Episode 1 : Retour [Abigail J. Farlos]

Un froid glacial te transperce quand Charlie plonge son regard glace dans le tien. Tu rapetisserais sur place si tu le pouvais.

Tu as donc sacrifié des civils. Alors que je ne t'en ai pas donné l'ordre. J'ai dit de détruire la salle de jeu et de tabasser le personnel et de récupérer l'argent du coffre-fort.

Bastian malgré ton intervention reprend la parole,

Charlie, je sais ce que tu fais dans ces cas là... Mais tu ne peux pas, elle vient de revenir, elle a été maladroite et...

Et elle va régler cette merde toute seule. Ou bien je la relaye au rang des Niners qui nettoient la merde des autres. Est-ce bien clair ? Maintenant dehors, sauf toi Bastian.

Tu sors sans vraiment vouloir dire quelque chose sous peine de te faire trucider. Tu sais très bien que Charlie aurait tué pour moins. Après tout, il est le plus puissant des chefs de gang à New York. C'est lui qui mène le conseil quand les gangs se retrouvent pour soulever un problème.

Régler cette merde toute seule ? Comment faire ? Peut-être appeler une vieille connaissance...? A moins que tu ais d'autres idées. D'ailleurs, tu viens de penser que tu n'as pas vérifier s'il y avait des caméras dans cette salle de jeu. Sûrement... Elles auront fondus tu te dis, sauf que les enregistrements sont sans doute derrière cette porte blindée... Il est encore possible de te rendre là bas, mais tu sais que la police aura investi la place depuis longtemps.

Je me sens mal. Mais je m'y attendais.
Je sais très bien que j'ai tout raté. Charlie ne fait que dire les faits, Bastian n'a rien à voir là-dedans, lui, il a réussi, comme chaque fois.

Je me crispe légèrement quand j'entends mon mari reprendre la parole pour tenter d'atténuer les paroles de Charlie, je lui ai pourtant dit que c'était mon problème, et non le sien !
Il ne m'aide pas en faisant ça, bien au contraire.

Je sors donc en silence après les derniers ordres de mon boss : soit régler cette merde. Je n'ai de toute manière ni la force ni le courage de lui répliquer quelque chose. De toute manière, je suis entièrement en tord.
Je descend donc l'escalier en me rongeant légèrement mon pouce droit, et réfléchit. Qu'est-ce que je peux faire ? Tout a sûrement brûlé là-bas, mais il faut que j'en sois sûre. Mais retourner sur place... C'est peut-être un peu risqué ?
Malgré tout... Alors que je me dirige vers le coffre de ma voiture pour y récupérer des habits de rechange, je me dis qu'il y avait peut-être des caméras sur place. Ouais, mais l'incendie a peut-être tout brûlé... Sauf qu'il y a des spécialistes au NYPD.

Putain... Je retourne dans la villa, histoire de me changer rapidement, et je reprends ma voiture. Je vais quand même aller jeter un oeil sur place, de loin, mais suffisamment près pour essayer de voir quoique ce soit qui me serait utile.
Sauf qu'une fois à proximité, je ne vois que pompiers et policiers à tout va. Impossible de s'approcher sans éveiller les soupçons. Un cordon de sécurité derrière lequel se trouve des passants a été mis en place, mais même ces derniers n'ont pas l'air de voir grand-chose.
Je me fonds parmi eux, essayant d'observer si la porte du coffre-fort a finalement été ouverte ou non. Mince.

Et je suis pas en fonction aujourd'hui.
Je décide de faire demi-tour. Je dois trouver un autre moyen. Je dois savoir s'il y a des enregistrements et s'il existe des survivants. J'y pense toujours quand j'arrive chez nous. Je vais enfin libérer Lola de son babysitting pour qu'elle profite de son samedi soir, quoi de plus normal pour une fille de son âge aussi mignonne ?

Désolée pour ce babysitting de dernière minute Lola ! Merci. Aucun problème à soulever ?

Je lui prends Amana que je sers contre moi, sentir son odeur me fait un bien fou. Ma petite puce. J'écoute Lola dire que Joshua a bien tenté une connerie comme à son habitude mais à part ça, rien de bien notoire. Vu l'heure, elle les a déjà fait manger. Je la remercie avant qu'elle ne parte et je décide d'aller donner le bain général à tout le monde.

Cela me permettra peut-être de réfléchir. Il faut que je joigne quelqu'un de la police... Mais sans éveiller trop les soupçons... Vu l'heure, je pense que peu de monde doit être sur place.
Je suis en train de chatouiller Amana après m'être occupé de Joshua quand l'idée me vient à l'esprit. Je peux utiliser l'excuse de l'assassinat du ministre pour aller au NYPD lundi matin de bonne heure... Après tout, n'était-ce pas notre agence d'escorte qui s'en occupait ? Et il me suffit ainsi de demander à parler expressément à Bryan, tout en l'appelant au préalable bien sûr.

