Episode 6 : Ascension & Etrangler, Empoisonner, Tuer [Vasili & Bryan]

@ Vasili : Armé d'un couteau, et les chevilles encore attachées, tu n'es pas en position favorable pour te défendre contre des AK. Mais ton esprit de stratège peut sans doute te sauver de cette situation défavorable. S'il y a un contrat sur ta tête, tu es sans doute mort avec Bryan puisqu'il a été témoin en quelque sorte du meurtre de Vladimir.

@ Bryan : Devant toi, il y a deux tables où Vasili est attaché encore par les chevilles, un homme en blouse d'infirmier est en train de le libérer mais il se stoppe quand il vous voit et lève les mains pour montrer qu'il n'opposera aucune résistance. Près de l'assassin de Vladimir, tu devines Aleksandr qui est réveillé mais qui est très mal en point, il a l'os du tibia gauche qui sort de sa jambe, comme si quelqu'un lui avait infligé un gros coup d'un objet métallique.

A droite de ces derniers, Bastian est suspendu par les mains par des chaines qui lui entaillent les poignets, une lueur traverse son regard lorsqu'il te reconnaît et il se force à se remettre sur ses jambes. Son corps n'est qu'une profonde blessure. Il est couvert de brûlures, de tatouages obscène, et de contusions, bleus... Tu te demandes comment se fait-il qu'il soit encore vivant avec tout ce qu'il porte.

Un sourire se dessine sous mon foulard lorsque je vois les deux héritiers attachés chacun à une table, mutilés. Je tourne la tête vers Bastian tatoué d'insultes russes sur tout le corps, avec du matériel peu aux normes vu l'état de son torse.

J'échange quelques mots espagnols avec mes hommes :

Ça valait bien le coup de foutre le bordel à la Marina pour atterrir ici. Surveillez l'entrée et descendez tout ce qui bouge.

J'abaisse mon foulard avant de m'adresser en russe à l'infirmier après avoir jeté un coup d’œil à l'armoire reversée :

Ecarte-toi de lui et libère délicatement le Niner de ses chaines avec la pince à boulon.

Quant à moi je me rapproche de Aleksandr, je fronce les sourcils avant de m'adresser à son frère :

Dis-moi Vasili, le passage par la case torture, ça faisait partie de ton plan après avoir couru à la rescousse d'Aleksandr à la Marina, je présume ? Et avant que j'arrive tu allais mettre en œuvre ton plan avec ton couteau pour seul moyen de défense ?

Putin, dire que tout ce passait bien et que Franklin allait me libérer les jambes. Mais il faut rester concentré, je suis peut être en mauvaise position, mais je ne suis pas pour autant fini. Les Niners ne nous voulaient pas mort, il y a donc de grande chance que les chicanos verts ne nous tuent pas tout de suite. Le seul soucis était Summers à vrai dire ... mais cela signifiait il qu'il était allié des Niners ? Leur boss n'aimait pas partagé ... s'était il fait acheté ? Pour un ripoux cela restait logique. Toutefois, je me demandais s'il était attaché à ses hommes.

"Etant donné que tu parles de stratégie, je t'avoue que oui, la case torture était relativement difficile à éviter. Ton arrivée aussi brève ici ne l'était pas cependant"

Je fais signe à Franklin de reprendre le boulot

"Roule Frank, on va être charrette au niveau du temps. Monsieur Summers aussi par ailleurs alors autant gagner du temps, pas vrai ? Oublie pas mon frère"

Je regarde l'inspecteur

"Comme tu dis j'ai qu'un couteau, si tu veux me tuer tu pourras le faire même si j'ai les jambes libre, non ?"

Ce garçon n'a pas la langue dans sa poche, y compris lorsqu'il se trouve dans une mauvaise posture. Je lui adresse un sourire avant de récupérer mon couteau sur mon avant bras. Je l'approche dangereusement de son frère avant de lui répondre :

Te tuer ? S'il avait été question de te tuer mes hommes vous auraient déjà descendu ton frère et toi. Tu es responsable de l'enlèvement de mon fils ? Je ne le pense pas, les leaders actuels, en revanche eux le sont.

Je coupe les liens des mains de Aleksandr avant de désigner Bastian de la tête :

En ce qui concerne Bastian, tu es responsables de sa torture, malgré qu'il ait pris Maya en otage, mais ce n'est pas à moi de décider de ton sort, c'est au Boss des Niners.

Je coupe les liens qui retiennent les chevilles de son frère.

