Episode 7 : Le loup solitaire face à la meute [Vasili]

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Ton visage s'écrase au sol, un jet de sang sortant de ta bouche au contact de la moquette de luxe du casino. Malgré l'antidouleur de Franklin et l'adrénaline, ton corps ne répond plus. Tu essayes pourtant mais, tu n'y arrives pas. Tu fermes les yeux, attendant d'être accueilli par ta douce qui est partie avant toi.

Mais Maya n'est pas là. Elle n'a jamais été là. Elle n'est là que quand tu prends du Light. Car après la mort, il n'y a rien, Vasili. Rien.

Le noir.

Tu as froid. Ton esprit, tes pensées s'effacent lentement. Tu ne distingues bientôt aucun bruit. Pourtant tu t'accroches à l'idée d'une fusillade dans un casino.

[...]

Tu es dans cette obscurité depuis si longtemps maintenant. Seul. Est-ce ça la mort ? Être enfermé dans le noir pour l'éternité ? Si tu as réfléchi à ce qui t'a coûté cette punition, tu n'en peux plus maintenant de te repasser tes erreurs en boucle. Appeler Maya n'y a rien changé. Elle n'est pas venue. Ta mère non plus, Aleksandr et Kira n'ont pas répondu non plus. Tu es seul. Recroquevillé sur un sol noir que tu imagines être un sol pour te donner un semblant de réel.

Ses signes vitaux sont stables Madame, la greffe a fonctionné. Nous ne l'avons perdu que quelques secondes, son cerveau n'a pas dû être gravement touché. Il aura sans doute quelques légères pertes de mémoire temporaires je pense.

Très bien. Appelez-moi lorsqu'il pourra parler.

Très bien... Madame Wolf.

[...]

Une porte s'ouvre soudain sur l'obscurité. Tu trébuches un nombre de fois incalculable avant de l'atteindre mais cela à le mérite de te mettre une lumière vive en plein visage. Ton corps réagit, ta pupille se dilate, tu es pris de spasmes violents contenus par des lanières en cuir qui t'attache les poignets, les chevilles et le corps.

Calmez vous Monsieur. Vous êtes en train de vous réveiller. Reprenez votre respiration...

Le médecin t'indique comment faire pour maîtriser ton rythme cardiaque. Mais tu as peur. Pour la première fois depuis la mort de Maya tu ressens la peur. Où es-tu ? Ton corps refuses de bouger. Tu entends le bruit de ton rythme cardiaque qui s'accélère sur la machine. Tu pourrais presque jurer que la machine ne va pa suivre et va exploser. Tu ventiles. Les médecins et infirmiers sont obligés de te reprendre en charge. Tu retombes dans l'obscurité.

[...]

La porte s'est ouverte plusieurs fois, parfois tu y es allé, pris de cette panique étrange qui t'a enfermé à nouveau dans l'obscurité, parfois tu as refusé d'y aller. Pourtant cette fois, tu y es et tu t'es préparé mentalement. Tu as fait un gros travail. Te concentrer sur les voix, c'est tout ce qu'il faut faire. La lumière t'aveugle, la voix te parle, et tu finis par ouvrir les yeux dans une pièce à demi sombre pour ne pas te faire mal aux yeux. Il y a un docteur en face de toi, il t'explique rapidement ce que tu as subi.

Monsieur S, vous avez encaissez huit balles dans le corps. Un rein a été touché, et l'une a frôlé le ventricule droit du cœur, endommageant ce dernier et le rendant inutilisable par la suite. Nous avons pu faire une greffe qui semble avoir fonctionné. Mais il faut que vous gardiez votre calme, cette opération a des taux de réussite élevé dans notre hôpital mais il faut que le patient garde son calme. Vous êtes sous sédatifs pour vous aider à cela. Ne parlez pas, il est encore trop tôt. Gardez vos forces. Je vais vous poser quelques questions, répondez oui en clignant une fois des yeux, zéro fois pour non.

Il commence sa batterie de questions habituelles pour ce genre de cas. Tu te plies à sa demande, il t'ausculte quand tu as mal. C'est vrai que plus tu reprends le contrôle de ton corps plus tu sens que quelque chose à changé chez toi. Pourtant tu ne sens toujours pas tes jambes. Le médecin dit que c'est normal pour le moment.

[...]

Plus d'obscurité cette fois, tu es éveillé et ne dort que quelques heures à peine, anxieux d'être à nouveau enfermé dans la chambre noir comme ton esprit l'a appelé. La sensation de tes jambes est finalement revenue, et les souvenirs d'Aleksandr et Kira aussi. Par contre, tu ne te rappelles plus la dernière fois où tu les a vu. Etait-ce au Mc Donald ? Ou bien à la salle de sport ? Une grande femme brune entre dans ta chambre accompagnée d'une infirmière. Habillée d'un cuir noir et d'un jean et de bottes noires de motarde, elle te regarde en silence.

Episode 7 : Le loup solitaire face à la meute [Vasili] Mary10

Elle te dit quelque chose.

