Bureau du Capitaine Bryan Summer

Je lis le regard suppliant de l'Officier Smith et lui demande simplement de procéder à la fouille corporelle tandis que j'effectuerai celle du sac à main de la journaliste à la recherche de tout objet compromettant qui serait susceptible de me mettre en danger lorsque je serai en tête à tête avec elle, bien qu'il s'agisse plus de la procédure que d'autre chose. Je permets ensuite à l'Officier de quitter son service.

Après avoir déverrouillé la serrure, j'ouvre la porte qui laisse place à une pièce modeste composée du strict minimum, d'un bureau et de trois chaises, d'armoires métalliques pour les dossiers en cours de traitement, ainsi que tout matériel administratif basique.

La première chose que l'on repère dans cette pièce, c'est le portrait grand format de mon père accroché au mur derrière mon bureau. Lorsque je travaille ici, au moins, j'ai toujours l'impression qu'il veille sur moi en jetant un coup d'oeil sur la manière dont je traite mes affaires. A côté, une photo de l'équipe AG, je me suis néanmoins refusé de mettre en valeur Sam voire d'avoir une photo personnelle d'elle, de sorte que notre relation ne reste qu'au sein de l'équipe et afin d'éviter tout commentaire de la part de journalistes trop curieux.

La seconde chose qui peut frapper les personnes invitées à entrer dans mon bureau, c'est qu'il n'y a aucun papier qui traine sur le bureau ou ailleurs, tout est parfaitement rangé.

Je laisse la porte entrouverte et invite la journaliste à s'installer en face de mon bureau tandis que je m'installe à ma place. Les avant bras posés sur le bord du pupitre et les mains jointes. Je parais plus ouvert et moins autoritaire que tout à l'heure, bien que mon charisme naturel reste présent :

Bien, si nous commencions par le début. Quelle est votre nom et pour quel journal travaillez-vous ? Les présentations étant faites, je vous laisserai effectuer votre travail.

Je fronce les sourcils en voyant défiler les photos de toute mon équipe mais surtout celle avec mon tête à tête avec Sam. C'est bien la peine d'essayer d'être les plus discrets possible. Ces journalistes fouillent vraiment partout...Je pousse un léger soupire face à cela. Puis, lorsque je vois la photo de Paul Staer et d'un individu portant une capuche violette suivi de la question directe de la journaliste, je serre les mâchoires quelques secondes avant de me reprendre et de fixer à nouveau son regard :

J'ignore si Paul Staer est une taupe au sein du NYPD, Madame Campden. Cette photo montrant mon patron échanger une enveloppe avec un individu encapuchonné pourrait éventuellement constituer un élément compromettant à son encontre si vous possédiez d'autres éléments à son sujet. De nos jours porter une capuche violette n'est plus signe d'appartenance certaine à un gang particulier. Je ne dois rien vous apprendre en vous parlant de la mode des gangs qui a été lancée il y a peu...Bien qu'un échange d'enveloppe entre le patron du NYPD et un homme encapuchonné puisse paraître étrange.

Néanmoins, je ne peux que vous encourager à poursuivre vos investigations au bénéfice du NYPD et a fortiori de la population new yorkaise. Si vous étiez amené à démasquer une taupe au sein de notre institution, en plus d'avoir notre reconnaissance, vous remonteriez dans l'estime de la population, car je ne manquerais pas à souligner vos investigations fructueuses lors d'une conférence de presse, devant de nombreuses caméras !

J'esquisse un léger sourire puis poursuis :

Puis-je conserver ce dossier si cela ne vous dérange pas Madame Campden ? J'imagine que vous devez en posséder plusieurs exemplaires.

Je lui laisse le temps de répondre avant de continuer :

Avez-vous d'autres éléments à m'apporter en appui de ces photos qui nous permettrait de prendre les précautions nécessaires ?

Bien sûr, pour ma part cela fait déjà cinq mois que je connais la véritable identité de Paul Staer, mais je ne peux pas dire de but en blanc à cette femme qu'elle a tout à fait raison...Il me faut plus de preuves pour le faire tomber. Des hommes portant des capuches violettes, il y en a plein les rues...

Je prends le dossier en la remerciant et le pose à côté de moi.