Quel est la suite de ton plan maintenant que ton frère et toi êtes libres ?

Tout en posant ma question je lui désigne la jambe esquintée de Aleksandr.

Alors comme ca Summers veut savoir la finalité du plan ? Trop tot ... pourrait il comprendre ? Rien n'est moins sur mais quoiqu'il en soit, j'avais là l'opportunité de lancer un plan encore plus audacieux.

"Maintenant ? Maintenant, il est temps de mourir" dis je avec un sourire amusé

Une fois libre, je tente de me mettre debout, non sans boiter sérieusement, mais l'excitation du combat et l'adrénaline avait un bon coté, celui d'occuper mon esprit assez longtemps pour éviter de penser à ma jambe.

"T'as surement du décalqué quelques russes en venant ici, non ? Il faut aller récupérer leur cadavre rapidement et les mettre sur les deux tables. On éclate le tibias de l'un et on envoie une balle dans le mollet de l'autre. Pendant ce temps tes potes chicanos continue à foutre le bordel. On a pas longtemps avant que Papa ne vienne s'amuser avec ses potes et, là, ca risqeu de devenir funky. Il faut disparaitre avant en ayant bien foutu le feu partout. Une fois dehors, on se regroupe et je te dis la suite"

Je penche la tête sur le côté sans quitter son regard :

Tu prends Isaak pour une bille Vasili ? Vladimir disait que tu avais hérité de son intelligence. Inverse les rôles, c'est lui que je libère et toi qui te pointes. Tu vois deux corps inertes sur la table, combien de secondes te faudra-t-il pour comprendre la supercherie ? Une, deux ? Autant ne pas perdre de temps et se tirer d'ici au plus vite sans perte d'énergie inutile.

La Grande question c'est : Comment compte-tu aider ton frère à sortir d'ici vu l'état de sa jambe et que tu n'es toi même pas dans les meilleures conditions physiques ?

Tu sembles avoir préservé Kira de ton plan de torture, elle est censée te ramener des renforts ou tu partais à l'aveugle en priant le ciel que le Destin soit avec vous ?

Je fronce légèrement les sourcils :

A moins que tu ne comptes abandonner Aleksandr à son sort ? Personnellement qu'il survive ou crève, ça ne me change rien, je récupère Bastian et je me casse. Mais toi ?

Mon regard se pose sur Bryan avec une pointe d'arrogance ... non ... de mépris ? ... non ... un peu à la manière d'un adulte qui regarde un enfant qui pose une question évidente.

"Si tu vas chercher les corps tu verras comment je couvre notre mort"

Je me lèvre et commence à boiter avant d'aller voir Aleksandr pour voir son état de mobilité. C'était un gaillard et, mis à part le petit soucis de sa jambe brisée, il était combattif.

"Hey frangin, tu disais que tu avais le nom de notre grand Oncle "faible", montre au monde que t'es pas une gonzesse, ok ?" dis je en russe

Je me tourne alors vers l'infirmier

"Franklin, j'ai besoin d'un cocktail de combat, si tu as quelque chose pour faire disparaitre la douleur de ma jambe pendant quelques minutes et me donner un bon boost, je t'en serais reconnaissant. Quand on bougera, tu devras aider mon frère à sortir de là"

Me dirigeant finalement vers l'armoire ouverte, je cherche tout ce qui se rapproche d'une lame pour faire le plein de munition.

"Kira ? Je connais pas de Kira. Tout ce que je sais c'est que j'ai un peu mis Isaak sur les dents avant que tu ne déboules avec toute ton armée. Il se pensait surveillé par le FBI ou les Northerns Wolves. S'il est aussi parano que je le crois et intelligent que moi, il aura préparé un plan de contre-attaque visant à porter un grand coup à ses opposants. Ca signifie que ton attaque facon blitzkrieg a intéret d'être encore plus rapide que prévu si tu veux pas te retrouver avec des beaux tatouages comme Bastian est moi ... oh et, au fait, les tortures de Bastian c'est pas de mon fait"

@ Vasili : Vu que les Verts ne semblent pas agressifs, Franklin continue à vous défaire de vos liens avant de s'occuper de Bastian. Il te plante une seringue d'adrénaline dans le torse qui a le mérite de te faire grimacer mais aussi de te réveiller. C'est comme si tu sortais d'une semaine de sommeil. Tu jurerais que tu pourrais courir un marathon là tout de suite.

