Episode 1 : Retour [Abigail J. Farlos]

Cinq ans.

Ce sont les années qui se sont écoulées depuis que vous avez quitté le gang, peu de temps après avoir retrouvé Théo, le fils de Charlie et d'Ellen.

Tes enfants sont magnifiques, ils sont le portrait craché de leur père avec leur peau mâte. Surtout Joshua. Avec ses cheveux bruns et sa coupe, on croirait voir Bastian petit.

Son père, en ce moment, c'est... Spécial. Tu le sens tendu. Il s'énerve pour un rien et ça part souvent en engueulade bilingue entre vous, vu qu'il s'énerve le plus souvent en espagnol. Tout y passe : ton travail, le temps que passe Joshua sur la console, le repas cramé,... Ca ne vous empêche pas de réparer les pots cassés au lit mais ça devient vite fatigant.

Bastian est sans arrêt à l'affut des informations concernant les gangs. Aussi alors que vous êtes tous les deux devant la télévision, toi en train de lire, lui en train de faire des abdominaux sur le sol, vous suivez distraitement le discours du Ministre de la Défense.

Ce qui attire votre attention ce sont les cinq points rouges qui auréolent la poitrine de l'homme politique lorsqu'il parle des gangs. Le journaliste se met à hurler dans son micro.

OH MY GOD !!! LE MINISTRE VIENT DE SE FAIRE ASSASSINER !! OH MY GOD !!! OH MY GOD !!!!

Bastian se redresse pour s'approcher de l'écran qui finit par se griser. Abasourdi par ce qu'il vient de se passer.

Cinq de liberté c'est bien, mais cinq ans sans aucune nouvelle de son ancienne famille, c'est long... très long.

Surtout lorsqu'on voit son compagnon devenir de plus en plus insupportable à cause de cette attente. Car je sais très bien que c'est à cause du silence de Charlie que Bastian est très irritable ces derniers temps... Et ce n'est pas mon nouveau travail ou encore la soudaine passion de Joshua pour les jeux vidéo qui provoquent ces sautes d'humeur et ces disputes, se terminant souvent en espagnol... Heureusement que j'ai appris à le parler pour lui ternir tête bref.

Au lit tout va bien, mais je commence à le trouver parfois fatigant, moi aussi ça m'énerve de ne rien savoir ! Moi aussi ça me ronge de n'avoir aucune nouvelle. Mais grâce à sa présence et aux enfants, j'arrive à le surmonter même si c'est parfois difficile.

Heureusement, aujourd'hui est un jour sans et nous sommes tous les deux tranquillement à la maison, moi à lire, Amana en train de faire une sieste, Joshua jouant dans sa chambre, et Bastian à faire des abdos près du canapé où je suis installée pour écouter distraitement la télévision. Vu que c'était aujourd'hui que le ministre de la Défense devait faire un discours, on s'était dit qu'il serait intéressant de l'écouter. Mais on s'attendait à tout sauf à le voir exécuter en direct à la suite du mot "gang" prononcé par le ministre.

Alors que Bastian se levait d'un bond pour s'approcher de la télé, je posais rapidement mon livre à côté de moi et me dirigeais à ses côtés pour tenter d'apercevoir quelque chose d'autre à l'écran après les points rouges qu'on avait aperçu.
Merde alors ! Le ministre de la Défense... assassiné en direct à la télé ! Merde ! Qu'est-ce qui a bien pu se passer ? Jamais Charlie n'aurait permis ça ! Ce n'est pas dans ses habitudes, ni la manière de faire : en public ainsi... Non, ce n'est pas normal !

D'ailleurs, n'était-ce pas mon agence qui devait fournir une protection supplémentaire en plus des membres du NYPD aujourd'hui à ce ministre ?

Hum... Cet assassinat sent mauvais. Plus que mauvais. Et ça ne ressemble pas aux gangs d'agir ainsi, du moins pas les Niners. Ce n'est pas normal. Tu as vu la tête d'O'Malley à la télé ? Il semblait surpris, du peu que j'ai pu voir.

Je me rapproche de Bastian, le touche pour essayer de voir ce qui traverse son visage.

Bast'... Regarde-moi. Je crois que je vais appeler mon agence. Je crois qu'on avait fait appel à nous pour ce ministre aujourd'hui, mais je n'en suis pas certaine. On n'en apprendra peut-être plus.

Est-ce que ça recommencerait enfin à bouger ?

Bastian se tourne vers toi avec un visage pensif. Il est en train d'analyser les images dans sa tête, c'est sûr. Est-ce la manière d'opérer des Niners ? Charlie aurait-il changé de tactique? Il répond juste :

Non. Tu es en weekend. Si tu les appelles, je t'assure que je vais vraiment m'énerver. Tant qu'ils t'appellent pas, tu leur fous la paix.

Il fait craquer ses épaules, t'attrape par les hanches,

On s'en fout de ce meurtre. C'est plus nos affaires. On a tourné la page y'a cinq ans. Donc pour le moment, tu vas m'accompagner sous la douche !

