Bureau de Ellen

Une pièce de forme ovale, avec un grand bureau au centre. La décoration est assez...spéciale.

J'entre et referme la porte derrière moi.

Je regarde Ellen et lui dis :

Bonjour , tout d'abord , je tenais à m'excuser du bazar que je vous ai ramené hier soir , peut être que nous avons mal agis en partant en mission juste à trois mais les événements nous y ont obligés...

Nous nous demandions ce que faisait ce japonais sur notre territoire , nous voulions savoir au juste ce qu'il faisait chez nous , nous espionnait-il ? A t-il un indic' parmi nous ? Ou bien était il en train de nous voler quelque chose ?

N'avez vous jamais entendu des rumeurs sur cela ? Nous préférions le capturer et le questionner pour savoir ce qu'il faisait parmi nous , malheureusement , celui qui était chez nous est mort pendant la course poursuite , mais nous avons réussi a en capturer un autre et ramener un de leurs bateau dans notre planque...

Nous avons donc sous la main un bateau pouvant nous servir contre les Yakuza et sûrement les réponses à nos questions grâce au japonais capturé.

Qu'en pensez-vous ?

Ah oui et aussi , je voulais savoir si vous vouliez bien me louer un appartement .

Je m'arrête de poser mes questions et attends que Ellen y réponde .

Je l'écoute sans rien dire, les coudes sur mon bureau, les mains croisées sous le menton.

Je vois. L'idée était bonne, mais ce que je te reproche, le Fox, c'est d'avoir voulu agir tout seul. Si ce type vous a laissés le suivre alors que vous vous étiez de toute évidence repérés l'un-l'autre, c'était sûrement un piège, non ? Tu ne t'es pas dit ça ?

Tu peux joindre June pour ce genre de cas, je crois. Au pire, si tu ne savais pas comment faire, tu avais Dylan et Max avec toi, qui sont des habitués du système. Mais il a fallu que vous fonciez dans le tas. Avec un but honorable, mais tête baissée, comme des imbéciles. Tss.

Bref. Si le sushi que vous avez livré nous donne des infos intéressantes, vous aurez vos remerciements, t'en fais pas. Si on n'a rien, jusqu'à nouvel ordre, ç'aura été une prise de risques inutile.

Je passe à autre chose, rangeant quelques dossiers qui traînent sur mon bureau. Il faut vraiment que je me force pour être matériellement organisée, c'est chiant.

Il est toujours là. Je relève les yeux, me rappelant sa dernière question.

Ah, oui, l'appart', c'est vrai. Pourquoi cette faveur ? Je croyais que tu étais déjà endetté, Foxy. Tu veux inscrire ça de plus à ton ardoise ?

Elle a raison sur tous les points , si je n'ai aucune information venant de ce yakuza , cette mission n'aura servit à rien et nous nous serons blessé pour rien , et le fait de demander un appartement va encore plus m'endetter ... Rha la la , décidément , cette Ellen est vraiment une bonne chef , ni trop sévère ni trop indulgente , dans n'importe qu'elle situation elle trouve toujours les mots juste ...

Voyant que je m'égare dans mes pensées et laisse patienter Ellen , même peux être un petit peu trop , je lui dis :

Oui , il va falloir que j'obtienne les réponses a nos questions , mais bon je suis fort dans ce domaine là et s'il compte jouer au fort caractère , nous verrons qui de nous deux tiendra le plus longtemps ...

Nous n'avons pas fait tant d'efforts pour n'avoir aucun résultats .

Voyant que Ellen acquiesce , je rajoute :

C'est pas un foutu Japonais qui va tenir tête au Fox tout de même !

Ah et oui , si vous pouviez me fournir un appartement quitte a m'endetter , ce serait fort appréciable , c'est pas que les canapés que vous nous fournissez ne sont pas confortable , mais je ne compte pas passer ma vie a dormir dessus ...

Il me faut un appartement , dans lequel je pourrais préparer mes mission tranquillement et en silence.

Ah oui , j'oubliais , pouvez vous me garder le Yakuzas une journée de plus sous surveillance ? J'aimerais me reposer aujourd'hui et me mettre à le questionner à partir de demain . Es ce possible ?