Aleksandr tressaille à ton murmure et se retient de hurler lorsqu'il bouge sa jambe pour se lever. Franklin passe son bras au dessus de son épaule pour lui servir de béquille afin qu'il ne pose pas sa jambe invalide par terre.

@ Bryan : Bastian est appuyé contre un mur pour reprendre un équilibre convenable, il ne pourra pas marcher seul, il faudrait soit l'aider soit le porter tout court car vu sa pâleur, il risque de tomber des les vaps sous peu.

Marcello qui est dans l'escalier te demande dans sa langue natale,

Alors on fait quoi boss ? On écoute le rouge ?

Le shoot m'a sérieusement dégagé les sinus et c'est l'oeil totalement vif et énergique que je me relève après un petit coup de pieds pour bien ouvrir l'amoire à malice.

"Merci Frank ! Hahaha il fait du bien ton cocktail"

Entendant la voix d'un des chicanos dans le couloir, je l'interpelle comme si c'était un pote à moi.

"Hey mec, tu pourrais m'envoyer les corps de deux des russes que tu as fumé. J'ai besoin de le préparer un minimum"

Alors que je termine ma phrase, je sors, une barre en fer et le petit jerichan d'essence qui ne doit pas contenir plus de quelques litres. Mais c'est largement assez suffisant pour faire cramer des cadavres. Mon regard brille d'une lueur presque diabolique alors que je regarde Bryan l'air de dire "Alors ? Elle te plait ma technique ?"

@ Vasili : Tu t'adresses au plus petit des hommes de Bryan. C'est le blond décoloré que tu as essayé d'attraper dans le port. Il te fusille du regard quand tu l'interpelles comme un bon vieux pote et te répond dans un anglais parfais pour toi :

Ta gueule, me parle pas le rouge.

Ce sont les hommes de Bryan, pas encore tes alliés bien qu'ils ne soient pas montrés agressifs...

Je m'approche de Bastian avant d'adresser un regard froid à Vasili :

Tu oublies quel a été mon rôle pendant de longues années, Sadovski. Je connais toute ta famille, et je sais que ta sœur, Kira était à la Marina avec toi. Tu n'es pas très réglo pour quelqu'un qui compte sortir d'ici vivant.

Je réponds à Marcello dans sa langue natale après que Vasili l'ait pris pour son pote et se soit fait rembarrer sèchement.

Si. On dégage tous d'ici, il suffira de les descendre s'ils ont prévu un coup de pute.

Je me baisse pour laisser Bastian prendre place sur mon dos.

Je désigne les russes d'un mouvement de tête :

Vous passez devant. Utilisez un foulard ou autre, j'ai foutu le feu aux cuisines et j'ai fait sauter la salle de jeux. Tu choisiras les corps que tu préfères.

J'ai un petit sourire à la réponse de Marcello. Je me doutais bien de la réponse, mais toute manoeuvre avait une utilité. Le chicanos n'avait pas montré plus d'hostilité que celle verbale. Il controlait sa colère, ce n'était pas un bleubite. Des équipes entrainée ? Où Summers avait il recruté ces gens ? L'alliance des Niners était elle un lien de vassalité ?

"Allons, vieux, ne me dit pas que tu en veux à moi et mon frère de t'avoir coursé. Je te rappelle que tu t'es mêlé de truc qui te regardait pas. Et la bombe c'était pas moi mais le chef des Niners"

C'est alors que la remarque de Bryan et sa tentative d'intimidation de l'ex-chef de la police montrait une nouvelle preuve de manque de controle. L'arrogance le perdra un jour. Le regard froid de Bryan est alors concurrencé par un regard légèrement colérique.

"Tu sais rien des événements récents, Summers. Alors évite les théories qui te dépassent"

Oui, j'aime pas dévoiler mes infos, mais l'ignorance de l'ennemi est bien souvent le meilleur des boucliers. Être en salle de torture, en présence de mon frère uniquement et avec des tatouages malsains sur le corps, cela pouvait induire bien des causes. Une trahison de la deuxième partie intelligente du trio pouvait en être une. Mais que pouvait penser une personne qui attaquait un casino en pleine nuit, alors qu'il y avait surement encore des civils dans le coin ?

Pointant deux russes (dont l'un devant être un officier), j'attends qu'ils arrivent en bas de l'escalier avant de retirer leur veste et ce qu'ils avaient dans les poche et de prendre. Le but principal était d'avoir l'air d'agent de sécurité et de cacher ma chemise déchirée. Le second était de récupérer des armes à feu et la radio qui ferait tache sur le cadavre de prisonnier. Le troisième était ... plus secret. Une fois sur les tables, je les arrose d'essence et je fous le feu aux deux corps ... ainsi qu'aux murs pour que l'incendie prenne un peu plus.

