Planque Niners

La pièce est petite, un petit 25m² tout mouillé, une pièce simple. Tous les Niners y ont accès.

Quand vous entrez dans la pièce, une odeur de drogues vous saute à la figure. Un beau mélange visiblement, Bastian fronce les sourcils et tousse légèrement. Il y a six Niners au sol, complètement défoncés au crack..

Ton petit ami soupire d'agacement et se tourne vers toi,

Tu vas me bouger ces lavettes Abigail, fais toi respecter.

Les jours passent curieusement vite auprès de Bastian, les entraînements physique se succèdent et même si je me sens toujours un peu courbaturée, normal c'est le début après tout, je me sens mieux, nettement mieux même.
Je sais pas pourquoi mais je crois que ça a débloqué quelque chose, de pouvoir faire ces entraînements avec Bastian et surtout de voir la confiance qu'il me porte, le fait qu'il souhaite vraiment me voir à un autre poste que celui que j'ai et qu'il m'en croit capable surtout. Je dois bien avouer que depuis cinq mois, j'avais l'impression de stagner un peu parfois, même si je ne voulais pas me l'avouer réellement.
Du coup, je ne suis pas plus surprise que ça quand il nous emmène dans une planque des Niners, même si celle-là je la connais plutôt bien. C'est celle où on allait parfois avec Luke quand on était des coéquipiers de mission pour le gang. Je suis donc le bras droit des Niners, entrant à sa suite dans la planque qui empeste la drogue.

Pouah ! Quelle horreur ! C'est à mourir étouffer par cette fumée nauséabonde, c'est pas que je sois fan mais là, ils ont sacrément mis la dose les gars qui se trouvent là, étalés sur le sol, défoncé comme pas possible. Je tousse également légèrement, tout comme leur supérieur qui semble véritablement agacer par cette situation.
Par contre, je tourne vivement la tête vers lui quand il me demande de bouger le cul de ces mecs et de me faire respecter. Euh... Il plaisant, là, hein? Mais à voir sa tête je ne le crois pas.
Mince... Comment je fais moi? Cela doit faire bien longtemps que je n'ai pas été avec plusieurs personnes auxquelles il fallait donner des ordres ou montrer un semblant d'autorité. Je soupire légèrement en lui lançant un dernier regard, l'air de dire "tu vas voir toi tout à l'heure à la maison, tu vas t'en prendre plein ton grade".

Bref, je traverse la pièce, non sans donner des petits coups de pieds à droite et à gauche pour bouger certaines personnes, voir attirer leur attention et j'ouvre en grand les fenêtres. Vite, de l'air frais ! C'est presque irrespirable ici !

Sérieux, les mecs, vous avez fumez de la merde ou quoi? Et c'est quoi ces tenues? Hé ! Au cas où vous l'auriez pas remarqué, y a votre supérieur qui est là ! Vous êtes pathétiques et misérables ! Regardez-vous, on dirait de vrais clochard qui squatterait une baraque trouvé là par hasard ! Bordel, réveillez-vous et levez-vous !

Je m'approche de l'un d'eux et l'agrippe fortement pour l'écarter des autres. Une fois fait, je le baffe deux fois, une sur chaque joue. Je le reconnais pas lui, c'est qui?

Hey, le réveil sonne coco ! Réveille-toi, qu'est-ce tu fous là, au fait?

Celui que tu baffes ouvre à peine un œil.

Hnnn... Moi? Eh bennnnn...c'tune putain de bonne question, ça...

Les autres gémissent légèrement à tes coups de pied. Bastian est appuyé contre le mur et observe comment tu te débrouilles... Il n'a pas l'air très convaincu et t'incite d'une moue des lèvres à y mettre un peu plus de force. Faut pas avoir peur de les frapper ces zigotos... Ou bien trouver un bon gros moyen de les réveiller ou les faire flipper.

Il y a encore des rails de poudre blanche sur la table basse. Et tu remarques que deux mecs saignent du nez, sans doute, ont-ils un peu trop abusé... Dans la cuisine, il y a un extincteur et des bouteilles d'alcool à moitié entamés.