Je remarque que je lui demande beaucoup de faveurs alors je baisse la tête pour faire preuve de soumission .

Je le fixe un moment sans un mot. Ca a pas l'air de le mettre à l'aise, avec le regard noir et tout... Mouhahaha.

Mon petit Foxy, tu te crois au pays des bisounours ? Je sais bien que tu es bon en torture. La preuve, tu as fait parler ce lardon de Garry, alors qu'il était bien parti pour nous faire chier. Certes. Alors, oui, tu vas me travailler ce sushi au corps. Et le plus vite possible, si tu veux pas que je te colle cent dollars de dettes par heure d'inactivité jusqu'à ce qu'on ait des aveux en bonne et due forme. Capiche ?

Je sors une clope. Hm, plus que trois. Faudra que j'en rachète...

Pour ton appart', je vais y penser. Ca sera ajouté à ton ardoise, évidemment. Et ma motivation à t'en trouver un viendra avec tes résultats d'interrogatoire, évidemment. Sur ce, autre chose ? Sinon, bonne journée, Foxy, j'ai du boulot moi.

Je regarde Ellen d'un air attentif pendant qu'elle me parle , ayant pour ordre d'aller questionner le Yakuza , j'acquiesce d'un hochement de tête et dit d'une manière obéïssante :

Oui madame .

Ayant compris qu'elle désire me voir quitter la pièce au plus vite , je fais demi tour ouvre la porte et juste avant de partir , je la regarde une dernière fois , admire sa beauté et son charisme et dit :

Je viendrais vous apporter les réponses a vos questions .

Je sors ensuite de la pièce en faisant bien attention de ne pas claquer la porte. Je regarde de droite à gauche dans le couloir en cherchant une personne qui pourrait m'indiquer où se trouve mon japonais.

Tu t'écrases donc devant ta chef de gang et décide d'obéir sagement. Pourtant tu n'es vraiment pas en état pour torturer correctement quelqu'un, ou peut-être que si ? La fatigue et le manque de sommeil t'aideraient-ils à obtenir des aveux plus rapidement ?

Lorsque tu sors et fermes la porte, tu retournes voir Sean. Il te dit que la yakuza est au sous sol. Il est attaché et il te souhaite bon courage. Rick veut bien t'accompagner pour traduire ce que va dire le japonais.

Une fois de plus, le temps à filer sans nous demander notre avis. Tom et moi nous occupions d'Aaron à merveille, et je profitais de chaque instant à leurs côtés. Même si je me retrouvais plus souvent avec mon fils qu'avec mon colocataire, il semblait déborder de mission ces derniers jours, et je devais admettre que le voir partir à chaque fois me brisait le coeur, pour deux raisons: la première c'était qu'il me manquait affreusement , et la seconde, que j'étais toujours morte de peur à
l'idée qu'il puisse lui arriver quelque chose. Je n'étais pas dupe, c'est un LD, et lorsqu'il revient couvert de sang de haut en bas, je sais que ce n'était pas une simple mission de contrebande. Il ne me dit jamais rien dessus, et je ne lui demande rien non plus. Ou du moins, je ne le fais plus, puisqu'il refuse toujours de m'en parler.

Aujourd'hui, il me semblait que ça allait être une mauvaise journée. Tom encore absent, je devais travailler une fois de plus pour gagner de la broutille. Néanmoins, j'étais heureuse, je me sentais à l'abri ici, et j'adorais la présence de tous ses gangsters qui fondaient devant mon enfant et moi. Je nettoyais tranquillement des verres, lorsque je portai mon attention sur mon courrier, non loin de moi. Ouvrant l'enveloppe avec précipitation dès que je reconnus le tampon de l'hôpital sur celle ci, je me mis à lire avec horreur ce qu'ils m'annonçaient: ils comptaient débrancher ma mère si je ne payais pas, et je leur devait 17 000 dollars. Je crus que j'allais vacillé et tomber au sol. Je me rattrapais au comptoir. Ou est-ce que j'allais trouver autant d'argent en si peu de temps? Sans parler des 1000 dollars par mois... Je sentis mon coeur se serrer, je ne pouvais pas laisser ma mère mourir, c'était de ma faute si elle était dans cet état. Et je savais qu'un jour elle sortirait de ce maudit coma. Je serrais mes poings, bien décidée à agir, coute que coute, pour sauver celle qui m'avait donné la vie. Après avoir demander quelques avis je me précipitais dans le bureau d'Ellen, sans la moindre intimidation, je suis pleine de volonté, et de détermination. Je frappais, attendais sa réponse, puis entrais, attendant poliment qu'elle finisse. Mon attente ne fut pas longue, et elle me questionna aussitôt, dans un soupir. Je décide de ne pas faire trainer les choses, elle doit avoir beaucoup à faire et n'a sans doute pas très envie de se consacrer à moi.

