Salle réunion équipe spéciale GANG

@ Abi : +1 en karma +1 en respect pour ta réflexion, tu as des contacts, n'hésite pas à t'en servir et à poser les bonnes questions !
@ Bryan : +1 en karma + 3 en respect, continue à faire des théories comme ça, c'est ce que j'attends!

[MJ] En réalité, Abi tu peux te rendre compte que Kévin est en train de prendre des notes sur tout ce que vous dites depuis tout à l'heure. Donc ce n'est pas qu'il ne sait pas quoi dire, juste qu'il est trop occupé à taper sur ses différents claviers, tu peux voir qu'il est en train de réaliser des graphiques sur un et qu'il réalise des fiches sur chaque gang sur un autre.

Après, en ce qui concerne Marianne, elle a plus l'air de vouloir passer à l'action tout de suite. Elle caresse souvent son arme de service. Dangereuse cette fille... O'Malley écoute mais il semble s'ennuyer un peu, il n'a pas l'air très bavardages et la preuve, il dessine des voitures sur son carnet en plus d'écrire le nom des gangs. De toute façon, il l'a dit, c'est un homme de terrain.

Quand à Lee et Sam, ils prennent des notes aussi tout en rajoutant quelques commentaires pour eux même, ils n'ont pas l'air très à l'aise sur le sujet des gangs, du moins, moins rodés que Lucie.[/MJ]


Je réponds négativement à la question de Bryan,

Hm non, je n'ai aucune idée de la raison qui expliquerait l'échange de territoire. Ils sont très discrets malheureusement, je te l'ai dit le seul moyen ce serait d'interroger un membre d'un gang.

[MJ] Abi, tu sens un coup de chaud monter en toi quelques instants. Merde, ils pourraient t'interroger toi...! Tu réalises de plus en plus la difficulté et la dangerosité de ta mission. Aucune bavure n'est permise. De plus lorsque Bryan affirme que les Niners ne font que protéger leur territoire avec difficulté, tu grinces légèrement des dents. Ils ont beau te faire des sales coups, c'est ta famille quand même... Charlie serait content d'entendre ça. [/MJ]

Et pour ce qui est des relations entre les Little Dolls et les Nordic's en fait, les Nordic's fournissent des armes à ces derniers en échange de faux papiers et autre. Je tiens ça d'une descente effectuée il y a deux ans par l'ancien capitaine. Les Wolves ne sont là que pour assurer la sécurité de la transaction. Après ils doivent sûrement avoir d'autres relations avec ces derniers... Mais quand à savoir...

Je grimace, et fait mine de réfléchir, à la question d'Abi,

Pour le moment, sauf O'Malley et Marianne, nous resterons ici pour réaliser des rapports, des notes sur ce qu'on voit dans la presse. Ils font toujours des erreurs. Tout est bon à prendre. Lorsque nous aurons amassé assez d'informations, nous organiserons des descentes et surtout des infiltrations. Je crois que c'est votre spécialité Abigail ? Tant mieux, j'ai hâte de voir quelles informations vous allez pouvoir nous dénicher.

[MJ] Quelle blague pour toi Abi ! Une taupe qui joue le rôle de taupe, ha ha, c'est un comique ce Dean...[/MJ]

Ah et pour les Little Dolls Bryan, ils en commettent tous des trahisons meurtrières... Pourquoi eux spécialement ? Pourquoi ne serait-ce pas les Niners qui auraient trahi ? Hm ? D'autres questions ?

[MJ] Abi : Alors comme ça, les Little Dolls sont les ennemis jurés des Niners ? Tu comprends mieux pourquoi Logan s'est fait descendre froidement comme ça, pourvu que Bastian te recontacte vite, n'est-ce pas..? Tu as besoin de quelques éclaircissements...
Bryan : les membres de ton équipe te regardent sous un autre angle suite à ta théorie. Tu montes dans leur estime visiblement.[/MJ]

Je tape toutes les informations données par Lucie et mon père ainsi que les miennes que j'enregistre aussitôt puis fais un signe de tête négatif concernant d'éventuelles questions supplémentaires. Visiblement, mes coéquipiers n'en n'ont pas non plus. Clôturant donc le débat, je réponds simplement à sa question concernant les Little Dolls et les One Ninners :

Je ne saurais te répondre de but en blanc, des recherches seront nécessaires sur ce point, mais je compte bien faire découvrir la solution à cette question qui reste en suspend, par notre équipe.

Comme le reste de l'équipe, j'attends patiemment la suite du programme.

J'observe par ailleurs que mes coéquipiers me voient différemment depuis que j'ai énoncé ma théorie. Ca fait plaisir, au moins, j'aurais passé un assez bon début de journée de travail.

Ma nuit a été horrible, cauchemar sur cauchemar, résultat je suis d'une humeur massacrante ce matin. A chaque fois je revoyais ce fameux point rouge ciblé sur mon coeur suivi du bruit de tirs provenant de l'arme de Marianne mais sur le moment j'avais l'impression de voir la balle du fusil à lunette partir en ma direction me valant d'être réveillé en sursaut secoué par mon père. La mort virtuelle est toute aussi effrayante que la réelle.

Je prends mon temps pour me rendre vers la salle de réunion en compagnie de O'Malley, dans le même état que moi. En chemin j'entends un bruit de fond puis, plus je m'approche, plus lesdits bruits se muent en une mélodie pulsant à mes tempes me valant une migraine effroyable.

Lorsque j'enclenche la poignée, le son couvert par l'insonorisation de la pièce m'agresse violemment le cerveau, me rendant encore plus irritable que je ne l'étais avant de partir.

Je pousse la porte assez sèchement qui vient cogner le mur adjacent et la claque derrière moi. Le costard et la veste à paillette de Lee contraste complètement avec ma propre tenue dont le col de ma chemise mal égalisé est relevé sur mon cou et surtout, l'ambiance qui règne dans la pièce est en opposition la plus totale avec ma mine de déterré, les cheveux en bataille.

Mon arrivée n'aura échappé à personne. Faisant le tour de la table du regard, je constate que Abigail a retenu la leçon de la veille mais je ne fais aucune remarque sur ce point. Tandis que O'Mallay va s'installer, je me dirige vers le bout de table le plus proche de la sortie et fais claquer mon livre qui me suit partout, ou presque, sur la table.