Oui, faut que je fasse ça. Je couche les enfants, et m'en vais me mettre sur le canapé, histoire de guetter Bastian, sinon j'irai dormir également. Je ne mange pas, toute cette histoire m'a coupé l'appétit.
Demain j'appellerai mon agence pour lui exposer que nous devons parler et travailler de concert avec le NYPD pour savoir les tenants et aboutissants de ce qui a loupé dans notre surveillance, et ensuite j'attendrai lundi matin très tôt, une fois que j'aurais déposé Joshua à l'école, et Amana à la crèche pour aller au NYPD, dans ma tenue de boulot, pour discuter avec le directeur en personne. Vu l'affaire, ce ne devrait pas être un problème... Et je ne suis plus poursuivie depuis bien longtemps. On n'a même déjà bossé ensemble pour une ou deux choses depuis.

Le week-end risque d'être bien long...

Bastian n'est pas rentré du weekend et il a éteint son portable. Injoignable. Quand tu arrives au NYPD, c'est salle comble. La salle d'attente est blindée, le standard n'arrête pas de sonner pourtant, tu as un sentiment nostalgique. Tu te rappelles encore des longues réunions menées par Bryan, les regards que tu échangeais avec O'Malley qui n'en pouvait plus ou s'éclipsait dès qu'il le pouvait...

Des collègues comme ça, ça te manque. Peut-être que tu n'es plus recherchée par le NYPD grâce à Bryan qui a effacé les dernières traces qui pourraient te faire arrêter, rien n'empêche Marianne de te reconnaître et de foncer droit sur toi et de te plaquer contre un mur, un bras sur ta gorge et une arme braquée contre ta joue.

"Qu'est-ce que tu fais là sale traitre ?! Je te croyais morte dans la prise de la Maison Blanche ! Bryan m'a attesté que tu l'étais !"

Tu vois Bryan qui est semble -il en réunion depuis la vitre de la porte.

Silence radio du côté de Bastian. Je ne sais pas pourquoi... Mais ça m'étonne peu. J'ai l'impression d'être revenue des années en arrière quand il me faisait souvent ce coup-là, être injoignable et tel un fantôme.
Mais ça n'a pas été une mince affaire hier matin, d'expliquer à Joshua qui s'attendait à aller au parc dans la journée avec son père que ce dernier était absent pour un travail de dernière minute.
Heureusement, j'ai trouvé une parade et nous avons passé un dimanche relativement calme. Seul le coup de fil à mon boulot m'a pris quelques minutes, tout le reste était consacré à mes enfants.

Le lundi matin est donc arrivé assez vite malgré tout. J'ai déposé Joshua à l'école, et Amana à la crèche. Le train-train habituel avant de me diriger vers le NYPD qui comme je m'y attendais, est déjà blindé.
De voir tout ce monde s'affairer à droite et à gauche, je ne peux m'empêcher de ressentir une bouffée de nostalgie. Cela me tire même un fin sourire. Ah ! L'équipe AG ! C'était à savoir entre O'Malley et moi, celui qui trouverait la meilleure excuse pour sortir en douce pendant la plaidoirie interminable de Bryan Summer... Et dire que ce dernier est à la tête des policiers de New York à présent.

Même si je n'ai jamais été très poussée police et justice, ça me manque un peu ces petits jeux complices. J'avance un peu dans le commissariat lorsque je vois une furie foncer sur moi.
Ah ! J'ai à peine le temps de la reconnaître que je me fais coincer contre le mur, un bras sous ma gorge, et une arme pointée sur ma joue.
Très vite je lève les mains en l'air, vides, et fixe Marianne, une vieille amie/ennemie suite à un tir sur elle de ma part il y a cinq ans, du regard. Elle n'a pas changé apparemment. Comme quoi... Tout le monde ne change pas.

Contente de te voir aussi Marianne, ça faisait longtemps. T'as l'air en forme, c'est cool. Moi aussi, ça va au passage, merci de le demander.

Je remarque qu'on commence à attirer l'attention, et surtout j'aperçois Bryan à travers la vitre de la porte juste à côté de nous.

Peux-tu me lâcher s'il te plaît ? Je viens pour le boulot voir Bryan. Il t'a dit ça pour qu'on me laisse tranquille et que je refasse ma vie, tout comme il a refait la sienne à la tête du NYPD. Pour ma part, je fais partie de l'agence d'escorte qui s'occupait du Ministre ce week-end. Je pense que tu sais ce qu'il s'est passé ? Je dois m'entretenir avec le directeur du NYPD. J'ai été missionné pour ça.

Ce n'est pas le moment de tergiverser. Je déplace lentement ma main droite vers ma poche de pantalon pour lui montrer ma carte qui atteste mon appartenance à l'agence en question.
Puis je lui parle de manière plus ferme. Faut arrêter les gamineries et remiser les rancœurs au grenier du passé.

Je ne viens pas chercher querelle. Je suis en fonction. Donc s'il te plaît, lache-moi Marianne ! C'est une affaire urgente.