"Apprends de tes erreurs"

Maya était en train de me sourire alors que nous nous baladions dans centrale parc quand nous étions en train de boire un coup à son bar préféré. C'est alors qu'un flashback me rappelle son visage recouvert de larme et de sang

"On ne devient plus fort qu'en affrontant un adversaire plus fort que soi"

Vladimir me sourirait, le bosse des Niners dont le visage apparaissait enfin devant mes yeux. Isaak mettant ses gants en latex. Les cris et les sanglots, la douleur ... d'où vient cette douleur ? Ma mémoire me joue des tours, ou bien est ce mon imagination ?

"Mettre en danger son roi pour prendre une reine"

Staten Island, la Marina, l'immeuble, les balles qui percutent un corps, je suis protégé ... non ce corps c'est moi. Bon sang qu'est ce que je fous là.

"Parfois il est plus sûr de rester cacher dans les ombres que d'être à découvert à la lumière"

Je me revois parlant à mon Père, laissant Aleks prendre la responsabilité de la vengeance. Etre derrière eux. Bordel mais qu'est ce que je fous là.

******

Je sors de mes songes encore une fois, encore sur ce lit d'hopital. Ces gens qui sont autour de moi. J'avais entendu des voix, j'avais entendu des noms. Monsieur S. c'était moi. Je revoyais ma mère en train de me dire mon nom. Son visage blond et ses yeux d'un bleu azur. Sadovski. Un nom et des yeux que je porte, des yeux de tueur. Le nom de Wolf me frappe, je l'ai dans mes souvenirs, est ce que je la connais ? Pourquoi j'ai l'impression de la connaitre ? Mais ces souvenirs mettaient du temps a revenir. Je voyais alors l'état de mon corps, 8 balles.

Je ne me souvenais pas de tout mais quand je vis un scalpel de médecin, je me souvenait de Kiril qui jouait avec sa lame. De moi, gosse en train de m'amuser à ouvrir et fermer un couteau papillon. J'avais la technique. Kiril ... je n'ai jamais entendu parlé ce mec mais il me passa la main sur la tête, comme un père. Foutu souvenir qui revenaient à l'improviste et d'autre qui refusaient de venir alors que j'en avais besoin. Comme cette femme, son visage me disait quelque chose, mais était elle de ma famille ? Le mot "famille" réveilla alors le mot "ennemi". Pourquoi ? Etait elle un ennemi ? Cela pouvait correspondre avec le fait que je sois attaché. Mais pourquoi famille réveillait aussi le mot "danger" ? Foutu mémoire.

Regardant alors cette femme devant moi, je restais silencieux, qu'est ce qu'elle me voulait ? Attendait elle que je parle en premier ? Que je fasse la conversation ? J'étais allongé, fatigué, déboussolé et j'avais qu'une seule envie c'était de me barrer.

Vous vous regardez droit dans les yeux un long moment, l'infirmière relève quelques informations avant de vous laisser tous les deux. La brune finit par trainer un tabouret pour s'asseoir à quelques mètres de toi. Son visage est impassible.

Tu es en vie uniquement parce que nos hommes t'ont ramassé à temps dans ce casino.

Ça tourne dans ta tête, mais tu as toujours du mal à mettre des images sur les mots qu'elle te donne.

Un souvenir te revient dans le bar préféré de ton ex petite amie. Elle te sourit, et rit devant ta défaite, avant de te présenter des jeunes que tu ne connais pas.
Elle te caresse la joue,

Parfois, il faut savoir accepter des alliés que l'on ne connaît pas pour gagner ! Gagner seul est impossible sur ce genre de jeu même avec de la tactique.

Vous souriez, elle t'embrasse amoureusement avant que tu ne te retrouves à nouveau devant la femme brune.

Mon père voyait en toi quelqu'un d'important pour le futur. Je pense qu'il s'est trompé aujourd'hui.

En y regardant bien, elle a des traits similaires à quelqu'un que tu as approché de près.

Je suis toujours allongé, les images de Maya assaillant mon esprit ne manque pas de me faire sourire. D'autant plus que les alliés d'aujourd'hui sont les ennemis de demain. J'en sais quelque chose ... du moins j'ai l'impression de le savoir en tout cas. Son Père ? Qui pouvait elle être ? Je tentais donc de rester vague.

"Pourtant, vos hommes m'ont ramassé, non ?"

Pourquoi dit elle "nos" qui sont les autres ? Y a-t-il eu une sorte de petit groupe qui me considère comme un objet de débat ? Si c'est le cas, je devais me concentrer récupérer des informations. "L'information est la clé de toutes victoires"

"De plus, vous m'avez gardé en vie pendant des jours ... guéris. Je dois pas être si mal"

Elle a le regard dans le vague quand tu parles de jours.

Des jours... C'est vrai que tu as perdu quelques repères temporaires avec ce qui t'es arrivé. Ça fait quasiment un mois et demi que tu es là Sadovski. Et si tu es en vie ce n'est pas grâce à moi mais grâce à Charlie Nine.