Sans un mot, je me dirige automatiquement vers la nouvelle cafetière installée dans un coin de la pièce et me sers un café sans en proposer à quiconque, comportement rare de ma part, cela arrivant seulement lorsque je suis vraiment de très mauvaise humeur. Je prends ensuite place en bout de table en faisant grincer la chaise sur le sol et commence à boire mon café en silence.

Au bout de dix bonnes minutes de silence, je sors mon calepin où toutes mes informations concernant l'enquête à Chinatown sont inscrites et le feuillette machinalementt. Je le pose ensuite sur le bureau et me frotte le visage.

Buvant une longue gorgée de café après avoir pris une profonde inspiration, je rejette la fumée brûlante du breuvage. D'un air exaspéré tout en faisant un second tour de table, je croise mes bras sur la table et annonce la couleur :

Bonjour à toutes et tous... -la motivation se lisant à travers mes premiers mots-.

Aujourd'hui notre programme concernera l'affaire des meurtres de Chinatown. Avant que nous commencions, j'aimerais que chacun reprenne sa place et soit prêt à travailler, merci. -Disant cela, mon regard vise Lee qui semble encore dans son rôle de Michael Jackson malgré que mon arrivée ait quelque peu refroidi les ardeurs et surtout ait apaisé mes oreilles lorsque Kévin a coupé le son.-

Quelqu'un a-t-il des questions concernant cette affaire ?...

Je fixe notamment tour à tour les personnes qui n'étaient pas sur le terrain hier.

Je hoche la tête à l'attention de Abigail et je lui réponds :

Nous étions quatre sur les lieux du crime : Marianne, O'Malley, Dean et moi-même. Le restaurant chinois de Chinatown a été le théâtre d'un véritable massacre. Outre les désastres matériels, nous y avons dénombré pas moins de cinq corps carbonisés à l'intérieur tandis que cinq autres personnes ont été abattues de sang froid à l'extérieur dont une sous mes yeux. Sans compter l'exécution du meurtrier de notre témoin par Marianne.

Tout en parlant, les membres les plus attentifs pourront voir que mon impassibilité n'est que de façade.

Nous attendons les rapports d'expertises des pièces à convictions que nous avons saisi. Ils devraient être disponibles en début d'après-midi. D'après les éléments que nous avons pu relever et le témoignage d'un des serveurs du restaurant, la personne abattue sous mes yeux, un américain serait entré sur le coup de 13h30 pour commander un canard laqué en prenant les salariés pour ses chiens et aurait prétexté du mauvais goût de son déjeuner pour menacer le serveur dans le seul objectif de faire sortir le chef cuisinier de ses cuisines.

Etant donné ce qu'il a fait subir au corps de ce dernier, décapité et détruit littéralement ses pieds avec une arme à feu, je suis persuadé qu'il s'agit d'un raciste envoyé pour accomplir une mission pour le compte d'un chef de gang. Je suis certain à 99,9% qu'il ne s'agit pas d'un acte gratuit. Il avait un objectif,mais lequel, nous ne le savons pas encore.

Sentant la nervosité de la nuit reprendre le dessus, je prends une profonde inspiration et expire aussitôt puis termine mon gobelet.

L'individu en question ne devait pas s'attendre à voir entrer des Yakuza dans le restaurant, s'apprêtant à l'exécuter de sang froid pour le forfait qu'il avait commis -en tirant sur les pieds du chef cuisinier-. A la vue des divers impacts de balles un peu partout, nous pouvons estimer que notre homme ne s'est pas laisser démonter et a sans doute ouvert le feu sur ses opposants. De plus, après vérification de ma part, j'ai pu relever l'existence de trois types d'armes différents parmi les catégories des pistolets mitrailleurs et des pistolets. Nous ignorons pour le moment quel camp possédait telle ou telle arme.

Je m'arrête deux minutes et reprends ensuite :

Outre les armes à feu, il est indéniable que l'intrus a fait l'usage d'un cocktail molotov pour se débarrasser de ses adversaires . Il a sans doute profité de ce moment pour planter un couteau dans le cou d'une de ses victimes. Ledit couteau était gravé d'un "W". En faisant un rapprochement, nous en sommes rapidement venu à la conclusion qu'il s'agit d'une lame appartenant aux Black Wolves. Néanmoins, nous nous refusons à établir des conclusions trop hâtives sur l'éventuelle appartenance de cet homme au gang des Black Wolves. Bien que cela soit tentant et surtout nous éviterait de creuser plus loin, nous n'excluons pas un coup monté pour nous envoyer sur une fausse piste mais aussi pour que les Yakuza concentrent leurs attaques suicides sur ce gang.

Je me frotte les tempes encore douloureuses avant de continuer tout en soufflant :

Je crois que c'est à peu près tout...

Puis me reprenant :

Ah non...Je dois préciser que notre homme est porté disparu, il s'est sans doute volatilisé après son forfait avant que les autres Yakuza présents aux abords du restaurant ne lui mettent le grappin dessus et ne l'exécute

Je m'humecte abondamment les lèvres, parler autant dès le matin, c'est fatiguant et surtout ça donne soif. Aussi, je me lève et me sers un autre café. Puis, pris d'un élan de générosité je fais de même pour les autres membres de l'équipe sauf pour Abi pour laquelle je prépare un cappuccino, d'après ce que j'ai pu observer, c'est ce qu'elle préfère. Pendant que ça chauffe, je réponds à la question de Kévin en me retournant vers la table :

A part ça je vais bien, merci Kévin. A vrai dire, sans la présence de Marianne, que je remercie grandement pour son professionnalisme et son sang froid, je ne serais plus de ce monde à l'heure qu'il est...Concentré sur mon interrogatoire je n'avais pas remarqué le point rouge sur mon coeur...

Nous sommes clairement considérés comme étant des fouillent merde par les gangs quels qu'ils soient, d'ailleurs je ne suis pas allé vérifier l'identité de l'auteur de la tentative de mon assassinat.

Je fais le service puis retourne à ma place ensuite.

Avez-vous des informations particulières Marianne à ce propos ?