Il a un sourire que tu lui connais bien. Et tu as à peine le temps de dire ouf, qu'il te charge sur son épaule pour t'emmener dans la salle de bain. L'étreinte est brûlante, charnelle... Tu la savoures. Mais au fond de toi, tu as un pressentiment. Il va se passer quelque chose. Lorsque tu sors de la salle d'eau en peignoir, et traverse le salon, tu lâches un cri de surprise. Il y a quelqu'un assis dans votre canapé. Et Joshua est sur un de ses genoux et lui parle comme un grand bavard qu'il est.

Cet inconnu, tu le reconnais bien vite. C'est Charlie Nine.

Episode 1 : Retour [Abigail J. Farlos] Bb1011

Il écoute tranquillement ton fils lui parler de vous. Toujours impeccable sur lui, il dégage cette aura de respect que tu lui as toujours connu, si ce n'est qu'elle s'est renforcée.Ton cri lui fait lever les yeux vers toi, et son regard de glace se fixe dans le tien.

Bonjour Abigail.
Abi ? Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi tu as crié ? ... Charlie ! S'exclame Bastian torse nu, un simple jean sur les fesses.

Encore la même histoire ! Toujours mon boulot encore et toujours !
Rhaa mais qu'est-ce qu'il comprend pas à la fin ? J'ai besoin de ce genre de travail pour espérer l'égaler et le soutenir !

Mais il a raison, c'est le week-end, et je ne suis pas censée bosser... C'est un accord que j'ai pris avec mon job à la suite de la présence de mes enfants... Je n'en ai concéder qu'un seul par mois. Mais je trouve son revirement étonnant, lui qui n'attendait que ce genre d'évènements ! Je vois bien que ça le travaille pourtant mais... Ce qu'il propose, ça sonne beaucoup plus intéressant pour l'instant.
De toute façon, je ne peux rien dire car monsieur m'attrape et me porte jusqu'à la salle de bain, ce qui me fait rire. Et dire que Joshua n'est pas loin à jouer dans sa chambre !
Mais c'est bien l'une des rares choses qu'on a réussit à sauvegarder malgré les enfants : ces moments de sexe improbables et non calculés qui nous ravit tous les deux.

C'est donc avec certaines idées en tête que je l'accompagne docilement même si j'ai comme un pressentiment avec cette histoire d'assassinat.
Néanmoins, je ne peux nier le pied total que je prends avec mon mari sous l'eau chaude. Ce qui nous permet à tous les deux d'évacuer la tension qui s'accumulait plusieurs minutes auparavant. Tant et si bien que lorsque je sors de la salle de bain en simple peignoir, pour traverser le salon en direction de notre chambre, j'émets un cri de surprise quand j'aperçois mon petit garçon sur les genoux d'un inconnu ! Mon coeur en manque même un battement et bat frénétiquement. Qui ? Comment ?

Je me rapproche et remarque alors que c'est Charlie... Charlie Nine est dans notre salon ! Passée la surprise, je remarque facilement qu'il n'a rien perdu de son charisme et de sa superbe, si ce n'est même plus.
Cela ne m'étonne pas que Joshua lui parle, même si je n'apprécie pas. Je sens que ce petit diablotin va passer un sale quart d'heure ! Qu'est-ce que je lui ai déjà dit ? De ne pas parler aux inconnus !

Je ravale ma salive avant de répondre tranquillement à Charlie, en petite tenue chez moi.

Bonjour Charlie

J'essaie de le fixer de manière impénétrable mais c'est assez difficile dans cette tenue, et vu la manière dont Charlie se présente chez eux. Je tourne ma tête vers Bastian quand il sort de la salle de bain.

Je vais m'habiller, j'arrive. Joshua ! Tu vas me faire le plaisir de retourner dans ta chambre. Tout de suite !

Je fais en sorte de lui montrer toute mon autorité et ma colère sur les derniers mots. Il a intérêt à s'exécuter immédiatement ! Et s'il discute, je le reprendrai jusqu'à le tirer par les oreilles pour le ramener de force dans sa chambre !
Ensuite j'irai m'habiller rapidement, enfilant un jean et un simple T-shirt blanc avant de rejoindre Charlie et Bastian qui ne manqueront sûrement pas de se retrouver comme de vieux potes à parler entre eux.

Charlie Nine est revenu...

Joshua grogne de mauvaise grâce à ton ordre, mais le regard de son père suffit pour qu'il descende de Charlie et aille dans sa chambre. Le chef des Niners se lève ensuite et tend la main à Bastian qui encore sous le choc met un temps à la lui serrer. Mais cette poignée de main semble faire revenir tous les souvenirs du mexicain.

Lorsque tu reviens, Charlie et Bastian parlent à voix basse. Tu le vois acquiescer à une question de Bastian.

Je suppose que vous avez assisté comme tout le monde à l'assassinat du Ministre de la Défense ce matin ?

Oui, et ce ne sont pas les Niners ni les Nothem Wolves, n'est-ce pas ?

Non, en effet. Ce sont les Sadovskis. Une nouvelle mafia russe qui s'est implantée sur notre territoire depuis deux ans. Elle ne s'est pas battu pour les territoires, elle a acheté et ouvert des cercles de jeux dans tous les gros quartiers de New York.