Elle se lève furibonde pour t'attraper par le col de ton vêtement d'hôpital.

Car ne crois pas que je n'ai pas la rancune tenace. Tu as tué mon Père, tu ne t'en sortiras pas aussi facilement, même si Nine te défend !

La porte s'ouvre brutalement alors que tu déglutis difficilement devant la force qu'elle y met. L'homme qui rentre tu le reconnais immédiatement étrangement. C'est celui que tu surnommais le ninja. Damon Wolf. Il attrape la brune contre lui et lui fait lâcher ton vêtement,

Mary... Mary ! Calme-toi, tu m'avais promis de te contrôler !

Cet enfoiré a tué mon Père !!! Pourquoi on l'a pas fait crever sur le billard ?!!

Sors, sors de la chambre, poursuit le brun en la traînant avec lui à l'extérieur.

Tu l'entends hurler encore quelques minutes avant que le silence ne revienne. Damon finit par revenir dans la pièce et se met devant la fenêtre pour regarder la nuit qui s'est installée sur New York.

Excuse la. Malgré l'enregistrement que Vladimir a fait, elle ne comprend toujours pas pourquoi il s'est sacrifié. Et j'ai un peu de mal à comprendre pourquoi il a mis entre tes mains l'espoir d'une paix entre nos deux familles russes vu dans quel état d'esprit tu es. Est-ce que ce que t'as demandé Vladimir t'impactait vraiment ou bien tu avais déjà ton idée en tête de le tromper?

Vladimir, je me souvenais de ce vieil homme qui avait plus une expression paternelle que mon propre Père. Mais si j'avais tué le Père de Vladimir, mais pourquoi je ne me souvenais pas de cette fille. C'était surement cette madame Wolf. Alors qu'elle s'énervait contre moi, prête à me faire une tête au carré, je comprenais qu'un certains Charlie Nine était celui à qui je devais mon salut. Mais c'était un nom que j'entendais pour la première fois. Du moins, je le pensais. C'est là que m'est venu une idée.

Pétrifiée et surtout incapable de répondre à cette furie qui m'accusait d'un crime. Je me rappelais d'une idée qui avait traversé mon esprit. Disparaitre, faire en sorte que Vasili Sadovski meurt. Non pas une envie de suicide, mais plutot une envie de protection. Les informations me manquait, ma mémoire était floue, comment pouvais je alors m'assurer de ma supériorité face aux personnes qui étaient en face de moi. D'autant plus que ces personnes n'étaient pas forcément les plus amicales que je puisse rencontrer. Je décidais donc de m'en tenir à ce plan qui m'avait traversé l'esprit. Faire disparaitre Vasili Sadovski. Alors que Damon me parlait de Vladimir, je le regardais perplexe avant de lui dire

"J'ai tué son Père ? Mais ... je la connais même pas ... Quelles familles ? Quels idées ?"

Des termes, avoir une paix entre deux familles, c'était pour cela que Vladimir m'avait fait confiance ? Non ce n'était pas pour cela. Le visage de mon Père me revenait, son sourire, son sadisme. Sa voix racontant qu'il avait mutilé et violé ma mère. C'était de cela qu'il avait peur. Vladimir savait surement ce qu'était mon Père et savait surement aussi que ses héritiers étaient en retard en ce qui concerne la cruauté

Dans ma manoeuvre, je prenais le risque qu'ils découvrent que je les trompe, mais puis je seulement faire autrement ? Leur faire confiance ? Au vue de la fille, je pense que ca risque d'être tendu ... et je ne sais pas pourquoi mais j'ai souvenir avoir foutu en rogne un certain Andreï ... non définitivement ne pas se rappeler était une solution qui était bien assez commode comme ca

Il ne bouge pas de devant la fenêtre, contemplant toujours à travers le store la ville endormie.

Tu as tué Vladimir Nordic pour la famille Sadovski. Tu es le fils d'Isaak Sadovski, la famille Nordic et Sadovski sont en guerre depuis plus de 25 ans depuis l'Amérique et la Russie car ils sont les leaders du trafic d'armes. Ils approvisionnent tous les continents illégalement.

Vladimir s'est sacrifié pour que tu puisses monter en puissance et que tu élimines Isaak afin que tu prennes le contrôle de la famille Sadovski pour unir les deux familles russes. Il a vu en toi celui qui réussirait cet exploit malgré ton jeune âge.

Il garde le silence un instant,

Ta mémoire a été plus touché que les médecins le croyaient... Au moins, tu ne souffriras pas de la mort de ton frère et de ta sœur. Nous avons retrouvé leurs corps dans le casino. Je suis désolé. Ils s'appelaient Aleksandr et Kira.

"Quoi ?" dis je alors que ma gorge se serrait

Aleks et Kira sont morts ? A moins que ca ne soit une ruse pour détecter si j'étais véritablement amnésique. Bordel pourquoi ne m'avaient ils pas écouté lorsque je leur avais dit de ne pas venir avec moi ... Je ne pouvais cependant pas empêcher mes larmes de couler alors que je revoyais leur visage.