"Cher ami hispanique, si tu pouvais tirer une rafale dans les corps, ca serait parfait"

Une fois la mise en scène terminée, je décide de mener la marche, le couteau caché dans la manche mon but étant d'aller vers une sortie de secours pour évacuer. Si les chicanos voulaient continuer leur bousin c'était leur problème. Moi j'avais d'autres chats à fouetter

@ Vasili : Bouger les corps n'est pas évident, ils sont déjà en train de brûler. Tu reconnais là l’œuvre d'un cocktail molotov improvisé. Et ils se le sont pris en pleine poire. Il n'y a rien à récupérer sur eux, leur corps et leurs vêtements étaient en train de brûler, les déplacer n'a été possible qu'en étouffant les flammes en partie qu'ils avaient déjà sur eux avant que le deuxième homme de Bryan, plus grand et musclé que le premier ne te les balance un à un dans l'escalier.

Le blond déteint tire comme tu demandes de mauvaise grâce dans les cadavres.

@ Bryan : Qu'as tu en tête à présent ? Sortir ou bien continuer et chercher Isaak s'il est toujours là ?

En visant le casino de la Cinquième Avenue pour intervenir personnellement, je m'étais fié à mon indic qui avait signifié des allées et venues suspectes d'Isaak entre les cuisines et le sous-sol. J'espérais secrètement mettre la main sur Bastian, mais je ne m'attendais pas à ce que je le récupère aussi rapidement, et encore moins, que je trouverais les héritiers Sadovski dans le sous-sol.

Bien sûr, j'aimerais fouiller le casino pour trouver le leader Sadovski, mais l'état de Bastian étant ce qu'il est, je ne peux pas me permettre de mettre sa vie encore plus en danger en allant jouer au chat et à la souris.

Je profite du calme pour reprendre contact avec mon bras droit, toujours dans leur langue natale :

On a récupéré Bastian, dans un état critique. Les héritiers Sadovski sont avec nous pour le moment. L'issue de secours des cuisines est impraticable, on doit passer par la salle de jeux.

J'amorce la suite du plan : la sortie. Je garde l'oreillette active tandis que je m'adresse à Vasili sur un ton naturel :

Sadovski, tu as un plan pour vous en sortir seuls ou on vous escorte vers l'extérieur ?

De sa réponse dépendra la suite des évènements, Carmen aura les informations en live pour envoyer la deuxième vague d'attaque de l'entrée principale pour que nous puissions sortir en gonflant les rangs des Serpents.

Nous escorter ? Et ainsi nous garder sous le coude, bien peu pour moi. Alors que les corps se mettaient à flamber, je regardais là les derniers les corps qui devraient être les notre à mon frère et moi. Je les voyais bruler signifiant pour la famille Sadovski, la mort des deux héritiers mal. Des funérailles bien tristes, préambules à une renaissance digne d'un phénix.

"T'inquiète pas pour nous, Summers, vu le bordel que t'as fait, je pense que ca va pas être difficile de nous barrer"

Au premier croisement, je m'accroupis, près à ouvrir la marche à mon frère et à Franklin pour les guider vers la sortie principale. Mêlé à la foule qui s'enfuie, il sera bien plus évident de disparaitre des regards. Je savais cependant que Franklin et Aleks n'allait pas briller de leur discrétion dans le combat ce sera à moi, chargé d'adrénaline et d'anti-douleur, de les couvrir. Le silence de mes lames allaient être le parfait outil dans ce casino où rageaient les AK47.

"Bonne chance, Summers, tu vas en avoir besoin ... oh et ..."

Je regarde la salle servant de four crématoire

"Le petit barbecue reste entre nous si tu veux bien"

J'ignorais qu'on pouvait être autant sûr de soi en ayant un simple cure-dent en guise d'arme pour défendre trois personnes, dont une grièvement blessée. A moins qu'il soit très intelligent et avait anticipé mon arrivée pour se prévoir une porte de sortie, ce dont je doute sincèrement, soit il est totalement inconscient.

Je fais un signe de tête à Angel pour qu'il le laisser passer. Je lui réponds simplement tandis qu'il commence à quitter mon champ de vision :

J'espère que tu crois dur comme fer à ta bonne étoile Sadovski. Tâche de rester en vie, tu vas avoir autant besoin de chance que moi. Jeu de mot très subtile, en rapport avec l'Etoile du Nord.

