Episode 4 : A notre Père [Vasili]

Je le regarde, en fait Aleks était quelqu'un de bien. Il était juste tombé dans une famille de taré, c'est tout. Je le voyais maintenant, le pouvoir ne l'intéressait pas, seul comptait la santé de Kira ... et de la mienne. A part Kiril, personne ne s'était jamais inquiété de moi après la mort de ma mère. Kira et Aleks étaient mes frère et soeur, mais ils n'étaient que dans une optique de survie. Il n'avait pas d'ambition de peur de devoir affronter Père un jour. Mais alors qu'il lachait sa dernière phrase, je lui lancais une baffe mémorable à la figure pour lui redonner un petit coup d'adrénaline et le remettre d'aplomb. Quand il relèvera les yeux il tombera sur toujours ce petit sourire narquois que j'arbore quand je plaisante avec lui

"T'as pas à faire ca, crétin. Si tu te sacrifie pour nous deux, tu vas inquiéter Kira, et m'inquiéter moi. Et j'ai pas envie d'avoir ca sur la conscience. Être fort pour nous, c'est pas la bonne méthode, Frangin. Ce qu'il faut c'est être fort AVEC nous.

L'époque où il s'amusait à te torturer pour le fun, c'est terminé, tu m'entends. Aujourd'hui, Père a vu que sa progéniture est capable de rendre des coups. On a rendu minable ses hommes en faisant ce que personne n'a fait avant nous.

Tu as maintenu une stratégie défensive jusqu'à maintenant, en prenant des coups dans la trogne. Laisse moi m'occuper de la stratégie offensive et tu verras ...

Nous trois et Maya, on va grimper les échelons parce qu'on a le talent, parce qu'on le mérite, et quand on sera monté assez haut, on verra s'il tentera de nous torturer, ok ? Suis pas son exemple, c'est tout ce que je te demande"

Fumant une dernière latte de ma cigarette, je la balance dans un tas de neige avant de me diriger vers le casino pour profiter de la soirée. Quand j'atteidns la porte, je me retourne, et le fixe dans les yeux avec la même lueur que j'avais lancée à Père quelques heures plus tot. La lueur qui signifiait "Crois en moi, on va casser la baraque". Comme seule parole lui dit :

"Брат ?"

Tenant la poignée en main avant je lui tendis la main, comme pour lui demander s'il acceptait de me suivre dans mon combat

D'abord choqué par ta baffe, il s'apprête à riposter mais finit par se décider par t'écouter. Il sourit finalement avant de te taper amicalement sur l'épaule et de te suivre en répondant à ton appel russe :

Брат.

Vous rentrez ensuite pour rejoindre les autres dans la soirée. Tout se passe agréablement bien si l'on puis dire, ça danse, ça discute, ça boit, ça joue... Ta famille a le don pour vraiment organiser de bonne soirée. Maya te rejoint entre temps avant de filer vers le bar pour aller réclamer une vodka tagada.

Le barman plutôt bien fait, et torse nu alors qu'elle arrive vers lui, saute sur le bar lorsque la musique change, il danse, fait tourner la tête plusieurs filles qui le zieutent et attrapent une kalachnikov transparente, semblant être faite de cristal. Il appuie sur la détente en visant des invités qui ouvrent la bouche pour attraper la vodka hors de prix du casino.

Il saute, descend, continue son petit tour de passe passe. Tu ne peux t'empêcher de le regarder étrangement subjugué par sa danse. Ton Père ne regarde pas contrairement à vous. Konstantin par contre applaudit avec un sourire.

C'est là que tu remarques le problème : ton oncle à une lumière rouge en plein sur le cœur.

Alors que tu t'apprête à crier, à le prévenir, le coup part et fait tomber en arrière ton oncle qui se tient la poitrine. Des gardes du corps se jette sur ton Père pour le protéger, tandis que d'autres pointent leurs armes sur le barman qui tente de fuir après son meurtre.

Un cri aigu se fait entendre : Maya. Il a pris Maya en otage et tient une arme automatique contre sa joue. La kalachnikov était un leurre et était en réalité un véritable arme améliorée sans doute par un professionnel.

Tuez moi ce rat !

Aleks était devenu mon allié, Kira avait confiance en moi. La première étape du plan était faite, trouvé des alliés pour monter les échelons. Plus que la rencontre avec père, aujourd'hui, je fêtais avec Maya, Kira et Aleks la fondation d'un clan qui allait tout déchirait dans cette ville. Nous étions la nouvelle génération de Sadovski, et plus rien ne pouvait nous stopper. L'allégresse de la fête nous entrainait et nous dansions comme des fous jusqu'à ce que l'appelle de l'alcool ne se fasse sentir. Alors qu'elle disait aller prendre des consos, je déposais sur les lèvres de la dulcinée un baiser avant de la regarder s'écarter.

C'est là que le barman faisait son show, un show plutot impressionnant presque hypnotique. Je ne suis pas gay mais j'avoue que, si je devais découvrir cette voie, j'accepterai volontiers que ce soit avec lui. Mais Quelque chose me troubla un peu plus. Cette kalash avait un étrange détail sur le bout du canon. Un sorte de petit tube. Il le pointe quand je remarque que Père, lui n'est nullement intéressé par le spectacle contrairement à Konstantin qui ... se fait viser ... L'enculé ...