-J'ai un gros problème... J'ai besoin d'argent, de beaucoup d'argent...

Je lâche un gros soupir et recommence à regarder mon carnet d'ardoises. Je jette un coup d'oeil à mon portable, au cas où mon Chacha m'aurait envoyé un SMS, mais quedal. Sale chacal. Il va prendre cher quand il va se montrer celui là ! Sale Niner de merde !

Je pose les coudes sur la table, croise les mains sous mon menton, et je réponds :

Comme tous les autres ma jolie. Tu sais ce que ça veut dire, t'endetter auprès du gang hm ? D'ailleurs, combien il te faut ? Faut que je puisse te les fournir. Et pour quand, surtout ?

Je la fixe, mon regard froid ne lui donne aucun espoir de pitié. Je n'ai pas pitié, même d'une jeune mère. Je m'en tape d'ailleurs.

J'étais décidée. Je ne serais pas responsable de la mort de ma mère, et je ne la laisserai pas tomber. Quitte à devoir faire les pires atrocités pour devoir gagner cet argent, enfin, c'est ce que je pensais à cet instant du moins. Elle a beau me lancer ce regard, froid, presque cruel, je ne baisse pas les bras, et j'essaye de lui montrer qu'elle ne me fait pas peur, malgré tout le charisme dont elle dispose. Je prends sur moi autant que je peux, j'essaye juste de l'impressionner.

-17 000 dollars. Et après je leur dois 1000 par mois. Et il me les faut pour cet aprem...

J'en demande beaucoup. Je le sais. C'est une somme énorme, et pourquoi les donnerait-elle à une simple employée? Celle qui sert des verres à ses hommes, au bar. Je savais pourtant que s'endetter auprès du gang était dangereux, très.

-Je ferai n'importe quoi pour les avoir. Même si c'est contre la morale, tu peux me demander ce que tu veux.

Le menton posé sur mes mains croisées, je la fixe un bon moment, plissant les yeux. Je réfléchis. Bon, 17000, c'est une somme. Mais j'ai des milliers de fois plus, évidemment. Et elle a l'air d'avoir de très bonnes raison pour demander autant. Et prête à s'accrocher pour pouvoir y arriver. Hm. Ca pourrait m'être avantageux, oui. Plutôt lucratif, et une recrue motivée pour les tâches dégueulasses en plus. Pas mal.

Contre toute attente de sa part, je déclare donc :

C'est d'accord. Reviens dans, hm, une à deux heures, tu les auras.

Putain de téléphone qui vibre toujours pas. Et pourquoi j'attends un SMS, moi, d'abord ? Ouais, bon, ça fait deux, trois jours que j'ai pas eu le temps de sortir draguer. Hm.

Ah, mais évidemment, pour les 17000, le taux d'intérêts est de 5%. Par mois de retard. Et les 1000 par mois viendront s'ajouter à ton loyer. J'espère que c'est bien clair dans ta petite tête, la rouquine.

[MJ] Il semblerait donc que, pour le moment, ta mère soit sauvée. Toi par contre... Il va falloir passer à l'action si tu veux pouvoir rembourser tes dettes ! Alors que tu pars, puisqu'elle n'a plus l'air de s'intéresser à tes problèmes, Ellen lance encore quelques mots. [/MJ]

Ah, et c'est pas en essuyant des verres que tu vas avoir des ronds, petite tête. Demande à June pour le taf' à faire, elle a toujours des trucs sous la mains. Pas forcément les mieux payés pour commencer, t'es qu'une bleue, mais si t'es douée et pas froussarde, ça peut monter vite. Mais ce sera pas réglé en fonction des heures de tétée du marmot, te fais pas d'illusions.