Je tuais toute les personnes qui m'entourait, c'était une malédiction ... mais je savais que les malédiction et les bénédictions n'existaient pas. Il n'y a rien après le voile de la mort, dieux n'existe pas, je le savais maintenant. Troublé, accablé, en colère, je m'adressais à Damon alors que mon esprit était en train de sombrer dans la rage.

"Vous vous foutez de moi ? Je devrais le vivre bien d'être un meurtrier et d'avoir des membres de ma famille morts sans que je sache quoique ce soit ?"

Ma voix tremblait, la confusion était réelle, je doutais alors de ses mots comme un amnésique douterai de ce qu'il entendrait.

"Vous n'êtes qu'un enfoiré sans coeur" dis je alors que ma voix s'éteignait

Il se tourne finalement vers toi, pour te fixer droit dans les yeux, son visage est sérieux.

Nous avons au moins un point en commun alors, te répond-il sans se démonter. Car tu le vivais bien jusqu'ici d'être un meurtrier et perdre des membres de ta famille.

Ton frère et ta sœur ne font que suivre ta petite amie que tu as aussi tué. Apprends de tes erreurs gamin, c'est tout ce que j'ai comme conseil. Car tu sèmes la mort partout où tu passes.

Les yeux embrumée de larmes, je soutiens le regard, pas pour le défier mais pour défier un mensonge. Je n'accepte pas ce qu'il me dit. Pas question de l'accepter.

"Vous mentez ! J'ai tué personne ! C'est impossible. J'ai ... j'ai ..."

Je tente de faire fonctionner ma mémoire. Mes yeux semblant chercher des choses qui ne sont pas là, comme si mes souvenir étaient étalés devant moi

"J'ai pas de frère et soeur ! ... Ma mère est mort de maladie ! ... Kiril est ... mon oncle ou mon beau père ... Je n'ai jamais connu mon Père putin ..."

Mon regard se fixe alors que je trouve des souvenirs qui peuvent contredire ses mots.

"Je suis étudiant à l'université de New York ... Première ... non deuxième année d'Histoire ! ... Pourquoi je tuerai quelqu'un ? Vous mentez !"

Le brun te fixe toujours droit dans les yeux, imperturbable par ton moment de panique et tes réponses. Il s'approche finalement de toi pour ouvrir ta chemise d'hôpital et te faire regarder le massacre de ton torse. Des tatouages obscène, du russe. Il y en a partout.

C'est ton psychopathe de père qui t'a fait ça ! Pendant des jours il t'a gardé captif parce que tu as préféré lui faire confiance plutôt qu'à Vladimir !

Je ne connais pas toute ton histoire, seulement les récents évènements. Si ça peut te consoler, en effet, Kira et Aleksandr étaient tes demi frère et sœur. Pas tes vrais frères.

Alors qu'il dévoile mon torse, je hurle en russe :

"Oh putin qu'est ce que c'est cette merde !!"

Mes mains tente de frotter les tatouages autant que je le puisse comme si j'espérais que ce soit écris au marqueur pour faire une blague ... une blague vraiment pas drole en tout cas. Mais l'émotion, elle était toujours là, bien présente d'autant plus maintenant que des souvenirs de tatouages me revenaient à l'esprit. Je hurlais alors que j'étais attaché ... cet enfoiré avait vraiment osé touché à ses gosses. Des gosses sympas, turbulent, certes, mais qui avait survécu à un père destructeur ... du moins jusqu'à maintenant.

Je tente de me recroqueviller avant de prendre ma tête dans mes mains. Comme si j'espérais que ce qu'il me dise soit un mensonge. Mais mes mains sont bloquée ce qui me pousse à la panique et à les forcer. Forcer la réalité pour la changer. Et en réalité, je le souhaitais. Maya, Kira et Aleks, leur image me revenait. Dans ce fast food où Kira s'amusait à séduire un mec et Aleks à le faire fuir. Les baisers de Maya au milieu du bar. Des joies simples ... des joies perdues ... des pertes qui allaient nourrir ma vengeance.

"Vous ... vous croyez que je ... vais vous faire confiance ? ... Qui me dit c'est pas vous qui m'avez fait cela, hein ? ... Je connais pas mon Père, je lui ferai jamais confiance ! JAMAIS !"

Il te regarde paniquer avec une pointe de dédain.

Qui t'a dit que ta confiance m'importait quelque chose ? Tu es l'assassin du père de ma femme et de mon beau père par la même occasion. Vladimir a été un deuxième père pour moi. C'était un homme altruiste qui savait reconnaître un homme talentueux quand il le voyait. Si je suis ici, c'est uniquement pour respecter sa dernière volonté pas pour te prendre sous mon aile.

Il sort de sa poche un magnétophone qu'il active en mode répétition. Tu reconnais ta voix et devine que l'autre est celle de ce Vladimir Nordic. Il sort de la pièce pour te laisser seul avec cet enregistrement qui a sûrement été enregistré par le vieux russe.