Le coup de feu retentit alors que ma main se glisse dans l'arrière de ma ceinture où se planque mon couteau. Dans un mouvement fluide, la lame se déploie jusqu'à ce que je repère que l'enculé à un otage. Et pas n'importe quel otage. Cet enfoiré à Maya. A coté de Kira et Aleks, je les regarde en leur disant

"Faites le tours et bloquez lui la retraite. Je m'occupe de le ralentir"

Puis j'entends l'ordre de mon Père, ordonnant de tuer l'asssassin, non sans manquer de faire monter une crainte en moi. Père n'a rien à faire de Maya. Qu'elle se prenne une balle perdue lui était totalement égal. Je voyais déjà des flingues se lever. Je devais agir vite. Je stoppais une main armée et l'entaillais pour le désarmer avant de foncer devant le couple et son otage, à distance raisonnable mais non sans braquer ma nouvelle arme vers cet enfoiré de barman. J'avais terriblement envie de faire souffrir ce batard mais je devais aussi empêcher les hommes de tirer sur Maya. Je tentais de rester le plus stoïque alors que je sens la panique dans les yeux de ma douce.

"PERSONNE NE FAIS QUOIQUE CE SOIT ! Je gère" dis je à l'assemblée.

Je sens l'armement digne d'un contingent blindé pointé dans mon dos. Mais ce n'est iren comparé à ce que je crains pour la hackeuse. Quel con j'ai été de me mettre dans cette situation mais maintenant il fallait assumer, je n'avais pas le choix. Je devais avoir un plan, me concentré dans mon plan. J'avais mon couteau remonté dans ma manche gauche, un flingue dans ma main droite, je devais l'empêcher d'avancer, je devais lui parler, je devais le ralentir.

"Hey toi, le connard avec la mitraillette, je sais pas qui tu es ni ce que tu comptes faire, mais c'est fini, pas la peine d'aller plus loin parce que tu vas terminer à la morgue. Je suis la seule chose qui empêche les molosses derrière moi de te transformer en passoire. Alors je pense qu'il est temps de négocier, tu pense pas ?"

Alors que je parle, je lance un regard à Maya, je veux qu'elle voit que je suis là pour elle, que c'est pour elle que je prends ces risques. Que sa survie dépend de moi ... qu'elle doit avoir confiance en moi

Les hommes tressaillent un instant sous ton ordre, se tournent vers ton Père qui serre les poings et la mâchoire. Entouré de ses molosses, il ne risque rien. Il chuchote quelque chose à l'un d'eux qui fait passer le message aux autres via les micro.

Le faux barman traîne Maya en arrière vers une des sorties de secours, il te sourit narquoisement, et sa voix te répond. Celle-ci résonne de charisme. Tu comprends tout de suite que ce n'est pas n'importe qui. Peu importe l'employeur, cet homme sait y faire.

Si tu veux négocier. C'est toi et moi. Personne d'autres. Et on négocie à l'extérieur. Quitte à claquer ici comme tu dis, je préfère emporter ta chère et tendre avec moi.

"Tu veux négocier dehors, toi et moi ? D'accord"

J'en ai plein le cul des gens qui me commande. Quand c'est ma vie qui est en jeu, je dis pas, c'est les risques du métiers. Mais quand c'est Maya qui risque sa peau, je refuse catégoriquement de laisser la main à mon adversaire. Je sais très bien ce qu'il va tenter de faire, il va emmener Maya derrière et négocier son évasion. Il va disparaitre avec le sourire, mais ca n'arrivera pas. Je lance un regard à Maya pour la rassurer une dernière fois. Je lui souris amicalement avant de baisser mon arme doucement. Mais je ne la baisse pas pour me désarmer, je la baisse pour tirer une balle dans la jambe de Maya avant de fixer le Barman dans les yeux.

"Par contre, pas question que tu embarques la fille avec toi"

Je suis toujours sur la trajectoire des tireurs alors que ma dulcinée est en train de souffrir, mais surtout qu'elle devient un poids pour le kidnappeur. Ma machoire est crispée et mon coeur bat fort. Me faire tirer sur Maya, cet enculé me le paiera.

"Maintenant t'as deux solutions. Petit 1 : Tu tue la fille, je te crible de balle et avec de la chance tu meurs sur le coup sinon je te torture, je retrouve ta famille et j'en fais un exemple qui résonnera à travers les siècles. Petit 2 : Tu relache la fille, tu me braque, on sort tout les deux, on négocie tranquillement et au mieux tu t'en sors en vie, au pire ta famille et tes amis restent en parfaite santé"

Je baisse le regard vers Maya alors que mon regard la supplie de me pardonner pour cela avant de baisser totalement mon arme et de la lacher sur le sol.

"T'auras pas meilleur otage que moi. La fille te ralentira et je me dis que tu peux pas te permettre de ralentir, je me trompe ?"

Il est à quelques dizaines de mètres de la sortie la plus proche. Aleks est un bon coureur, Kira aussi. Chaque seconde que je gagne dans sa réflexion sera une seconde pendant laquelle, ils pourront lui couper la retraite. De plus, une fois qu'il m'aura pris en otage, je seras assez près pour planter mon couteau dans sa chair pour remettre les compteur à zéro entre nous

Sous le coup de feu, Maya hurle de douleur. Sa cuisse se met à saigner énormément en quelques secondes pour ta plus grande surprise. L'homme qui la tient en otage hausse un sourcil et lui enserre toujours la gorge ce qui arrache à la jeune femme des hoquets du fait de sa respiration à demi coupée.