Ah ! Au fait, si tu veux t'épargner la tâche de gagner 1500 $, tu peux aussi te faire le tatouage des Little Dolls, t'auras le fric avec. Renseigne toi auprès de Timmy, c'est lui le tatoueur du gang. Et bien sûr, toutes les missions que tu feras rembourseront la dette, tu ne toucheras que 500 $, le reste ira ici. Et hm... Je crois que c'est tout. Tu peux partir. June doit être dans la salle de billard.

Je n'agissais pas sur un coup de tête, j'avais murement, bien que rapidement, réfléchit à ma décision. Il était certain qu'en vue de ce qu'elle m'annonçait, je me condamnais au bagne et à un engagement à vie pour lui rembourser tout cet argent, en plus des intérêts, mais, tant pis. Ma mère les valait bien. C'était peut être stupide, mais je ne l'abandonnerai jamais. Quoi qu'il en soit, j'attendais son verdict, les tripes serrées. Le jugement tomba enfin, et ma pression s'évanouit aussitôt. Je n'en croyais pas mes oreilles, je me mis à sourire, ravie.

-Merci Ellen, merci énormément.

Je grimaçais légèrement lorsqu'elle m'annonça le reste. Je hochais la tête, approuvant et lui montrant que j'avais bien saisit.

-Lumineux patronne.

Je m'apprêtais à partir, lorsqu'elle poursuivit. Je l'écoutais attentivement, reprenant finalement la route, je me stoppais alors sur le perron de la porte, me retournant vers elle, je l'examinais de haut en bas, sans retenue, pour une fille comme moi: en bas de l'échelle du gang. Une idée m'avait traverser l'esprit. Une idée stupide sans doute, osée, beaucoup trop, et pourtant. Peut être que de trop trainer avec ses gangsters et toutes leurs histoires m'avaient montés à la tête. Je ne sais quel coup de folie me traversait la tête, mais je revenais vers elle, me mettant à caresser son cou et redescendant sur sa peau.

-Et, je peux gagner quelque chose un peu plus vite comme ça?

J'essayais de prendre le timbre de voix le plus séducteur que je possédais. Je ne sais pas à quoi je jouais, pourtant je ne pouvais m'empecher de la deshabiller du regard.

[+3 en respect]

J'allais me replonger sur mes calculs pour tenter de baiser Charlie sur la prochaine livraison de coke quand la rouquine se rapprocha à nouveau de moi. Je manquais l'envoyer bouler, acerbe mais je haussai un sourcil à la place. A quoi jouait-elle ?

Je la laisse faire une seconde avant de lui attraper brusquement le poignet, me lève et la plaque contre mon bureau, attrape mon couteau attaché à ma cheville et lui colle sous la gorge.

Je ne mélange jamais argent et sexe. De plus, les femmes qui ont des montées de lait, très peu pour moi. Sache qu'il n'y a que moi qui choisi mes partenaires, jamais l'inverse. Maintenant, dégage avant que je te rajoute 2000 $ de dette pour un tel affront.

J'appuie légèrement sur sa gorge pour y laisser une légère entaille puis me relève. Lui faisant signe de dégager vite fait du bureau.

[MJ] Ta technique de drague ayant échouée avec la jolie chef, tu files limite à quatre pattes dans la salle de repos. June est appuyée au bar et semble occupée avec son téléphone portable...

Regardez-moi ces crétins de Dolls... Aucun n'a réagi quand je suis rentré, à part June. Ils sont tous à leur pause goûter ou quoi ? Un Niner rentre dans leur antre et ils ne le repère même pas ? Ah... La blague, bien des incapables ces poupées. Bon bien sûr, ils ne connaissent pas mon visage mais bon. Bref, c'est pas ça qui m'intéresse, ici. Ellen doit attendre désespérément un coup de fil de ma part, que je ne lui ai pas passé... Oui, je sais, je suis un connard.