Si au départ je ne leur portais aucun intérêt, j'ai rapidement changé d'avis lorsque les Northem Wolves les ont surpris en train de récupérer des caisses d'armes par le port de Staten Island. Visiblement, ils sont ici pour une seule chose : nous détruire. Je vais organiser une réunion avec les chefs de gang. Vous étiez mes meilleurs lieutenants à l'époque. Je souhaiterai que vous réintégriez vos anciennes places dans le gang.

Tu peux compter sur moi Charlie, répond Bastian tout sérieux.

Quand est-il de toi...? Maintenant que tu es mère et que tu as un travail honnête ? As-tu réellement envie de retourner dans cette bande de mafieux ?

Je me dépêche de m'habiller, tentant d'encaisser véritablement le fait qu'il s'agit bien de Charlie Nine, là, en bas, dans notre salon.
Je m'habille donc en hâte, me passe un coup de brosse rapide dans les cheveux et descend. Je vérifie juste au passage que Joshua se trouve bien dans sa chambre et je me dirige vers le canapé où se trouve les deux hommes en pleine conversation, à voix basse, comme s'ils reprenaient leurs vieilles habitudes. Cela me tire un petit sourire.

Bastian semble tellement... lui-même en présence de Charlie, et tellement sérieux et investit que cela me fait sourire et me soulage. Peut-être était-ce le baume que nous attentions tant ces derniers temps avec toutes ces disputes incessantes ?

Quoi qu'il en soit je les rejoins, et écoute ce que Charlie a à nous apprendre. J'acquiesce à sa question. Bien sûr qu'on a vu l'assassinat du ministre de la Défense, je pense que tout New York a du voir ces images. Et comme toujours Bastian pose les bonnes questions, bien que je pensais aux mêmes.
Pour moi, ça ne peut pas être les gangs actuels, du moins les anciens. Et les paroles de Charlie me donne raison. Nous en avions entendu parler de ce "gang russe", vu qu'ils font légèrement parler d'eux dans la presse. Mais de là à faire un tel coup d'état... Il y a un gros pas à franchir.

C'est donc à eux qu'on doit toutes ces salles de jeux à droite et à gauche en ville ? Hum...
Ah ! Voilà ! Charlie entre dans le vif du sujet. Ils souhaitent que nous revenions dans le gang suite à la présence de cette mafia qui semble vouloir la destruction des gangs présents à New York. Sans surprise, Bastian lui annonce qu'il accepte, mais moi ?
Que dois-je faire ? Dois-je penser à moi et à mon envie de renouer avec les Niners ? Ou dois-je faire passer en priorité ma famille ?
Bastian a accepté sans une once d'hésitation, mais puis-je le faire ? La raison me pousse à décliner et à rester en arrière pour mes enfants, pour les protéger, mais mon instinct me souffle l'inverse.

Je tourne mon visage vers le couloir où se trouve les chambre des Joshua et Amana tout en réfléchissant à toute vitesse. Charlie aussi a des enfants, dont un qu'il a eu avec Ellen Dolls. Et ils sont tous deux à la tête d'un gang, et ça m'étonnerait qu'Ellen ne participe pas à son activité... Et puis... Ce n'est pas comme si mon job actuel n'était pas non plus un danger pour ma famille, être une escorte ou un garde du corps, qu'importe la terminologie, ça n'apporte pas que des amis non plus, et le danger reste omniprésent.

Je reporte mon regard sur Charlie qui attend ma réponse. Je peux le faire, ma vie jusqu'ici est vouée à ce genre de travail et de quotidien, et ça le restera. Et puis... Bastian sera là, même si je sens qu'il risque de reprendre ses mauvaises habitudes de "monsieur je sais tout".

J'accepte aussi. Qu'attends-tu de nous exactement ?

Ce sera également un moyen pour moi de seconder mon mari et d'essayer de l'égaler.

Le regard de Charlie se plonge dans le tien, Bastian semble choqué par ta question dont la réponse est simple :

Votre présence dans le gang. Vos capacités à mener des groupes, des missions pour supprimer la famille Sadovski du territoire. Ça paraît si compliqué à deviner ?

Je pars avec toi, enchaîne Bastian. Je crois que je vais avoir besoin d'un peu plus de temps avec toi pour bien comprendre le pourquoi et le comment.

Bien. Je ne m'attarde pas plus.

Ton mari hoche la tête, grimpe rapidement jusqu'à votre chambre pour enfiler d'autres vêtements, attrape son casque et ses clés de moto et part sur les talons du chef des Niners. Oui, comme ça, sans attendre que tu parles. Le Bastian d'avant est revenu. Tu bouilles.

A toi de voir quand veux tu rejoindre le gang, maintenant ou plus tard, comment vas-tu gérer pour les enfants, ton boulot, car tu sais que les horaires ne sont pas modulables en mission.

J'ai envie d'étriper Charlie, et cela faisait longtemps que je n'avais pas ressenti ça. Je n'ai pas demandé comment, ça je le sais parfaitement le comment crétin ! Mais le "quoi" exactement, genre en savoir plus, en apprendre plus sur le sujet, ce genre de trucs quoi !

Au lieu de quoi, je me refais mettre encore une fois en place par Charlie Nine, comme au "bon" vieux temps j'ai envie de dire...
J'allais ouvrir la bouche quand je vois Bastian répondre rapidement à notre boss, comme s'il ne souhaitait pas que je prenne la parole, comme si... Comme si cinq années ne s'étaient pas écoulées...