Lorsqu'elle semble accuser O'Malley d'être une taupe, mon coeur manque de rater un battement. Accuse qui tu veux d'être un traître mais pas lui, pas la personne avec laquelle j'ai le plus d'affinité après Sam qui est sa soeur qui plus est...Je fais une moue perplexe à sa question puis réponds en étant un peu plus sec :

O'Malley est un homme particulier qui déteste les journalistes qui, selon lui ont tendance à trop vouloir fouiller la vie privée des personnes publiques dans le seul but de mettre à jour leurs vices. Si vous n'arrivez pas à le pister c'est parce qu'il n'a aucune confiance dans les journalistes et les médias, Madame Campden. C'est bien l'une des dernières personnes contre lesquelles je me retournerai.

Je la fixe intensément et termine finalement :

Je vous mets à défi de m'apporter le moindre soupçon de preuve contre lui, Madame Campden.

Je jette un coup d'oeil à ma montre et termine :

Avez-vous d'autres éléments à me faire partager ? A défaut je vous remercierais pour cet entretien.

Grand moment de solitude. Le NYPD est vide de toute vie humaine, outre peut-être, celle de Paul dans son propre bureau. Mais c'est vraiment comme si j'étais seul dans le bâtiment. Ce type je ne peux plus le supporter depuis cinq mois, moins je le vois et mieux je me porte.

Installé à mon bureau après m'être mis à l'aise pour toute la nuit, je place mon portable en face de moi, mon meilleur ami du moment, le seul qui puisse me comprendre ou plutôt celui qui ne me reprochera rien des moindre informations que je chercherai...

Je sors la carte de visite que m'a si gentiment donné l'homme mystérieux et rentre l'url du site internet de son entreprise " Garage Wolf&Co". Je commence bien évidemment par cliquer sur l'onglet "notre histoire" afin que je comprenne un peu comment ce cher monsieur, qui ne m'a pas semblé bien vieux, est arrivé à la tête de cette entreprise, et qui, si j'en crois les dires de Sam "est simplement l'héritier d'un patrimoine important".

Ce n'est qu'après avoir obtenu lesdites informations que je passerai à la rubrique "envie de changer de voiture ?" histoire de voir un peu l'ampleur dudit patrimoine.

Et enfin, avant de quitter le site internet de cette entreprise, j'irai consulter les permanences de Damon Wolf, afin que je sache à quel moment je suis sûr de le trouver sur place, si je décidais de m'y rendre comme j'y ai d'ailleurs été invité. J'aurais au moins l'occasion de m'entretenir avec lui et de voir de plus près ses petits bijoux.

Après avoir noté tout cela, je ne lâche pas de suite ce cher monsieur, si "adorable qui ne ferait aucun mal à une mouche", et cherche un éventuel lien entre ce dernier et le Jewish Hospital. Pour se faire, je marque les mots-clefs "Damon Wolf", "Héritier" suivis de "Jewish Hospital". Il est possible que j'aie émis des conclusions un peu trop hâtives, en quel cas j'aurais des excuses à présenter non seulement à Sam, mais également à Damon Wolf...

Je suis plus ou moins surpris par le manque d'informations concernant cette jeune femme, à vrai dire qui est-elle ? Une simple citoyenne comme les autres avec le malheureux destin d'être à la rue ou presque ? Qui se soucierait d'une telle personne ? Surtout pas la société reconnue responsable de l'accident ayant conduit sa mère dans un coma profond depuis des années. Il faut vraiment que je puisse contacter cette jeune femme, afin de lui éviter d'utiliser de l'argent sale pour maintenir sa mère branchée. J'en saurais plus demain à son propos, lorsque Kévin m'aura trouvé les coordonnées de son banquier.

Je note toutefois qu'il s'agirait d'une séductrice, aussi je prendrai mes précautions afin d'éviter qu'elle tente de me manipuler pour une raison ou pour une autre, et emmènerai Lucie avec moi pour cela.

Cela étant fait et ne pouvant approfondir de ce côté sans les informations en suspend, et ne souhaitant pas rentrer chez moi, je poursuis mes recherches en creusant du côté de Lewis cette fois-ci. Je devrais obtenir un peu plus d'informations à ce sujet, s'agissant d'une "personne publique".

