Bureau de Ellen

Nos échanges sont violents, autant les baisers que les coups de rien, ma frustration augmente de plus en plus alors que je l'entends gémir encore et encore ! Oh oui, j'aime ça, savoir qu'elle me veut encore ! Mais l'autre crétin qui nous regarde me rend furieux.

Je réponds au baiser d'Ellen la redressant légèrement, et lorsqu'elle lui propose de rester, je me jette dans son cou pour la mordre sauvagement.

Non...non, je vais partir...

La porte semble se refermer mais j'entends soudain,

Euh...c'était pas vraiment une invitation, si...?

Je relève le visage et hurle :

CASSE-TOI !!!!!!

La porte claque, le gêneur semble s'être pissé dessus. Tant mieux! Je ramène Ellen contre moi et reprends mes activités précédentes. Je finis néanmoins par me laisser aller, enfin en elle. Et pose un dernier baiser sur sa poitrine avant de me relever. Je remonte mon boxer, reboutonne mon jean. La respiration lourde, je ramène mes cheveux en arrière, et la regarde avant d'approcher ma main de son cou pour récupérer la chaîne.

Une fois fait, je souris,

Tu la porteras quand tu seras uniquement à moi...

Résidence Niners

Putain. J'arrive pas à dormir depuis des jours. Ca me gonfle. Bon Dieu de merde, mais qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça. J'ai l'impression d'avoir mes règles depuis deux semaines, je vais péter un câble.

Encore ces putains de sushis qui ont essayé de me piquer ma livraison de coke, j'vais tous les faire cramer, ouais une grosse explosion, BOOM ! Ha ha.

Je me prends la tête dans les mains,

Non ça va pas Ellen... Tu peux pas te voiler la face... Putain, salaud de Nine...

Je retiens un sanglot quelques secondes mais il finit par s'échapper, j'ai une boule dans la gorge. Bon Dieu, Charlie, qu'est-ce que tu me manques !! Mais je pouvais pas faire autrement ! Non, je pouvais pas ! Comment je devais le prendre, moi, l'homme que j'aime le plus au monde, je le surprends avec un gosse caché et une double vie...

Je suis reléguée au rang de simple maîtresse... Quelle merde...

Je pleure encore quelques instants, heureusement, plus aucun Dolls ne tente de rentrer dans mon bureau depuis que j'ai envoyé chier l'autre con de Lukas et que jlui ai coupé le doigt. Déjà ça, manquerait plus qu'ils me voient avec ma tronche...De dépressive.

J'entends à peine qu'on toque, et je me tourne dans mon fauteuil, de sorte que le dossier soit de face à mon interlocuteur.

Quoi encore ? J'ai dit que je voulais pas qu'on me dérange, c'est trop compliqué ?!

La porte s'ouvre et se referme rapidement sur June, elle s'approche du bureau.

Ellen... C'est moi. Tu sais, June, ton bras-droit, ta meilleure amie depuis je ne sais pas combien d'années... Tu ne veux vraiment pas me dire ce qui se passe ?

Tu sais... Même si tu tentes de le cacher, je t'ai déjà entendu pleurer...

Elle reste immobile,

En fait, j'ai un truc...Euh, important à te dire... Enfin, peut-être que pour toi ce sera pas important...Mais quand O'Malley me l'a dit... J'ai manqué faire une attaque... Tu t'énerves pas, hein...?

Je me tourne soudain dans mon fauteuil et tape des poings sur le bureau.

JE PLEURE PAS !! JE PLEURE JAMAIS ! TU DEVRAIS LE SAVOIR !!!

Mais là, une larme s'échappe et s'écrase directement sur les papiers du gang. Je la vois tomber et June aussi, je baisse le visage pour cacher ma honte.

Qu'est-ce qu'il veut ton sale matou des rues ? Je croyais qu'il voulait pas pactiser avec l'ennemi en nous filant des infos ?

Je m'affale sur le bureau, la tête dans les bras. Complètement HS.

Alors...vazy, j'écoute... Pi sers moi un petit Whisky... Ah ! Non, pas un whisky, IL en boit tout le temps... Tout sauf ça...

Elle fait une petite grimace face à tes geintes, et attrape une bouteille de vodka, en murmurant :

Oh oui... t'auras bien besoin de ça, à mon avis... Ahem...

Le bruit d'un verre qui frotte sur le bureau puis qui se remplit te chatouille l'oreille, tu l'entends s'asseoir sur la chaise de l'autre côté du bureau.

Elle grimace et finit par reprendre :

Ben en fait... Tu sais... Lewis... Ton père...

Elle s'arrête, sachant pertinemment que tu détestais cordialement ton père. Comme tu ne réagis pas plus que ça, elle continue :

Ce serait le fils du grand père à Summer Junior... Donc par l'occasion...Tu serais... la cousine de Bryan...

Je reste couchée sur le bureau. J'encaisse ce qu'elle me dit avant d'éclater de rire entre mes bras. La cousine de Summer ? Ha ha! Quelle est bonne !! Je relève enfin le visage et éclate encore de rire :

Hahaha! Excellent June ! J'adore ! Tu as réussi à me faire rire ! Tu me connais par coeuuur ma Junette !

Je ris encore un peu, les larmes me viennent aux yeux, je sais pas si c'est celles à cause de Charlie ou celle de ce fou rire mais je m'en fous de toute façon...

Mais c'est marrant, June. Elle rigole pas. Elle a son visage sérieux, et gêné surtout.

... June. Rassure moi. C'est bien une blague ? ...

June... C'est pas une blague... C'est ça ?

J'attrape la bouteille de vodka et la descend d'un coup. Je manque m'étouffer, mais c'est pas grave. Je m'en fous partout, faut que je boive.

Je ferme les yeux, m'enfonce dans mon fauteuil et gueule :

PUTAIN GRAND MERE ! TU POUVAIS PAS TRAINER TA CHATTE AILLEURS QUE DANS LES COUILLES DE CE SUMMER PUANT ??!

Summer Junior... Mon cousin... Arhhg berrkkkk !!

Je retombe sur le bureau avec un hoquet. Pourquoi ma vie s'écroule...?

Elle vient te frotter amicalement le dos et te relève pour te serrer dans ses bras comme l'amie qu'elle a toujours été pour toi.

Allez Ellen... Tu vas t'en remettre, tu verras tout vas bien se passer... Et puis c'est pas comme s'il voulait te rencontrer... Il veut sans doute nous descendre encore.

Et c'est nous qui le descendrons d'abord, hein ? Courage ma belle...

Et c'est ainsi que se termine cet épisode révélateur... Comment Ellen va t-elle se remettre de tous ces mauvais coups ? Seul le prochain épisode nous le dira...Quand on a plus de famille, ça devient difficile, non..?

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