Rhaa ça m'énerve ! Je n'ai même pas le temps de répliquer ou rager que mon mari est déjà habillé des pieds à la tête pour accompagner notre bon vieux chef des Niners !

Je lui lance un regard noir quand il sort, sans même dire au revoir à Charlie Nine.
Quand ils sont tous les deux dehors, je râle de rage dans le salon en balançant un coussin qui traînait sur le canapé.

Merci de me demander mon avis et de prendre mon aval Bastian Farlos !

Calme... Il faut que je me calme. Je dois m'organiser. Il est parti pour prendre les devants auprès de Charlie, ok. Mais moi je fais quoi ? Comment m'organiser par rapport aux enfants ? mon travail ?
Je me prends la tête entre les deux mains lorsque j'entends le talkie-walkie d'Amana se mettre en marche sur la table basse. Mon petit coeur vient de se réveiller. Je me lève donc pour aller la rejoindre dans sa chambre et la contemple, toujours émerveillée par ce bout de chou aussi magnifique. Au passage, j'avais bien vérifié que Joshua était dans sa chambre. Y a pas à dire, les gosses ça oublie vite, alors qu'il était contrarié tout à l'heure, le voilà à fond dans un jeu vidéo de course-poursuite.

Je m'approche de ma petite princesse et la soulève pour la mettre sur la table à langer.

Viens-là ma puce que je m'occupe de toi.

Je la chatouille au passage pendant que je la change, savourant son petit rire cristallin. Mais je réfléchis en même temps à toute vitesse. Réfléchis Abigail. Les missions ne seront pas modulables, donc soit tu quittes ton job, soit tu trouves un accord. Et surtout... Les enfants.

Mais pour ça, il faudrait déjà que je sache le rythme que Charlie voudrait qu'on reprenne avec Bastian, et pour cela il faudrait que je sois présente auprès d'eux. J'ai tout sauf envie que Bastian reprenne toutes ses mauvaises habitudes.

Alors pendant que je termine d'habiller la petite, et que je l'amène dans le parc qui se trouve dans le salon pour la surveiller, je passe un coup de fil.
J'appelle Lola la soeur de Bastian pour qu'elle vienne garder les enfants le reste de la journée. Auquel cas, je lui préparerai rapidement les repas pour les petits avant de filer rejoindre Bastian après lui avoir demander où ils se trouvent : à l'ancien QG ? ailleurs ?

Maintenant que Lola travaille dans un petit restaurant comme serveuse, ses horaires ne sont pas élastiques, mais comme c'est samedi elle peut quitter à 16h. Elle te rejoint donc directement chez toi quand les enfants sont en train de goûter. Tu lui expliques en quelques mots la situation, ce que Joshua a le droit et pas le droit de faire aujourd'hui puis tu files.

Lorsque tu entres dans le quartier italien du Bronx, c'est une myriade de souvenirs qui t'assaille. Bientôt la vieille villa italienne qui sert de QG principal au gang est visible. Tu te gares dans l'allée à côté d'autres voitures, tu reconnais la moto de Bastian garée près d'une voiture mauve, sans doute celle de Charlie.

Quand tu entres, tout le monde se tait. Hommes et femmes te dévisagent, et tu évites un couteau qui se plante dans la porte derrière toi.

T'as rien à faire là ma minette.

Pourtant si. Et ton tatouage que tu caches sous ton haut pourrait le prouver. Mais tu as d'autres moyens de prouver que tu as ta place ici. Celui qui a lancé la lame est un homme fin et couvert de tatouages.

J'ai dû me freiner toute la journée, ou du moins en partie suite au fait que Lola ne pouvait pas se libérer avant 16h. J'avais complètement oublié qu'elle avait trouvé un job de serveuse ces derniers jours et qu'elle bosserait donc aujourd'hui.
Bastian Farlos, quand je te verrais... Grr... Calme, Abi, calme. Pour l'instant, tu vas faire comme si de rien n'était pour ne pas alarmer les enfants et surtout pour profiter malgré tout de ce samedi. C'était censé être un jour de repos après tout.

Donc je décide d'aller prendre un truc à emporter avec les enfants avant de revenir manger tous ensemble à l'appart. J'explique à Joshua que papa a dû s'absenter pour la journée, mais qu'il reviendrait ce soir. Enfin, ça, je l'espère.
On passe une bonne après-midi, moi à jouer avec les enfants et à m'occuper de la maison, de tout ce qu'on a pas pu faire dans la semaine plutôt, à savoir les taches ingrates comme le linge, la vaisselle, le ménage etc.
Certes Lola va venir garder les petits, mais ce n'est pas une raison pour qu'elle ait à faire le ménage en plus. J'étais en train de donner le goûter aux enfants quand Lola arrive enfin.

Je me sens soulagée. Je vais enfin pouvoir rejoindre Bastian et le gang. Je n'arrive vraiment pas à croire qu'on a bien été contacté... Je le sentais au fond de moi que cela arriverait, mais que ça se réalise...

J'explique rapidement la situation à ma belle-soeur tout en lui donnant quelques consignes vis à vis de Joshua avant de m'éclipser. Direction le Bronx.