Je la laisse répondre avant de terminer :

Enfin, le témoin a été formel, l'américain était seul à Chinatown à ce moment là. La question que je me pose encore aujourd'hui, que je n'ai pas élucidé pendant ma courte nuit de sommeil, est celle de la présence inopinée de quatre autres américains sur les lieux des crimes, ces mêmes américains abattus chacun d'une balle dans la tête. Quand sont-ils arrivés et pour quelle raison ?

Je pose la question à tout le monde sans attendre vraiment de réponse, mais j'accepte volontiers des propositions, s'il y a des volontaires pour faire chauffer les neurones de bonne heure.

J'ai oublié quelque chose ?

Ma question s'adresse bien évidemment aux personnes qui étaient présentes sur les lieux des crimes avec moi

[Abi & Bryan : XP UP = 10pts!! mettez les capacités que vous voulez entre crochets dans le prochain post]

Alors que Marianne allait parler, on toque à la porte, et on vous apprend que Paul veut la recevoir en plus de Dean. Sûrement est-ce à cause de l'abattement de l'assassin de Bryan. Quelques tests et discussions sont nécessaires pour tester le mental de la personne dans ce moment là. Elle se lèche les lèvres et se lève, vu sa tête froide et pas du tout surprise, elle a l'air habitué à ce genre d'entretien.

Lee vous rejoint dans une tenue plus adaptée, un jean, une chemise blanche et un blouson en cuir. Il ne peut s'empêcher d'aller taquiner O'Malley, à qui il attrape la nuque,

Ohhh les jolies griffures, t'as une tigresse en plus de ton chat chez toi mon gros matou des gouttières ??

Pour toute réponse, le brun grogne et le repousse avec un "lâche moi bordel". Kévin tape à toute vitesse sur son clavier, et demande :

Vous pensez que l'homme qui a provoqué la fusillade est mort chef alors ? Pourtant on a bien dit qu'il s'agissait sans aucun doute d'un sbire de gang non ?

La médico-légiste vient de m'envoyer un mail pour me dire que les cinq corps des hommes blancs ne portent aucun tatouage ou bien cicatrices qui prouveraient qu'ils sont habitués à ce genre de situation ? Un sbire a forcément quelques cicatrices de balles non ? Enfin, pour moi ça me paraît évident. Peut-être ont-ils tué ces hommes pour se venger de la mort de leur cinq compagnons ?

Enfin ce n'est qu'une hypothèse aussi.

Ou bien, parce que ce sont tous des hommes blancs et donc qui ont un point commun et qu'ils ont essayé de coincer l'assassin de leurs hommes et du cuisinier, soupire O'Malley en baillant à nouveau.

Le silence se fait. A vous de voir quelle hypothèse est la meilleure, les corps tout comme les rapports seront accessibles dans l'après midi. Lucie reste pensive et Sam n'est pas ici, elle travaille à mi-temps au tribunal de Manhattan.

[XP 4 : autorité absolue sur un individu 10/10] -> Fait

En un simple regard à l'encontre de Marianne, je lui souhaite "bonne chance". Puis, lorsque Lee revient et titille O'Malley en lui faisant remarquer ses griffes dans le cou, je préfère détourner mon regard avant de lui faire une remarque sèche. Je me concentre plutôt sur la question et réponse de Kévin qui semble le seul à suivre mon raisonnement outre Marianne qui est partie dans le bureau de Paul et Abigail qui tente tant bien que mal de se mettre au goût du jour. Je plisse les yeux et déplace ma mâchoire inférieure de gauche à droite à plusieurs reprise, synonyme que les rouages de mon cerveau sont en roue libre pour la journée :

Non, je ne pense pas que l'homme qui a provoqué la fusillade n'ait été tué. A mon sens il a réussi à s'échapper après avoir soufflé le restaurant avec son cocktail molotov qui lui a servi de couverture temporaire. Mais je suis persuadé qu'il a laissé des traces nous permettant formellement de l'identifier tel que des empreintes digitales sur les morceaux de verres, sur le couteau appartenant aux Black Wolves ou bien encore des traces de sang.

Je me lève de ma chaise et me dirige vers le fond de la pièce pour tirer le rétroprojecteur que je place derrière Kévin. Je baisse l'écran en toile à côté de la porte d'entrée pour projeter les images dessus puis je fais fermer les rideaux par mes hommes ainsi que les néons qui éclairent cette partie de la pièce. Je prends une feuille transparente, des feutres noir et marron. Je place la feuille sur le rétroprojecteur et le met en marche, relevant le miroir pour le réglage et commente avant de dessiner :

Pendant que je reproduisais une partie de la scène mentalement dans le restaurant, j'ai pu commencer à travailler sur le portrait psychologique de notre homme ce qui m'a conduit à un portrait robot type

Disant cela je trace en haut de la feuille un visage assez fin et arrondi. Je poursuis avec des sourcils moyennement épais en insistant sur l'inclinaison pour rendre le regard sévère. Viennent ensuite des yeux plissés en amandes que je colorie en marron assez foncé pour lui donner un regard froid de meurtrier. Un nez imposant sans être trop grossier pour autant et des lèvres qui contrastent avec le reste du visage, parfaitement fines. J'y ajoute une pilosité assez importante, mal rasée. Je mets en avant son crâne chauve tatoué. Ainsi que de petites oreilles aux lobes étirés par des anneaux.

Alors que j'allais passer au corps, je me ressaisis et lance :

Ah...J'oubliais...

Je trace une cicatrice partant de son arcade sourcilière droite et qui termine sur sa pommette. Et je passe enfin au reste du corps : des épaules plutôt larges et un corps assez entretenu aux pectoraux saillants et des tablettes de chocolat bien voyantes avec des mains assez larges refermées chacune d'entre-elles sur deux Berreta.

Pour simple vêtements je lui dessine une tenue militaire d'été ouverte laissant entrevoir de multiples tatouages tribaux sur son torse et ses bras.

Je prends ensuite un peu de recul et regarde ce que donne mon chef d'oeuvre une fois projeté avant de conclure :

Voici le portrait type du sbire que l'on sort du placard lorsqu'on veut faire du bruit. C'est, selon moi, tout à fait le style de l'auteur de la fusillade.