Mouais... C'est bien ce que j'avais pensé plus tôt, ça va pas être une partie de plaisir. Mais au moins, on respire bien mieux dans cette pièce même s'ils sont complètement dans les vapes. Bon. Ce gars-là ne va pas me servir à grand chose. Et savoir Bastian pas loin me stresse pas mal. Je le vois bien à sa tête que je ne le convainc pas une seule seconde. Putain.
Qu'est-ce que je pourrais utiliser? J'ai rien sur moi. Un petit tour du propriétaire s'impose. Je remarque alors qu'il reste encore quelques traces de poudre blanche sur la table basse puis je tourne mon regard vers deux gars qui ont le nez qui saigne, ils auraient pu s'arrêter, franchement !

Je me dirige vers la cuisine et remarque un extincteur et des bouteilles d'alcool à moitié entamé. Hum... C'est déjà plus intéressant ça. Je souris doucement en pensant à quelque chose. Faut les réveiller, non? Faut les bouger, n'est-ce pas? Eh bien... Voyons voir ce que je peux faire, héhé.
J'attrape l'extincteur que je déplace vers les six Niners allongés dans la pièce.
Je l'utilise, pas entièrement, juste une petite pression sur certains mecs, les plus près, là où ils sont le plus entremêlés les uns avec les autres quoi, puis une fois cela fait. Je me dirige vers Bastian, fouille dans ses poches pour choper son briquet qu'il a toujours sur lui puis je vais me prendre une bouteille d'alcool.
Je m'approche d'une allure féline vers le groupe que je viens de réveiller et tout en souriant doucement et en parlant je commence à verser la bouteille d'alcool sur le vêtement et autour d'eux.

Hey, salut les mecs ! Moi c'est Abigail ! J'espère que vous êtes enfin réveillés sinon une jolie surprise vous attend. Vous avez vu cette bouteille? Et ce briquet? Je trouve qu'il fait frisquet encore pour un mois de Mars, non? Et si on réchauffait un peu l'atmosphère, hein?

J'active le briquet et le passe devant leur visage pour bien leur signaler que je vais mettre le feu à tout cet alcool gâché par leur faute. Pour bien signaler, que je suis prête à le faire, je rapproche ensuite la flamme vers les premières traces d'alcool pour leur foutre un peu la pression tout en faisant un super grand sourire.

Enfin... Sauf si vous avez un truc à me dire, hein? Sinon, boum !

Ils ne bougent pas d'une semelle et grognent légèrement quand tu les asperges.

Gnéééé c'est qui Abigail...??

Beuuuh j'vais vomir...

Hé hé j'vois des moutons avec des aileuuuh !

Putain, ils sont complètement défoncés ces mecs ! Pas un pour rattraper l'autre sérieux ! Je sais pas ce qu'ils ont foutu pour être dans cet état, ce qu'ils fêtaient ou pleuraient mais ils sont vraiment stupides et affligeant. Se laisser ainsi tomber dans la drogue sans s'arrêter...
Je soupire très fortement comme pour leur indiquer qu'ils me passent au dessus de la tête.

hey, sérieux... La copine du bras droit ça vous dit rien? Non? Eh bien tant pis. J'ai envie de faire un petit barbecue.

Je rallume le briquet, et après avoir sourit d'une manière quelque peu narquois, j'approche la flamme de l'alcool éparpillé ça et là et sur les vêtements de ces trois personnes puis j'y met le feu. Je me lève tranquille, ignorant leurs protestations et je me dirige vers la table basse.

Hum... ça vous a couté cher, non? Ce petit plaisir? Et si on faisait disparaitre ce qu'il reste? Ouais, c'est pas mal ça.

Je vais chercher une autre bouteille, tout en laissant encore un peu le feu prendre, puis je la vide sur la table basse avant d'y mettre le feu aussi après voir fermer la fenêtre au passage. Manquerait plus qu'on alerte les voisins !
Une fois cela fait, je vais m'installer tranquillement à côté de l'extincteur, le caressant légèrement du bout des doigts, presque amoureusement pour que ces mecs voient que je ne plaisante pas. Suivant ce qu'ils me répondront je l'utiliserais sur eux, auquel cas... Ils grilleront encore un peu, juste pour leur faire peur.