Je continue de la fixer, mais mon regard est plus dur et surtout plus sérieux.

On réglera nos comptes si tu veux, mais surtout ailleurs qu'ici ! C'est ton lieu de travail, tu ferais tout foirer pour une erreur du passé ? Ne gâche pas ta vie à t'abaisser à ça.

Elle plisse les yeux avant de retirer son arme de ta joue. Elle commence à s'écarter quand au dernier moment elle t'inflige un énorme coup de poing dans le ventre qui te coupe le souffle et te fait plier en deux.

Ça c'est ce que j'ai ressenti quand tu m'as tiré dessus sale traître. T'as intérêt à t'être rangée en dehors du gang des Niners si tu veux pas que je te traîne en taule moi-même.

Elle part ensuite vaquer à ses occupations. Tu prends plusieurs minutes pour récupérer, les regards sont tournés vers vous mais on ne vient pas te voir. La réputation de Marianne est connue ici et si elle t'a frappé c'est qu'elle avait une bonne raison. Peut-être te prennent-ils pour un indic qui n'avait rien à lui mettre de croustillant sous la dent ?

La réunion de l'équipe AG semble bien entamée. A toi de voir si tu souhaites l'interrompre ou bien attendre ton tour dans la salle d'attente. Tu captes le regard d'O'Malley dans la salle un bref instant.

La vache !
Toujours autant de force cette Marianne ! Je l'avais bien mérité ce coup de poing, mais je ne l'ai pas vu venir pour autant. Fait chier.
Je tente de récupérer mon souffle, plier en deux, mais j'écoute néanmoins sa menace avec attention. Je sais très bien qu'elle sera la première à mettre à exécution sa sentence. Trahir une coéquipière... Ce n'est jamais très bon, mais surtout quand il s'agit d'une coéquipière au caractère têtu et à la rancune tenace.

Je m'appuie à moitié sur le mur, le temps de respirer plus normalement. Quand je relève la tête, je vois qu'on me regarde mais qu'au final on se fiche de moi. Bien. Je savais que Marianne était bonne policière avant, mais ce doit encore être le cas aujourd'hui...
Cela me tire un sourire, c'est bon de savoir que certaines choses ne changent pas. Je me relève totalement quand je sens que mon souffle est revenu et je regarder par la vitre.

Est-ce que j'interviens ?
Je crois que si je le fais Bryan risquerait de me tuer... Mais peut-être sont-ils déjà en train de discuter de l'affaire de l'incendie ? Si j'étais à la place de l'équipe AG, je choisirais cette affaire en priorité.
Que faire ? J'ai tout sauf envie de m'attirer les foudres du directeur du NYPD déjà que je suis censée être morte aux yeux de l'équipe AG... enfin Bryan et O'Malley sont au courant. Et puis, j'ai déjà assez avec Charlie Nine pour m’embourber d'avantage.

Je regarde toujours par la fenêtre quand je remarque qu'O'Malley justement m'aperçois, ni une ni deux je lui fais un signe de la main pour lui faire comprendre de venir. Si Bryan me voit en prime, tant mieux, sinon O'Malley ira très bien le temps que son patron se libère. J'espère juste qu'ils n'iront pas loin en réflexion si jamais ils discutent bien de l'incendie...

Faite qu'O'Malley vienne. Peut-être que si je lui parle de mon problème d'abord ça passera ? De toute façon, j'aborderai aussi le problème du ministre, plus j'aurais d'infos à ce sujet, plus je me revaloriserais aux yeux de Charlie.

A ton grand soulagement, après un chuchotement de Bryan, tu vois O'Malley sortir de la salle pour te rejoindre. Il te fait la bise comme si de rien n'était et t'emmène dans son bureau personnel. Le genre de pièce qu'il ne fréquente que rarement vu l'empilement des dossiers sur le meuble et les étagères.

Tu remarques un cadre photo où il enlace la jolie blonde que tu avais croisé à la réunion June. Elle porte un petit garçon dans ses bras qui rit. Un joli couple ces deux là. O'Malley baisse soudain le cadre photo sur son bureau pour fixer ses prunelles vertes dans les tiennes.

Abi, tu es dingue de venir là comme ça, sans prévenir. Bryan a beau avoir virer toutes les merdes de ton dossier, certaines personnes te croient morte ici. Tu risquerais de mettre sa couverture en danger !

Il soupire,

Qu'est-ce qui t'amène ?

Heureusement O'Malley accepte de venir après un mot rapide de Bryan.
Je le regarde donc sortir, je le laisse me faire la bise, ce qui ne me surprend pas vraiment, et je le suis jusque dans son bureau. Un bureau qui ne semble pas très occupé au vu des piles de dossiers partout : étagères, bureau, meubles... Bref. O'Malley ne change pas non plus vis à vis de ce côté-là de son boulot. Il a toujours détesté la paperasse, préférant le terrain.