Je m'arrête restant à côté du rétroprojecteur au cas où et laisse la parole à qui veut la prendre.

[ XP = capacité intelligence : 1 points > 3/10 connaître toutes les caches de son gang, 2/10 sur inflence sur un civil, 4/10 dans contact avec la police, 1/10 sur séduire un individu] -> Fait

Quand Bryan prend la parole pour répondre à mes questions et éclaircir certaines parties de son exposé, je sais qu'il va parler pendant longtemps. Il suffit de voir l'impulsion qu'il prend avant de se lancer pour savoir qu'il n'attendait que ça, que l'on pose des questions pour en savoir plus.
Étant partie la veille plus tôt que les autres avec Lucie, Sam, Lee et Kevin, je sais au moins que je ne suis pas la seule à être perdue. Et cela, même si Kevin, le super doué en informatique sait déjà tout soit disant grâce à internet. Je suis certaine que Lucie a tout autant besoin que moi de ces dites explications, alors que ça se trouve elle a vu les infos, moi non. Bref, je me prépare à écouter en silence les dires de Bryan.
Dès qu'il commence, je prends des notes. Une affaire pareille, aussi sanglante et violente, on n'en voit pas partout. Au fur et à mesure qu'il parle, je me rends bien compte que cela devait être une vraie boucherie en plus des corps carbonisés. Je vois très bien à son attitude qu'il n'est pas aussi calme que l'on pourrait le croire et qu'il est nerveux, cela se ressent jusque dans sa voix qui tremble légèrement à certains moments.

J'écoute, ou j'essaie en tout cas, les diverses hypothèses que le fils Summer met sur le tapis. Intéressant, ils n'ont pas l'air d'avoir chômer sur place la veille. Il pense qu'il s'agissait d'un raciste? Je suis d'accord sur ce point, personne n'aurait pu être aussi désagréable et aussi violent avec d'autres d'une race différente à part un pur raciste. Et malheureusement ce n'est vraiment pas ce qui manque sur New York ! Avec les gangs, il y en a de plus en plus, ce qui est tout aussi désagréable...
L'hypothèse qu'il donne selon laquelle l'individu aurait été surpris par les yakuzas peut se tenir mais d'un autre côté si c'est bel et bien un membre d'un gang, il devait forcément s'attendre à en croiser à un moment ou un autre. Mais peut-être qu'en effet, ils sont arrivés au mauvais moment. Je me tais, j'écris les informations sur mon calepin. Je tourne une page, puis une autre. Lorsqu'il élabore le fait que c'était peut-être un coup-monté, j'ai des doutes.
Pourquoi un gars aurait pris autant de risque si ça avait été un coup monté? De plus, les yakuzas, aussi violents soient-ils n'auraient jamais torturé un des "leurs" de cette manière, surtout un chinois. Bref, je ne suis pas vraiment d'accord cette fois-ci, c'est trop facile de partir sur la piste d'un éventuel piège. Si le mec s'est enfui de la sorte c'est qu'il était forcément acculé. J'écris ma propre hypothèse que j'entoure puis j'écoute la suite.

Il est vraiment nerveux le Bryan, étonnant qu'il soit là ce matin après ce qu'il a vécu : la fusillade et de voir un tel spectacle, qui je n'ai aucun mal à l'imaginer, devait être vraiment horrible et insoutenable.
Je le regarde alors nous servir à chacun un café, et moi un cappuccino. Tiens? Je suis surprise, je ne lui ai jamais dit que je préférais ça, si? Eh ben... Faut croire qu'étudier les comportements des criminels n'aide pas. Il doit faire la même chose avec nous, je vais devoir le jouer serrer si je dois aller sur le terrain. Hum... Noté.
Je savoure le breuvage brûlant avant de reporter mon attention sur ses paroles. Les quatre autres américains... Je suis sûre qu'ils n'y sont pour rien, ces gens ont du se trouver au mauvais endroit au mauvais moment voilà tout mais c'est sûr qu'il est nécessaire d'obtenir plus d'informations avant de les écarter de l'affaire.

Je m'apprêtais à écouter Marianne parler, préférant garder le silence. Je préfère nettement avoir le plus de documentation avant de prendre la parole. C'est toujours ainsi que j'avais fonctionné dans mes études et mes formations, ce n'est pas maintenant que j'allais changer cela.
Sauf que voilà, elle est appelée à son tour dans le bureau de Paul. Je la regarde donc partir, déçue de ne pas pouvoir entendre son témoignage tout de suite puis j'aperçois Lee qui revient. Ce gars-là, je peux vraiment pas le cerner ni le voir pour l'instant avec ses fichues remarques à deux balles et déplacées. Le comique de service? Tu parles ! Je compatis avec O'Malley, heureusement que mon cou est caché par ma veste, sinon je suis sûre que moi aussi j'y aurais eu le droit à son humour salace. Enfin. Je reporte mon attention vers Kevin qui a son tour essaie d'élaborer quelques hypothèses et qui nous tient au courant de quelques résultats du médecin légiste.
Son hypothèse à propos des hommes blancs morts parait bonne mais celle de O'Malley tout autant, ce qui me ramène à ce que j'avais pensé plus tôt. Ils étaient au mauvais endroit, ayant vu la scène, les yakuzas ont voulu les descendre et comme l'a dit O'Malley, dans ce cas qu'ils soient blanc est encore mieux. Bref la vengeance est assez préposée pour l'instant.

Je fais un tour de table pour remarquer que Lucie, tout comme moi s'accroche et reste pensive. Puis, je relève la tête quand Bryan recommence à parler. Eh bien ! C'est un véritable moulin à paroles aujourd'hui ! Rien à voir avec la veille en somme. Là, il est vraiment en plein dans l'action et son domaine.
D'accord sur le fait que le mec violent est vivant mais certainement bien blessé, on échappe pas ainsi aux yakuzas, surtout sur leur territoire. Cela au moins je le sais vu qu'avec Luke on a déjà eu affaire deux fois à eux, pas commode les mecs. Et on avait qu'une envie, se barrer vite fait.
Voilà maintenant qu'il a la bougeote ! Le v'la en train de se déplacer vers un rétroprojecteur. Je me déplace un peu pour pouvoir mieux regarder la projection et reste assez interloquée par le don qu'il nous montre à tous à ce moment-là. Mince ! Il a vraiment réussi à penser à tout ça rien qu'en étant sur place? La vache, je pensais pas qu'à Quantico ils étaient aussi doués. Tous les policiers savent que leur unité est incomparable mais voir un gars qui vient de ce type de formation, ça bluffe un peu.
Il a réussi à établir un portrait robot rien qu'en quelques observations et suppositions ! Dingue ! Et en plus il est bon pour le dessin, pas comme son père. Au moins ça rassure, si on a d'autres cartes à faire, on les comprendra facilement avec lui.