[Flashback]

Un homme malade allongé sur un canapé en cuir. Vu le matériel qui l'entoure, il est très malade, cancer sans doute. Il est sous oxygène mais ses yeux de glace t'inspirent le respect. Pourtant il ne se défend pas devant ton couteau. Il sourit doucement en te disant que tu ressembles énormément à son vieil ami.

Mais il te met en garde contre lui. Il est différent aujourd'hui. Tu hésites quelques secondes à finir le travail. Mais tu retiens ses paroles les plus importantes :

Tu as les mêmes ambitions que ton Père, mêlées aux miennes il fut un temps. Aussi, ma mort je l'accepte. Qui suis je aujourd'hui pour refuser de laisser ma place aux jeunes ? Mes héritiers sont formés, je n'ai plus rien à leur apprendre. La génération doit changer.

[...]

Nous y voilà. Jeune Loup, j'aimerai connaître le prénom de mon assassin et mourir en leader. M'accorderais-tu ces dernières faveurs ?

Ce sera rapide, dites moi quand vous serez prêt

Vladimir prend une inspiration, écoute plusieurs minutes une vieille musique russe avant de hocher la tête pour te montrer qu'il est prêt.

Sa chemise est déjà ouverte et tu peux y admirer une bonne partie de ses tatouages : sur la majeur parti de son torse, une église orthodoxe dont quatre coupoles se dessinent distinctement. Autour, un crâne accompagné d'une rose, l'étoile du nord gravé par les Sadovski est plus imposante qu'une simple étoile qui montre la loyauté de l'individu à la famille. Elle est dessiné de sorte à ce qu'on reconnaisse le titre de Prince russe dans la mafia. Sur son bassin tu aperçois un crucifix à moitié dessiné et qui doit descendre plus bas, un corbeau est présent sur le bras gauche, enfin le dernier que tu vois est un poignard planté dans un coeur muni d'un œil.

Le corps que tu as devant toi est marqué par l'expérience de la pègre. Tu comprends alors d'où vient la puissance charismatique de Vladimir Nordic. Tu remarques aussi des tatouages sur chacune de ses phalanges. Et tu n'as pas vu son dos encore... Ces tatouages ont tous sans aucun doute leur histoire.

Je suis Vasili Sadovski

Tu plantes ton arme dans son cœur, fermes ses yeux en remarquant qu'il a le sourire aux lèvres.

[/Flashback]

J'écoute la conversation qui me replonge dans cet instant où j'avais réussi ce que tout le monde prenait pour impossible. Atteindre le parrain Vladimir Nordic. Mettre fin à ses jours était un honneur, un privilège. Un privilège qui avait été la porte ouverte à ma montée dans la mafia.

Qui irait se douter que cela allait être le moyen de monter les échelons d'un autre gang. Celui du Damon "Fucking Ninja" Wolf. J'écoutais tranquillement, reprenant mon calme pour finalement regarder Damon. il m'avait regardé avec dédain ? Il me considérait comme un faible.

Je retournais à l'époque où Aleksandr m'avait retrouvé. Une époque où j'avais appris à aimer ma famille. Ma famille recomposé faite pour la gloire et sacrifié par mon Père. Avait il assez de haine pour tuer ses héritiers, l'avenir de son gang ? J'espérais encore que non, mais quoiqu'il se passe, je savais que la prochaine fois que mon Père et moi aurons une discussion, cela risquait de ne pas être une discussion.

"Je ..."

Ma gorge serré par le chagrin, les mots avaient encore du mal à sortir de ma bouche.

"Il avait l'air d'un mec bien. Mais je comprends pas pourquoi tu veux me former ? J'arrive à peine à bouger mes jambes, je suis dans un état déplorable. J'ai plus de famille si ce n'est Kiril. Si ce que tu dis est vrai. Vladimir semble avoir fait une erreur. J'ai failli mourir"

Officiellement, je suis même mort. Je n'ai plus d'existence légale à priori. Pourquoi vouloir remettre en selle une personne mutilée comme moi ? A priori je n'ai plus de souvenir. Pourquoi ne pas arrêter le tir ? Pourquoi autant investir en moi ?

Le chef des NW se rapproche de toi et tu remarques maintenant ses yeux verts qui sont emplis d'une pointe de colère.

Si t'as failli mourir c'est parce que t'es qu'un petit connard arrogant qui croit qu'il peut se faire une place dans la mafia russe à coup de coudes. Peut-être dans un gang comme les NW, les Niners ou les Eternal Snake, on remarque toujours les hommes talentueux grâce à nos bras droits, mais pas dans une famille comme la tienne où tout est tenu par un seul homme qui tient les rênes de son gang grâce à la peur.

T'as préféré faire confiance à ton sadique de Père plutôt qu'en les paroles de Vladimir qui t'a laissé le tuer pour te faire gravir les échelons, c'est pour ça que t'as failli mourir.

