votre histoire. Sachez que la peine de mort sera bien trop douce pour vous, après ce que vous avez fait.

Je lève un sourcil à l'attention de mon interrogatrice :

Vous ne m'impressionnez pas Agent fédéral Scott. Je sais parfaitement ce que j'ai fait comme ce que je n'ai pas fait et je nie l'ensemble des chefs d'accusation qui pèsent contre moi. Quoique vous ayez décidé de faire pour que j'avoue des choses que je n'ai pas commises, je camperai sur mes positions.

Puisque vous voulez connaître ma version des faits je vous la donne :

Dix jours après votre apparition à mon chevet au Jewish Hospital, des Wolves ont été dépêchés sur place pour m'enlever. Mais les hommes de mains n'étant pas très futés, j'ai pu leur échapper grâce à une infiltration du corps médical, puis en filant comme un dératé au rez-de-chaussée une fois hors de leur portée où j'ai croisé deux agents du FBI. Je leur ai fait savoir que des gangsters avaient été envoyés pour m'enlever. Ils m'ont pris pour illuminé jusqu'à ce ce qu'ils se fassent poignarder dans le dos, vous pourrez vérifier les rapports d'autopsie, vous y trouverez les coups de couteau.

C'est à ce moment là que j'ai fait facee aux gorilles personnels de Salvatore qui m'ont bandé les yeux et m'ont traîné dans un véhicule jusqu'à l'une de leurs planques dont j'ignore l'emplacement. D'ailleurs, ils devaient craindre que je finisse par me repérer car j'ai été forcé à changer de lieu à pas moins de cinq reprises au cours des deux semaines qui se sont écoulées. Et puis, sans que je ne sache pourquoi, j'ai été assommé par un homme et ai été transporté au CBD, j'ai d'ailleurs patienté deux longues heures dans un de leur fourgon, temps durant lequel j'ai longuement été malmené. Lorsque je suis entré au CBD, j'ai encore été frappé à plusieurs reprises par les hommes que vous avez abattu, j'en ai profité pour subtiliser le couteau qui m'a permis de nous libérer tous les deux à l'un de ces abrutis inattentifs, trop concentrés sur ses coups tout en étant à portée de mes mains.

Je prends un visage impassible et la fixe du regard :

Vous avez ma version des faits, je n'ai rien d'autre à ajouter. Si cela vous chante je peux vous la répéter à la virgule près aussi longtemps que cela vous siéra Agent fédéral Scott. Lorsque vous connaitrez par coeur ma version des faits, je solliciterai les services d'un avocat que je contacterai pour le procès qui s'en suivra.

Après un silence, elle tape lentement dans ses mains, brisant le silence qui s'était installé à la suite de ton discours.

Très joli, Summer. Mais je ne crois pas un mot de ce que vous me dites.

J'ai visionné les vidéos du Jewish Hospital. Et vous savez très bien que ce ne sont pas les Wolves qui sont venus vous "enlever" comme vous dites. Mais des Niners. Les caméras permettent de reconnaître votre ancienne collègue Abigail Jones.

Cette rouquine qui vous a trahi dans le métro de Nostrand Avenue. Qui a changé de camp sous vos yeux. Et vu vos comportements, vous êtiez de mèche avec elle. Vous n'avez pas l'air du tout surpris par sa visite.

Elle a essayé de vous aider à vous échapper. Et vous ne pouvez pas le nier. Comment vous y êtes vous pris pour la contacter hm ? L'infirmière que vous avez manipulé à été très coopérative tout comme le médecin qui nous a laissé sa déposition.

Nous avons aussi reconnu Monsieur Bastian Farlos. Qui est recherché pour multiples meurtres et coopération de niveau 10 avec des hors la loi recherchés.

Alors, Monsieur Summer, autre chose à ajouter ? Ou peut-être venez vous de réaliser que votre mensonge ne tient pas la route ?

Je conserve mon visage impassible :

C'était bien tenté Agent Fédéral Scott, mais, navré de vous décevoir, je maintiens ma version des faits. Ce sera votre parole contre celle de mon avocat. Je n'ai rien d'autre à rajouter. Je souhaite désormais utiliser mon droit et contacter mon avocat.

Bien que ses propos soient véridiques, il est hors de question pour moi de revenir sur ma déclaration, dans un tel cas je me discréditerais complètement et rendrais la tâche plus difficile à Madame Wolf. Je ne dis pas non plus ce que je pense du FBI et des intentions de Scott au risque que cela passe pour diffamation. Il reviendra à mon avocate de démonter une à une les charges qui pèsent contre moi. Je compte bien lui faire regretter amèrement ce procès, notamment financièrement en réclamant des dommages-intérêts. Mais cela, elle le saura une fois devant le tribunal par l'intermédiaire de mon avocate...Les hostilités sont engagées.

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