Alors? Toujours rien à me dire? J'ai tout mon temps vous savez mais vous... ça commence à chauffer sévère, non?

Je lance un regard à Bastian, très rapidement avant de reporter mon attention aux Niners défoncés. Il me stresse un peu, à être là, pas loin et à m'observer.

Une odeur de cramée se fait vite sentir, Bastian fronce les narines mais ne dit rien, il te regarde toujours d'un visage neutre, sans doute pour ne pas t'influencer.

Les premiers mecs commencent à prendre feu et au départ ils ne bougent pas sauf qu'il y en a un, peut-être moins défoncé que les autres qui se relève d'un coup, et qui hurle en essayant d'éteindre le feu sur ses fringues qui s'embrasent sans trop de problème.

AHHHHHHH !!!!! LES MECSSS Y'A LE FEUUU !!! REVEILLEZ VOUS !!!! VITE VITE !!!!

Il saute dans la pièce pour essayer d'éteindre le feu qui ne doit sans doute pas lui faire du bien et les autres se réveillent aussi et se mettent à crier comme des fillettes apeurées en revenant à la réalité. Tu entends la voix de Bastian dans ton dos,

Je crois qu'ils ont compris la leçon Abi, et si tu les nettoyais maintenant ?

AHHHH pitiééé !! L'extincteur !! AHHH je brule ! Putain d'sa mèreeee il fait chauuud !!

Qu'ils sont pathétiques ! Franchement misérable !
Je secoue la tête alors que je tiens l'extincteur à proximité. Décidément, ce sont de vrais lavettes ces mecs, et ça se dit Niner? Pff... Ils auraient bien besoin d'un stage auprès de Bastian pour réveilleur leur instinct de gangster !
Je les regarde avec le sourire alors qu'ils commencent à brûler et surtout qu'ils commencent à se réveiller enfin. Ah ! Bien ! Je ne demandais rien d'autre que ça, moi ! Quand Bastian me fait signe que cela suffisait et qu'ils avaient compris. Je me tourne vers lui un instant avant de soupirer et d'utiliser enfin l'extincteur sur ces mecs, la table basse et le sol.

Franchement... Qu'est-ce que vous aviez pris d'aussi dégueulasse pour être dans un état pareil? Vous me dégoûtez.

Je traverse à nouveau la pièce, en utilisant encore deux-trois fois l'extincteur au passage avant d'aller ouvrir la fenêtre à nouveau.
Un peu d'air ! Que cela fait un bien fou après toute cette fumée et cette odeur nauséabonde !

Ok. Et maintenant? On les cuisine encore?

Bastian répond simplement,

Et si tu leur donnais une petite mission ? J'ai entendu dire que Parker, le cuisinier du coin a pas arrêté de donner des infos au NYPD sur nous et il refuse de payer la protection que les Niners lui procure...

Il fait une petite moue amusée.

Je fixe Bastian, assez sceptique, par dessus les Niners qui râlent et semblent encore se remettre de ce qu'il vient de leur tomber dessus. Les laisser faire une mission? Dans cet état? Même s'ils semblent enfin d'attaque, voire juste avec une sorte de gueule de bois ou ce qui s'en rapproche, peuvent-ils vraiment mener une mission correcte?
Je me demande à quoi il pense... Il a pris son visage neutre même s'il semble amusé par ce qu'il vient de me dire. Où veut donc en venir Bastian? Il pourrait être plus explicite quand même ! C'est bien beau tout ça mais quand je regarde ces loques, ça me donne tout sauf envie de leur fourrer une mission entre les mains moi ! Mais si Bastian le propose... Pourquoi je refuserais? C'est peut-être un test qu'il est en train de me faire? Eh bien si c'est ça... C'est vraiment vicieux et il va entendre parler de moi quand on se retrouvera seuls, ouais !