Aussi je poursuis ma méthode de mots-clefs afin de dégoter un maximum d'informations les plus précises possible. Je tape la suite de mots suivants : "Lewis", "Virginia", "Little Dolls", "descendance". En fonction des informations que je pourrais trouver, d'autres mots-clefs devraient me venir en tête pour continuer et ainsi constituer un bon dossier pour mon équipe demain.

Je me prépare psychologiquement, non pas à affronter mon pire ennemi, mais presque. Jouer l'ignorant et se contenter du lien hiérarchique officiel qui nous lie, ce sera le meilleur moyen pour moi d'éviter de paraître suspicieux. Même si au fond, il est clair que je vais le regarder dans les moindre détails.

Je suis conscient qu'il déteste être dérangé, et à vrai dire, moi aussi. Il n'y a plus qu'à espérer qu'il soit à peu près bien luné. Je frappe et attends qu'il daigne m'inviter à entrer avant de le faire. Je cherche pendant ce court laps de temps ma phrase d'accroche, et comment je vais aborder le sujet. Il est clair qu'il est hors de question que je lui parle de ma filiation avec Lewis. S'il le faut, je retracerai un autre arbre généalogique sans cette mention.

J'esquisse un léger sourire en lui répondant :

Bonsoir patron. En effet, ces derniers temps j'ai pris pas mal de recul avec l'enceinte du NYPD, je crois que j'avais vraiment besoin de cela. Néanmoins, soyez assuré que j'étais en permanence en contact avec mon équipe afin de leur transmettre mes directives ainsi que dissiper leurs doutes.

Par ailleurs j'ai pu enquêter de mon côté, notamment en ce qui concerne les Little Dolls, mais là, j'ai un sérieux blocage, et j'aurais besoin de vos longues années d'expérience à la tête du NYPD pour étoffer mes réflexions. Si cela ne vous dérange pas bien sûr...

J'utilise ce moment de suspens pour détailler sa tenue vestimentaire.

Je hoche la tête en guise de remerciement puis m'installe sur le coin de son bureau tandis qu'il se met près de moi :

Vous sauriez peut-être m'orienter vers la personne la plus compétente pour les affaires de gangs dans ce cas, patron. Je vais d'abord vous exposer ce que j'ai pu trouver en cinq mois de recherche et peut-être cela vous évoquera-t-il quelque chose, ou vous permettrait-il de trouver la personne qu'il me faudrait pour que le NYPD avance vers le démantèlement des gangs.

Je prends une profonde inspiration, l'indexe posé sur ma lèvre inférieure et me lance :

Alors voilà, ces derniers mois, je n'étais pas au NYPD comme vous avez pu le constater mais j'ai pu travailler d'arrache pied, dans le passé certes, mais c'est la condition sine qua non pour que nous puissions remonter vers les leaders actuels des gangs. Après de multiples recherches via le net couplé aux archives du NYPD par l'intermédiaire notamment de Kévin, j'ai pu retracer l'essentiel de l'arbre généalogique du gang des Little Dolls. Seulement voilà, il me manque un maillon essentiel...A savoir la génération actuelle dudit gang. J'ai pu remonter jusqu'à la fondatrice Andrea Jackson Doll Présidente du "club" en 1872. A cette époque, ils parlaient plus de "club" plutôt que de gangs. Je n'ai pas pu trouver le nom de son bras droit mais cela nous importe peu.

Nous savons également que cette femme a eu deux enfants : Virginia née en 1922 qui qui prendra la relève de sa mère, et Stanislas qui sera assassiné par un Niner, semble-t-il à l'âge de 8 ans. Je n'ai pas poussé la recherche sur ce point pour le moment.

Virginia Jackson Doll a ensuite donné naissance à un fils, Lewis, en 1972, qui prendra également sa relève. Voilà où j'en suis aujourd'hui...Je cherche désespérément le moyen de retrouver cet homme voire son descendant ou sa descendante qui lui aurait éventuellement succédé à la tête du gang...

Je le regarde, lui fais un nouveau léger sourire, tout aussi hypocrite que le précédent et lui dis finalement :

Oh pardon...C'est vrai que vous n'êtes pas très ancré dans les affaires des gangs, je vais essayer de vous faire ça de manière synthétique pour que vous puissiez suivre correctement le résultat de mes recherches.