Alors qu'il ferme la porte derrière nous, je remarque un cadre photo où il est en compagnie de June, je m'en rappelle car je l'avais croisé plusieurs fois dont à la réunion des chefs de gang. Le bras droit de Ellen si je me rappelle bien... Elle porte un petit garçon rieur dans ses bras. Cela me rappelle le mien et me tire un sourire avant qu'O'Malley ne baisse la photo.
Il faut croire que je la regardais un peu trop.

Je sais. Marianne vient de m'en donner une preuve flagrante. Toujours la même à ce que je vois. Je présume qu'elle fait toujours partie de l'équipe AG ?

Je cherche un endroit où m'installer, mais dans une si petite pièce aussi encombrée c'est tout sauf simple, donc je décide de m'adosser contre le mur à côté de la porte.

J'ai de bonnes raisons d'être ici O'Malley, bien que ça ne m'enchante pas non plus.

Enfin, je dis ça, mais j'ai toujours ce sentiment de nostalgie qui m'étreint.

Je viens pour deux choses. La plus importante en premier. L'incendie du Bronx. Il faut que vous étouffiez l'affaire. Ou du moins, si vous avez récupéré certains indices qui pourraient mettre en cause un gang, de les brûler. O'Malley, cet incendie, c'est ma merde. Et il ne devait pas y avoir de morts, car je présume qu'il n'y a aucun survivant ?

Je le fixe moi aussi dans les yeux, je suis on ne peut plus sérieuse. Mais avant qu'il ne dise quoi que ce soit, comme le fait que ça voudrait dire que je sois encore chez les Niners, je reprends la parole.

C'est une longue histoire. Mais je te demande ça comme un énorme service. J'ai merdé, et je frôle la mort si je n'arrange pas ce foutoir. Je ne sais pas où vous en êtes de ce côté-là, mais il faut calmer le jeu. Ensuite...

Je lui sors ma carte d'escorte, pour qu'il saisisse le nom de l'agence pour laquelle je travaille actuellement.

Je vais devoir bosser avec vous pour savoir ce qu'il s'est passé du côté de l'assassinat du ministre de la Défense. Je t'ai vu là-bas à la télé, et j'ai bien vu que tu étais toi-même surpris. Cet assassinat n'aurait pas dû avoir lieu, vous, le NYPD, et mon agence, nous avions bossé ensemble pour qu'une telle chose ne se produise pas. Il y a eu un couac quelque part, on doit le découvrir. C'est urgent.

Je me passe distraitement une main dans mes cheveux pour les démêler bien que cela ne serve à rien, vu que je les laisse pousser. Bastian semblant les apprécier ainsi.
Je lui souris de manière quelque peu désolée.

Si j'avais pu éviter d'être ici, et de te revoir de cette façon je l'aurais fait. Crois-moi... Et je sais que ça ne plaira pas à Bryan non plus. Mais je suis contente de te revoir..

Tes paroles semblent choquer O'Malley qui fronce les sourcils. Tandis qu'il te répond, la porte s'ouvre pour laisser passer Bryan Summer, Directeur du NYPD.

Quand tu arrives sur le parking de ton entreprise, celui-ci est vide. Enfin, il y a juste la voiture du gardien. Tu entres tout de même et le trouve en train de fumer à l'extérieur.

Bonjour Madame Abigail. Pourquoi vous êtes ici ? C'est fermé.

Fermé ? Tes yeux se portent sur une information placardée sur la porte principale du bâtiment, tu la lis rapidement avant d'ouvrir de grands yeux devant l'auteur de la fermeture indéterminée : le FBI.

Comme c'était la pause dej' aussi au commissariat, vu qu'on est restés plus d'une heure avec Bryan dans son bureau, je sors sans aucun problème du commissariat.
Je rejoins ma voiture, et pars pour mon agence. Sauf que lorsque j'arrive sur place et que je vois le parking entièrement vide, j'arque un sourcil.

Qu'est-ce que c'est que cette histoire encore ? On est en pleine journée, un début de semaine, c'est tout sauf normal.
Je me gare donc néanmoins près de la voiture du gardien, qui lui semble être là et sors. Je n'ai encore rien avalé mais ce parking vide me fait quelque peu froid dans le dos.

Je me dirige donc vers l'entrée de l'immeuble où je vois le gardien qui est en train de fumer tranquillement juste devant la porte. Et à voir sa tête quand il m'aperçoit, il s'attendait pas à ce que je sois devant lui.
Ce qu'il me confirme peu de temps après en entamant la discussion.

C'est alors que j'aperçois une pancarte sur la porte principale du bâtiment. En m'approchant pour la lire, je vois qu'il y est écrit "fermeture indéterminée : le FBI".

Merde ! Qu'est-ce qu'ils fichent là eux ? Et qu'est-ce qu'ils savent ?
Je me tourne donc vers le gardien.

Bonjour Mac, je crois qu'on a oublié de me prévenir. L'info est tombée quand ? On m'a rien dit ce matin.