Elle pâlit à vu d’œil. Et comme tu le voulais, elle devient un poids important pour l'assassin. Celui-ci jette un coup d’œil à son otage avant de dire froidement :

On dirait que tu viens de sacrifier une partie de ta famille. T'as touché son artère, pauvre crétin. Elle va se vider de son sang si dans moins d'une minute on est pas tous les trois dehors.

Alors ?

Vas... Me laisse... Pas mourir... Tu m'as promis... Supplie Maya en s'accrochant tant qu'elle peut à son ravisseur.

Fais chier ... Ne pas paniquer. De toutes manières il y avant encore des chance que tout ce passe bien. Je regarde Maya et tente de garder mon calme, je ne dois pas la paniquer. Je ne dois pas lui faire peur. Si elle pense que je controle tout ce qui se passe, son rythme cardiaque doit rester calme pour éviter qu'elle se vide de son sang.

"Dis pas de connerie, mec, elle tiendra pas jusque là et comme tu la tiens elle mourra de toutes facons ..."

Je passe mon pistolet dans ma main gauche, le tenant de manière totalement sans la moindre agressivité avant de dénouer ma cravate tout en gardant la boucle.

"Il te faudra une bonne minute pour atteindre la porte et la moindre négociation la fera clamser. En conclusion, elle est sauvé ici, ou je me décale et tu meurs ..."

Je ne laisse pas le choix au kidnappeur, il ne peut se permettre de tirer sur Maya, ca ne lui servirai à rien, au pire il peut tenter de me tirer dessus, mais il mourra aussi. De toutes manières, qu'il m'abatte cela n'a plus importance. Je m'approche donc de Maya en faisant signe au Kidnappeur de se baisser sinon les tireur allait avoir une fenêtre de tir magnifique. Sans demander sa permission, je vais passer la cravate autour de la jambe de Maya, au dessus de la blessure avant de passer le pistolet dans la boucle. Une fois dans la boucle, je tourne le pistolet pour serrer le garrot au plus fort.

"Tiens bon Maya, les gardes ici vont t'emmener pour te soigner. Reste calme et lève ta jambe ... tout va bien se passer"

Puis je lance un regard défiant au kidnappeur.

"Alors ? Tu fais quoi ? Tu veux toujours la trainer avec toi ?"

Les secondes que j'ai sauvegardé en tentant de stabiliser Maya on encore une fois servi Aleks et Kira pour le bloquer. Il peut rêver pour s'en sortir indemne cet enfoiré.

La poigne du brun ne s'est toujours pas relâchée malgré qu'il t'ait laissé t'approcher. A ta dernière phrase, l'assassin change son arme de direction pour la pointer contre ton crâne. Maya tressaille quand tu sers le garrot. Elle devient lourde pour son ravisseur et il finit par la laisser tomber avant de t'attraper par le col et de te mettre devant lui avant que les gardes ne soient tentés de tirer.

Tu croises le regard d'Aleksandr et de Kira. Les deux sont déterminés à t'aider. Les poings de ton frère sont serrés, il n'attend qu'une chose : que vous sortiez de la pièce pour vous tomber dessus à l'extérieur par une autre sortie.

Tu es contraint de reculer avec l'agresseur sous peine de recevoir une balle dans la tête. Vous disparaissez tous les deux pas une sortie de secours.

A l'air libre, en pleine nuit, vos pas crissent dans la neige épaisse. De la fumée sort de a bouche du brun qui torse nu doit sans doute se retenir pour ne pas grelotter.

Tu diras à ton Père que le chef des Niners le salue, murmure t-il à ton oreille en vérifiant ses arrières tout en continuant à avancer en te tenant.

Alors que Maya tressaille, je lui caresse le visage furtivement avant de regarder le canon du fusil pointé sur ma tête. Cet enfoiré a perdu beaucoup de temps et Aleks attend mon signal. Mes mains son le long du corps et mon regard planté dans celui de mon agresseur. A mon frère, je lui fais un signe que je lui avais appris pour l'assaut de la maison de Vladimir. Le signe était simple, un poing serré et un rond avec mes doigts signifiant d'attendre mon signal pour attaquer. Il devait se tenir prêt.

Pour le reste je restais coopératif. Le meilleur moyen de me mettre dans la merde c'était de l'acculer. Sun Tzu disait d'ailleurs : Offre un pont d'or à tes ennemis pour qu'ils se retirent, même si c'est pour les détruire par la suite. Tout ce que j'attendais, c'était le moment pour attaquer. A l'intérieur, il était trop sur les dents. Ce n'était pas le bon moment. Mais à l'extérieur, alors que l'air pesant de la discothèque disparaissait, laissant place à la fraicheur de l'hiver, je sentais son attention devenir de moins en moins précise. Le froid allait lui donner des frissons, ses muscles allaient trembler.

Nos pas crissaient dans la neige alors que le fusil était toujours pointé sur ma tête alors que la plus grande de ses faiblesses n'apparaisse : l'orgueil. Si Kiril m'avait appris le maniement du couteau c'était pour une bonne raison. Une arme à feu, à fortiori une kalachnikov avait un avantage dans cette situation. La taille de l'arme me maintenait à une distance de sécurité relative, pas absolue mais relative. Mais une arme aussi grande devenait un vrai handicape à très courte portée, comme lorsque le kidnappeur vint me chuchoter à l'oreille.