M'amener ici, me laisser seule le soin de me faire entendre par ces Niners puis leur donner une mission... C'est quand même pas mal de choses tout ça, non? Alors qu'attend-il ? Je ne sais même pas à quoi il pense ni si cela lui convient !
Je continue? Je donne une mission comme il me l'a dit? Mais... Et si ces mecs refusent? Non. Ils vont forcément accepter. J'ai bousillé leur cam', j'ai mis le feu à leurs vêtements et j'ai attendu le dernier moment pour les asperger avec l'extincteur... ça devrait le faire, non?
Je reporte mon attention sur eux, ça sert à rien de sonder le bras droit des Niners actuellement, quand il a un truc en tête, il l'a pas ailleurs de toute manière. J'observe quelques secondes ceux qui me font face et qui semblent encore sous le choc ou légèrement défoncé, dur de se réveiller après un tel truc, hein?

J'ai franchement des doutes quant à leur efficacité actuellement, j'ai comme l'impression qu'il ne ferait pas le moindre mal à une mouche.

Petite provocation, gentille pour attirer leur attention.

Mais c'est une bonne idée tout ça. Si vous alliez voir ce cher Parker, les gars? Histoire de lui foutre la pression voire plus si affinité s'il décide de ne pas payer? Vous laisseriez un informateur en vie?

Celui qui était le moins drogué se relève complètement et oblige les autres à se lever aussi, à coup de pied dans les côtes. Après quelques minutes, tu as cinq gus devant toi, il semblerait qu'ils soient habitués à ce genre de substance et que ta petite peur a su les faire bouger.

Le premier avance vers toi et te fixe, l'air mauvais :

Et depuis quand une femme donne des ordres ? Hein ? Si on a un ordre à recevoir c'est à Bastian de nous le donner, pas à toi !

Tu sens qu'il essaye de faire pression sur toi avec son autorité propre. Ça te déstabilise légèrement mais Bastian est toujours derrière toi et répète :

Fais-toi respecter Abigail. Peu importe le moyen. N'oublie pas ce que je t'ai appris ces derniers jours.

Ce sera à celui qui est le plus fort, visiblement...

Pourquoi est-ce donc si compliqué pour un mec d'accepter les ordres provenant d'une femme? Comment font donc Ellen et June des Little Dolls pour se faire respecter?
J'ai l'impression de voir des adolescents attardés devant moi, là. Je subit sans mots dires les paroles du mec qui a été le premier à se réveiller et à reprendre conscience, celui qui semble le plus charismatique dans ce groupe de cinq gars. Même si ça me déstabilise légèrement, ça n'est franchement rien comparé à ce que fait Bastian parfois.
Là, à peine si je l'ai véritablement ressentie son autorité naturelle mais bon... Voir cinq gars, devant vous, en rang serré prêt à agir s'il le faut, c'est jamais bien rassurant.
Heureusement, Bastian me rabâche encore une fois que je suis là pour me faire respecter, pas autre chose. Je reprends confiance en moi et je fixe celui qui a parlé. Je le reconnais pas, je dois pas le connaître, tant pis.

Toujours le même problème, pourquoi les mecs n'acceptent jamais qu'une femme fasse la même chose qu'eux? Tu connais l'égalité des sexes, coco? Eh bien je vais te la montrer, moi.

S'il faut employer les grands moyens et montrer que j'ai autre chose que mon physique à leur opposer... Je voulais tout, sauf avoir recours à la violence mais si c'est nécessaire pour me faire vraiment remarqué...
Vu qu'il est pile devant moi, je m'approche rapidement pour lui faire une prise que Bastian m'a appris quelques jours plus tôt, pour immobiliser le gars, le bras dans son dos, le tirant pour le briser si nécessaire.

ça te revient maintenant cette histoire de parité homme/femme? Si tu me dis rien, je te casse le bras. Je n'attends que ça. Alors coco? Et vous les mecs? J'hésiterais pas à recommencer avec chacun d'entre vous.

Je me sens étrangement calme, vide de toute émotion, finalement je n'aurais vraiment aucun scrupule à utiliser d'autres techniques pour faire asseoir ma nouvelle autorité... Intéressant.

Tu immobilises sans problème celui qui t'as manqué de respect et tu l'entends gémir de douleur, il grogne soudain :

Qu'est-ce que vous attendez bande de lopettes ! Venez m'aider ! C'est pas une nana qui va faire la loi !! Allez, débarrassez moi d'elle ! Tout de suite !!