Très vite les souvenirs m'assaillent lorsque je parcours et traverse cet endroit. J'éprouverais presque une certaine nostalgie si je ne savais pas que règne ici une certaine violence contenue non stop et dirigée par un seul homme. Mais cela devient plus flagrant lorsque je pénètre enfin dans la cour de la vieille villa italienne.
Je remarque bien vite que la moto de Bastian est bel et bien présente près d'une voiture, sûrement celle de Charlie.

Je me dirige donc d'un pas assuré vers la porte et l'ouvre sans aucune retenue, après tout c'est chez moi ici. J'y ai vécu tellement de choses... Néanmoins, ce n'était pas le genre d'accueil auquel je m'attendais. J'ai à peine eu le temps d'éviter un couteau après avoir remarqué que tout le monde se taisait à mon apparition.

Je retire le couteau qui s'est planté dans la porte et je me tourne vers celui qui me parle. Je le toise de haut en bas, il a réveillé ma colère. J'ai déjà assez à faire avec le changement d'attitude soudain de Bastian pour me préoccuper de la fierté d'un pauvre con du gang. Un mec rempli de tatouage, un simple macho quoi.
Il suffirait que je lui montre mon tatouage, caché par mes manches langues, mais j'en éprouve une certaine flemme.

Une fois que je l'ai toisé, je fais un ou deux pas, tout en regardant également les autres.
Je vois. Un test, hein ? Il faut croire que cela existe encore... N'y a-t-il vraiment personne qui me reconnaisse ?
Ce que ça peut me fatiguer. Je me passe la main gauche dans le cou de lassitude, la droite jouant avec le couteau avant que je refixe le tatoué.

Je soupire.

C'est toi le nouveau comité d'accueil ? Eh ben... Les goûts de Charlie ont dû changé...

Petit sourire carnassier. J'ai délibérément mentionné le nom de Charlie, alors même que je ne suis pas censée le faire. Mais ça me donne envie de jouer, et surtout que cet homme me doive le respect. Les hommes aujourd'hui, j'en ai ma claque.
Je change d'attitude, jouant de plus en plus dangereusement avec le couteau tout en m'approchant. Je surveille ses mouvements.

Assez joué. J'en ai marre. J'crois pas que tu saches à qui tu parles. Et tu vois... J'en ai ras le cul que des mecs dans ton genre m'appelle ma minette. Est-ce que t'as des couilles au moins ? Car là j'ai des doutes.

Je sais très bien que je l'énerve, mais j'ai envie d'une bonne bastonnade pour le calmer. Je veux lui montrer que mes entraînements de ces dernières années ne sont pas de la tapisserie. Je m'approche, faisant tournoyer le couteau encore et encore. Je fixe le mec dans les yeux, je lui fous la pression. Je lui impose une garde fermée, je veux qu'il se fasse dessus.

Je veux juste voir Bastian et Charlie. Donc s'il fait mine de m'attaquer, je répliquerai pour montrer que je n'ai rien perdu en cinq ans. Mon job actuel prouvant bien que j'ai su gardé la forme et mes instincts. Et s'il le faut, je lui planterai avec plaisir mon nouveau joujou dans le corps, qu'importe l'endroit... même si ses bijoux de famille seraient un beau trophée.

Il te regarde blasé devant tes tours de passe passe avec son couteau. Justement il en sort un autre alors qu'il se lève. Il te dépasse d'un bon dix centimètres.

Ah ouais ? Et j'ai affaire à qui ?

Un bruit dans les escaliers te fait tourner le coin de l’œil. Tu reconnais les bottes de moto de Bastian, il doit descendre du bureau. Si tu veux lui montrer que tu peux être son égal, c'est maintenant.

Rhaaa ça me soûle ! Il comprend rien ce mec, j'aurai voulu éviter de faire quoi que ce soit après réflexion mais bon.
J'entends du bruit en provenance de l'escalier quand le tatoué sort un second couteau. Après un rapide coup d'oeil, je remarque aisément les bottes à Bastian, donc mon homme descend. Hum...

Ce serait une bonne idée de montrer que je peux être son égale. Je fixe le tatoué, et lui sourit méchamment.

A qui t'as affaire ? Eh ben... à un sous-lieutenant de Charlie Nine.

Puis pour couper court, je ferai en sorte de le désarmer en premier lieu grâce à une des techniques dont Bastian avait pris le soin de m'apprendre en dojo, avant de lui passer mon couteau sous la gorge, tout en lui écrasant ses couilles avec mon autre main afin de le bloquer.
Auquel je lui susurrerai à l'oreille que s'il accepte mon statut, je le laisserai tranquille et sa gorge n'aurait rien, sinon... une entaille n'a jamais fait de mal.

Ensuite seulement, je me tournerai vers l'escalier et Bastian après avoir surveillé qu'il n'y ait personne d'autres qui souhaite se battre. J'ai pas que ça à faire.

[+5 en respect]

[Caméra qui tourne autour d'Abigail]

Un Niner sourit dans le coin du salon et monte le son de la radio. Ton poing vient s'abattre dans l'estomac de ton adversaire qui se plie en deux sous la douleur.