"Et toi, dis à ton chef ..."

Le canon ne pouvait rester sur moi, alors, avec rapidité, mon couteau glissa de ma manche pour arriver dans ma main gauche. Ma main droite s'accrocha au canon du fusil pour l'empêcher de me mettre dans sa ligne de mire, tout en neutralisant l'utilisation de la crosse. Ma lame se leva pour tenter de s'abattre sur l'épaule du kidnapper. Si la chair était alors pénétré, je ne manquerai pas de faire une vrille pour faire une belle plaie ouverte.

"ALEKS !!!!!"

Si mon frère arrivait à venir m'aider, nous pourrions sans doute le maitriser

Ton coup de couteau manque faire mouche si ce n'est que le brun lâche son arme pour bloquer ton coup à quelques centimètres de son épaule. Ses muscles contractés, tu sens qu'il est plus fort que toi et que tu vas perdre la main.
Il attrape ton poignet pour le casser d'une prise simple mais à ce moment là, Aleksandr surgit pour planter dans le dos une lame à l'assassin.

Celui ci écarquille les yeux avant de prendre sur lui pour écarter la douleur de son corps. Ton demi frère lui colle un grand coup de genou dans le dos pour le mettre à terre.

Le barman te lâche alors en tombant, il se redresse, et tu recules ta tête juste à temps pour voir un couteau filer devant ton nez et qui vient se planter au niveau de son omoplate droite.

Kira est là. Elle en lance un deuxième, qui se fiche dans le bas de son dos. Le brun s'écroule la bouche en sang. Tu te relèves, te frottes le poignet.

Il est à vous.

Alors qu'il est gisant sur le sol, je sens mon coeur battre à la chamade. Mon souffle apparait dans l'air froid de l'hiver, tel une bête souveraine. Ce n'est pas moi qui ait porté les coups, mais ce sont mes mots qui l'ont abattu, ce sont mes actions qui l'ont mis à terre, lui le terrible assassin. Je me frotte la main avant de récupérer mon couteau et de faire une belle marque bien profonde pour lui tailler la lèvre, je veux qu'à chaque fois qu'on regarde la gueule de cet enfoiré on voit que Vasili lui a montré sa colère.

"Ca c'est pour avoir menacé ma copine"

Je me relève avant de me diriger vers la porte. J'aurais pu être bien plus cruel, mon sang le demandait, mais j'avais autre chose à faire. Maintenant, Maya occupait mes esprits. Je me stoppais cependant alors que ma main se posait sur la poignée. Je me tournais à peine, m'adressant dans ma langue natale à mon frère et à ma soeur resté auprès du corps de l'assassin.

"Aleksandr, essaie de le maintenir en vie et à notre disposition. Je ne veux pas que Père le massacre dans un accès de colère. J'ai des questions à lui pauser"

Et déjà, le plus sombre coté de mon âme a des projets pour cet homme. J'avais juré d'éviter que la famille de Vladimir soit visé. Ces Niners étaient parfaits pour faire des exemples brutaux et pour relacher les chiens de guerre. Mais cela devait attendre alors que je retournais dans le casino, je foncais vers Maya pour aller m'occuper d'elle et surtout la maintenir éveillée.

"Voilà ma belle, désolé pour l'attente. Je resterai à tes cotés à présent. Regarde moi, parle moi"

Je cherche du regard le médic quelques seconde avant de focaliser le regard de Maya. Je dois la maintenir consciente

Alors que tu te diriges vers la pièce où Maya est maintenue entre la vie et la mort, tu croises des gardes du corps qui vont écarter ton frère et ta sœur du corps de l'assassin qui est à terre, inconscient. Tu vois qu'au lieu de l'achever, ils le transportent ailleurs.

Ton Père n'est plus dans le casino et n'a pas fait appeler les urgences pour ta petite amie. Le corps de Konstantin n'est plus là lui non plus. Seul reste la tâche de sang qui s'est répandue sur le sol.

Un médecin associé à la famille est auprès de Maya, il lui fait les soins de première urgence avant de la faire transporter dans la clinique privée où tu as passé pas mal de temps.

Tu le suis. Maya est inconsciente. On l'emmène au bloc opératoire pour tenter de la sauver.

Aleksandr et Kira te rejoignent un peu plus tard,

Toi, va te falloir un sacré entraînement à l'arme à feu et au lancer de couteau, plus maladroit dans la famille je connais pas, dit ta soeur.

Pour l'assassin, Père l'a fait enfermer au sous sol du casino, une équipe de soin le maintient en vie. Il a décidé de le laisser en vie pour attaquer les Niners. Leur chef va payer.

Alors que Maya est inconsciente, je reste stoïque tout en restant à ses cotés, je regarde le médecin en train d'opérer alors que mes yeux se posent sur la blessure et ma cravate qui sert de garrot. Ce n'est que lorsque nous arrivons à la clinique et qu'elle entre dans le bloc opératoire que je remarque mes mains tachées de sang.

Ce n'était pas le sang du kidnappeur que j'avais sur les mains, c'était celui de Maya. Je revoyais en train de se faire menacer d'une arme. Se faire menacer de l'arme. Ma colère est froide, elle est tournée vers ma famille et aussi vers cet enfoiré qui a eu la malchance de prendre ma dulcinée en otag...