Les quatre hommes restants bougent enfin et t'encerclent. Tu es très très mal... Bastian ne bouge pas d'où il est. Il observe, simplement et se frotte les yeux de lassitude.

Le premier t'oblige à lâcher son compagnon et le deuxième t'immobilise les bras aussi. Hm...

Alors que je suis encerclée, la seule pensée qui me vient c'est que Bastian pourrait se bouger le cul pour venir me donner un coup de main ! Au lieu de ça, monsieur se frotte les yeux dans un geste plein de lassitude. De le voir faire ça a le don de m'énerver légèrement. Ah ouais? En gros, je me débrouille toute seule c'est ça?
Bien compris, chef ! Si je pouvais le tuer d'un simple regard, je crois que ça serait déjà le cas, mais bon, pour l'instant je reporte mon attention sur ceux qui m'entourent. Ils arrivent assez vite à me faire lâcher prise sur leur petit copain. Curieusement, cela ne me fait tirer qu'un simple sourire. Je me sens pas plus stressée que ça, est-ce parce que Bastian m'a énervé? Ou est-ce parce que je vois bien que ces mecs ne sont rien?
Je ne l'avais jamais remarqué avant mais seuls... Ils font vraiment stupides et ils ne sont que de simples petits moutons bien obéissant. Sans me démonter, bien que j'ai les mains prises, je repense aux diverses techniques que le bras droit des One Niners m'a appris. Voyons voir... Si je suis immobilisé, que m'a-t-il appris déjà?

Leur montrant une attitude pleine d'assurance, je tente un mouvement qui me permettrait de dégager mes bras, sinon j'utiliserais mes jambes pour faire basculer le mec qui me tient les bras par dessus mon corps pour lui faire un petit vol plané, sinon j'userais simplement de techniques avec les pieds pour le destabilisé et me libérer puis j'utiliserais quelques prises d'art martial pour juste les sonner, histoire de leur faire comprendre que je peux les mettre au tapis.
Enfin, si je peux avoir un peu d'aide c'est pas de refus, mais vu la coopération de notre cher bras droit, ça m'étonnerait bien.
Enfin, à part mettre en pratique les entrainements de Bastian, je vois pas quoi faire d'autre. En tout cas, je suis tout à fait calme et sûre de moi, je ne laisse aucune place aux doutes ou à l'hésitation, je suis en situation réelle là, pas en entrainement dans une salle de sport. C'est à moi de les faire tomber, et alors je les toiserais de mon regard froid, l'air de leur faire comprendre qu'une "nana" aussi peut faire un boulot de mec, eh ouais !

Aussi calme que tu le sois, il faut être logique, tu n'as aucune chance contre cinq hommes d'environ 90 kilos chacun et qui ont plus de force que toi naturellement. Ils arrêtent toutes tes techniques et Bastian se détache du mur en soupirant.

Il s'approche rapidement et raide vers vous, il chope le premier par la nuque, lui donne un vilain coup de genou dans le dos ce qui le fait s'écrouler à terre en gémissant, alors qu'il le lâche, il donne un grand coup de poing dans le plexus de celui à ta gauche qui s'écroule en se tordant de douleur. Un coup de coude dans la mâchoire de celui de droite l'envoie directement valser.

Le quatrième recule de terreur sous son regard et le cinquième, celui commandant les opérations, recule aussi, devant lui, tu sens le charisme de Bastian augmenter plus il avance vers lui avec des yeux assassins. Il l'attrape par les épaules et lui donne un grand coup de genou dans les bijoux de famille.

En moins d'une minute tous les hommes sont à terre sauf celui qui s'est écarté et qui vous regarde, terrifié.

Vous là ! Vous allez immédiatement me passer à tabac ce Parker ! Je veux l'argent de la protection avant ce soir ! Et soyez convaincants sinon, c'est moi qui viendrai vous passer à tabac !