Lorsqu'il est hors de portée de voix, je reprends contact avec Carmen toujours dans sa langue natale :

Tu as entendu le petit Prince rouge invincible ? Inutile de prendre soin de ses miches, il sait le faire lui-même. Envoie la deuxième vague, comme prévu, sans considération aucune.

En attendant le feu vert pour pouvoir sortir à découvert, je m'adresse à Bastian qui n'a pas dit un seul mot depuis le début. Son état de santé y étant probablement pour quelque chose, mais pas seulement.

Désolé mon vieux de t'avoir laissé avec lui, ça n'a pas du être facile tous les jours, bien qu'il ait du t'apporter un peu de compagnie ces derniers jours. J'aurais préféré agir plus vite mais il ne s'agissait pas de rater mon coup.

@ Vasili : Tu peux marcher en boitant légèrement jusqu'à la porte du couloir qui mène de la grande salle de jeux aux cuisines. Franklin et Aleksandr appuyé sur lui te suivent mais lorsque tu ouvres doucement la porte battante pour préparer ton entrée, c'est une vision de cauchemar qui t'accueille : des corps partout, au sol, des civils couchés ou recroquevillés derrière les machines à sous qui n'ont pas volé à cause de l'explosion de l'entrée et des vitrines principales. Il y a des hommes en vert un peu partout, équipé de AK et ils ne font pas de différence entre civils ou russes, ils tirent sur tout ce qui bouge.

Tu aperçois une deuxième vague qui va arriver dans moins d'une minute. Peut-être qu'avec beaucoup de chance et de discrétion tu pourras traverser la grande salle en évitant les gros des balles mais Franklin et Aleksandr ne pourront jamais te suivre ! Est-ce réellement une bonne idée d'avoir craché sur la proposition de Bryan ?

Tu distingues une quinzaine d'hommes en vert, cinq environ sont en train de tirer sur des russes qui sont planqués derrière l'immense bar de la salle. Le feu ronge déjà le mobilier de luxe du casino. Un plan, vite... Ou bien un allié. Bryan arrive bientôt derrière toi avec ses deux hommes.

@ Bryan : Bastian s'appuie sur toi, refusant d'être porté entièrement par fierté sans doute. Il fait des efforts pour suivre votre rythme. Il marmonne :

Pas grave, sa compagnie était pas aussi pire que celle de son père... Merci. Tu as des nouvelles d'Abigail ? Je crois que j'ai loupé pas mal de choses depuis que je suis ici... Charlie t'a aidé à monter ton gang finalement ?

Je suis à distance Vasili et sa clique, je le laisse se préparer mentalement avant de se jeter dans le grand bain et réponds à Bastian avec un hochement de tête :

J'ai appelé Abigail hier dans la journée, lorsque j'ai appris le plan de Charlie dont je ne saisissais pas le raisonnement. Elle devait partir interroger Aleksandr sur le yacht à la Marina, pour obtenir des info sur toi. Je lui ai envoyé des renforts car j'avais l'intuition que Vasili irait le secourir. J'ai eu le bon feeling visiblement. Charlie l'a récupéré par hélicoptère avant que le yacht n'explose. Je crois qu'elle le harcèle pour avoir de tes nouvelles. Je n'ai pas de nouvelles de tes enfants par contre, désolé.

Un sourire se dessine sur mes lèvres concernant le gang :

En ce qui concerne le gang, tu sais bien que Charlie ne peut rien refuser à Ellen. Et je savais qu'elle intercèderait en ma faveur si je mettais en avant l'enlèvement de Dean Jr. Cette attaque, si elle avait pour but principal de te récupérer, comme je l'ai promis à ta femme, est aussi une sorte de préambule à ma riposte. Je me suis échauffé sur Scott avant, il me fallait bien un brouillon, si je te voulais vivant.

Je vois le carnage de Summers et ne peut m'empêcher de repenser à ce qu'il me disait dans la demeure de Vladimir

Bryan Summers a écrit:: ...Et dans une telle situation, ce ne sera plus des attaques à la camionnette bélier qu'il y aura dans ma ville, mais des milliers, voire des millions de morts pris entre deux feux...

...l'intérêt des new yorkais ainsi que le tien, est que cet homme reste en vie ....