Non ... pourquoi avoir autant attendu pour tirer sur Konstantin. Pourquoi avoir tenté une telle mission sans le moindre moyen de fuir. Vu le nid de vipère où nous nous trouvions, il aurait pu tomber sur une pute ou une tueuse. Il savait que Maya était la moins dangereuse, il savait qu'elle m'était cher, il savait que j'aurais eu le poids et les couilles suffisante pour contrer mon père.

J'en suis sûr, il savait qui attaquer pour s'en sortir. Cela restait un plan faible, mais un plan relativement bien pensé. Mes poings se serraient alors que j'étais toujours assis sur l'une des chaises devant la porte de la salle d'opération. C'est là qu'Aleks et Kira me trouvèrent pour me donner des nouvelles. Sans quitter du regard la porte du bloc, j'entendais chacune de leur paroles.

"De l'entrainement est nécessaire, c'est vrai, mais ce qui s'est passé cette nuit n'était pas une histoire d'entrainement. Ces enculés m'ont utilisé ..."

Mon regard se tournent vers mon frère et ma soeur avec un air leur signifiant bien que le jeu était terminé.

"S'ils s'étaient contenté d'attaquer notre oncle, je n'aurais même pas cherché à l'en empêcher. Mais là c'est devenu personnel. A l'ordinaire, j'ai rien contre avoir l'air faible, mais là je compte bien marquer le coup. Père suit la piste de l'assassin. Il est temps qu'on suive notre propre piste. Il me faut du matériel électronique pointe. Une micro puce de repérage GPS et un injecteur. Kira, tu connais quelqu'un dans la police qui pourra nous donner des infos sur des empreintes ? Aleks, tu connais quelqu'un qui peut fabriquer ce genre de flingue spécial ?"

Kira renifle de dégoût,

Nan je bosse pas avec la volaille moi. Plutôt crever.

Par contre, tu te souviens que Maya t'avais parlé d'un lien de parenté avec un membre de l'équipe AG au début de votre relation...

Aleksandr fait une moue à ta question,

Hm non, je vois pas qui peut faire ce genre de matos. Je vais interroger mes contacts et je te dirais. C'est pour quoi faire la puce gps ? Tu veux quand même pas qu'on relâche ce fils de pute ?

Je regarde Kira sans afficher la moindre émotion. J'ai trop de colère pour que d'autre marque d'humanité puisse apparaitre sur mon visage. Une colère tellement différente de celle de mon frère ou de notre Père apparamment. La mienne ne me rend pas violent, elle ne me pousse pas à détruire des choses. La mienne ne détruit qu'une chose, les limites de la cruauté. Je regarde ma soeur froidement avant de lui répondre.

"J'ai pas parlé de travaillé avec eux. J'ai dit de les connaitre ... Si tu peux essaie de te procurer une copie des comptes des bookmaker de la famille. Les poulets sont des hommes comme les autres, et certains ont des dettes. Ca sera un bon moyen de pression pour le forcer à bosser pour nous"

Je me tourne ensuite vers Aleksandr avant de lui répondre sans que ma voix ne tremble.

"Ce mec a été chargé d'assassiner oncle Konstantin. La personne qui l'a engagé est surement un grand ponte des Niners et il attend un rapport. En le suivant on tombera non seulement sur lui, mais aussi sur les planques de son gang. En la jouant fine, on pourra même le faire cracher des infos bien plus efficacement que les tortionnaire de Père. Bien entendu, j'ai pas dit qu'il fallait le relacher sans qu'on ne le tabasse un bon coup ou qu'on ne le mutile"

Oh non, je comptais bien changer radicalement le corps de ce fils de pute. Manipulation, torture, piège, trahison, des notions sans le moindre honneur dans l'esprit de nombre de stratèges mais cette guerre était bien lancé et l'ennemi aurait du réfléchir à deux fois avant de s'en prendre à Maya. Le tout était de faire accepter mon plan par Père. En tuant Vladimir, nous avions en quelques sorte défié son autorité. Le faire une seconde fois était dangereux

"Au fait, Konstantin avec des enfants ? Avec de la chance, on pourra les manipuler un peu"

Ton demi frère s'esclaffe à ta question,

Il a qu'une fille, un boudin. Laisse tomber, tu pourras rien tirer d'elle, à part bouffer le pognon de son Père et ses beignets, elle sert à rien. Père va sûrement la ridiculiser en public maintenant que son père est plus là pour la défendre.

Il l'a toujours détesté.

Je vais voir pour le reste en tout cas.

Les heures tournent et vous restez assis dans cette clinique privée. Un médecin finit par sortir du bloc opératoire, exténué. Il s'essuie le front de sa manche avant de venir vers vous,

Vous êtes de la famille ?

Il capte ton regard avant de te demander de le suivre lorsque tu lui expliques que tu es le petit ami, il accepte que tes frères t'accompagnent. Vous allez vous installer dans une petite salle de réunion. Il attend quelques instant avant de décrire la situation, l'espoir continue à exister :

La balle a perforé l'artère fémorale de Mlle... -Il n'a pas de nom sur sa fiche donc il hésite avant de reprendre- ... Mlle Maya. Le garrot appliqué a permis d'empêcher une perte de sang plus importante qu'elle n'avait déjà. Le médecin qui l'a transféré ici a fait son possible.

