Bureau 23-C

J'ai à peine le temps de réfléchir à la situation dans laquelle se trouve le NYPD que l'alarme se met à nous vriller les oreilles. Lorsque je vois Paul sortir son arme, je m'apprête à sortir la mienne pour lui ôter la vie avant qu'il ne le fasse avec la mienne mais il me frôle et ouvre la porte pour comprendre ce qui se passe. Inutile d'émettre des théories puisque Peter est sous nos yeux en train de prendre la fuite.

Je sors finalement mon arme et commence à emboîter le pas des équipes du NYPD pour le poursuivre lorsque O'Malley s'approche de moi le sourire aux lèvres pour me faire comprendre que c'était parfaitement prévu. Nul doute que Charlie a rapidement appris que j'avais réintégré le NYPD et qu'il poursuit le plan que nous avons décidé ensemble, tout en le modulant puisque j'aurais dû l'arrêter bien avant cela.

La course poursuite qui s'en suit ne laisse planer aucun doute sur le fait que je ne les rattraperais jamais. Il ne me restera donc plus qu'à le cueillir comme le ferait un grand patron, en rejoignant l'adresse que l'on m'indiquera pour procéder à son arrestation officielle, en espérant que Scott ne lui mette pas la main dessus avant. Mais je pense bien que Charlie a plusieurs cartes dans sa manche pour barrer la route au FBI, me permettant ainsi d'arriver sur les lieux avant eux.

En attendant le bon moment, je m'équipe d'un nouveau portable en me servant dans l'armoire à fournitures. Je m'installe ensuite dans le fauteuil de Paul, qui sera bientôt le mien par ailleurs, et commence à étudier l'article concernant la prise de pouvoir de ce fameux Haruchiki qui a fait fermer le service de l'équipe anti gang par l'intermédiaire de l'Agent Fédéral Scott. Nul doute que son accession au pouvoir si soudaine est étrange, d'autant plus que cet homme est japonais. Si je fais un rapprochement avec la manière dont Mary Wolf cache le fait qu'elle soit la leader des Nordic's en se mettant sur le devant de la scène afin d'être insoupçonnable, il n'est pas improbable que ce Haruchiki utilise la même méthode. D'autant plus qu'en étant à la tête du pays, il a le contrôle parfait des forces spéciales et donc du FBI ce qui corroborerait encore une fois ma thèse.

Quoiqu'il en soit, si je souhaite rouvrir mon service spécial, je vais devoir rencontrer au minimum le Chef du Gouvernement, voire le nouveau Président lui-même. J'aurais donc l'occasion de voir de plus près de qui il s'agit et si ma thèse se confirme, de me le mettre dans ma poche en jouant fortement avec les phrases en choisissant celles qui feront mouche à tous les coups.

Je quitte ensuite le bureau et me dirige vers le parking après avoir récupéré les clefs d'un véhicule de police restant à ma disposition et appellerai O'Malley afin qu'il me donne les informations concernant le déroulement de la course poursuite. Nul doute qu'il fera comme je le fais toujours, en connectant le portable en bluethooth au véhicule ce qui permet de répondre via le micro accroché sur le côté du rétroviseur.

En fonction des informations je m'engagerai vers le lieu qui me sera indiqué.

Avant d'entrer dans la pièce, je sors mon arme d'une main et tiens le mandat d'arrêt de l'autre main. Je fais signe aux hommes de me suivre et de se placer autour de moi tandis que Paul est plongé dans sa lecture. Je charge mon arme, le cliquetis devrait lui faire lever la tête, je m'avance, l'arme pointée sur lui l'obligeant à se lever, et le mandat d'arrêt placé devant ses yeux :

Paul Staer vous êtes en état d'arrestation pour atteinte à l'intérêt supérieur de l'Etat de New York, collaboration de niveau 10 avec des hors-la-loi recherchés, ainsi que pour instigation du meurtre de l'ex Capitaine Dean Summer. Vous avez le droit de garder le silence, si vous ne souhaitez pas exercer ce droit, tout ce que vous direz pourra être utilisé contre vous. Vous avez le droit à un avocat, si vous n'en avez pas les moyens, un avocat d'office pourra vous être accordé par la Cour.