Quand je pense qu'il se donnait l'apparence d'un protecteur de la ville... Ma première impression était la bonne, c'était un ripoux. Et maintenant qu'il avait rejoint un gang, Summers était tombé dans le pire des travers, il était devenu un terroriste, tuant des civils sans la moindre pitié.

Mais cela ne changeait rien à notre petit soucis. Je devais sortir mon frère et Franklin de là. Toujours caché dans l'ombre, je menais Frank et Aleks jusqu'à une position potentiellement sûre et bien planqué une position qui serait alors loin des regards de tout membre de gang, qu'ils soient russes ou bien avec des foulard verts. Je trouvais alors des cadavres sur le sol pour marquer de sang les habits de mes deux protégés.

"Restez planqués jusque là. Je reviens, surtout ne faites pas de bruits. S'ils approchent, faites les morts ou les blessés. Ils ne vont pas gacher des munitions pour des personnes non armées et surtout inconscientes"

Malgré l'adrénaline qui inondait mon corps, j'étais concentré sur ma mission. Le casino était en feu mais, cela restait à peu près gérable. Prenant un peu de tissu sur le mort, je me couvrais le visage pour éviter de respirer la fumée avant de partir chercher la commande des lumières du casino ou bien de trouver une arme à feu où je pourrais réduire la luminosité.

"Fais du terrain ton allié" Art De La Guerre chapitre 10 Sun Tzu"

On verra si les psychopathes chicanos seront aussi flingueurs avec le risque de tirer sur leurs potes

@ Vasili : Franklin te tient le bras avec force quand tu veux partir, comme un père retiendrait son fils, tu lis dans son regard que c'est du suicide ce que tu t'apprêtes à faire bien qu'il n'en connaisse pas les conséquences pour lui et ton frère.

Aleksandr ne dit rien, il te connaît maintenant et il lutte déjà avec son esprit pour oublier sa jambe ouverte qu'il se trimballe.

Tu te lèves, la pièce n'est pas aussi pris par les flammes que dans les cuisines bien que la fumée te permet de te cacher que par moment. Tu utilises des machines à sous renversées, passe sous une table de black jack, fais le mort pour tromper la vigilance des mexicains. Tu la vois, cette salle où Maya a été emmené pour montrer le système de sécurité, et donc la lumière du casino. Elle est là, à quelques mètres de toi. Une dizaine peut être. Ton regard repère chaque recoin qui pourrait te permettre de passer inaperçu. Les coups de feu font rage entre les hommes de mains de ton Père et de Bryan. Tu comptes, temps de recharge, ça va le faire. Tu y crois. Si tu arrives à atteindre cette porte en moins de trois secondes, tu passes.

Alors que tu te lèves pour courir en boitant toujours à moitié, tu entends un cri strident : Kira.

VASILI !!!!! Hurle t-elle, ATTENTION !!! HAAA !!!!

Ta tête se tourne légèrement, c'est ton Père qui la tient contre elle, un couteau sous la gorge qui lui entame déjà la peau. Il recule rapidement vers les vestiaires du casino. Tu le sais qu'il y a une sortie de secours par ceux-ci.

Alors que tu t'es à peine arrêté une demi seconde, tu n'as pas eu le temps de remarquer le mexicain qui était planqué sur ta gauche pour recharger et le temps lui ne s'est pas arrêté, tu entends alors :

HOMBRE ! HOMBRE !!

C'est là que tu tombes pour de bon. Les balles te transpercent sans remord. Tu sens à peine la première mais les six autres tu les comptes lentement alors qu'elle s te touchent chacune leur tour... Tu tombes au sol.

@ Bryan : Angel et Marcello te protègent du mieux qu'ils peuvent et utilisent les coins du casino pour sortir par la grande vitrine brisée. Tes hommes font ce qu'ils peuvent pour ne pas te tirer dessus mais une balle perdue va tellement vite... Tu t'en prends trois dans le dos qui te coupent le souffle, mais c'est un russe qui te les offre avant de se faire trouer la tête par Angel. Le gilet a bien joué son rôle. Tu auras juste quelques bleus à la sortie.

Un cri strident se fait entendre, tu tournes la tête et voit Isaak s'enfuir avec sa fille qu'il tient en otage. Il est tellement discret que tu as manqué le louper. Elle a crié un nom, c'est là que tu assistes à Vasili se faisant trouer de toute part par un de tes hommes. Il n'y a pas Aleksandr et l'infirmier qui les aidait. Tu ne les trouves pas du regard. Sont-ils morts ?...

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