... Malheureusement Mlle Maya est décédée au bloc opératoire. Elle avait perdu énormément de sang et était déjà dans un coma profond en arrivant. Nous lui avons transféré une partie du sang nécessaire, tenté de la réanimer pendant plus d'une heure. Le cœur est reparti une première fois puis une deuxième avant de faire un troisième arrêt cardiaque qui a été fatal.

Toutes mes condoléances Messieurs Dames.

Aleksandr et Kira fixent leur regard sur toi. Tout sourire à disparu de leur visage. Ils attendent ta réaction.

Aleksandr a écrit:: Il a qu'une fille, un boudin. Laisse tomber, tu pourras rien tirer d'elle, à part bouffer le pognon de son Père et ses beignets, elle sert à rien. Père va sûrement la ridiculiser en public maintenant que son père est plus là pour la défendre.

Il l'a toujours détesté.

"Raison de plus pour lui proposer notre aide. Elle va hériter d'une fortune, ca nous évitera d'avoir à mandier à Père si on veut lancer des opérations parallèle"

L'annonce tombe comme un couperet alors que ma colère est a son paroxysme. Je n'ai peux être pas le charisme de mon frère, ma soeur ou encore mon Père. Mais à cet instant, mon regard devient sans âme. La glace de mon regard n'est que le reflet de mon coeur s'arrêtant, devenant glace, iceberg. Certains muscles de mon visage tremble alors qu'une larme perle aux bords de mes yeux. A chaque instant on pourrait croire qu'elle deviendra glace. Mais elle ne fait que dessiner un sillon sur mes joue sur lesquels on peut voir ma machoire se crisper.

"Merci docteur ..."

Je laisse le médecin disparaitre alors que la seule personne qui arrivait à réchauffer mon coeur venait de s'éteindre. La vengeance m'assaille, tel un brasier pour moi l'homme gelé qui serait près à tout donner pour un instant près d'un âtre. Je pourrais m'y bruler et j'ai toute volonté du monde à ne pas y céder. Des envies de torture moyen-ageuses se terminant avec le corps du supplicié exposé aux quatres coins du pays. Des récits de torture chinoises brisant le corps et l'esprit sans compter la magnifique renaissance dans l'art de briser les hérétiques. Mais à l'heure actuelle la médecine permettait bien des actes intéressant. Sans me retourner vers Aleksandr, je m'adressais à lui

"Aleks, demande à Père une faveur. Je voudrais les doigts, le nez et l'appareil génital de cet enfoiré. La manière dont il les prend m'importent peu mais je souhaiterai qu'il reste en vie. La faveur serait que le prisonnier ne sache pas que ses supplices sont à ma demande"

Je me dirige vers la porte de la chambre de Maya quand je me stoppe pour me retourner vers ma seule famille

"Dis lui aussi que je demande audience. Les Niners, ce n'est qu'un début, maintenant que Konstantin est mort les autres gangs verrons cela comme un signe de faiblesse"

J'entre alors dans la pièce, pour voir mon aimée étendu sur le lit. Détaché de tout appareillage, le silence de la pièce m'assourdit. Je me revoie encore à son chevet, le matin alors qu'elle était encore en train de dormir tranquillement. J'adorais la voir dormir, mais à présent, ce n'est pas la paix qui me chamboule, c'est l'absence de petit geste qu'on ne remarque jamais mais qui sont source de vie. Sa respiration soulevant son buste, ses paupières bougeant un peu. Devant moi, il n'y a plus de belle endormie, il n'y en aura jamais plus. Il n'y a qu'un corps mort, aussi mort que Michael, aussi mort que Vladimir.

Je m'approche du lit, espérant presque qu'elle va se réveiller alors que ma main passe sur sa joue. Intérieurement, je la supplie d'ouvrir les yeux, de me parler une fois encore. Elle qui m'avait supporté dans ma carrière et qui aimait ma personnalité si ... étrange. Elle qui voulait seulement passer du temps à mes cotés. Elle qui s'émerveillait devant un pc plutot que des fringues de luxe. Une vie simple mais tellement trépidante. Une vie perdue, une vie sacrifiée.

Pendant de longue minute, je lui demande pardon, je n'ai pas pu tenir ma promesse, j'aurais du être plus fort, plus rapide, plus intelligent. Bordel, j'aurais du mieux visé, j'aurais aller sur lui et lui arracher le flingue des mains, j'aurais du aller chercher les consommations. Mais le fait est que, quoi que je fasse, cela risquait d'arriver un jour. Après notre victoire, nous nous sommes reposé, nous avons attendu notre Père, nous attendions, c'est tout. Pourtant, c'est le mouvement, et l'agressivité qui détermine le controle dans une guerre. C'est notre orgueil qui a amené la mort parmi nous.