Les mecs à terre gémissent et se relèvent avec difficulté avant de sortir limite en rampant de la pièce, vous laissant seuls tous les deux.Ton petit ami te sermonne,

C'est compliqué de faire ça ? Abigail, bon sang. Ça sert à rien de discuter avec des débiles pareils. Il te manque de respect, tu lui en colles une dans les burnes. Avec ces hommes là, tu donnes un ordre, clair, et concis, pas besoin de les sermonner, ce ne sont pas des gosses.

Et voilà... Comme je le craignais je me fais très vite dépassée par le nombre de Niners qui m'entourent... Merde. Je le savais que j'aurais rien donné ! Je viens juste de commencer ces putains d'entraînements et je viens juste de commencer mon "apprentissage" pour seconder Bastian. J'ai aucune expérience !
Forcément, j'aurais réussi avec un voire deux mais tous... Au moins, je me défends, même si j'ai dû me prendre un vilain coup à la tête qui m'a sonné quelques secondes. Pourtant... Je ne suis pas rassurée ni soulagée quand Bastian intervient enfin. Je le regarde agir, n'hésitant visiblement pas à utiliser sa force pour les frapper, les tenir en respect et les mettre à terre. Je m'en veux de pas pouvoir faire la même chose ! Et surtout j'envie son aisance !
Fait chier, j'ai servi à que dalle ! A part à les réveiller. Je les regarde s'enfuir en toute hâte après l'ordre aboyer par leur supérieur et me voilà seule avec lui...

Je me laisse tomber à terre, pour reprendre mon souffle, j'ai pas la même endurance que lui ni la même force... Je ne suis qu'une apprentie pour l'instant.
J'encaisse donc en silence ses paroles même si elles me blessent un peu, je préfère ne pas le regarder non plus... Je garde la tête baissée ou tournée vers la table basse cramée. Je sens très bien la colère dans sa voix et ses reproches. Mais qu'est-ce que je pouvais bien faire moi? Il ne m'a rien dit !

Tu m'excuseras si c'est la première fois que je dois me confronter à autant de mecs ! Et tu m'excuseras aussi de n'être qu'une débutante qui n'a commencé à s'entraîner il y a seulement quelques jours ! Qu'est-ce que tu voulais que je fasse? Je suis rien qu'une apprentie, Bastian ! J'y connais rien encore !

Je replie mes jambes vers moi, et je serre les poings au dessus de celles-ci. Je ne veux toujours pas le regarder, j'ai pas envie de voir ses reproches...

Je commence à peine avec la théorie... J'ai pas autant de force que toi non plus... Bastian, je savais pas quoi faire, rien d'autre... Mais peut-être que ça prouve que je n'en suis pas capable? Que tu me sur-estime? Je suis désolée... Vraiment désolée...

Il reste silencieux devant ton repli et tes excuses, tu devines qu'il vient de se rendre compte de la dureté de ses paroles, et il cherche un moyen pour se faire excuser. Il finit par s'accroupir devant toi et il te relève le visage d'une main. Il t'oblige à le regarder dans les yeux.

Abigail. Arrête de dire n'importe quoi. Tu es taillée pour devenir une chef, pas pour jouer le rôle de simple petit soldat. Tu manques juste d'expérience. Tout le monde à des lacunes, je fais ça depuis plusieurs années moi ! Et au Mexique je faisais déjà des combats de rue donc ça m'a beaucoup aidé pour me faire respecter ici.

Les techniques de combat que je t'ai apprises, elles sont bien sympa, mais tu dois les faire quand tu n'as qu'un adversaire devant toi ou alors il faut que tu sois vraiment bien coordonnée, tu vois ? Tu n'atteindras pas mon niveau avant plusieurs années, Abi. Il faut te faire à ça.

Tu ne seras jamais aussi forte que moi parce que tu as la corpulence d'une femme fine et grande, et pas d'un homme comme moi qui fait 1m75 et 80 kilos.

Il sourit,

Tu te rappelles de la fête de la mort de Summer ? Tu as bien su te faire respecter des filles non ? Alors imagine toi que tous ces Niners, sont des femmes qui veulent m'avoir et me séduire, OK ? Sans oublier qu'ils sont équipés contrairement à ces nanas...

Allons, relève-toi, on va s'entraîner ici.

