Episode 2 : Riposte [Bryan Summer]

Je n'ai jamais craint les gangs, c'est d'ailleurs ma détermination à tous les exterminer qui a poussé les Chefs de gangs à me reconsidérer et m'inclure dans leur pacte secret contre les gangs qui ne sont pas les bienvenus à New York. Ce fût le cas des Yakuza il y a 5 ans, et c'est aujourd'hui celui de la famille Sadovski.

Malgré la force d'assurance que je dégage lorsque je déambule désarmé dans n'importe quel quartier new yorkais, je suis en permanence à l'affût. Je dois avouer que la présence de Noah qui me suivait comme mon ombre à l'époque me manque un peu.

Je n'ai pas vraiment le temps de flâner et de rester dans ma bulle. J'ai beau faire le marché comme un simple citoyen lambda, ma notoriété me suit partout, et plus particulièrement le spectre du FBI depuis ma mise à pied. C'est le sujet de conversation de tous les new yorkais que je croise et qui me soutiennent.

Le soutien de la population, c'est ce qui fait la force d'un homme reconnu pour ses actions au seul bénéfice de celle-ci. Et cela me boost, et m'incite d'autant plus à véritablement écraser le FBI rien qu'avec la puissance de l'aura que me rendent tous les gens que je croise. Je suis divinisé par les personnes que j'ai toujours protégé, et je ne compte pas m'en arrêter là.

Je signe quelques autographes sur des vêtements ou accessoires que des jeunes adolescentes et adolescents me tendent, en les remerciant de leurs soutiens. Je serres des mains par-ci, par là tout en me dirigeant tant bien que mal vers les stands.

Je souris au marchand :

C'est trop aimable de votre part mon bon monsieur, je vais vous en prendre trois et autant de barquettes de frites je vous prie. Votre soutien me va droit au cœur, je ne compte pas me laisser abattre, les new yorkais ont besoin de moi autant que j'ai besoin de la confiance qu'ils me portent. La vérité sera rétablie bien assez tôt.

Tandis qu'il me prépare ce que j'ai commandé, mon regard se porte imperceptiblement sur un homme à un stand opposé. Je sais que je le connais, même de dos sa silhouette ne m'est pas inconnue. Je ne porte pas de regard insistant, je suis ici pour faire mes courses. Malgré tout je jette un derrière coup d’œil dans sa direction lorsqu'il tourne au coin de la rue, et reconnais le bras droit de Charlie Nine.

Je paye mon du en remerciant le marchand avant de me rendre au stand des fruits et légumes auquel il a acheté quelques pommes, non seulement pour poursuivre mon marché, mais aussi pour avoir une meilleure vu sur la rue à l'angle qu'il a emprunté.

Je compte le filer tout en continuant à accepter les interpellations. Ce qui compte c'est que je ne le perde pas de vue, une partie même minime de sa personne dans mon champ de vision me suffira, et me permettra par la même de ne faire peser aucun soupçon autour de moi.

Mon talent de filature est sollicité à son maximum. Le plus souvent je dois deviner le chemin qu'il emprunte plus que je ne le vois tant je laisse de distance entre nous.

Je ne sais pas si c'est la torture stomacale qui m'a fait rater les trois agents du FBI en civil, ou bien le bain de foule new yorkaise. Toujours est-il qu'il me semblait improbable que je ne sois pas suivi par les chiens de garde de Scott. J'en ai eu la preuve sous les yeux.

Je me laisse guider par le bras droit de Charlie en empruntant les raccourcis qu'il connait mieux que sa poche. Je le salut moi-même d'un signe de tête avant de répondre à sa question :

Je sentais leur présence plus que je ne les avais repéré. Les chiens de gardes du FBI ne me suivront plus très longtemps lorsque j'aurai riposté à l'attaque de Scott.

Avant de poursuivre, je le laisse m'emmener complètement à l'abri des oreilles indiscrètes :

J'ai raté un premier rendez-vous ou c'était une tentative d'entourloupe grossière du FBI ?

J'offre à peine un regard aux Niners que nous croisons. Peu importe la réputation que j'ai pour eux, cela cultive même ma réputation impitoyable avec les gangs.