Je fais un signe de tête vers les hommes de O'Malley :

Passez-lui les menottes.

J'attends qu'il soit menotté pour venir l'exhorter moi-même de sortir du bureau. Direction les cellules.

Je lève un sourcil lorsque Paul ordonne que mes hommes lui retirent les menottes. Si son autorité les fait hésiter, cela n'a absolument aucun effet sur moi. Je réponds calmement tout en le fixant avec un regard froid défiant son autorité :

Cela signifie que votre petit manège est terminé Paul, mon rôle est d'épurer les taupes, hors vous en êtes une à la solde des Niners donc je vous élimine. J'ai toutes les preuves à l'appui. Je les ferai produire lors de votre procès. C'est fini pour vous Paul, vous n'avez plus aucune mainmise sur le NYPD.

Puis à l'encontre de mes hommes que je fixe avec la même autorité dont a fait preuve Paul :

Emmenez-le, nous avons assez perdu de temps comme ça !

J'entre finalement à nouveau dans le bureau de Paul lorsque j'aperçois, sans aucune surprise Scott assise à la place que Paul détenait jusqu'à maintenant. Tandis qu'elle me fait son discours, je porte mon regard sans me cacher sur ses jambes croisées, ainsi que sur ses cuisses. Je me demande bien si elle les ouvrirait pour moi. Puis, je la fixe ensuite du regard :

A mon sens Paul Staer a été corrompu bien avant que les Yakuza ne mettent la main sur le FBI. Pourquoi croyez-vous que depuis la mutation forcée de mon père, les coups de filets du NYPD n'apportaient pas de gros poissons ? Tout simplement parce que Staer était corrompu jusqu'à la moelle. Lorsque mon père et moi-même sommes arrivés au NYPD, les coups de filets se faisaient plus pressants, et je me chargeais personnellement des interrogatoires pour faire cracher le morceau.

Avant notre intervention au métro, mon père se sentait déjà menacé, et faisait bizarrement beaucoup plus d'incursions au bureau de Paul à la demande de ce dernier. Il voulait tout simplement s'en débarrasser car il lui faisait de l'ombre mais ne se méfiait pas de mon esprit d'analyse. Avant de mourir, mon père m'a confié ses doutes concernant cette enflure, il ne me restait plus qu'à rassembler les preuves.

Je hoche la tête à sa supposition :

Vous supposez bien, à moins que vous me trouviez un agent du NYPD actuel capable d'avoir l'autorité nécessaire sur tous les services, je serai celui qui prendra la place de Paul. Je ne fais qu'exaucer les dernières volontés de mon père. Si vous doutez de mes compétences Scott, faites donc convoquer un jury extraordinaire afin qu'il me soumette à une batterie d'exercices. Si cela vous fait plaisir, ne vous gênez surtout pas. Vous pourrez me surveiller pour que je ne révise pas. De toutes façons j'ai d'autres têtes à faire tomber.

Faites ce que bon vous semblera Scott. Pour ma part je dois m'assurer de la stabilité la plus totale du NYPD ainsi que de la sécurité des new yorkais. Avec moi à sa tête, vous ne verrez jamais le NYPD plus actif et efficace qu'il ne l'est aujourd'hui.

Je la fixe intensément :

Staer est foutu, je n'attendais que ça depuis des mois de l'écraser comme un vulgaire insecte. Je purifie le NYPD en même temps que l'Etat de New York. Et sinon, mon avocate c'est bien Sam, en effet, vous avez bonne mémoire.

Je ferme la porte du bureau avec mon pied avant de poursuivre :

Ma prochaine étape est de connaître la raison qui pousse les Yakuza à rôder autour de mon appartement et par la même occasion de démasquer leur leader, bien que j'ai une vague idée de son identité...Il faut croire qu'ils n'apprécient pas ma montée en puissance, et ils ont bien raison de trembler.