Te remettre sur pied sera pas franchement un problème si t'y mets du tien et que tu choisis le bon camp. Car je formerai pas un ennemi, t'es prévenu. Réfléchis bien, si tu veux retrouver Isaak, tu me le dis, je te fous dehors dès demain matin. Et tu te démerdes pour survivre car mes hommes savent qui tu es maintenant, et honnêtement le contrat sur ta tête va rapidement être mis si tu nous craches à la gueule encore une fois.

"Le bon camps", quand ces mots me frappent, je revoie une scène. L'entrée d'un casino, des morts partout, des mexicains qui allument tout ce qui bouge à coup de mitraillette. Je voyais alors une bombe et le regard d'adversaire surpris. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai l'impression que celui qui s'est énervé est un des responsable de tout ca.

Le manipulateur, le chef des Niners ... c'était lui qui m'intéressait vraiment. Je sentais en lui un adversaire, un vrai adversaire. Je l'avais affronté par le passé et il avait su titiller mon intéret. Si je voulais avoir l'avantage sur lui, je me devais de garder l'avantage de la surprise. Et pour cela, lui faire croire que j'étais vaincu et surtout que j'étais faible.

Alors que Damon lachait ses paroles, je affaissais comme recevant plus en plus de poids sur mes épaules. Je baissais les yeux alors que que des paroles de Kiril (si on peut dire me revenaient). Il me montrait les étoiles sur ses genoux : "Un membre de la famille ne s'agenouille face à personne". M'écraser devant ce Damon Wolf signifiait aussi renier ce que j'étais, renié une éducation que j'étais sensé avoir. Ainsi, après, tel un roseau, je montrais que j'avais plié mais que je n'avais pas cédé.

"Je ne vous ai pas craché à la gueule ... du moins, si c'est le cas, je n'en ai pas souvenir ... mais ce que je sais, c'est qu'aujourd'hui, vous pouvez dire ce que vous voulez. Quoique j'ai entrepris, c'est terminé. Je me suis souvenu de mon nom qu'après que l'un d'entre vous ne m'ait appelé Sadovski. J'ai plus de mémoire, plus de famille ou presque. Je n'ai même plus le souvenir de ceux que j'aime et j'ai perdu aujourd'hui..."

Je remonte la tête pour regarder Damon, avant de montrer les attaches de mes mains et de mes jambes à ce lit d'hopital. Nul défi dans ma voix, seulement du dépit

"Je suis fatigué, j'ai un mal de chien à la jambe mais il y a deux choses dont vous pouvez être sûr à mon sujet. La première c'est que je survivrai. La deuxième c'est que j'ai l'impression d'avoir deux ou trois compte à régler avec Isaak Sadovski. Tout le reste, à l'heure actuelle me passe bien au dessus de la tête. Vous voulez me former, formez moi. Vous voulez me balancer dehors, balancez moi dehors. Y a des jours où on choisit pas. Aujourd'hui, les cartes sont dans vos mains et malheureusement, j'ai rien pour vous influencer"

Je montrais à mon interlocuteur, la seule force théoriquement en ma possession. Celle de n'avoir plus rien a perdre. Je n'avais plus de famille, plus de vie, un corps en état relativement déplorable. Il ne restait qu'un peu de volonté survivre et d'un restant d'intelligence ne pouvant plus baser ses réflexion que sur des souvenirs parsemé. La menace d'une prime sur ma gueule était une chose, mais cela partait du principe qu'il me la mette sur le dos. Qui pouvait savoir si j'étais vivant à part eux. J'étais un fantome, j'étais un fantome qui n'avait pas même de tombe à son nom. Et contrairement à beaucoup de gens je m'étais toujours débrouillé seul. Je n'avais de compte à rendre à personne. Etait ce cela la vrai liberté ?

Damon te fixe longuement à ta réponse et marmonne,

On verra.

Puis il sort de la pièce. Tu restes à l'hôpital encore une semaine où tu retrouves l'appétit et donc reprends des forces. Les deux chefs de gang ne reviennent pas te voir le temps de ta rééducation physique. Tu retrouves tes jambes avec beaucoup d'efforts et grâce à ton mental d'acier.

Finalement, c'est un brun qui vient te déranger un matin alors que tu lis un bouquin d'histoire que tu as demandé. Tu n'es plus attaché depuis un moment, de toute façon, tu sais ce qui t'attend si tu t'enfuis. Ta décision sera claire pour les Loups du Nord.

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Contrairement à tes autres interlocuteurs, il est souriant et tranquille quand il se présente à toi. Tu ne décèles aucune haine, aucun jugement dans son regard.

Salut Vasili. Je suis Gabriel. On m'a demandé de m'occuper de toi, ça te dit un petit tour dans les rues polluées de New York ou tu préfères t'engraisser ici encore quelques mois ?

Ma mémoire est au combien en train de reprendre ses marques mais, il semble que l'hopital ne souhaite guère me voir dehors pour l'instant. Profitant, de cet endroit, je ne manque pas de discuter avec les infirmières. Je décide donc de profiter un maximum de l'établissement dans lequel je suis. Ma rééducation est compliqué et fonctionne à ceci près d'un petit détail.