La notre mais surtout la mienne. Les larmes coulent alors que je prends conscience de mon erreur. Je n'aurais jamais du l'inviter. Je n'aurais pas du la laisser entrer en contact avec nous ... Mais aurais je pu l'aimer si j'avais du tout lui cacher ? Les questions et les possibilités se bousculent dans ma tête alors que je suis toujours à genoux à ses cotés. Je ne sais combien de temps cela dure mais Aleks et Kira sont toujours là quand je sors

Je me rapproche alors d'eux comme si la folie était à la porte de mon âme, elle toque. Je demande à mon regard se pose sur mes deux parents les plus proche à l'heure qu'il est. Mes paroles semble s'enflammer alors

"La mort de Vladimir c'était pas assez, ces crétins vont comprendre ce que c'est que de subir une guerre. Je détruirais leur gang, je détruirais leur maison, je détruirais la ville s'il le faut jusqu'à ce qu'ils soient écoeuré par l'odeur de sang, de poudre et de feu avec lesquelles je les harcèlerai. Ces bandes d'enfoirés ont mal joué leur coup..."

Je sens ma respiration devenir faible. Alors que j'ai un vertige, je me rattrape à mes deux seuls soutiens en cet instant.

[+10 respect]

Aleksandr et Kira te rattrapent tandis que tes jambes deviennent cotons. Ils vont rapidement te faire asseoir, ta soeur va te chercher de l'eau.
Ton demi frère te parle mais tu n'entends que des demi paroles. Tu entends un fond sonore, un brouhaha désagréable.

La lumière commence à te gêner. Et bon sang, qu'est-ce qu'il fait chaud dans cette clinique de merde.

Tu fermes les yeux. Tu revois Maya, étendue sous ce drap, endormie à jamais. Sa peau encore tiède ne veut pas quitter le bout de tes doigts. Tu fronces les sourcils, tu entends comme une alarme, Maya est devant toi, elle te regarde avec un sourire, puis...

Vasili ! Réveille toi ! Crie ta sœur en te donnant une petite gifle.

Elle n'attend pas pour te faire avaler un verre d'eau glacé. Le liquide a du mal à passer.

Une infirmière arrive vers toi, te présente ses condoléances avant de te tendre un petit sachet,

Nous avons récupéré ses effets personnels. Nous allons contacter les pompes funèbres avec lesquelles nous sommes affiliées pour le reste, vous n'avez pas à vous en faire. Avez vous un numéro pour que l'on puisse vous contacter en cas de question ?

Dans le sachet, il y a son Iphone tâché de sang dont l'écran est abimé, sa gourmette qu'elle tenait de son grand frère et sa chaîne en argent avec sa plaque où sont gravés son prénom, sa date de naissance et un petit ordinateur miniature.

Le choc met du temps à être digéré mais heureusement que Kira et Aleks sont avec moi. Cette vision, son sourire ... ce n'était qu'une image de mon esprit. Une ultime tentative pour que mon coeur ne succombe pas à l'ère glacière qui vient de l'enserrer. L'eau me fait du bien, du moins il fait du bien à mon corps.

Lorsque l'infirmière me donne les effets de Maya avant de disparaitre. Je lui donne mon numéro de téléphone avant d'allumer celui qui appartenait à ma dulcinée. Je regardais les quelques gris-gris que je fixe pendant quelques longues minutes avant de chercher dans le répertoire de ma copine pour trouver le numéro de son frère.

Pendant quelques bonnes minutes, mon doigt se retient d'appuyer sur le bouton d'appel. Je dois le mettre au courant, c'était certain, mais était ce mon role. J'avais tiré la balle qui l'avait tué, j'avais failli à ma promesse ... Devait il savoir que sa soeur était devenue une gangster, une complice d'un meurtre et l'instigatrice de la guerre en plein New York ?

Sans le vouloir mon doigt se posa sur le bouton appeler avant de poser le téléphone sur mon oreille. Je devais le mettre au courant et si quelqu'un devait le faire, cela devait être moi.

Il y a plusieurs sonneries avant qu'une voix grave et masculine ne te réponde,

Wazaaa ma petite geekette chérie ! Hé je viens d'exploser ton record sur NFS 15 ! Tu peux t'accrocher pour me repasser devant ! Alors quoi de beau ? Tu passes quand à l'appart ? Y'a pas que ton copain dans la vie !

Il est vrai que depuis que vous êtes ensemble, tu l'as vu plusieurs fois repousser des soirées avec son frère...

La voix de Maxim, enjouée, provoquait un malaise en moi. Lui qui pensait avoir une conversation sympathique avec sa frangine risquait de sentir un sacré coup dans le ventre. Je tentais de maintenir une voix calme mais j'avoue qu'une partie de moi aurait voulu raccroché en cet instant. Mais une partie de moi devait lui parler.

"Allo, Maxim ? C'est Vasili, le copain de Maya ... Il s'est passé un accident et ... Maya est ..."

Bordel, les mots semblent tellement difficiles à sortir de ma bouche. Surtout par téléphone, mais j'avais fait le premier pas, il fallait avancer maintenant

"Maya est morte. Elle est à la clinique Jackson. Si tu as besoin, je peux t'envoyer une voiture. Je t'expliquerai tout là bas"

J'attends alors sa réponse, sa réaction. Je déteste avoir ce genre de chose à faire

Il y a un immense silence au bout du fil. Tu penses même un moment qu'il a raccroché mais un coup d'oeil te permet de vérifier que tu es toujours en ligne avec lui.

Soudain, un hurlement.

AHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH !!!!!! NOON !! BORDEL QU EST CE QUE TU RACONTES ??!!! MAYA !! JE VEUX LA VOIR ! J'ARRIVE ! JE TE CROIS PAS PUTAIN !!!!