J'entre sans frapper dans son bureau et ferme derrière moi la porte, elle lève les yeux, des yeux surpris. Je lui souris, narquoisement,

Salut, Ellen. Ça fait un bail depuis la dernière fois, hein ?

Hm... Toujours aussi sexy quand elle travaille, la demoiselle. Je garde mon contrôle, me contente de la regarder avec des yeux perçants.

Je crois... Que tu as quelque chose qui m'appartient, hm ? Depuis quand viens-tu chez moi et m'empruntes-tu des objets de valeur sans permission...? En plus, tu as essayé de me voler la montre de ta grand mère hm ? Raté, Bastian vient de la récupérer pour moi.

Je sors la montre à gousset de ma poche de jean, l'ouvre en haussant un sourcil et passe un doigt connaisseur sur le J en or en la refermant.

C'est ça, que tu veux...? Et si tu me rendais la chaîne de la famille Nine d'abord ?

Je relève les yeux en entendant la porte s'ouvrir. Tiens, Charlie... Putain mais comment il est entré lui ?!

Salut, Charlie, dis-je sans sourciller. On me fait une petite visite ? Ca t'a pris comme ça, comme une envie de pisser ?

Mais forcément, non, hein. Je sais très bien pourquoi il est là, Chachou les belles moustaches. Il veut son collier... Hihihi. La situation m'amuse beaucoup, je dois dire...

Rectification. M'amusait. Jusqu'à ce qu'il ressorte la montre.
Oh putain l'enfoiré.

Je garde un visage neutre, le fixe dans les yeux. Être bonne actrice sert toujours... Avoir un foulard qui masque la chaîne en question aussi.

Je ne vois pas de quoi tu parles. Tout ce que j'ai de toi, c'est un reste de suçon sur la fesse droite. Je n'ai pas cette chaîne. Pas ma faute si tu fais pas gaffe à tes affaires, Chacha.

Je tends la main, toujours aussi calme.

Maintenant, rends-moi ça. Immédiatement.

Je fais glisser la montre dans ma poche. Hin hin, t'auras rien du tout.

Et toi, ça te prends comme une envie de baiser de me voler des affaires que j'ai depuis longtemps ? Cette montre... ça doit bien faire quinze ans que je te l'ai prise... Elle est très bien où elle est. Quand à ma chaîne, arrête de jouer Ellen.

Je la regarde, très sérieux.

Ne m'oblige pas à te déshabiller de force dans ton propre bureau et de tout retourner. Je suis sûr que c'est toi qui l'a. Je la portais encore la semaine dernière avant que tu ramènes ton joli cul chez moi et que tu partes comme une voleuse le lendemain avant que je ne me réveille...

Allez, rends la moi, et je verrais ce que je peux faire pour ta montre.

Je me laisse tomber contre le dossier de mon fauteuil, et pose mes pieds sur le bureau, les croisant sans me presser. Je ne le quitte pas du regard, ne me déstabilise pas. Trop facile.

Et pourquoi je te l'aurais prise, à ton avis ?... Et puis, en admettant que je l'aie, je vois pas ce qui m'oblige à te la rendre. Tu as bien gardé cette montre quinze ans avant que j'arrive à te mettre la main dessus. Chacun son tour. Enfin, c'est ce que je ferais si je l'avais, mais comme je t'ai dit...

Je lui souris tranquillement. Intérieurement, je me marre. Beaucoup. Nyahaha.

Après, pour ce qui est de se déshabiller... Tu peux commencer, je t'en prie, ajoutai-je avec un sourire en coin, matant un petit coup son jean qui laisse deviner quelque chose de très... intéressant. Même si je le savais déjà, qu'il est bien équipé, le petit chéri.

J'incline légèrement la tête sur le côté, passe mes mains sur mon t-shirt noir et m'approche d'elle. Je contourne le bureau et pose une main sur le dossier de son fauteuil, me penchant au dessus d'elle, légèrement, je murmure :

On fera l'amour quand tu m'auras rendu ma chaîne...

Je hausse un sourcil, l'œil brillant.

Joli foulard, dis-moi. Tu as froid ?