Puis j'entre à la suite de Bastian dans le bureau de Charlie. J'admire intérieurement le charisme qui se dégage de lui. Depuis 5 ans j'ai fait en sorte que mon propre charisme prenne le chemin du sien. Bien sûr, je dois encore le polir et l'aiguiser mais j'ai fait beaucoup de chemin sur ce terrain en si peu de temps.

Je garde mes yeux plantés dans les siens lorsque je lui réponds :

Bonjour Charlie.

Je désigne mes courses en bougeant le bras tenant le sac :

Je m'excuse par avance des effluves appétissantes qui pourraient accompagner notre entretien, j'ai dû faire quelques courses pour la petite famille.

Puis guidant la conversation vers l'actualité comme il est de coutume à chacune de nos entrevues, bien qu'elles n'aient pas été si nombreuses que ça en 5 ans :

Les choses ont bien changé ces derniers temps, le soupçon de paix new yorkaise que nous avions instauré s'est à nouveau évaporé. Cela a un arrière goût de déjà vu.

La puissance à l'état pur. Cet homme est certainement le plus dangereux de toute l'Amérique tant son charisme lui permet de faire tourner les choses comme il l'entend et pas autrement. Ses nombreux contacts lui permettent de tenir les ficelles permettant de conserver un certain équilibre. Équilibre que Scott et ses nouveaux alliés sont venus temporairement ébranler en exécutant le Ministre de la Défense.

Je hoche la tête avant de répondre :

Avec cette mise à pied parfaitement orchestrée, j'ai pu constater par moi-même toute la confiance et le soutien dont me témoigne la population, malgré cette tentative d'éclaboussement habile de la part de Scott. Depuis que le FBI s'est vendu aux Yakuza en 2022, l'image de institution Fédérale a été ternie, et n'est pas prête de se dorer à nouveau dans le cœur et l'esprit des new yorkais.

Je suis parfaitement conscient que je suis une pièce maitresse dérangeante pour les affaires du FBI et des Sadovski.

Je joins les extrémités de mes doigts entre-elles :

Vous êtes un marionnettiste exemplaire Charlie, votre influence vous permet de gérer New York d'une main de fer. Notre collaboration a été sans failles jusqu'ici, et elle le demeurera, quels que soient les plans du FBI et des Sadovki. Nous les déjouerons. New York nous appartient, il n'y a pas de place pour les intrus.

Je sais et je sens qu'il ne demande qu'à se venger de l'Agent Scott. Aussi avant de lui rendre la parole je conclus :

Vous tiendrez votre revanche sur Scott, Charlie. En me réinjectant dans le système judiciaire par l'intermédiaire de vos contacts dont je ne doute pas de leur supériorité hiérarchique pour recadrer le FBI, vous me permettrez de guider subtilement les réflexions et actes de mes équipes contre les Sadvoski.

Parce que l'on ne fait pas d'omelette sans casser des œufs, nous savons tous les deux qu'il y aura néanmoins des dommages collatéraux. Mais cette fois-ci Scott fera partie des victimes.

Je me passe une main sur le menton. Mon interlocuteur pourrait presque voir l'engrenage de mes neurones se mettre en roue libre.

La stratégie des Sadovski de tenter d'attirer l'attention du NYPD sur le Northem Wolves aurait pu être bonne, si je n'en n'étais pas à la tête. C'est d'ailleurs pour cette seule et unique raison que le FBI est intervenu. Sans son intervention j'aurais déjà diligenté un certain nombre d'enquêtes. Quand bien même Damon et Mary auraient finalement décidé de faire cavaliers seuls, le coup de la douille russe ne m'aurait pas suffit. J'ai passé mes premières années à étudier les modes opératoires de chacun des gangs, et tenter de me faire croire qu'il s'agit d'un coup des Northem Wolves, c'est franchement raté.

La première chose que j'ai faite a été de me rendre au garage le Week-End du meurtre, sous couvert d'une sortie en famille et d'une révision automobile. J'ai eu la confirmation de mes réflexions par Damon. D'ailleurs lorsque j'ai émis l'hypothèse d'effectuer une descente dans leurs planques afin de saisir les stocks d'armes, Mary est arrivée comme une furie.

Je laisse un blanc quelques instants avant de reprendre :

C'est à ce moment là que Damon m'a proposé de m'obtenir un entretien avec Vladimir Nordic. Son savoir à propos des Sadovski est une arme fondamentale pour les faire sortir de l'ombre. Ce n'est pas étonnant qu'il soit leur cible principale, il est la pièce de l'échiquier qui les ferait choir avant même de semer ouvertement la terreur.