Il continue de hurler un moment avant de raccrocher. Aleksandr te prévient,

Je sais pas ce que tu prévois de faire par rapport à lui, mais fais gaffe. Maya avait peut être dit ok mais elle avait bossé avec nous et toi avant. Lui on le connaît pas. Et faut pas lui dire comment elle est morte. La clinique nous couvrira.

Vous sortez fumer quelques cigarettes, ton corps réclame plus qu'une cigarette, il veut quelque chose de plus fort.

Tu es assis quand tu reconnais le grand brun sortir d'une voiture banale. Maya t'avais montré sa photo, un beau visage, plutôt grand et musclé, mal rasé, sous tension, il est venu aussi vite que possible.

Il entre en trombe dans la clinique, sans t'attendre, hurle sur la secrétaire qu'il veut voir sa sœur.

Maya WILSON PUTAIN ! Où est ma sœur ?!!

Monsieur, calmez-vous...

Les remarques d'Aleks me touchent mais je savais déjà qu'il risquait de poser des questions. Ma clope à la main, je voyais toujours les taches de sang sur mes doigts. Ce foutu sang ne voulait pas partir. Je regardais mon frère en lui disant simplement.

"Je sais ..."

Ce que ne sait pas Aleksandr c'était les capacités de ce grand frère. S'il voulait savoir ce qui s'était passé, il le trouvera à un moment ou à un autre. Et s'il s'apercoit qu'on lui men, il risque de devenir un problème. Alors qu'il était en train de s'énerver contre la secrétaire, je l'interpelle.

"Maxim, je suis Vasili. Suis moi"

Sans dire mot, je l'amène jusqu'au corps de Maya et je reste en retrait le temps qu'il assimile la nouvelle. Je sais que cela sera difficile et ma distance avec le corps de ma dulcinée n'est pas anodine. Il me serait insupportable d'être plus proche d'elle sous peine de sentir mon coeur, encore une fois, battre trop fort. Ce n'est qu'après quelques minutes solennelles que je prends la parole.

"Elle est morte par ma faute"

J'attends sa réaction, le visage marqué par la fatigue, la colère et la tristesse qui inonde mon être depuis des heures

Il n'y croit pas d'abord, s'approche, regarde autour, mais est bien obligé d'accepter la vérité devant le corps à jamais endormi de sa sœur. Il ne réagit pas quand tu confies ta faute.

Il se laisse tomber sur le fauteuil aux côtés de Maya pour prendre sa main délicatement et pleurer sur son corps.

Maya... Maya... Putain... Pas toi bordel...

Ses épaules tremblent sous ses sanglots. Il demande finalement d'une voix étranglée :

Qu'est-ce qui s'est passée ?... C'est comme si elle n'avait aucune blessure...

Une infirmière présente dans la pièce te fait comprendre qu'elle peut appeler le médecin pour qu'il lui explique ce qu'il s'est passé.

Il ne réagit pas, trop sous le choc pour entendre mes mots. Il était donc temps de passer la seconde. Je jette un regard à l'infirmière avant de prendre la parole.

"Elle n'a pas de blessure parce que personne ne doit poser de question..."

Je remonte alors mes manche pour montrer mes doigts. Le gros des marques de sang ont disparus mais mes ondes, et ma peau semble encore légèrement rougie.

"Je sais pas ce que t'a raconté ta soeur sur notre rencontre alors je vais jouer franc jeu. Depuis plusieurs mois, j'étais le copain de ta soeur ... je l'aimais ... Elle savait que je trainais dans des milieux peu recommandable et un jour, j'ai eu besoin de son talent pour un gros boulot"

Mon regard semble se baisser alors que je revoie ce moment, au bar de geek. J'étais aussi sérieux qu'aujourd'hui alors ...

"J'espérais qu'elle s'éloigne de moi qu'elle prenne un peu de distance, mais elle a décidé de me suivre, d'être à mes cotés ... dans mon monde ... J'ai juré de la protéger de toute mon âme ..."

Je me revoie encore en train de lui faire mon serment. Cette sensation dans mon coeur alors que je la croyais perdu. Ma joie de la savoir à mes cotés. Je voudrais tant être à ses cotés encore une fois ... rien qu'une fois.

"Ce soir on a tué mon oncle, mais l'assassin était bien trop stupide pour prévoir une sortie sans dommage, il avait prévu Maya. Il l'a pris en otage sachant très bien que je ne pouvais pas risquer qu'elle soit blessé par ma famille. J'avais pas le choix. J'ai voulu prendre sa place mais cet enfoiré a refusé. Si ce mec sortait de la pièce avec elle, il l'aurait surement tué, kidnappé ou torturé. alors j'ai du le forcer ... et j'ai tiré dans la jambe de Maya"

Le couperet tombe alors que je le laisse digérer que la personne qui est responsable de la mort de sa soeur se trouve véritablement en face de lui.

"Mais ce connard a refusé de la lacher malgré tout ... j'ai tenté de lui faire un garrot avant qu'elle soit amené ici, mais elle avait perdu trop de sang. Elle est morte sur la table d'opération ... et c'est de ma faute si elle est morte ... J'ai pas été assez intelligent. J'ai pas vu assez loin, j'ai pas été assez fort. J'ai pas pu tenir ma promesse"

Stoïque, mon regard se pose dans le sien, attendant sa colère. Qu'il m'attaque, je n'ai pas l'envie de me défendre pour l'instant

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