Merci, mais c'est surtout utile, quand t'as mal à la gorge, tu sais bien, à force de traîner dehors tard le soir...

Je renverse la tête en arrière pour le regarder, souriant toujours.

Mais depuis quand tu t'intéresse à la mode féminine, mon Chachou ? À part la lingerie...

Soudain, d'un coup de pied sur le bureau, je fais pivoter mon fauteuil sur lui-même et plonge vivement ma main dans la poche du jean de ce salaud de Nine. Mes doigts se referment sur la chaîne de la montre à gousset, que je ramène rapidement contre moi. Mon poing est serré dessus. Ah l'enculé, il croyait pouvoir me voler comme ça ?

... Et les accessoires, ordure.

A peine récupère t-elle la montre que je l'attrape brusquement par les hanches, l'oblige à se lever et la ramène contre moi avant de la plaquer brutalement contre le bureau ce qui provoque un grand bruit qui a sans doute dû se répercuter dehors. Décidément ça en devient une habitude, de le faire sur le bureau. Je dégage le fauteuil d'un coup de pied avant de me pencher sur elle. Ma main gauche toujours posée sur sa hanche. Je souris, m'approchant de ses lèvres :

Et...On dit quoi ? Merci mon Charlie d'avoir garder soigneusement la montre de ma grand mère pendant toutes ces années... Hm ?

Ma main droite glisse entre ses cuisses, et s'arrête sur sa féminité. Je la regarde, amusé. Si je n'avais pas voulu lui rendre... Je ne lui aurais pas apporté, soyons logique...

Je lui souris d'un air moqueur, le défiant un peu. Très légèrement. Nyahaha.

Mouais, je te l'avais pas demandé, hein. Avoue que c'est surtout parce que tu voulais garder quelque chose de moi... Sale petit fouineur...

Je me redresse pour mettre la montre dans un tiroir. Je la mettrai en lieu sûr plus tard, pour l'instant, ça risque rien... Et j'ai quelque chose d'autrement plus urgent à faire...

J'attire brusquement Charlie à moi, de nouveau, pour l'embrasser fougueusement. En plain baiser, je porte la main à son entrejambe, le tenant fermement par-dessus son jean. Je serre un peu, j'appuie de temps en temps, je commence à malaxer. Il ne peut s'empêcher de se presser contre ma main, alors que tout ça n'est que le début... Mais un début qui a l'air pour le moins efficace, visiblement. Il tient le bon bout, chouchou. Enfin, moi aussi, même si c'est moins évident...

Alors que je l'embrasse avec fougue, un sourire se dessine sur mes lèvres. Je termine le baiser en quittant ses lèvres pour aller embrasser son menton, ses joues, sa gorge. Je lui mords le cou, ma main gauche venant se poser sur celle qui tient mon entrejambe, je la presse, lui donnant loisir de voir comme je la désire.

On est vraiment des gamins, oui, j'en ai conscience. On se chamaille pour un vulgaire bijou de famille et tout ça pour quoi ? Pour avoir le loisir de baiser dans son bureau comme des animaux... Tss. Pitoyable. Mais tellement bon, Ellen... C'est Ellen, la femme qui me manipule à souhait et que je manipule en retour.

Je lui remords le cou et recule à cause du foulard qui me gêne, je passe ma main libre dessus et commence à le défaire. Une fois fait, les yeux fermés, je recommence à l'embrasser dans le cou avec fougue, suçant, mordant la peau de la chef des Dolls. Et quand mes lèvres se posent sur quelque chose de froid, je me recule légèrement pour la regarder.

Ma chaîne. Je lève les yeux pour rencontrer les siens.

Pas de ta faute si je perds mes affaires, hein...? Si j'avais su que je les perdais sur toi... J'aurais fait plus attention...Petite voleuse...Ellen...

Je penche la tête en arrière, soupirant sous ses baisers. Ses lèvres sont douces et brûlantes dans mon cou, sa légère barbe frotte contre ma joue, c'est bon...

Mais il s'arrête soudain. Oups, il a enlevé mon foulard...
Je papillonne des yeux, d'un air faussement innocent, les ouvre grands.