Je ne suis pas certain que l'information soit remontée jusqu'à vous Charlie, mais d'après l'une de mes tireuses d'élites qui m'a permis d'identifier la catégorie de l'arme qui utilise ce genre de balles, il n'y avait pas un tireur, mais cinq. Une rafale simultanée ne laissait aucune chance au Ministre de s'en sortir vivant.

Une nouvelle pause tandis que mon regard se fixe à nouveau dans le sien :

D'après Damon, certains nomades auraient retourné leurs vestes tout en continuant d'agir pour le compte des NW, pour prêter leur concours aux Sadovski. Ma première action, comme je m'apprêtais à le faire avant que Scott n'intervienne, sera d'envoyer mes hommes interpeler le plus grand nombre de nomades NW que possible afin de scanner personnellement leurs intentions.

Éliminer les yeux et les oreilles des Sadovki ralentira leurs actions pour permettre aux gangs de s'organiser.

Je garde le silence un moment avant de poser une question :

Nous ne pourrons pas agir chacun de notre côté longtemps Charlie, le dernier Conseil a eu lieu il y a plus de 5 ans afin d’orchestrer la chute du Dragon Noir. Etant donné la gravité de la situation, avez-vous envisagé d'en convoquer un autre dans les semaines ou les mois qui viennent lorsque nous en saurons plus sur les Sadovski ?

J'enregistre tout ce qu'il me révèle à propos de la tentative d'assassinat de Vladimir Nordic avant de tilter sur sa dernière phrase concernant son existence. Mon front se plisse quelques instants avant que je réponde :

Les Sadovski ne vous connaissent certainement pas directement Charlie, mais je doute qu'ils ignorent votre existence. Ils sont de mèche avec Scott, or, si elle a enlevé votre fils avant que nous l'interceptions ensemble, c'est qu’elle connaissait votre existence et elle a eu confirmation lorsque nous avons travaillé de concert.

Aussi, l'attaque du casino par les Niners aura sans aucun doute mis la puce à l'oreille aux Sadovski d'un lien entre les gangs, étant donné que l'assassinat du Ministre de la Défense était fait pour détourner l'attention afin de mieux se charger de celui de Vladimir.

Je marque une pause avant de terminer :

En somme vous n'êtes pas dans l'ombre Charlie, mais uniquement dans le brouillard.

Oui je remets en cause ses réflexions, mais cela n'est en rien un manque de respect, bien au contraire, nous sommes certainement les seules personnes à réfléchir à plusieurs coups à l'avance. Nous sommes des joueurs d'échecs hors pairs.

Je me passe le pouce le long de la mâchoire avant de répondre le plus sérieusement qu'il puisse être :

Rappelez-moi de ne pas me contenter du poste de Directeur du NYPD de New York Charlie, il va me falloir dresser le FBI pour lui apprendre à marcher droit. Je déteste que les fédéraux marchent sur mes plates-bandes.

A travers cette phrase, c'est le lien du sang qui me lie à Ellen qui parle. Sans avoir vécu ensembles, nous avons des réactions semblables, bien que mon cerveau de stratège compte s'y prendre dans les règles de l'art.

Nos regards électriques et profonds se croisent tandis que mon intervention suivante confirme une fois de plus que je n'ai peur de personne :

J'irai provoquer les Sadovski en allant rencontrer Vladimir sous leurs yeux. Puisqu'ils sont au courant que je suis de mèche avec les Northem Wolves, je ferai monter d'un cran la tension qui règne afin qu'ils comprennent bien qu'ils ne sont pas les bienvenus à New York.

Il faudra simplement que je puisse me débarrasser du FBI qui me colle comme des sangsues y compris lorsque je suis destitué. Scott m'a gentiment assigné trois chiens de gardes au marché du Bronx.

Plus je fais mon introspection et plus je me rends compte que les gangs sont comme ma famille. J'y suis comme un poisson dans l'eau.

Je reviens ensuite à mon rôle premier, celui du premier flic de New York :

Je ne suis plus en contact avec mes hommes depuis deux semaines et ne suis donc pas les dossiers brûlants du moment. Auriez-vous eu des échos concernant les dossiers que j'avais laissé en plan et que Scott a du s'empresser de réorienter à sa sauce ? Ainsi que ceux qui m'attendent ou risquent de venir lors de ma réintégration ?