J'essaie d'y intimer un peu de séduction, histoire qu'il me raconte tout ce qu'il sait sur le sujet.

C'est à cause de notre dernière affaire qui a foiré ? Celle de ce week-end ?

Le gardien expulse la fumée de sa cigarette avant de répondre,

C'est tombé comme un cheveu sur la soupe ! Pas plus tard que ce matin justement! Ils se sont pointés avec leurs bagnoles noires. Une brune enragée qui a fait évacuer le personnel qui était déjà là avant d'embarquer le patron.

Pi elle a collé cette affiche avec interdiction pour quiconque d'entrer. Elle a dit qu'elle allait convoquer chaque personne qui était au courant pour la protection du Ministre de la Défense.

Brune enragée du FBI... Scott ? Elle serait de retour après tout ce temps ? Elle avait réussi à se planquer après l'enlèvement de Théo, le fils de Charlie et Ellen. Et elle sortait enfin le bout de son nez ?

Tout au long de cet aveu de la part du gardien je sens mon sang se figer puis battre frénétiquement sous ma peau.
Des bagnoles noires ? Une brune enragée ?
Mais ce qui attire aussi mon attention c'est effectivement l'allusion à l'assassinat du Ministre de la Défense. Merde.
Il n'y a qu'une personne du FBI qui répond à cette description et qui serait capable d'agir de la sorte, peu de temps après une telle chose. Mais j'ai du mal à y croire. Sauf que l'affiche placardée sur la porte et le témoignage de notre bon gardien dit le contraire.

J'arrive pas à y croire... L'agent Scott serait de retour ? Moi qui pensais que l'affaire de l'enlèvement de Théo, le fils de Charline Nine et Ellen Doll l'avait fait se terrer comme un lapin... On n'y avait passer des mois et des mois à les traquer avant de réussir à sauver l'enfant, l'héritier même, de Charlie. Et elle repointerait le bout de son nez ?

Pourquoi ? Elle n'aurait donc plus aucune frayeur vis à vis des Niners ? Et surtout face à l'éventuelle réponse de Charlie s'il l'apprend ?
Toute cette histoire est dingue !

Bah mince. Je présume que ça signifie des congés forcés toute cette histoire ? Et le patron est donc partit seule avec cette femme ?

Qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire ? Déjà, prévenir Bastian que le FBI semble revenir sur le devant de la scène. Mais reste à savoir jusqu'à quel point.
J'attendrais que le gardien me réponde avant de retourner vers ma voiture. Un casse-croûte me ferait le plus grand bien.
J'irai me caler dans un starbuck du coin pour me prendre un bon capuccino et une sucrerie, un cinnamon roll tiens.

Une fois sur place seulement, je n'appellerai pas Bastian, non, vu qu'il est injoignable et ne répondra certainement pas au téléphone, j'enverrai plutôt un sms.

Citation :: L'agent Scott est revenue. Le FBI est dans la place.

Voilà tout ce que je lui enverrai, espérant susciter assez d'intérêt pour espérer un coup de fil en retour, sinon... Je retournerai au QG pour en informer directement Charlie de vive voix. Même si là aussi, cela passera pour une mauvaise nouvelle de ma part...

Le gardien hoche la tête à ta question. Tu l'as échappé belle alors ! Si Scott t'avais grillé au commissariat, tu serais sous les barreaux à l'heure qu'il est! Tu repars donc pour aller t'installer dans le Starbuck du quartier.

La nourriture tombe difficilement dans ton estomac. Par contre le café te réchauffe et te fait du bien. Il fait vraiment froid pour un mois de septembre. Comme si ce temps n'annonçait rien de bon, d'ailleurs c'est le cas avec la mort du Ministre et le retour du FBI sur les plates bandes du NYPD et des gangs.

Tu n'as pas de réponse de Bastian encore une fois. Il joue vraiment au fantôme depuis qu'il est retourné aux côtés de Charlie.

Après ta consommation, tu décides donc de retourner au QG. Tu y retrouves Gales et Neils. Gales a été soigné, il a le bras en écharpe mais il te fait un clin d’œil quand il te voit. Tu montes voir Charlie. Tu toques, et attends qu'il t'autorise à entrer.

A l'intérieur, tu y retrouves Ellen qui s'apprête à partir. Elle embrasse Charlie sur les lèvres d'un baiser chaste avant de récupérer une petite fille d'environ un an pas plus des bras du patron des Niners. Une petite brunette comme sa mère mais dont les cheveux font d'étranges reflets blonds au soleil. Un jeune garçon d'environ six ans ans passe sur ton côté droit et te lance un regard de défi.. Tu retrouves l'autorité de Charlie dans ce regard. Un futur chef ? Tu n'en doutes pas. Ce doit être Théo. Dire que tu l'as connu bébé.

Ellen te fait un salut de tête avant de partir avec sa fille et son fils. Noah est peut-être en cours ? Il doit avoir avoir au moins treize ans aujourd'hui.