Oh bien tiens, je sais pas ce que ça fait là, dis donc ! Ca c'est bizarre, quelle surprise !

Quoi ? Oui, je la lui ai piquée, mais s'il ne s'en foutait pas, il ne serait pas au-dessus de moi à m'embrasser et à bander comme un fou, crevant envie de me faire l'amour. Il le savait, que c'était moi. Et vous savez quoi ? Je pense même que ça l'excite, de voir ça sur moi. Encore une fois, c'est un jeu. Le plus génial des jeux.

J'attrape soudain la ceinture de Charlie, attirant son bassin plus près du mien, avant de défaire la boucle et la braguette pour le caresser encore. Je commence par le faire par-dessus son boxer, mais finalement, j'en ai vite marre. Plus, j'en veux plus. Encore et toujours. Je passe donc sous son sous-vêtement, et prends son sexe à pleine main, entamant une va-et-vient énergique. Son expression, ses grognements de plaisir, son visage aux joues rougies au-dessus du mien ne font qu'augmenter mon désir, et les sensations d'extase qui m'envahissent déjà.

J'arrête avant qu'il ne craque. Il va pas éjaculer dans sa culotte coco quand même. Ni dans ma main d'ailleurs... Et puis, moi-même, j'en peux plus... J'envoie valser mes chaussures à coups de pieds, et enlève mon jean rapidement. Il n'y a pas besoin de quoi que ce soit pour qu'il imagine quoi faire ensuite...

Je déglutis difficilement face à ses caresses, elle sait comment faire, où le faire et à quel moment. Putain...pourtant on a dû faire l'amour quoi ? Quatre ? Six fois, à tout casser en un mois ? Elle me connaît par cœur, je la connais par cœur. On se complémente. Voir ma chaîne à son cou m'excite, je me rappelle encore les seules femmes qui ont pu la porter jusqu'ici... Les femmes choisies par les chefs du gang des Niners. C'est elle que je veux, personne d'autre.

Je la plaque un peu plus contre le bureau, lui écarte les cuisses et entre en elle avec force tout en lui mordant le cou. Et je commence de longs et puissants mouvements de bassin. Soupirant contre ses lèvres alors que je continue pendant de longues minutes. Je me hisse légèrement sur le bureau pour avoir plus de profondeur et ainsi la faire gémir encore plus fort.

Après de nombreux coups, je lui mords le cou, laisse la marque du chef des Niners et entend à peine que quelqu'un toque et entre, trop pris dans mes ébats avec Ellen :

Oh ! Euh ! Pardon ! J'apportais juste le nouveau pc de la chef ! Eh...Je pose ça et je sors hein...

Je grogne de frustration alors que je donne un nouveau coup de rein à Ellen, casse-toi blanc bec... Avant que je me fâche...Elle est à moi.

Mais il est con lui ! Qu'est-ce qu'il fout là ? Il a pas entendu que je crie ? Ah d'ailleurs... Ouh celui-là... Oh... Oh oui !

Ah mais chus con. Il est insonorisé mon bureau.

Ah putain ! Charlie, mon salaud, un jour tu me péteras les cordes vocales pour de bon ! Bordel, c'est juste trop.

Euh... Pardon mais... Euh, je le mets où ? Le PC ?

J'ouvre les yeux, tourne la tête, fixe le gêneur. Tiens, Shane. Hm...

Sur la commode, réponds-je rapidement. Et ensuite casse-toi... Ooh... BORDEL ! Haa...

Nouvelles exclamations. L'entrée de Shane a frustré Charlie. Il a encore intensifié ses mouvements. Oh mon Dieu. Oh putain de merde.

Han !... Ou bien tu te ramènes, mais choisis vite... Mmm...

Je me redresse, embrasse Charlie à pleine bouche. Putain, je jouis. Déjà mon deuxième orgasme depuis tout à l'heure. Au moins. Han, c'est trop bon... Ce type c'est pire que tout. Du sexe à l'état pur, un concentré d'extase, le Nirvana à portée de main...

HANNN ! Oui putaiiin, continue, continue ! OH OUI ! ENCORE ! AHHH !

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