Tu évites souplement un coup de couteau en roulant au sol et alors que vous vous faites entourer par les Niners qui se mettent à hurler et à vous encourager devant votre combat. L'adrénaline s'empare de toi. Cela faisait longtemps que tu ne t'étais pas battu comme ça. Un combat à l'état pur. Le tatoué se jette sur toi avec sa lame et tu te baisses au meilleur moment pour lui faire une prise. Ton bras l'arrête dans son mouvement et le bougre fait un salto sur lui même sans le vouloir et finit sur le dos.

Tu grimpes sur lui, lui écrase d'un pied les bijoux de famille puis de l'autre la joue. Bastian est accoudé à l'escalier et te regarde avec un sourire amusé.

Tu t'amuses bien ma chérie?

Les Niners commencent enfin à réagir. Chérie ? Régulière de Bastian qui a toujours très bonne réputation ici... Ah oui. Tu es Abigail Jones ! La bleue qui est montée au sommet.

Bien. Je me sens bien. Cela me fait décocher un petit sourire de satisfaction. Ce n'est qu'après l'avoir maîtrisé à terre que je remarque l'attroupement autour de nous, et surtout que Bastian semble prendre plaisir au spectacle.

Je retrousse mes manches, révélant enfin un morceau de mon tatouage avant de lui jeter un regard dénué de toute colère puisque je viens de l'évacuer sous le coup de l'adrénaline. D'ailleurs, le compliment voilé de mon homme semble faire son effet dans la place.

Bof. J'ai eu mieux. T'as fini ? Ou tu viens me chercher pour affaires ?

J'appuie encore un peu plus sur les couilles du monsieur à terre, vérifie qu'il a compris la leçon, et après un petit sourire à son attention avec une voix remplie d'allégresse, je le laisse enfin respirer.

Ah oui. J'ai oublié de dire que j'étais Abigail Jones, et que j'étais de retour. Contente de vous revoir les mecs. Toi aussi, ... ?

J'attendrai que le mec tatoué me donne son nom avant de rejoindre Bastian près de l'escalier en le questionnant du regard. Ce que cela fait du bien d'être de retour dans cette bonne vieille villa.

Logan... Murmure l'autre le souffle coupé.

Bastian te laisse venir non sans te lâcher des yeux, avant de désigner plusieurs hommes du regard, puis toi,

Tu vas aller dire bonjour aux Sadovski. Quartier est du Bronx, y'a une salle de jeux, Charlie veut que tu la détruises et que tu récupères l'argent du coffre fort.

Il te lance une batte de baseball tandis que tes subordonnés s'équipent d'une batte eux aussi. Ton mari te lance un regard brillant, et rajoute :

Vous les tuez pas. Vous les amochez.

J'arque un sourcil à l'adresse de Bastian lorsqu'il me donne ma première mission depuis mon retour. Détruire une salle de jeux des Sadovski ? Rien que ça, sans autres informations.
Je lève même un instant les yeux au ciel, voilà que ça recommence : j'ai l'impression de l'entendre me redire "moins t'en sauras, mieux ce sera" plusieurs années auparavant. Mouais.

Au moins je sais que ce sont eux les "méchants" du moment comme le dirait Joshua. J'attrape donc la batte à Bastian tout en observant mes hommes s'équiper, voir comment ils sont battis, combien ils sont...
Je reporte ensuite mon regard vers Bastian. Le sien semble brillant, pourquoi ? Parce qu'il a déjà peur pour moi ?

Ok. Le truc habituel. On y va ! Go !

Un seul regard en arrière vers mon mari alors que mes hommes se déplacent rapidement vers la sortie pour aller récupérer plusieurs véhicules.
Voilà. C'est reparti. C'est à moi de jouer. Direction l'est du Bronx.

Je monte dans l'une des camionnettes que mes hommes ont récupéré, et je fais un tour des prénoms et des spécificités de chacun en route pour savoir qui sera le mieux adapté à quel endroit : sécurisation extérieure, infiltration musclée, pyromanes etc. Tout est bon à prendre ainsi que d'éventuelles informations sur les Sadovski au passage, vu que je ne sais toujours rien sur eux à part leur présence envahissante.

Je ressens l'adrénaline qui fait du surplace au fond de mon esprit, prête à surgir. Il s'agit quand même d'une mission de routine : on descend dans une salle de jeux et on récupère le fric après avoir tabasser quelques personnes au passage.

Mais avant l'arrivée, je chope un talkie-walkie en contact avec toutes les camionnettes.

On y va franco les gars. Casse et incendie. La seule règle : pas de mort, ok ? et on évite les civils autant que possible. Mais surtout... Régalez-vous au niveau des coups si nécessaire. Allez go ! On va se récupérer ce blé qui nous appartient !

Bien entendu, je participerai moi-même à la manoeuvre.

Tu as six hommes avec toi, tous ou plus moins baraqués et prêts à faire de la casse dans la salle de jeu. Leurs noms, tu les retiens : Gale, Tom, O'Neil, Neils et Nick. Vous vous garez juste devant la salle de casino dans un crissement de pneus avant de descendre tous ensemble.

Le cercle n'a pas l'air très protégé à vu d'oeil. A l'intérieur, il y a des machines à sous, des tables de poker, blackjack, etc...

Nick entame le début de l'attaque en donnant un grand coup de batte de baseball dans la vitrine. S'agit-il vraiment de penser à une stratégie ici ou bien de simplement faire de la casse ?