Je m'approche du bureau derrière lequel elle est installée, je me penche pour attirer sa chaise vers moi et lui susurrer à l'oreille tout en caressant son visage du revers de la main :

Mais j'ai bien travaillé aujourd'hui, je vais prendre une petite pause bien méritée...

Je laisse glisser ma main sur son épaule, son avant bras et stoppe mon mouvement sur son chemisier, un bouton entre mon indexe et mon pouce, près à être défait :

Et si nous reprenions , là où nous nous sommes arrêtés ?

J'émets un grognement de désir lorsqu'elle m'embrasse sauvagement et défait d'un seul coup ma chemise avant de la laisser tomber avec ma veste. Je la fixe avec mon regard de braise en me léchant les lèvres :

J'ai bien l'impression que je ne suis pas le seul...

Je m'appuie sur le bureau d'une main pour sauter par-dessus et me retrouver en face d'elle, je l'aide à se lever de la chaise, l'embrasse tout aussi sauvagement et retire sèchement son chemisier que je jette sur le dossier de chaise. Puis, tandis que mon torse est en contact avec sa peau et que je mordille ses lobes d'oreilles, d'un geste brusque de la main j'envoie valser ce qui traine sur le bureau, rapport ou pas.

Je la saisis par les cuisses et l'installe sur le bord du bureau, faisant cambrer son corps vers l'arrière au passage de mes lèvres dans son cou et sur sa poitrine. Mon désir ardent ne se faisant pas attendre, de ma main gauche que je passe dans son dos, je décroche son soutien-gorge et le jette sur le côté du bureau, tandis que de ma main droite je retire ma ceinture.

Je reviens l'embrasser sauvagement, un large sourire aux lèvres.

Je ferme les yeux et me mord la lèvre inférieure à ses caresses. Je fais glisser mes mains le long de ses jambes en remontant jusqu'à ses cuisses pour les caresser. Après avoir appuyé ma tête contre sa poitrine libérée, je remonte dans son cou que j'embrasse et lui murmure :

La tendresse n'a pas eu sa place entre nous depuis mon retour jusqu'à maintenant...

Afin de lui permettre de faire ce qu'elle désire de mon sexe, je laisse glisser mon boxer le long de mes jambes et m'attaque aussitôt à son string noir auquel je fais subir le même sort. Sans plus attendre, je lui mordille le cou, et déchiffre les émotions de son visage tandis que je descends le long de son corps jusqu'à la partie qui fait l'objet de mes convoitises. J'enfouis sans plus de manière ma tête entre ses cuisses et dépose mes lèvres sur son sexe, alternant succions et caresses à l'aide de ma langue à laquelle je fais faire des mouvements concentriques, et pressions sur son point faible accélérant de plus en plus avec délectation...

Je grogne de plaisir sous ses caresses expertes, tout mon corps se tend. Je laisse s'échapper quelques "hmm" et "ohhh". Je la laisse faire quelques instants avant de reprendre les choses en mains. Je penche la tête lorsqu'elle vient me mordre dans le cou. Puis, en la fixant du regard, un sourire sur mes lèvres, je cale parfaitement mon bassin face au sien.

J'embrasse son corps, remonte jusqu'à ses lèvres et la fixe droit dans les yeux. Au moment de la pénétrer d'un coup sec je me penche à son oreille :

Ahh ! J'attends ça depuis des mois !

Mes mouvements sont soutenus d'entrée de jeu, je pose mes mains autour de sa taille, l'allonge complètement sur le bureau tandis que je place ses cuisses autour de ma taille de sorte qu'elle puisse resserrer ses jambes. Ainsi mes mouvements sont-ils profonds, mes bras accompagnant le rythme de mes va et vient.

Ma cadence ne cesse d'augmenter au cours des minutes qui suivent, je délivre enfin toute la frustration que j'ai accumulé tout au long de ces mois d'attente et de désir inavoué.

Lorsque je me sens partir, afin de retarder la fin de notre étreinte éclair, je ralentis mes coups de bassin et la redresse en partie afin de l'embrasser langoureusement.

Je n'attends plus qu'un signe de sa part pour achever ces ébats sauvages en me liquéfiant en elle...