Cette foutue plaie à la jambe est l'une des cause perpétuelle d'énervement et de petit crise de colère envers les rééducateurs ce qui a mené à l'envoie d'un coup de tête dans son nez ... mais bon c'est arrivé une fois c'est tout ... oui les insultes en russe ca compte pas. Boitant toujours, cela ne m'a pas empêché de me déplacer mais cela a donné ma démarche plus reconnaissable et surtout un poils plus lentes.

Passant le temps, je transforme ma nouvelle chambre en une concentration de papier et de livre d'histoire. Je les dévore avec facilité et, parfois, on croirait simplement voir un jeune étudiant, préparant des examens. Les examens ... je ne sais pas pourquoi, mais je n'ai pas abandonné la possibilité de les passer pour avoir un diplome. La rentrée commencant sous peu, et mon emploi du temps risquant d'être chargé, j'avais décidé de prendre de l'avance. C'est au milieu de ces études que je reçois la visite de celui qui était identifié comme Gabriel. Je me souviens de lui grace à la colère d'Aleksandr le concernant "C'est un pédé, je le tuerai en premier" qu'il disait.

"M'engraisser ? Avec la bouffe de l'hopital ? Tu te fous de moi, Gabriel ? Je tuerais pour manger un truc dehors. Laisse moi le temps de mettre un manteau"

Ma fois, il a l'air sympa le bonhomme. Je le regarde sans haine aucune avant de poser mon livre, je faire basculer mes jambes à l'extérieur du lit et de me relever malgré ma jambe raidie. Je vais chercher une veste, une sorte de caban qui n'est pas totalement mon style mais qui me va tout de même. Une fois hors de la chambre je lui pose directement la question

"Qu'est ce que t'as fait pour devenir mon babysitter/gardien/contact du monde extérieur ? T'as perdu à la courte paille ?"

Je savais très bien que j'étais relativement en prison, et je savais aussi que je n'étais pas tout à fait une mission très intéressante pour tout le monde. Mais bon, la question n'était pas du tout agressive. C'était une manière de commencer une conversation comme une autre

Son regard brille un peu plus lorsque tu parles de manger à l'extérieur,

Ah cool j'ai la dalle aussi ! Y'a une putain de boulangerie qui a ouvert sur la 5ème, je tuerai pour pouvoir m'empiffrer de toutes ses spécialités au sucre !

Il referme son manteau en cuir tout en sortant de la chambre, marchant avec toi malgré ton boitement inexpliqué.

J'ai rien perdu, faut savoir que moi jsuis plutôt un mec cool qui juge personne. Alors entre gérer des abrutis toute la journée et courir partout pour surveiller ceux qui sont cons et se font prendre en plus de se taper nos putes alors que j'ai strictement interdit de le faire, je préfère m'occuper d'un gamin ayant du potentiel avec qui je pourrais faire ma feignasse pendant qu'il s'entraîne et reprenne du poil de la bête. Ça te va comme réponse ? Demande t-il avec un sourire sincère.

Toujours boitillant un peu, je lui souris amicalement avant de lui répondre.

"En toute honnêteté, tel que tu le décris, ton job à l'air de craindre. Mais sache que, si tu te sens l'envie de glandouiller. N'hésite pas à me rendre visite plus souvent. Moi j'ai la tête qui enfle à étudier tout ces cours. Et, à priori, je peux pas bouger mon cul de l'hosto sans avoir toi ou tes potes alors au moins ca me permet de prendre l'air"

Lier connaissance avec peut être un membre des NW qui ne voit pas en moi un meurtrier sanguinaire ou un saloperie de vipère. Ou peut être le voit il mais ne le montre pas.

"Bon, amène moi à cette boulangerie que je fasse exploser mon diabète avant que tu m'expliques ces entrainements"

Vous empruntez un ascenseur pour atteindre le parking sous terrain de l'hôpital. Gabriel t'amène vers une Lotus bleu dont les portes se soulèvent lorsqu'il la déverrouille. Il te sourit,

L'avantage d'avoir le patron dans sa poche.

Les sièges en cuir sont hyper confortables et vous démarrez dans un ronronnement de moteur très agréable aux oreilles. Il sort rapidement du parking avant de se diriger vers la Cinquième Avenue que vous atteignez en moins de dix minutes. Il se faufile très facilement malgré les files de voitures, n'hésitant pas à rouler en contre sens pour doubler. Il s'arrête finalement avec les warning sur la place de dépose minute qu'il y a devant la vitrine de la boulangerie qui est illuminée et donc une apprentie est en train de décorer pour l'arrivée Halloween. Vous descendez pour aller dévaliser une bonne partie du rayonnage. Gabriel ne sait plus où donner de la tête, ce n'était pas une blague, c'est un grand gourmand qui doit souvent avoir les yeux plus gros que le ventre. Vous montez à l'étage pour vous installer sur des petites banquettes en cuir marron plutôt confortables tandis qu'on vous monte votre plateau de déjeuner.