Il va fermer la porte de l'appartement, et dit :

Vas-y, donne moi un ordre. Et mets y toute ta conviction, adopte un masque, crée toi une nouvelle identité. Je ne suis pas le Bastian que tu connais avec eux, tu vois ? je change d'identité, en quelque sorte. Dis moi d'aller butter ce Parker. Et ne t'imagine surtout pas que je suis ton petit ami. Je suis un Niner, quelqu'un qui doit t'obéir.

Tu sens qu'il supprimer tout trait d'autorité sur sa personne.

Quand je n'entends rien d'autres qu'un silence, je me demande ce qu'il se passe mais n'osant pas relever la tête je reste silencieuse. Bastian se rendrait-il compte qu'il a vraiment été trop dur pour rien? Qu'il a été incorrect vis à vis de moi? Peut-être... Je n'en sais rien, à part que je suis un peu blessée au fond de moi et que je m'en veux de ne pas avoir pu faire quoique ce soit finalement.
Lorsqu'il s'accroupit et me relève le visage, je continue à être muette. J'ai dit ce que j'avais à dire... C'est à lui de faire quelque chose, moi j'ai donné et tout ce que je sais c'est que je me sens un peu mal, rien d'autre.
Je l'écoute, enregistrant ses paroles et me rendant compte qu'il essaie juste de s'excuser même s'il ne me le dit pas comme tel. C'est sous-entendu et je le comprends parfaitement. Mais je continue de penser qu'il me sur-estime un peu...

Par contre, j'arque un sourcil quand il fait référence à la fête de la mort de Dean. Que je crois que tous les Niners ne sont que des filles qui veulent se l'accaparer et donc marcher sur mes plates bandes? J'ai bien entendu, hein? Il vient bien de me dire qu'il faut que je fasse comme s'il s'agissait de filles? Je trouve ce conseil plutôt étrange même s'il n'est pas dénué de logique. C'est vrai... Cela pourrait marcher mais je doute que ça soit le cas chaque fois pour autant.
Je me lève néanmoins et le regarde fermer la porte de l'appartement.
Où veut-il en venir exactement? J'ai ma réponse quelques secondes plus tard quand il m'annonce que l'on va s'entraîner ici et qu'il attend de moi que je lui donne l'ordre d'aller buter ce Parker. Mais... Comment je fais? Il est bien gentil mais je ne suis pas comme lui, j'ai pas la même facilité ! Ne pas croire que j'ai mon petit ami devant les yeux? Hum... Difficile ça...

Mais je vois bien qu'il est entièrement sérieux vu que je sens qu'il enlève toute autorité de sa personne pour essayer d'être le plus "faible" possible. Il tente de ressembler aux Niners qui nous ont quitté précipitamment quelques minutes plus tôt.
Que je me prenne un masque et que je donne un ordre avec conviction? Comment il a fait déjà, et comment il fait chaque fois? Hum... Il donne toujours l'impression qu'il va tuer la personne en face de lui, il prend une attitude plus meurtrière et dangereuse, ouais c'est ça, il fait presque tout passé dans son regard et ensuite son corps. Hum...
Je m'approche de lui en tentant de prendre un air renfrogné ou qui semble dire que je ne suis pas patiente. Ouais, voilà, un regard où je fais passer ma volonté de nuire si mon ordre n'est pas accepté, un regard qui montre que je suis prête à frapper si le besoin s'en fait sentir. Je me tiens droite et fixe calmement Bastian.
J'imagine très bien qu'il ne s'agit pas de lui mais par exemple du mec de tout à l'heure, celui qui a lancé ses petits copains contre moi. Je me met à sourire de manière quelque peu sadique.

Va voir Parker et réclame lui l'argent qu'il nous doit. T'as une heure, et si c'est pas fait je t'en fous une, compris? Dépêche-toi !

Mouais, chuis pas convaincue par ma prestation, je suis sûre que ça l'a à peine effleurer...

Il hausse un sourcil, et croise les bras, répond sur le même ton de défi que l'autre :

T'as qu'à aller le chercher toi même ton fric ! J'suis pas ton larbin ! Et je vois pas pourquoi j'obéirais à une femme !

