Episode 10 : Le rêve américain [Vasili]

Le chinois observe la suite luxueuse d'un œil appréciable. Il t'écoute sans t'interrompre jusqu'à ce que tu lui laisses son temps de parole.

Toutes vos paroles sont juste. C'est étonnant au vu de votre jeune âge sans vouloir vous offusquer Monsieur Sadovski.

Et je vois que vous savez vous entourer des plus belles créatures de notre monde en plus de votre réussite dans le milieu des affaires et du sport, dit-il pour Natalya qui l'ignore complètement une nouvelle fois.

Elle le snobe et va se chercher une flûte de champagne avant d'aller observer d'une immense baie vitrée le champ de course sur lequel certains chevaux s'entraînent ou s'échauffent simplement.

Hm, reprend le chinois. Je m'apprêtais à vous faire une proposition de rachat d'une partie de votre hippodrome... Car je ne peux malheureusement pas vous offrir le prix que mérite votre construction à part entière. J'ai entendu dire que vous seriez intéressé dernièrement pour récupérer la partie des aéroports que j'occupe. Peut-être pourrions concéder à un échange ?

Natalya le foudroie du regard.

Monsieur Ji pique ma curiosité. Ce n'est pas tant l'hippodrome l'intéressant qui me trouble. Etant donné la polymégachiée d'argent qui va se balader dedans, il intéresse grandement tout le monde. Mais c'est le prix à payer qui me surprend. Il me propose une partie de l'aéroport qui est l'une de ses sources d'approvisionnement officiel. Par où compte il faire venir ses clandestins et ses armes ? Compte-t-il baser son approvisionnement grace à l'hippodrome ?

"Une offre très généreuse Monsieur Ji"

Je vais vers le buffet, pour prendre un amuse bouche surement hors de prix avant de surjouer le coté délicieux de celui ci.

"La vache, gouttez ce truc, c'est un miracle ... D'ailleurs en parlant de miracle, je me posais deux questions. La première est le pourcentage que vous souhaitez de cet hippodrome. La seconde c'est ... vous n'êtes pas là pour vous foutre de ma gueule, pas vrai ?"

Je regardais Monsieur Ji pour voir si mon humour l'a détendu un petit peu. S'il voit que je suis intéressé par son offre, et que je commence à négocier. Peut être laissera-t-il filtrer des informations intéressante

Il refuse poliment ton amuse bouche.

Estomac fragile, prétexte t-il. Ou bien se méfie t-il tout simplement.

Non, en effet, je ne me "fous pas de votre gueule" Monsieur Sadovski avec ma proposition. Je souhaiterais mettre à disposition deux de mes avions personnels dans chacun des aéroports que je contrôle, soit les deux aéroports du Queens pour vos transports personnels. Ceux-ci pouvant effectuer une livraison une fois toutes les deux semaines afin de ne pas alerter les autorités locales.

Pour ce qui est du pourcentage de l’hippodrome, je pense que 35 % me semble acceptable.

QUOI ?! S'étrangle Natalya en crachant son champagne.

Voir la chère Natalya s'étouffer me fait rire. Elle semble avoir lu dans mon esprit, mais n'a pas autant de facilité que moi à cacher ses émotions dans les négociations.

"Acceptable oui, mais raisonnable cela reste à voir"

J'avale mon amuse bouche que je recouvre d'un peu de champagne pour compléter ma réponse.

"Loin de moi l'envie de vouloir vous insulter Monsieur Ji. Mais l'intéret que je porte à l'aéroport est certain. Et je ne nie surtout pas leur attrait, m'imaginant voler dans les capitales du monde, en un week end.

Toutefois, mon oncle Karp commence à m'introduire à l'économie depuis que je suis propriétaire de ce lieu. Il m'a parlé des profits à court et long terme, de légalisation, de transfert ... bref tout un business"

Je prends un autre amuse bouche tout en soulevant ma coupe de champagne après m'être assis sur un fauteuil. Non pas que je sois une bille en économie, mais j'aime bien lui faire croire que je n'y connais rien, mais tout de même bien conseillé

"Il a souvent usé d'analogies. Les profits à courts termes, sont utilisable tout de suite mais ne produise généralement que peu d'intéret alors que les profit à long termes produisent généralement de très bon intéret. On peut le comparé respectivement à cet amuse bouche et à ce champagne. Et de la manière dont je vois les choses, vous me tendez un amuse bouche et moi je vous offre le champagne"

Je souris comme si j'étais fier de ma métaphore pourrie avant de réattaquer plus sérieusement.

"Qui dit que vous êtes les seuls à me proposer un amuse bouche ?"

Mon sourire est passé de celui du jeune con en train de lacher de la merde en barre en celui du mec qui n'est pas satisfait du deal ... pire, qui a plus d'une carte à jouer dans cette négociation

Ses lèvres s'incurvent vers le bas ce qui fait disparaître son sourire lorsque tu entres dans ton rôle de négociateur chevronné. Il s'éclaircit la gorge avant de dire,

En effet, peut-être avez vous d'autres propositions venant de l'extérieur Monsieur Sadovski. Mais honnêtement, ce que je vous propose là n'est pas simplement un deal de bas étage qui me rapportera de l'argent. Non, ce que je vous propose là c'est une poignée de mains qui scelle une alliance entre nos deux gangs comme l'ont fait les Northem et les Niners.