Je désigne un stylo et une feuille blanche :

Je peux ?

J'attends son approbation avant de me saisir de ladite feuille et du stylo avant de lui tracer l'arbre généalogique des Doll, penché sur le bureau, le tout sans règle. Une fois terminé, je lui mets la feuille entre les mains :


C'est assez frustrant de bloquer sur la dernière marche n'est-ce pas ? Cela ne vous dit vraiment rien ? N'avez-vous vraiment aucune idée de l'héritier ou de l'héritière actuel(lle) du gang ? Ou peut-être pouvez-vous m'orienter vers l'un de vos contacts ?

Rejeté par Sam, désavoué par O'Malley, c'est extrêmement touché sentimentalement et professionnellement que j'entre dans mon bureau, m'enfermant à clef pour être certain de ne pas être dérangé, filtrant ainsi les éventuels contacts que je pourrais avoir. Je lève la tête vers le portrait de mon père qui me sourit avant de la baisser à nouveau, honteusement.

A genoux, en position de prière, le poids de mon coeur lourd se lisant dans mes yeux, je m'adresse au portrait comme si je m'attendais à ce qu'il me réponde :

Papa, ce que je m'apprête à faire risque de ne pas te plaire, mais je t'en pries, ne m'en veux pas. Je sais que tu veilles sur moi de là où tu es, mais cela ne suffit pas pour que je puisse jouer le rôle qui était le tiens au sein de l'équipe AG. Je m'y prends trop mal pour débusquer les Chefs de gangs à tel point que j'ai réussi à me mettre Sam et O'Malley à dos. En somme je me sens seul et désavoué, impuissant...Même si le reste de l'équipe est solidaire avec moi, je ne me sens pas capable de faire face aux gangs. Plus qu'une équipe c'est un soutien moral, d'une véritable famille dont j'ai besoin pour cela. Sam et O'Malley jouaient parfaitement ce rôle depuis ton départ, mais aujourd'hui je n'ai plus personne pour cela.

Je marque une pause, des larmes naissant dans mes yeux venant couler sur mes joues :

Je sais, je t'avais promis de reprendre en main le NYPD et mettre au pas les gangs, mais aujourd'hui je m'aperçois que c'est une tâche trop lourde de responsabilité pour moi. Aussi vais-je devoir transmettre ma démission à Paul, afin qu'un autre Capitaine soit nommé. Pour ma part, je ne sais pas encore ce que je vais faire ni devenir. Sans doute retournerais-je à Quantico pour intégrer une équipe de profilers. A moins que j'embrasse une carrière de politicien puisqu'il s'avère que parler est mon point fort, contrairement à la mise en oeuvre des idées.

Je suis vraiment désolé de ne pas pouvoir accéder aux promesses que je t'ai faites...

Après avoir terminé mon monologue, j'essuie tant bien que mal les larmes qui coulent de plus en plus abondamment, puis m'installe à mon bureau. J'ai une dernière chose à accomplir avant d'abandonner mon poste...

J'ouvre l'armoire contenant mes magnifiques papiers à lettre que je n'ai jusque là jamais utilisé puis je me lance dans l'écriture de deux lettres séparées, l'une à l'attention de Sam, et l'autre de O'Malley en utilisant ma plus belle écriture :

Citation :

Vendredi 26 mars 2022,

Sam,

Lorsque tu m'as quitté dans l'enceinte du Tribunal hier en me reprochant d'avoir émis des hypothèses sans fondement à l'encontre de Monsieur Wolf, j'ai su ô combien tu avais raison et j'en suis tellement désolé. Ce n'est pas en vieux flic que j'ai agi, mais en gamin auquel on a mis une cuillère dans la bouche à la naissance et qui a obtenu le Grade de Capitaine, uniquement parce que j'étais le fils à papa.

Contrairement à moi, tu es une avocate qui excelle dans sa profession tout en assurant les dossiers anti gangs, et je te souhaite d'aller très loin, ainsi que d'être heureuse. Quant à moi qui suis incapable de traiter correctement un dossier sans être tenté de me tourner dans une autre direction dès lors qu'un indice mène à une autre piste. Je vais remettre sous peu ma démission à Paul. Sans doute trouverez-vous un meilleur Capitaine que moi. Le temps pour moi de rassembler toutes mes affaires et de venir déposer les archives des gangs à ton appartement, puis je quitterai la ville ensuite et poursuivrai une autre voie qui n'est pas encore totalement définie.