Quand la porte se referme, Charlie s'installe de nouveau dans son grand fauteuil en cuir. Il caresse sa barbiche parfaitement taillée. Il attend que tu parles.

Je suis quelque peu déçue par ma pâtisserie... Ou disons plutôt que toute cette histoire qui semble se profiler m'empêche d'avaler quelque chose de consistant.
Heureusement que ce magnifique capuccino me réchauffe un peu ! Pour un mois de septembre, il fait plus que frisquet. Cela ne présage rien de bon, et peut-être même un hiver précoce...

Alors que je ressasse ces idées noires dans ma tête à propos de l'apparition inopinée du FBI, ma sonnerie de portable reste muette. Bastian rejoue bel et bien le fantôme... Sauf que ça ne me plaît pas, il a intérêt à me donner de ses nouvelles bientôt ou à ce qu'il soit à l'appartement ce soir. Il est père maintenant, il a intérêt à penser à ses enfants pour lesquels un manque s'installe déjà de ne pas le voir.

Plutôt que me morfondre ou m'énerver toute seule, je décide d'aller directement au QG. De toute façon, mon autre boulot tombe à l'eau... enfin pendant une période indéterminée en fait. Et je me rends compte, en retournant vers ma voiture, que j'ai échappé de peu à une arrestation, tout comme le patron de l'agence.
J'en ai des sueurs froides rien qu'à l'idée que j'aurais pu croiser l'agent Scott au NYPD. Peut-être bien qu'on s'est raté à pas grand-chose. D'ailleurs...

Le gardien a bien dit qu'elle convoquerait tous ceux qui étaient au courant pour le discours du Ministre ? Hum... J'espère que je n'en ferai pas partie... Auquel cas... Ce sera un peu compliqué. C'est sur cette pensée que je me gare dans la cour de la villa de Charlie Nine. Sur place, je vois Gales et Neils ensemble, je prends des nouvelles du premier en remarquant qu'il a le bras en écharpe, mais vu notre échange, un clin d’œil, il a l'air de se porter à merveille.
Je monte donc les escaliers qui mènent au bureau du boss le cœur un peu plus léger. Je frappe et j'attends son autorisation avant d'entrer.

Ce qu'il me donne peu de temps après, j'ai ainsi le temps d'observer à loisirs Ellen qui l'embrasse, une petite brune dans ses bras, avant de la voir sortir avec un autre enfant, un petit garçon d'environ six ans. Lorsque celui-ci me regarde avec un petit air de défi, je ne peux m'empêcher de penser à Charlie. Serait-ce Théo ? Ce qu'il a grandi !
Je réponds au salut muet d'Ellen et la regarde partir, un petit pincement au cœur. Je n'ai pas pu m'empêcher de penser à ma propre famille que j'ai fondé avec Bastian. Nos enfants ont le même âge que ceux de Charlie et Ellen, si on met de côté Noah qui doit être adolescent maintenant et qui est l'enfant de la première femme de Charlie. Mais ils ont l'air d'être tellement complices...

Je décide de chasser ces mauvaises pensées quand Charlie se réinstalle dans son fauteuil. Je ne suis pas là pour rêvasser !
Je suis là pour le travail. Reprends-toi.
Je m'avance donc vers le bureau, je lui tends la feuille liée à l'incendie et je prends la parole.

Le problème des vidéos est réglé. Il n'y a plus aucun souci de ce côté-là. Par contre j'ai une mauvaise nouvelle.

Je m'arrête quelques instants. Je ne sais vraiment pas s'il est déjà au courant pour le FBI. Et je ne sais vraiment pas comment il pourrait réagir. J'ai toujours eu du mal à le cerner, d'autant plus qu'il m'intimide toujours légèrement.

L'agent Scott est de retour. Elle ne se cache plus. Elle et le FBI semblent s'occuper personnellement de l'affaire du Ministre de la Défense. Ils traquent tous ceux qui ont travaillé de près ou de loin sur le discours du ministre.

Voilà. C'est dit. Reste plus qu'à attendre le retour de balle...

Charlie hausse un sourcil, et regarde tes mains.

Un problème de vidéo. Je ne vois aucun boîtier d'enregistrement entre tes mains. A moins que tu n'aies procédé autrement. Auquel cas je suis curieux de savoir comment.

Pour ce qui est du FBI... Je suis déjà au courant. Bryan Summer a été mis à pied il y a moins d'une heure.

Mis à pied ? Mais alors peut-être n'a t-il pas eu le temps de s'occuper de la vidéo ! Et si son bureau s'est fait fouiller par Scott ?!

Même si ce qu'il me dit me percute, fallait s'y attendre. Forcément.
Néanmoins je préfère rester debout. Si je m'assois, je sens que je vais perdre pied si je n'y prends garde.
Je devais m'y attendre à ce qu'il soit au courant. Il est tout le temps au courant de tout. Il a des yeux et des oreilles partout.

Mais je décide de ne pas me laisser démonter.

J'étais avec Bryan Summer, justement, il y a moins d'une heure également.