Apprendre la mort d'un des avocats avec lesquels j'ai passé de nombreuses heures autour d'une table dans les restos les plus branchés de New York pour discuter, non seulement de mon dossier contre le FBI mais également d'autres affaires, m'attriste. Me Martin était un homme bon. Je ne comprends pas ce qui a pu justifier sa mort aussi soudaine.

Le rapport d'autopsie que Charlie me livre en direct ne fait qu'augmenter l'incompréhension. Il était certes membres du cabinet de Mary Wolf, mais d'après mes souvenir c'était un homme plutôt discret. Aussi les mutilations dont il a fait l'objet me font froncer les sourcils. On dirait l'oeuvre du Fox à l'époque des Little Dolls, ce qui est bien entendu impossible puisque Charlie les a dissout. Néanmoins, je suis bien le seul à savoir cela.

Je me passe le pouce et l'indexe sur le menton avant de prendre la parole :

Cet acte barbare détonne tant avant l'assassinat propre du Ministre de la Défense. Si j’ignorais que les Little Dolls n'étaient plus, je pourrais presque penser à un acte de leur part. Mais Me Martin faisait partie du cabinet de Mary, et c'est bien le seul élément, compte tenu des faits les plus proches qui me ferait songer à un nouveau coup des Sadovski.

L'assassin semble avoir voulu lui voler quelque chose et pour cela il a du lui trancher la main. Quand à l'absence de ses yeux et de sa langue, cela me fait tout de suite penser à un trophée. De plus, brûler l'appartement pour tenter de masquer l'assassinat ou plutôt les traces probablement laissées sur place, donne à penser que nous avons affaire à une personne qui devait faire ses preuves.

Pour ce qui est de la jugulaire, l'assassin aurait pu ressentir de la pitié pour sa victime afin qu'elle meurt rapidement, ce qui pourrait coller avec le statut de débutant.


Je me passe la langue sur les lèvres :

Sait-on à quand remonte exactement la disparation de Me Martin et s'il portait un objet de valeur sur lui qu'il aurait pu attacher à son poignet afin d'éviter que l'on lui vole ? Que pensez-vous du sort de cet homme, brillant avocat qui plus est, Charlie ?

Lorsque je raccroche, un large sourire se dessine sur mes lèvres. J'imagine déjà la tête de Scott demain toute triomphante prête à m'humilier devant l'équipe AG pour me renvoyer manu militari du NYPD.

Je sens que je vais passer une excellente nuit en dépit des récents évènements. Je termine de taper mon rapport ce qui me prend un certain temps. Je me repasse le vinyle de Queen's en boucle tandis que j'aiguise mes stratégies sur quelques parties d'échecs contre l'IA, au niveau maximum. Une fois encore les heures passent toutes seules, aussi je me prépare pour aller chercher mon fils à l'école avec la nouvelle voiture de Sam, avant d'aller la récupérer à son bureau et lui laisser le volant.

Malgré la tristesse certaine qu'elle tente de cacher suite à la mort de son ami, Me Martin, Dean et moi-même lui offrons tout notre amour et lui rendons le bonheur qu'elle nos procure. Apprendre mon retour au NYPD demain la surprend, après tout je suis un époux très énigmatique, je crois même qu'elle m'a en partie épousé pour cette raison. Je me demande quelle pourrait être sa réaction si elle apprenait que je travaillais de concert avec les Chefs de gangs depuis plus de 5 ans.

Après une douce nuit d'amour, je ne me presse absolument pas pour me rendre au NYPD, je prends tout mon temps de déjeuner en tête à tête avec mon fils, Sam étant partie tôt au travail aujourd'hui. En principe, il aurait du être déposé chez la nourrice lorsque nous travaillons tôt tous les deux. Mais j'ai décidé de l'emmener à l'école moi-même avant de me rendre au NYPD.

Je fais le moins de bruit possible malgré la puissance du moteur de la porsche 911, lorsque je me gare dans le parking souterrain du commissariat.

Il est 9.30 a.m lorsque je passe l'entrée du NYPD. Avant que mes secrétaires et agents ébruitent mon retour depuis plus de deux semaines que j'estime longues et difficiles pour eux avec la présence du FBI dans les locaux, je fais un signe de silence, un léger sourire prenant naissance sur mes lèvres.