La vitrine se brise après plusieurs coups de batte et tes hommes entrent pour commencer à tabasser le personnel et les joueurs. Il y a de quoi casser, le barman se cache derrière son comptoir pour sortir finalement un fusil et vous tirer dessus.

Bien.
Quand Nick, l'un de mes hommes donne le coup de massue de départ, tout le monde s'y met et s'engouffre ensuite dans la salle de jeux. En tout cas, ils ont les moyens ces Sadovski... Vu que je remarque facilement les différents jeux à disposition, on se croirait vraiment dans un casino miniature, et si toutes celles de la ville ressemble à celle-là... Ben y en a pour du fric.

J'observe mes hommes en pleine action, jusqu'à ce que je repère le barman derrière son comptoir qui sort un fusil pour nous tirer dessus.

Attention ! Gale, Tom ! Occupez-vous du barman et videz un max de bouteille un peu partout ! Nick, fracasse les plus grosses machines ! Neils, avec moi pour chercher le coffre. O'Neil, préviens-nous si tu vois du renfort arrivé.

L'adrénaline reprend. Je frappe à droite et à gauche, évitant les derniers tirs du barman, afin de me faufiler vers l'arrière de la boutique où je pense que le coffre se trouve.
J'espère qu'il y sera. Auquel cas, on casse tout sans réfléchir, on prend le butin, et on fout le feu avant de partir, ni plus ni moins. Ce n'est qu'un exemple à donner de la part des Niners.

Cela me tire un sourire, même si ces dernières années j'étais au coeur de l'action avec mon boulot, ce n'était certainement pas avec un aussi haut degré de violence. Et ça me plait de recommencer.

Gale et Tom sont désavantagés face au fusil à pompe du barman qui tire sur l'un d'eux. Tom se prend une balle en pleine poitrine et s'écroule au sol. Toi, tu évites une balle de justesse en voulant t'approcher un peu vite de ton but.

Tu te mets à couvert derrière une table de poker renversée. Un point partout. Les autres gus se mettent à couvert aussi.

Barrrrrrezzzz vousss ! Ouuu je vous troue la cerveeeelle !! Hurle le barman avec un accent russe bien prononcé.

Ça ne va pas être aussi facile que ça en a l'air finalement. Le bar est sur ton côté gauche, à ta droite tu as une porte à code qui doit peut être une plus qu'un placard à balais et il y a une porte à l'arrière du bar. Peut-être est-il seul à être armé mais peut être aussi que des renforts ne vont pas tarder.

Putain.
Faut que je récupère ce putain de fusil avant qu'il ne tue quelqu'un d'autre. De simples battes de base-ball en fer, certes, mais de simple battes. C'est pas avec ça que je pourrais faire quoique ce soit. Pourtant, je suis presque certaine qu'il doit être seul ici, auquel cas, on se serait déjà fait canarder à droite et à gauche, mais... Peut-être qu'il a appuyé sur un bouton dissimulé pour lancer une alarme silencieuse ?

J'observe rapidement la scène. Le bar où se trouve notre tireur fou est sur ma gauche, à ma droite la porte à code que je visais plus ou moins car qui dit code dit généralement truc important derrière. Mais derrière le barman une autre porte : une réserve ? une salle de repos avec quelqu'un à l'intérieur ?
Hum... Quoiqu'il en soit, il faut que je récupère ce putain de fusil. On a déjà un blessé, voir mort, Tom, c'est pas la peine d'en rajouter. Une arme pointue.

Je cherche du regard quelque chose qui ferait l'affaire dans les débris, du verre ? Il m'en faudrait pas mal pour avoir assez de projectile... Hum... J'ai rien pris sur moi, pas même un... Mais si ! J'ai gardé le couteau de tout à l'heure !

Il faudrait que je puisse l'utiliser pour faire lâcher son arme au barman.

Je sors mon couteau, et le montre en silence à Neils qui se trouve non loin de moi, également à l'abri derrière une autre table renversée. J'essaie de lui faire comprendre qu'il faut que quelqu'un fasse diversion pour que je puisse atteindre le russe.
Gale, qui n'est pas loin non plus, pige notre échange et acquiesce. Il faut assurer ses arrières au cas où il y aurait quelqu'un derrière la dernière porte de la pièce...

Je me déplace lentement, me préparant à éviter aussi vite que possible les tirs et autres détonations de ce fou de la gâchette, tout en m'aidant de ma batte en fer pour me défendre. J'essaierai simplement d'atteindre le barman, qui serait occupé, je l'espère par mes hommes, afin de le faire lâcher prise en le poignardant dans l'abdomen, sans le tuer bien sûr.
Il ne faudrait pas pour autant qu'il perde connaissance, il doit connaître le code, sinon on défoncera la porte et le digicode.

Je respire un bon coup, et souhaite que la chance soit avec moi.

Tes deux hommes se font des signes avant de passer à l'action. Gale attrape de gros jetons avant de les lancer sur le barman. L'autre s'en prend un dans dans le visage et se baisse pour esquiver les autres avant de tirer dans le vide. Neils quand à lui sort de sa cachette pour prendre à revers l'employé. Tu pars de ton côté en te faufilant, et profite qu'il recharge pour sauter par dessus le bar et lui donner un grand coup de pied dans le visage. Il s'étale au sol en gémissant et tu l'attrapes pas le col de sa chemise tachée de sang.