Bon alors, à part l'entraînement physique que je te ferais faire dans une salle de sport, qu'est-ce que tu aimerais apprendre sur le long termes ? Une idée particulière ?

Sur le long terme ? Quelqu'un qui voit sur le long terme ? C'est un miracle ! Je me souviens de tout ces foutus lieutenants qui ne voyaient pas plus loin que le bout de leur nez. Je regarde donc Gabriel alors qui est en train de se garnir le ventre de patisserie. J'avoue que, même ayant la dalle, je ne pouvais le suivre sur le chemin du coma glucidique.

"Niveau rapidité, je risque pas d'être le meilleur à cause de ma jambe. Je dois m'assurer pouvoir retourner une situation quand ca coince. Tu connais pas quelques technique de combat qui pourraient me rendre la vie plus facile ?"

Bien que cette jambe boiteuse soit une simulation, j'avais bien l'intention d'augmenter ma rapidité, mais loin des regards indiscret. Je n'aime pas qu'on sache ce que je vaux. Pour ce qui est de la technique de combat, je savais bien qu'au niveau de la force j'étais encore un peu limite, mais parfois, il suffit d'un assaut très bien ciblé et surprenant pour reprendre l'avantage du combat

Il hoche la tête à ta demande,

Facile ça, je peux t'apprendre quelques coups bien placés qui se placent en combat de rue. Vu ton profil, même si j'ai les connaissances en arts mariaux, je te vois pas trop combattre comme ça. T'es plutôt quelqu'un qui retourne une situation à son avantage avec un coup bien placé.

C'est noté ! Autre chose ? Hé, mange un peu aussi, sinon je vais tout m'enfiler ! Tu veux quelque chose de chaud avec ? Je crois qu'ils font des chocolat chauds ici.

Je regarde Gabriel avec une réelle sympathie, le mec à l'air plutot cool et beaucoup moins stressé du cul que ses collègues. Etrange pour une personne qui est chargé de gérer les petits jeunes. C'est surement pour les mettre à l'aise, ou bien juste une manière d'éviter des ulcères de l'estomac.

Sa remarque me fait sourire car, en un sens, il n'a pas tord, je n'aime absolument pas la violence, mais il faut avouer que parfois on est obliger d'y faire face. Je prends une chouquette ... putin de génie les francais ... avant de lui répondre sur un ton presque superficiel.

"Tu sais, dans l'antiquité, les Généraux et les chefs de guerre était des combattants émérites. A la fois pour gagner le respect de ses hommes mais aussi pour survivre à l'épreuve du feu. On sait jamais sur quoi on peut tomber dans la vie. Et même si j'ai aucun plaisir à aller à la chicane, je respecte l'art de combattre et comprend sa nécessité d'être capable de retourner les armes de mon adversaire contre lui"

Je fais cependant un signe de temps mort à Gabriel avant de lui annoncer

"Désolé, même si tout ce qui est ici est très bon, je peux pas manger plus. Merci pour le chocolat mais ca ira ... il faudra surement que je bosse un peu mon endurance. Mon docteur dit que ca peut me faire du bien. D'autant que, même si mon kiné dit que j'ai de la volonté à revendre, mieux vaut avoir le corps qui tient aussi longtemps, pas vrai ?"

Il finit par ranger le reste des pâtisseries dans le sac en papier qu'on a posé sur le plateau. Il sourit à ton commentaire sur l'histoire.

Pas faux, c'était des sacrés guerriers. Mais bon, aujourd'hui, avec une bonne position, n'importe quel stratège peut se construire une petite armée de guerriers. Il n'y a qu'à regarder les chefs de gang. C'est nous qui faisons le boulot pour eux. C'est rare qu'ils sortent sur le terrain.

Bon allez, go pour la salle de sport. Je regarderai ton mollet après ta séance. J'étais kiné/masseur de métier avant de devenir un bad boy. Et ces kinés à l'hosto à part te poser des électrodes ils font plus grand chose.

Vous repartez en voiture jusqu'à une salle de sport de Manhattan où il te laisse te changer. Il fait de même et passe un jogging en coton gris et un débardeur noir. Il t'oblige à t'échauffer avant de commencer les choses sérieuses : les coups qui peuvent te permettre de te dégager d'une mauvaise situation. Il te demande de l'immobiliser par derrière grâce à un étranglement. A peine as-tu ton bras autour de sa gorge en plus d'un autre bras lui faisant une clé, qu'il amène sa jambe gauche en arrière pour te frapper le genou en maîtrisant sa force. La surprise et la légère douleur te font desserrer ta prise, il t'attrape sans se retourner pour te faire passer au dessus de lui. Le choc est lourd sur le tatamis mais tu encaisses.

Leçon 1 : le coup de genou. J'ai pas tapé fort, si tu y mets une bonne puissance, tu peux lui péter. L'ennemi va alors soit poser son autre genou à terre, dans ce cas, tu en profites pour le frapper en plein de le plexus solaire, donc ici ! Dit-il en entamant son coup avant de l'arrêter.

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