Je laisse un ange passer, histoire de faire comprendre déjà où je veux en venir de ce côté-là. Mais je commence à avoir quelques sueurs froides, a-t-il eu le temps d'emporter la vidéo avec lui ? de la cacher aux yeux de l'agent Scott ?
Je ne laisse néanmoins rien paraître. Je suis face à mon boss, je ne dois pas montrer mon désarroi et mes sentiments.

C'est lui qui a la vidéo.

J'en fais le pari intérieurement. Je connais assez Bryan pour savoir qu'il tient ses promesses. Je suis certaine qu'il a dû prendre la vidéo avec lui. Je compte sur mes connaissances à ce sujet pour faire un pari contre le destin. Car si tel n'est pas le cas, je risque de plonger à tout instant...
Malgré tout... Je sais que mes paroles vont provoquer une certaine humeur chez Charlie. Et je tente de le devancer en continuant une dernière fois. Je ne dois pas me laisser faire.

Je ne l'ai pas vu tombé. Je l'ai appris autrement pour le FBI

Le Niner te considère du regard un instant avant de reprendre,

Je sais aussi que ton ancien travail a été fermé provisoirement par le FBI. J'ai fait effacer ton dossier d'embauche. Ta patronne ne dira rien à ton sujet car elle travaille indirectement pour moi.

Maintenant dis-moi clairement ce que tu veux faire pour le gang.

Je grince des dents à ses paroles.
Il est encore intervenu, sans que je sois au courant, pour "m'effacer" de la circulation. Je déteste qu'on fasse ça. C'est ma vie, pas la sienne. Mais en même temps, je ne peux m'empêcher de me dire que grâce à ça, il vient de me sauver la mise, du moins à moitié, si jamais Bryan ne remplit pas sa part du marché.

Je le fixe donc quelques secondes en silence suite à sa dernière demande.
Qu'est-ce que je souhaite faire pour le gang ? Je ne sais plus. Et ce n'est pas la discussion d'avec Bryan qui y a remis de l'ordre. Je veux être le second de Bastian, et donc le second indirectement de Charlie, mais plus ça va et moins j'ai l'impression d'en être capable.

Je peux être franche, Charlie ? En réalité, je n'en sais rien sauf que je veux devenir l'égale de Bastian. Mais on sait très bien tous les deux que ce que je fais actuellement ne fonctionne pas.

Je serre le poing droit de manière distraite. Je veux être franche avec lui, on n'a jamais marché sur mes plates-bandes donc ce n'est pas aujourd'hui que ça commencera. Je sais parfaitement que je ne réussis pas mon travail, et que je ne suis pas efficace.

Je foire tout, et tu es le premier à m'en faire la remarque. On est d'accord ? Ce que je fais aujourd'hui n'est pas ce qu'il me faut. C'était peut-être trop samedi pour mon retour. Peut-être que j'ai besoin de revoir autre chose ?

Ce que j'entends par là, c'est que ce type de missions ne me correspond peut-être pas, ou alors... peut-être qu'au final je devrais me ranger ? Je ne sais pas, mais si je continue comme ça, je vais droit dans le mur.

Tes paroles laissent Charlie dans une profonde réflexion. Devenir l'égale de Bastian ? Rien que ça ? Il laisse un long silence s'installer avant de répondre,

Honnêtement Abigail. Bastian a commencé a travailler pour moi vers ses 25 ans. J'en avais guère plus que lui. Il a appris à mes côtés du début de ma gestion du gang à aujourd'hui. Devenir son égale risque d'être compliqué car tu n'as pas son esprit d'analyse.

Tout individu est différent, tu n'es pas une tacticienne. Lui si. Et il l'a appris de moi. Toi tes atouts ce sont ton physique, ton aisance à l'oral bien que tu parles beaucoup trop et ton autorité que tu as gagné au fur et à mesure.

Tu veux que je te donne la solution de ton problème ? Au casino. Au lieu de torturer le barman, tu aurais dû l'amener jusqu'au code et lui taper la tête contre la porte, tu n'aurais jamais dû commencer à renverser de l'alcool par terre pour mettre le feu. J'ai demandé à ce que tu fasses de la casse, pas que tu détruises le cercle et tues des civils. Si le barman n'a pas parlé, c'est uniquement parce que dans tes actions, tu lui as montré que tu n'allais pas le laisser en vie. Pourquoi aurait-il parlé en sachant qu'il allait mourir ?

Il laisse un temps de nouveau.

Est-ce que tu comprends ? L'analyse. C'est ce qui fait de Bastian ce qu'il est aujourd'hui. Il se projette, étudie les moindres détails qui pourraient faire que la mission soit un échec. Toi, tu ne le fais pas. Foncer dans le tas est une chose, le faire tout le temps, c'en est une autre.

Je crois que je vais m’asseoir finalement.
Pendant que Charlie parle, après un temps de silence, afin de m'expliquer ce qu'il ne va pas, je m’assois quand même dans l'un des sièges face à son bureau.