Je note quelques détails du portraits robots : homme, carrure assez musclée, cicatrice, tatouages, sévère, froid, visage arrondie, pilosité quelque peu importante, des mains larges, beretta... J'inscris tous ces mots les uns après les autres pour moi-même, en attendant d'avoir une copie du dit portrait robot effectué. En effet, il peut largement représenter l'homme de la fusillade mais ne suit pas vraiment d'accord avec l'expression qu'il utilise : que l'on sort du placard pour faire grand bruit. Nan, étant juste raciste ça pouvait arriver, mais je pense surtout que c'est que lorsqu'il a vu les yakuzas qu'il a véritablement péter les plombs.

Voyant qu'il se tait enfin, je lève la main pour prendre la parole, je le fais tout en regardant mes notes. Il faut que je reprenne certains points et hypothèses que j'avais trouvé intéressant.

Déjà, j'ai une chose à vous dire Bryan, vous décidez vraiment bien et vous avez un esprit vraiment très particulier et incroyable pour nous avoir sortis toutes ces informations et suppositions comme cela, d'une traite. Chapeau, je ne sais ce qu'ils vous apprennent à Quantico, mais pour le coup ça refroidit et ça pousse le respect. Ensuite, j'aimerais revenir sur certains points. Je vous ai laissé parler pour noter le plus possible d'hypothèses et d'informations Déjà, j'aimerais revenir sur notre homme. Je suis d'accord avec le fait qu'avec le portrait robot, il s'agit effectivement de notre homme mais je ne suis pas d'accord avec vos termes utilisés pour le décrire. Pour moi ce n'est pas le type de gars qu'on sort justement pour faire du bruit. Vu le caractère emporté qu'il a l'air d'avoir, de par son racisme, je n'essaierais pas de l'envoyer, si j'étais ses employeurs, dans un nid de serpent, si vous voyez ce que je veux dire. Je dirais que c'est par l'arrivée des yakuzas qu'il n'a plus eu d'autres choix que d'ouvrir le feu et de faire du bruit. Bref, je dirais que ça a juste mal tourné pour lui, il devait juste venir pour récupérer quelque chose ou un truc du genre, à vérifier bien entendu.

Je m'arrête quelques instants, feuilletant les pages de mon calepin.

Ensuite, vu la violence qu'il a eu envers le cuisinier, on peut dire effectivement qu'il est raciste. Sur ce point je suis d'accord. Ensuite... Voyons-voir, ah oui, les cinq autres hommes blancs, présents sur place. Pour ma part, je dirais simplement qu'ils étaient là au mauvais endroit au mauvais moment. Soit ils étaient des clients du restaurant, soit des témoins extérieurs. Dans tous les cas, je pencherai pour l'hypothèse d'O'Malley. Les yakuzas ont du les supprimer car ils représentaient l'homme blanc venant de faire un carnage en guise de vengeance, mais cela peut également être pour faire taire ces dits témoins devenus gênants, tout comme votre serveur qui s'est fait tué sous vos yeux... Mais ce n'est qu'hypothèse de ma part. Je dirais aussi, tout en supposant, que notre homme est bel et bien en vie, d'où le massacre des autres hommes blancs mais qu'il doit être pas mal blessé. On n'échappe pas à un tel gang sans accro. Mais je suis comme vous, je pense qu'on en saura plus après les expertises.

Je m'arrête une nouvelle fois pour regarder ce que j'ai mis à propos du couteau retrouvé sur place avec l'initial des black wolves puis je relève la tête pour regarder à la fois les autres et Bryan.

Pour finir, je ne suis absolument pas d'accord sur l'éventuelle piste d'un piège ou d'un coup monté. Vous croyez vraiment, après ce que vous avez dit la veille, que les yakuzas s'éclateraient à torturer de la sorte leur gagne pain? Enfin je veux dire, les chinois leur obéissent, et vu ce qu'il s'est passé au restaurant, je dirais qu'ils sont même de mèche. Donc à vos yeux, vous pensez vraiment qu'ils iraient aussi loin juste pour un vulgaire cuisinier? Moi je ne le pense pas. Je suis presque certaine que c'est effectivement bien un membre des Black Wolves qui a fait le coup et qu'il a été surpris lors de son "travail" car s'il était sur le territoire du plus terrible des gangs, c'est qu'il était forcément en pleine mission. Après je dis pas que ce que je raconte est exact, loin de là. Tout ce que je sais des gangs, je l'apprends chaque jour avec vous, j'émets juste ces hypothèses de ce qui s'est dit la veille et de ce que vous avez avancé tout à l'heure.

Je repose mon calepin sur la table, et croise mes mains sur la table.

J'en terminé avec ce que j'avais à dire...

Mon regard se tourne vers Abigail lorsqu'elle prend la parole. Mes yeux s'illuminent lorsqu'elle me félicite pour mes "talents". Un petit sourire se dessinant sur mes lèvres. Je n'en attendais pas tant de la femme avec laquelle je me suis quelque peu embrouillé la veille. Puis, au fil de ses paroles que j'enregistre parfaitement mentalement, je hoche vivement la tête mon sourire s'agrandissant à chaque instant. Ca y est, elle a réussi à me donner de la bonne humeur, de la fierté non seulement pour moi mais aussi à son égard.