Vous allez mourir les Frères seront bientôt là ! Ahh !

L'adrénaline remonte d'un cran quand je vois mon équipe en action.
On fait effectivement un assez bon travail d'équipe, qui se termine par une bonne diversion et mon coup de pied dans la figure du coco. Je le soulève avec force par le col de sa chemise pour que mon visage soit le plus proche du sien quand il me lâche que ses "frères" vont arriver.

Je crache par terre à ses pieds avant de crier pour mes hommes, tout en regardant ce russe :

On met le turbo les mecs ! Du renfort arrive !

Je fais un beau sourire au barman avant d'approcher mon couteau de son oeil. Il n'est qu'à quelques centimètres, prêt à se planter.

Crache le code ! Ou je t'enucle ton oeil. Allez, crache !

S'il décide de me répondre, je crierai le code pour qu'on récupère l'argent, mais s'il décide de ne pas me répondre, je lui entaillerai les yeux avec mon couteau avant de l'assommer. Je ferai rapidement signe à mes hommes de défoncer le digicode pour déverrouiller la porte et choper le pognon, en espérant qu'il soit bien à l'intérieur.
En attendant je briserai toutes les bouteilles d'alcool avec ma batte, non loin, et chercherai un briquet pour mettre le feu.

C'est seulement après avoir fait ça qu'on prendra la poudre d'escampette. Sauf si O'Neil nous prévient que les renforts arrivent plus tôt que prévu.
Direction le QG après avoir semé d'éventuels poursuivants, et bien après avoir fait plusieurs détours pour être sûrs d'éviter quoique ce soit.

Le russe refuse de répondre malgré tes menaces. Tu lui entailles les yeux de deux coups de couteau, il hurle de douleur avant que tu ne l'assommes. Tes hommes se précipitent sur la porte au code, ils tapent dedans, mais elle semble blindée de l'intérieur, impossible de la dégonder.

Tu sais que les renforts ne vont pas tarder. Que souhaites-tu faire ? Partir sans l'argent ? Rester et contraindre les renforts de te donner le code ? A toi de voir.

L'alcool que tu as répandu un peu partout s'enflamme lorsque l'un de tes hommes y fait tomber une allumette. Le cercle de jeu va rapidement brûler, tu as toujours les civils au sol qui gémissent de peur. Tu pourrais les laisser mourir eux aussi, après tout, ils fricotent avec les russes, non ?

Merde !

Sans code impossible d'ouvrir cette fichue porte, qui semble plus que blindée, prévoyant ces russes... Mais si j'attends les renforts, y a de fortes chances pour qu'ils soient armés, et pas de battes de base ball... Nous on a rien. ~~J'ai vérifié la porte derrière le barman, c'était juste une réserve.~~ Je crache par terre de dépit.
Faut que je prenne une décision et vite, le temps presse !

Surtout qu'un de mes hommes a déjà foutu le feu au bar.
Je fais quoi ? On avait dit pas de morts... Je n'ai pas à massacré mon équipe inutilement. Je traverse à toute vitesse la salle de jeu qui commence à s'enflammer.

On laisse tomber le fric ! On se barre !

C'est là que j'entends les divers gémissements à droite et à gauche des civils. Qu'est-ce que je fais d'eux ? Je les laisse en guise d'avertissement ? Je les sors ?
Si je les laisse, on pourrait mal nous prendre... Mais en même temps, c'était une mise en garde. Et si les renforts arrivent... Tant pis ! Je les laisse !

On n'a pas le temps, et ils sont forcément de mèche avec ces nouveaux russes. En tout cas, ils sont plutôt bien organisés : de prime abord on dirait pas, mais à l'intérieur...

Vite ! En voiture !

Je sors en courant de la salle avec mes hommes, avec lesquels je m'engouffre dans la camionnette, leur laissant le soin de la conduire et de nous éviter d'éventuelles course-poursuite et autres. Je les laisse s'occuper de la diversion. Putain. On n'a pas le fric.... Je vais me faire dérouiller... Je le sens.

[On touche pas au décor Wink

]

Tu n'as pas le temps de vérifier la porte de derrière car les flammes rongent déjà le bar en bois vernis qui s'enflamme encore plus vite. Tu sors suivi de tes hommes qui barricades la porte avec deux battes de baseball. Ils enflamment la vitrine ouverte avec des cocktail Molotov préparés à l'arrache afin d'empêcher les civils innocents de sortir.

Tu divises ton groupe, deux qui restent pour empêcher toute fuite et qui vous rejoindront plus tard au QG et le reste avec toi. Gale démarre en trombe alors que trois voitures noires arrivent en crissant des pneus. Leurs vitres teintés s'ouvrent pour laisser passer des bras armés de pistolets mitrailleurs.

La cavalerie est là...

» Episode 3 : Choix [Abigail J Farlos]
» Episode 2 : Pour une goutte de sang [Abigail J. Farlos]
» Episode 1 : Retour & Russian Roulette [Abigail & Bryan]
» Abigail J. Farlos
» Episode 4 : Les Nomades [Abigail]