Ce qu'il dit est la pure vérité. Je ne peux pas le nier. Bryan a dit des choses semblables quand j'avais été le voir tout à l'heure. Le problème c'est ma faute. J'ai hésité dans la voiture à établir un plan pur et simple, je l'ai pas fait donc on n'a été dans la casse directe, donc le barman a sorti son arme et ça a tourné court...

L'analyse... Oui, c'est ce qu'il me fait défaut, car je suis trop submergée par l'instant présent, à chaque fois je me laisse surprendre par les choses, et je n'arrive plus à réfléchir. Un comble pour quelqu'un qui a réussi à se hisser au rang de sous-lieutenant. Mais l'adrénaline prend sans cesse le dessus et comme il le dit, j'ai tendance à foncer tête baissée. Voilà aussi pourquoi j'ai tendance à être en danger trop souvent...
Le risque c'est bien, c'est ce que je veux, mais mette ma vie en jeu, non... Avant ça ne m'aurait pas déranger, aujourd'hui, mes enfants sont là pour me rappeler qu'ils ont besoin d'une mère.

Je garde le silence quelques secondes avant de répondre à Charlie. C'est rare qu'il prenne ainsi le temps de me parler. J'ai toujours cru qu'il me détestait, c'est peut-être bien le cas après tout.

Oui. C'est vrai. C'est ce que j'ai compris ces derniers jours. Je me laisse submerger par l'instant présent. Et je n'ai pas su contrôler cette mission, non plus. Elle m'a presque échappé du début à la fin...

Je n'aime pas l'avouer mais c'est la réalité.

Je comprendrai aussi que tu ne veuilles plus me donner de mission de confiance. Je t'ai déçu trop souvent. Mais je ne veux pas rester les bras croisés. J'ai besoin d'être active. S'il faut que je revienne à d'autres choses, je le ferai. Charlie, j'ai besoin de ces missions.

Je dirai même que j'ai besoin d'être utile au gang et à Bastian, mais ça, je préfère le garder pour moi, sauf si Charlie le comprend. J'ai besoin de me sentir vivante et respectée, d'exister tout simplement, ni plus ni moins.

Un silence passe de nouveau, Charlie finit par répondre,

Tu n'as qu'à t'occuper de l'entraînement des nouveaux jusqu'à nouvel ordre. Tu auras pour mission de recruter aussi. Ça n'a rien de dangereux ni de compliqué.

Si tu n'as rien d'autre à ajouter, tu peux disposer. A savoir que dans les propos de Charlie, tu comprends que tu peux faire du mi temps si tu le souhaites.

Charlie semble considérer mes paroles avec attention, vu qu'il reprend quelques instants, semblant réfléchir, avant de me répondre.

Et ce qu'il me sort me laisse un petit moment sans voix. En fait, cette proposition me surprend un peu mais ne me choque pas, au contraire.
Entraîner les nouveaux ? Recruter du monde ? Je dois dire que... Je n'aurais jamais cru qu'un jour on m'en ferait la demande. Ce n'est certes pas compliquer et dangereux comme il le dit, mais ça reste un boulot de confiance car ça veut dire inculquer les règles du gang aux nouveaux tout en les entraînant.

Je le fixe quelques instants autant que je le peux. Jusqu'à nouvel ordre... Donc si je comprends bien, je ne suis pas obligée de ne faire que ça ? Il m'autorise ainsi à gérer mon temps comme je l'entends. Hum... est-ce à cause Bastian revenu à plein temps à ses côtés ? Pour que je m'occupe de ma famille ? Ou est-ce véritablement pour me permettre de me recentrer, et me retrouver ? Me laisse du temps pour me reprendre ? Car il faut l'avouer. Je donne une piètre image de moi-même, là, tout de suite.

Très bien.

Je n'ai rien d'autre à dire. J'ai compris ses paroles, ce qu'il me propose et ce qu'il me permet de faire : m'entraîner tout en entraînant les nouveaux, recruter pour faire grossir le gang et m'affirmer, et me permettre de me trouver un véritable objectif pour les Niners, afin de leur être indispensable.

Je me lève donc en silence après cette réponse, le saluerait d'un signe de tête et sortirait. Il m'a aidé avec cette discussion, c'est à moi de faire le point et d'agir en conséquence à présent.

Tu sors du bureau de Charlie, et au fond de toi, malgré tes erreurs passées, tu sens une sorte de soulagement.

Tu croises Bastian alors que tu pars pour retourner chez vous. C'est décidé, tu prends ta journée ! Tu ne seras que plus en forme pour les suivantes.

» Episode 3 : Choix [Abigail J Farlos]
» Episode 2 : Pour une goutte de sang [Abigail J. Farlos]
» Episode 1 : Retour & Russian Roulette [Abigail & Bryan]
» Episode 6 : Le coeur a ses raisons que la raison ignore [Abigail]
» Episode 5 : Tentations [Abigail]