Merci bien Abigail, permettez-moi de vous renvoyer le compliment pour votre vivacité d'esprit à réfléchir efficacement sur une situation qui vous était complètement inconnue une heure plus tôt. Vous avez entièrement raison, tout comme vous, je suis persuadé que cet homme était venu chercher quelque chose, une information ou un objet de valeur. C'est pour cela que je serai tenté de partir sur l'hypothèse de son appartenance au gang des Black Wolves mais n'écartons aucune hypothèse avant l'arrivée des rapports d'expertise si vous le voulez bien.

C'est certain, notre homme aurait préféré faire ça en finesse et s'enfuir rapidement. S'il avait anticipé l'arrivée des Yakuza, je doute clairement qu'il se serait positionné comme il l'a fait en arrivant. C'est pourquoi je pense, et cela n'engage que moi, qu'il n'a tiré sur les pieds du chef cuisinier uniquement lorsqu'il s'est retrouvé dos au mur, une fois que les Yakuza soient entrés dans le restaurant, dans le seul objectif de leur montrer qu'il ne se laisserait pas faire.

Pour illustrer mes propos, je reprends une feuille transparente et dessine la pièce telle que je me souviens avec l'entrée au sud et le comptoir en face avec quelques tables renversées de chaque côté de la pièce et surtout celle près du comptoir. Je dessine le témoin au fond à gauche de la pièce où j'imagine la table 3, son frère à la caisse au comptoir et lui en train d'invectiver le serveur. Je fais des pointillés en partant du serveur de la table trois vers l'extérieur, je fais de même de la cuisine vers le comptoir pour représenter un homme avec un embonpoint un couteau de cuisine dans les mains. Et enfin je fais intervenir les Yakuza en en dessinant deux à l'entrée leurs armes braquées sur l'américain. Je commente ensuite mon dessin :

Voilà comment s'est présentée la scène telle que me l'a décrite le témoin. L'homme prend sa commande et la recrache aussitôt -Je pointe du doigt l'individu face au serveur-, il demande à voir le chef cuisinier qui refuse de venir. Il menace le serveur en face de lui de le castrer -je dessine un couteau dans sa main gauche-. Le cuisinier finit par venir en colère et lui demande de partir, ce qu'il refuse bien entendu. A ce moment là notre témoin quitte le restaurant en douce, -je fais circuler mon indexe et majeur sur les pointillés pour imager sa sortie-.

L'homme est concentré sur le chef cuisinier et lui hurle dessus les mêmes paroles qu'il a proféré au serveur quelques minutes plus tôt. Et là, des Yakuza entrent dans la pièce en le mettant en joue -je désigne les deux hommes.- Et c'est là que vous avez raison Abigail, il savait sans doute qu'il prenait un risque mais ne s'attendait pas à ce que ce soit si rapide. Je doute que les Yakuza n'aient parlé, il a donc dû entendre le chargement des armes. Pris de panique il a tiré sur les pieds du cuisinier en signe de mauvaiseté -je dessine un berreta dans sa main libre ainsi qu'une flamme pour illustrer le coup de feu, je gribouille ensuite les pieds du cuisinier.-

Je vérifie que tout le monde comprenne mon dessin et j'attends deux minutes avant de retirer le transparent pour en prendre un neuf et poursuivre mon explication. Je redessine la même pièce avec les mêmes personnes présentes dans la pièce sauf que je change les positions de celles-ci. L'homme blanc se réfugiant derrière la table sur sa gauche qu'il utilise comme bouclier, le chef cuisinier allongé au sol, ensanglanté, son couteau de cuisine à portée de main.

Je change également la position des Yakuza, un genou au sol et tirant dans la direction de l'individu. je dessine les impacts sur la table. Puis je fais une flèche partant du gangster vers le comptoir sur lequel je fais également des impacts de balles :

Je pense que là vous n'avez pas besoin de plus de commentaires.

Je reprends mon souffle avant de terminer :

En ce qui concerne les hommes blancs exécutés, vos thèses se tiennent, je pense qu'il va falloir attendre les rapport d'expertise pour être certains de leur identité exacte.

D'autres questions ou remarques ? Si tel n'est pas le cas je vous propose de faire une pause karaoké avec notre ami transformiste et imitateur en attendant le retour de Marianne et Dean. -Je lui fais un clin d'oeil lui prouvant que lorsque je suis mieux luné, je sais avoir de l'humour.- Je pense ensuite que nous pourrons aller nous sustenter et nous nous reverrons à 14h00 précises.

@ Bryan : +2 respect
@ Abi : +1 respect

Toute l'équipe reste sans voix face à tes explications. Vous continuez à parler et à donner vos différentes hypothèses après la pause, de vrais fonctionnaires !

Lorsque la pause du midi pointe le bout de son nez, O'Malley semble soulager. Les réunions, il ne semble vraiment pas apprécier ça et va directement dans le bureau de Paul pour négocier son après midi sur le terrain dans une autre équipe. Une après midi en plus dans un bureau et vous le tuez visiblement.

Lucie, se lève, s'étire gracieusement, et elle regarde Abigail,

Je risque de revenir un peu en retard Bryan, cela ne pose pas de problèmes ? Je vais aller m'entraîner un peu au centre d'entraînement du NYPD. Je dois me dérouiller un peu. Abi, souhaites tu m'accompagner ? je pourrais te donner quelques tuyaux au niveau des armes si tu le souhaites.

Bryan, tu es libre de faire ce que tu souhaites de cette pause. Ton père est toujours dans le bureau de Paul avec Marianne.

Je comprends que mes hommes de terrain soient vite dépassés par le côté intellectuel des enquêtes de police, pourtant nous sommes obligés de passer par là pour résoudre les énigmes qui nous sont posées. Enfin bref ce n'est pas bien grave tant que j'ai la moitié de l'équipe avec moi et Sam sera peut-être revenue d'ici là.

Souriant à Lucie :

Bien sûr, il n'y a aucun problème, emmenez Abigail avec vous, ça lui fera le plus grand bien, et je préfère avoir une équipe parfaite sur le terrain. Kévin se fera un plaisir de vous transmettre ce que vous aurez raté, n'est-ce pas ? -dis-je en tournant la tête vers le geek.-

Puis m'adressant aux personnes restantes :

J'espère que mes théories ne vous ennuient pas trop...J'essaie vraiment de vous faire partager ma passion consistant à réfléchir sur un cas donné, de rendre ça le plus vivant possible. Si je dois changer quelque chose dans ma manière de faire dites-le moi...J'ai toujours travaillé de cette manière. Et il est possible que je m'emporte un peu loin parfois.