Je ne prends pas la peine de me rendre à mon bureau, Scott saura bien assez tôt que je suis présent au commissariat. Je salue par des poignets de mains chaleureuses les quelques officiers que je croise.

Puis je me rends en silence devant l'entrée de la salle de réunion, avant de l'enclencher, laissant craindre à mon équipe l'arrivée de Scott. J'ouvre finalement la porte en grand, mon regard se portant d'emblée dans celui de Lee, le dépit sur son visage se transforme soudainement en un large sourire.

Je ne dis rien tandis que je diffuse une ambiance apaisante tant l'atmosphère était pesant jusqu'ici. Ma détermination d'écraser Scott se lit dans mon regard. Mes équipes vont à nouveau pouvoir respirer. Kévin lui-même, le geek par excellence lève la tête de ses écrans, ce qu'il ne devait pas faire souvent avec Scott.

Le charisme qui émane de moi est joueur.

J'incline la tête :

J'ai bien reçu le dossier Kévin, merci.

Je compte les secondes au fil de mes paroles et je sais qu'il n'en reste plus qu'une quinzaine qui me permettent de répondre à Lee :

Range ça pour le moment Lee, elle n'est pas encore partie. D'ailleurs...

Je pivote sur mes talons nonchalamment pour faire face à une Scott contrariée, vexée que je ne l'aie pas faite passer avant mon équipe AG.

Ravi que vous ayez pressenti mon retour pour quitter mon bureau Agent Scott, j'espère que vous avez bien chauffé ma place ce matin. Vous comptiez aller où comme ça ?

Un simple signe de tête aux agents suffit pour qu'ils laissent tomber ses affaires dans le couloir comme un vulgaire jouet auquel un enfant ne s'intéresse plus.

Je rentre les mains dans mes poches puis tandis qu'elle tourne les talons :

Les accusations ne suffisent pas Scott, elles ne suffiront jamais. Des preuves, c'est tout ce dont vous aurez besoin pour réaliser votre fantasme. Seulement vous devrez vous résigner en constatant que vous n'en trouverez pas, car je ne magouille pas avec les gangs locaux. Encore une fois vous vous trompez de cible et prenez le risque de ruiner le FBI.

Le fait que j'aie échappé à l'attention de vos chiens de gardes hier ne prouve rien d'autre que mon intelligence est supérieure à la leur.

Vous perdez votre temps Scott.

Puis concernant l'organisation de mes équipes :

Mes unités, je crois que vous savez ce qu'elles vous disent Scott. Et je les gère comme je l'entends. Prenez les votres pour des chiens si cela vous chante, les miennes sont plus efficaces avec mes méthodes que je ne changerai pas pour vos beaux yeux.

A l'instar de la tigresse je fais exploser la puissance de mon charisme, le mélange des deux donne un cocktail assez particulier.

Inutile de parler pour rendre le commissariat invivable tant la puissance de nos deux charismes cumulés sont écrasants. Aucun de nous n'aurait lâché au risque d'en venir aux mains, si le charme de Lucie poussé à son paroxysme, n'avait pas anéanti nos égos.

Au départ de Scott, l'ambiance devient bien plus supportable et détendue. J'entre complètement dans la salle de réunion avant de refermer la porte derrière nous.

Je fais un signe de tête à Lee pour lui donner l'autorisation d'ouvrir la bouteille de champagne. Toutefois, je refuserai que la bouteille soit vidée, un seul gobelet suffira. Rien que pour faire chier Scott. Le NYPD m'appartient, c'est moi qui y fixe les règles et les limites.

Je réponds à ma séductrice préférée :

Merci Lucie. Ravi d'apprendre que mes hommes aient pu reprendre du service, je les recevrai dans mon bureau dans le courant de la journée. Laisse-moi deviner, la camionnette appartenait aux Niners tandis que la Berline était remplie de gorilles des Sadovski, juste après le casse du casino.

Un léger sourire se dessine au coin de mes lèvres :

J'ai ma petite idée concernant l'échec de mise en relation avec le propriétaire de la berline noire. Tu connais beaucoup d'individus lambdas aussi riches soient-ils qui se font justice eux-même en coursant des Niners sur leur propre territoire ? Des indices ont été retrouvés sur place, notamment derrière la porte blindée ?