Toutefois, avant de partir, je tiens à faire mes excuses à Monsieur Wolf pour mon incompétence et mon effronterie. J'ai effectivement effectué les recherches que tu m'avais demandé et force est de constater que ce monsieur est un brave homme, à l'image du reste de sa famille. Aussi, je me rendrai dimanche prochain aux journées portes ouvertes du Garage Wolf&Co afin de lui remettre une enveloppe au sein de laquelle j'ai mis les fameux dessins que tu as trouvé dans ton bloc note et qui t'ont mise folle de rage.

Je souhaite également que tu m'excuses auprès de ton frère concernant mon comportement abusif de ce matin en salle de réunion. Je n'aurais pas dû agir comme je l'ai fait, l'agressivité de mes propos n'aurait jamais du sortir ainsi. O'Malley est un bon garçon, un grand ami incontesté, presque un frère pour moi.

Je serai à ta disposition durant les semaines à venir, si tu le souhaites, dans un tel cas tu me trouveras soit à mon appartement ou dans mon bureau, en plein rangement.

Prends bien soin de toi Sam, ainsi que du reste de l'équipe.

Je t'aime.

Bryan.

Ecrire cette lettre est très difficile pour moi, j'en souffre énormément. Je la range ensuite dans une enveloppe adéquate sur laquelle je note "A l'attention de la femme de ma vie..." La seconde qui vient ensuite n'en est pas moins difficile, néanmoins, j'ai besoin de vider mon sac afin d'alléger du mieux que je pourrais les blessures de mon coeur.

Citation :

Vendredi 26 mars 2022,

O'Malley,

Depuis cinq mois nous étions plus proches que jamais l'un de l'autre, tu étais et tu resteras pour moi un frère de coeur. Malgré nos deux caractères impulsifs, je n'ai jamais pu penser le moindre mal de toi, tu es un homme formidable, et un professionnel du terrain hors paire.

Comme tu l'as souligné à juste titre ce matin, je suis une véritable girouette incapable de se concentrer sur un seul et unique dossier. Aussi, afin de vous permettre de démanteler les gangs sans avoir un fardeau sur le dos, je vais remettre incessamment sous peu ma démission à Paul et quitterai New York.

Sans moi, je suis persuadé que vous irez loin et que l'on vous trouvera un Capitaine pour me remplacer, peut-être toi, pourquoi pas ? Tu ferais parfaitement l'affaire, j'ai entièrement confiance en toi pour cela.

Afin de vous permettre de travailler dans les meilleures conditions possible, je viendrai déposer les archives des gangs à l'appartement de ta soeur.

Je souhaite solennellement te présenter toutes mes excuses pour mon comportement de ce matin en salle de réunion. Un vrai Capitaine n'aurait jamais agi comme cela, je fais passer mes sentiments avant l'efficacité, et comme tu l'as dit toi-même, ce n'est pas comme cela que je nous mènerai vers un démantèlement de gangs.

Je te souhaite un excellente continuation, et te demanderais simplement de protéger ta soeur comme tu l'as toujours fait. Ainsi que de prendre soin de toute l'équipe AG. Je te la remets entre les mains.

Je serais disponible au cours des prochaines semaines à mon appartement ou à défaut à mon bureau du NYPD, où je rangerai mes affaires pour préparer mon départ.

Ton frère de coeur,

Bryan.

A l'instar de la lettre de Sam, je range celle-ci dans une autre enveloppe que j'adresse "à l'attention de mon frère de coeur..."

Après m'être remis au mieux de mes émotions, c'est à dire une bonne demi heure plus tard, je quitte mon bureau pour me rendre aux appartement de la petite famille afin de glisser lesdites lettres sous leur portes, ainsi ils pourront les consulter à leur retour, si cela attire suffisamment leur attention.

Puis, je reviendrai ensuite en salle de réunion, en tentant de faire bonne figure, le grade remis à sa place et l'arme de service également. Si mon départ du NYPD sera déjà louche, à moins que personne ne s'en soit aperçu, je ne souhaite pas montrer mes intentions à mon équipe.