Après un laps de temps à l'écoute de mon équipe, je coupe le rétroprojecteur, range les transparents dans une enveloppe que je place à côté de celle de mon ordinateur portable, bois mon café froid et récupère ma Bible.

Et bien il ne me reste plus qu'à vous souhaiter un bon entraînement les filles. Ainsi qu'un bon appétit à toutes et tous.

Quittant la salle, je me retourne vers Kévin :

Vous refermerez la porte derrière vous Kévin merci, Dean doit avoir les clefs, il la fermera à clef je lui laisserai un message.

Sur ce, je quitte le NYPD laissant mon père en pleine réunion et vais m'acheter un bon sandwich au thon d'une demie baguette ainsi qu'un autre au fromage puis vais le manger en ville tout en me dirigeant tranquillement vers le laboratoire afin d'arriver à son ouverture. En chemin j'envoie le fameux SMS à mon père pour le mettre au courant pour la porte à fermer à clef mais aussi pour le fait que je vais chercher les clichés et rapports d'expertises.

Après avoir récupéré lesdits clichés et rapports, je retournerai au poste pour les étudier au calme avant que la réunion ne reprenne.

Je suis soulagée de voir que Bryan est relativement content de mes objections et autres suppositions. Il a l'air ravi de voir que j'ai pris part comme il fallait à la discussion surtout que je ne suis pas encore assez au parfum concernant les gangs.
Je l'écoute donc tranquillement recommencer une sorte de reconstitution de la scène, agrémenter cette fois-ci de transparents sur lesquels il dessine la scène tout en nous la expliquant. J'acquiesce à certaines de ses paroles : aussi bien lorsqu'il reprend ce que j'ai dit, approuvant ou non, que lorsqu'il rajoute encore quelque chose. Là, au moins je ne peux pas ne pas voir les efforts qu'il fait pour cette enquête et à quelle point il semble investit. C'est sûr et certain, le fils Summer est vraiment un fan de boulot.
Je finis de noter ses dernières remarques sur mon calepin. Puis je l'entends demander si l'on a encore des remarques ou des questions. Pour ma part, c'est tout à fait clair ce qu'il nous a servit ce matin, et encore une fois c'est dingue comme le temps passe vite dans ces cas-là.

J'entends avec plaisir le mot "pause" même si je ne sais pas encore ce que je vais faire... Je n'ai pas beaucoup d'argent sur moi, et ayant réservée la chambre d'hôtel pour deux nuits de plus, ça en enlève encore. Bon, reste plus qu'à faire les yeux doux à un éventuel camarade pour qu'il me paie à manger. Cela ne doit pas être bien compliqué, non? Sauf que voilà, encore une fois je sais parfaitement que je vais hésiter... et qu'au bout du compte je n'oserais pas. Je n'ai plus d'autres choix que de me tourner vers un quelconque distributeur quand Lucie m'adresse la parole ainsi qu'à notre petit chef.
Elle m'invite à aller tirer avec elle ! Mince ! Si j'avais su que cela viendrait de Lucie. En même temps, c'est elle qui m'a défendu la veille face à Dean quand je me trouvais en difficulté avec la carte. Je lui souris en retour à sa question et lui répond d'une voix plutôt enjouée.

Avec grand plaisir Lucie. Je dois bien avouer que cela fait bien longtemps que je ne me suis pas entraînée aux tirs. J'espère juste que je ne serais pas trop rouillée pour ne pas te ralentir. Mais j'accepte volontiers, je te suis.

Premier contact avec l'équipe : réussie. Premier véritable contact plus personnel : en cours. Bien, je vais pouvoir m'entraîner un peu aux tirs et faire un peu plus ample connaissance avec la jeune femme. Vu que je suis plutôt moyenne niveau tir je pense que cela me fera le plus grand bien effectivement de me dérouiller un peu. Et cela comme le dit si bien Bryan. Un flic se doit d'être au meilleur de sa forme, aussi bien physiquement que mentalement et forcément il est nécessaire d'être au point niveau techniques et armes à feu. Je range donc mes affaires pendant que le fils Summer donne ses dernières directives puis je file hors de la salle de réunion à la suite de Lucie qui me montre le chemin.
Au moins, comme ça, je peux aussi visiter un peu les lieux et les alentours. Bien tout ça ! La journée est plutôt bonne aujourd'hui, du moins pour l'instant. Si ça se trouve, Lucie c'est une vraie tigresse aussi niveau armes à feu.
Enfin, arrivera ce qui devra arriver, comme dirait ma mère. Je suis néanmoins heureuse de voir qu'un membre de l'équipe m'a abordé de lui-même. Ah ça fait plaisir !

avec Lucie au centre d'entraînement

Lucie te fait un charmant sourire Bryan, qui te donne un petit coup de chaud puis elle invite Abigail à la suivre. Avant de sortir, elle récupère deux casques de moto qui sont posés près de sa chaise. Visiblement elle avait prévu de passer cette pause déjeuner avec quelqu'un de l'équipe!

Vous partez donc toutes les deux sur une belle moto noire vers le centre d'entraînement qui est un peu plus loin t'explique ta collègue.

Bryan, ton père te répond juste que la salle peut rester ouverte sans problèmes, il n'y a pas de fouineurs au NYPD et surtout pas chez l'équipe des Gangs. Kévin reste sur place en plus. Lorsque tu arrives au laboratoire, c'est une femme qui te reçoit, elle t'explique qu'il faut patienter encore un peu. Alors que tu te poses pour manger ton sandwich, tu reconnais O'Malley qui passe devant le laboratoire. Sans doute Paul lui a cédé son après midi contre la course.