Son autorité a légèrement augmentée, très légèrement, de sorte que ça te fasse hésiter, mais tu sais que si tu te concentre tu peux amplement la maîtriser.

Je me sens légèrement déstabilisée quand il imite à la perfection l'autre mec et qu'il commence à utiliser un peu d'autorité, comme l'avait fait l'autre mec aussi d'ailleurs.
Mais je ne recule pas, je ne cille pas, et je le toise de toute ma hauteur, ne m'offusquant pas plus que ça de ses bras croisés.

Ah ouais? Et ça, tu le comprends?

Ni une ni deux, je le baffe avant de le frapper à l'entrejambe et de lui choper un poignet que je commence à tordre. Je veux pas faire de mal à Bastian... Tout comme je n'ai pas osé le frapper trop fort là où vous savez... J'ai tout sauf envie qu'il soit en colère après moi mais je contiens mon angoisse et je garde un masque imperturbable, attendant sa réponse.

Tu vas aller me cherche ce putain de fric ! Et plus vite que ça !

Il se se baisse pour éviter la baffe et arrête ton coup mal placé d'une main sur ton genou, quand au poignet, c'est les tiens qu'il attrape. Il te regarde avec un sourire, et rit même :

Ben voilà ! Tu vois quand tu veux ! T'étais même prête à me frapper dis donc ! Heureusement que je prévoyais mes arrières !

Il t'enlace, et te ramène contre son torse, pose ses lèvres sur les tiennes un instant, et souffle :

Tu me fais ça à la prochaine visite, et ce sera nickel...

Je suis vraiment rassurée de voir que je n'ai pas pu lui faire de mal... Je m'en serais voulue à mort si j'avais vraiment dû le frapper. Heureusement, il a su reprendre son rôle naturel de Bastian Farlos, le bras droit de Charlie Nine.
Je lui souris en retour, laissant disparaître la tension et le masque que je m'étais mis en place, avant de lui répondre sur une petite boutade.

Je n'aurais pas frapper fort... Pas sur toi.

Puis je me laisse aller naturellement vers lui quand il m'enlace. Sentir sa chaleur après tant de tensions et d'incompréhension pour comprendre ce qu'il attendait de moi me fait un bien fou.
Je frissonne légèrement quand il me souffle ses dernières paroles sur les lèvres. J'en frissonne tant que je me blottis un peu plus contre lui et que je l'embrasse plus amoureusement et plus langoureusement surtout.
Hum... Il est là... Contre moi... Il m'appartient... Je m'écarte malheureusement à contre-cœur pour lui demander la suite du programme.

Je resterais bien ici mais... N'as-tu pas prévu autre chose en nous amenant vers cette planque? D'autres à me montrer que je ne connaitrais pas encore, peut-être? Ou bien autre chose? Sinon... Je suis très bien ici avec toi...

Et c'est la vérité, depuis que je me suis laissée séduire par Bastian cinq mois plus tôt, on peut dire que je me sens épanouie et moi-même à ses côtés, je me sens véritablement bien et en sécurité en sa présence, et cela, alors même qu'il est censé être un dangereux malfrat.

Il répond à tes baisers avec tout autant de fougue qu'à vos débuts, et il souffle malicieux :

Et bien... Ce qui est bien dans le métier de gangsters... C'est que nous n'avons pas d'horaire fixe... Donc si tu veux rester un peu plus longtemps ici, en ma compagnie...

Il glisse ses mains dans tes poches arrières de jean et reprend,

Après, juste quelques découvertes de planque avec du matage de machos, rien que pour toi ma belle...

Je me mets à rire de bon cœur à sa proposition indirecte. Quel homme ! Il arrive toujours à retourner une petite situation pour mon plus grand plaisir. Hum... Je veux le garder encore longtemps !

C'est proposé si gentiment, je ne peux pas refuser... Et... hum... je suis d'accord pour la suite.

Je fais allusion aussi bien au travail qu'il me propose qu'au reste, d'ailleurs j'accroche mes bras à son cou pour me coller encore plus à lui.

Et si tu commençais?

Petit sourire coquin avant de l'embrasser doucement.

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