Il s'approche de toi et te demande :

Vu qu'on doit attendre encore, ça te tente qu'on aille faire un peu de sport au gymnase du coin ? Comme ça je te montre qu'il y a aussi des domaines où j'excelle ? J'aimerais voir ce que tu vaux contre quelques haltères et ton père est partant pour que je t'entraîne après ce qui s'est passé à Chinatown

[Sorry pour hier, coupure de net, jsuis pas sur mon pc là, j'espère que ça va pas durer ^^]

J'allais m'installer sur un banc à l'intérieur du laboratoire pour lire en attendant que les résultats soient disponibles lorsque O'Malley est passé par là pour me proposer de mettre un peu de côté l'intellectualisme pour aller faire de la musculation...! C'est vrai que je n'avais jamais pensé à m'entretenir, pour moi j'étais le cerveau de l'équipe aux côtés de mon père, mais au fond, ce n'est pas une si mauvaise idée puisque je dois descendre sur le terrain pour mes expertises...

Très bien ! Allons-y alors. Sur ce point je pense que tu me dépasses et de loin...La dernière fois que j'ai toucher un haletère ça devait être en rêve. A vrai dire je ne me donnais pas les moyens de me rendre dans un gymnase, préférant m'enfermer pour étudier des enquêtes classées...C'est une bonne idée ma foi, je te suis.

Etant en dehors du cadre professionnel je me permets de le tutoyer, mais professionnellement parlant j'utilise toujours le vouvoiement pour les membres de mon équipe, question de principe, outre pour mon père peut-être que je connais depuis toujours.

Gymnase en compagnie de mon coach

Le regard vide, je me perds dans mes pensées tous les nombreux éléments des rapports d'expertises se mélangeant dans mon esprit. Un vilain rictus qui se dessine sur mon visage ne présage rien de bon : sans plus d'indications concernant l'homme que nous recherchons, nous sommes clairement dans une impasse...

Je m'enfonce sèchement dans mon siège me valant un froncement de sourcils ainsi que des tiraillements abdominaux et pectoraux. Je gonfle les joues d'air et expire. Je porte ensuite mon gobelet aux lèvres puis en le reposant me lance enfin :

Bon...analysons ces rapports aux vues des éléments que nous avons déjà déduit. Un bon point : les rapports d'expertises ne démentent aucun éléments que nous avons pu avancer à tête reposée. Outre le fait que je me sois visiblement planté sur l'identité de Xiang Terkhn que j'ai pu confondre avec un Yakuza.

Je me redresse et pose mes avant bras sur la table, un nouveau rictus de douleur se lisant sur mon visage. Je suis obligé de me masser le pectoral gauche avant de poursuivre :

Comme nous avions pu le repérer nous-mêmes, il y a bien 3 types d'armes différents et parmi eux des pistolets mitrailleurs (Berreta M12) et pistolets (double Desert Eagles et Berreta 87). Je corrige néanmoins d'emblée les schémas que je vous ai dessiné ce matin. Notre homme était armé de doubles Desert Eagles et non de Berreta. De facto les autres armes appartenaient probablement aux Yakuza.

Tout en me corrigeant je ressors les transparents et les fais circuler. J'ai la flemme de me lever et surtout, mon corps n'en a pas la force.

En ce qui concerne le couteau gravé, nous pouvons observer qu'il s'agit d'une sorte de rituel, d'une signature. Nous pouvons donc désormais effectivement écarter la piste du coup monté. Ces crimes ont bien été commandités par le gang des Black Wolves.

Passons aux victimes si vous le voulez bien. La victime qui m'intéresse le plus dans cette enquête est Chiyo Wasrikah. Pourquoi cet homme en particulier ? Tout simplement parce que c'est lui que le meurtrier a demandé à voir. Et croyez-moi, ce n'est pas pour la qualité de son canard laqué, non, ça c'était un prétexte pour le faire sortir de ses cuisines. Avouons toutefois, qu'il s'y est pris comme un pied, sans vouloir faire de jeu de mot, pour obtenir ce qu'il voulait. Je ne suis même pas certain qu'il ait reçu satisfaction, les Yakuza étant intervenus beaucoup trop rapidement. A l'heure actuelle il doit encore se faire passer un savon par son employeur.

Je me frotte le menton et poursuis :

Pourquoi a-t-il utilisé le couteau de cuisine plutôt que celui des Black Wolves à votre avis ? Si vous vous souvenez de ce que je vous ai dit ce matin, cet homme étant un raciste envers les chinois, il a tout simplement voulu le saigner comme l'on saigne les porcs. Voilà ce qui s'est passé dans la tête de notre homme à cet instant précis.

Je fais un tour de table du regard tout en buvant à nouveau avant de reprendre ma réflexion :

Si vous me suivez toujours, venons-en au mobile. Qu'est-il venu faire ? Nous en avions conclu qu'il était en mission pour le compte des Black Wolves, il n'est pas seulement venu pour saigner et décapiter sa victime pour son plaisir personnel, bien qu'on y devine une certaine fierté de sa part.

Vue l'énergie qu'il a mis dans son chef d'oeuvre, il est certain qu'il n'était pas envoyé en tant que négociateur mais plutôt en guise de sanction. Ce Chiyo possédait un objet de valeur qui appartenait aux Black Wolves. Pourquoi un simple cuisinier possédait-il un bien appartenant à ce gang ?

Réfléchissez quelques secondes...C'est un cuisinier certes, mais n'a-t-il pas une particularité en tant que propriétaire d'un restaurant chinois ?

Mon regard se tourne vers Lee. Un sourire se dessinant sur mes lèvres, mes yeux brillants :

De quelle origine êtes-vous Lee ? Et en tant que tel ne parlez-vous pas un dialecte commun entre la culture chinoise et japonaise ? Bien que vos langues soient différentes, ne vous comprenez-vous pas mutuellement ne serait-ce que dans les grandes lignes ?

Puis j'en reviens aux faits :

Tout cela pour dire que, selon moi, ce Chiyo était soit un informateur, soit un intermédiaire. Un intermédiaire de quoi ? Je n'en sais rien mais sans doute était-il en relation avec les Yakuza.

Puis je me tourne vers mon père cette fois-ci :

Et toi papa, ne m'avais-tu pas fait part d'une question concernant les Black Wolves et les Yakuza ce Week End ? Ne soupçonnais-tu pas un lien entre eux ? Et si je te disais que ce lien était assuré par Chiyo Wasrikah. Qu'en déduirais-tu ?

Je m'arrête là et attend des réflexions.