Ses lunettes glissent sur le bout de son nez,

A moins que vous n'ayez déjà conclu une alliance avec les Niners... Ce qui ne serait pas étonnant au vu de la vitesse où les Niners ont déguerpi du Queens après votre installation. C'est étonnant la façon dont ils vous ont laissé ce territoire.

Natalya tend l'oreille à cette accusation.

Il tente de m'accuser et de me déstabiliser ... je me fixe l'espace d'un instant dans la réflexion. Pas tant parce que cela me met mal à l'aise mais plutot sur la manière d'utiliser sa propre vision de cet accord entre moi et Charlie Nine. Devrais je jouer la panique pour le pousser à lui offrir une faille que je controle totalement ? Où bien devrais je lui laisser voir qu'il est loin d'être aussi bien renseigné qu'il ne le croit... cruel dilemme ... jouer avec lui ou bien lui faire comprendre qui est le patron dans le coin ?

"Laissez nous" dis je en russe à l'intention de Natalya, des hommes de mains afin qu'ils emmènent le petit à la malette dehors.

Alors que Natalya s'approche de moi, je lui envoie un petit message en langage des signes.

"Fais moi confiance"

Mais ce qui me fit choisir, au final, c'était le fait que les Northerns Wolves ne devait pas encore voir que j'avais des liens avec les Tsars, pas avant que je n'ai totalement sa confiance et son soutien. Pas avant que le gang ne soit bien formé et que les opérations puissent tourner. C'est donc un sourire carnassier qui apparut sur mon visage avant que les mots ne sortent de ma bouche. Il faisait un mouvement pour tester mon agressivité. Il voit en moi un jeune loup impétueux ... je voulais qu'il croit pouvoir me manipuler par l'emportement.

"C'est bête, l'étonnement n'était pas le but provoqué. Mais je comprends ... je comprends aussi pourquoi vous êtes là Monsieur Ji. Imaginez, l'un des plus grand gang de New York vidant les lieux devant mon arrivée. Pas devant l'arrivée de mon gang ... devant la présence de moi et de mon frère, ca a du vous mettre les nerfs, pas vrai ?"

Je prends un amuse gueule dans la bouche et le mache non plus pour le déguster mais pour l'engloutir avant de continuer

"Vous qui vivotez depuis que les Wolves et les Niners vous ont botté les fesses tellement fort que leur marque de godasse vous font encore souffrir. J'ose à peine imaginer votre frustration les mois où les Niners ont quitté la rue. Des mois à voir les rues vides. Des mois à ne pas oser bouger de peur d'un piège, vous cachant derrière un accord"

Je me penche en avant sur mon fauteuil, mon regard telle une bête prêt à bondir

"Vous venez en insultant ma compagne, vous vous amusez à faire des courbettes pour me lacher des accusations dont vous n'avez pas la moindre idée et vous cherchez à me faire croire que vous êtes là pour me proposer une alliance ? Vous cherchez un champion, une personne que vous pourrez utiliser pour vous y accrocher, comme des parasites, pour retourner à la conquête de cette belle Amériques qui s'étend devant vos yeux mais si loin de vous"

Je m'adosse à mon fauteuil sans pour autant le lacher du regard, laissant passer un ange après mon petit accès de colère. J'espère que mon petit numéro lui a fait comprendre que l'accusation m'avait fait réagir et qu'il valait mieux faire attention. Je prends un peu de champagne avant de passer un mouchoir sur mon front, comme si j'avais transpiré. Comme si j'avais perdu mon self control. Je m'éclaircis la gorge avant de reprendre

"35% de l'hippodrome en l'échange de quelques cargaison et de voyage gratos, ce n'est pas du tout raisonnable. Il y a quelques semaines, j'ai trouvé un mec qui me faisait deux cargaisons par mois pour 5000 dollars. Et quand je parle de cargaison c'était beaucoup moins limité ceux pouvait être transporté par des avions privé.

Voici ma contre proposition, Monsieur Ji. Je vous offre 20% de l'hippodrome, en l'échange je veux l'utilisation de l'aéroport comme vous l'avez dit, mais je veux aussi que mes hommes supervisent la vente d'arme de vos armes et de mes armes. Ca signifie qu'ont fera 50/50 de ce coté là. Bien sûr on pourrait même aller plus loin. Vous avez déjà été tatoué ? Les plumes ca vous irait à ravir"

Natalya comme tu l'as prévu s'apprête à refuser ton ordre mais à ton signe elle finit par fermer sa bouche qui n'a pas eu le temps d'émettre de son. Vexée, elle finit par sortir en ordonnant à vos gardes de la suivre. Ji n'est pas impressionné par ta petite colère bien qu'il retrouve son petit sourire. Il a touché là où ça fait mal malgré tout.

Un négociateur qui semble être moins gourmand que je ne le croyais.

En effet, lui offrir 50% des bénéfices des ventes d'armes sera mauvais pour vos affaires. Les armes chinoises sont de moins bonnes qualités que les russes et arrivent nettement moins souvent. Aussi tu lui offres une grosse part de ton marché. Sans compter que niveau acheteurs, il n'y a pas encore foule malgré les demandes des petits gangs naissants. Les Northems approvisionnent les Niners et le Tsar ne te donne pas ces armes gratuitement. Il y a un bénéfice derrière.

Admettons que je concède à partager la partie que je contrôle des aéroports. Je suppose que nous trouverions un accord concernant les import et export sans qu'aucun de nous soit gêné par les manœuvres de l'autre, n'est ce pas ?

Ce qui me chagrine, c'est que si je vous laisse la gestion de mes armes, alors que vais je faire des mes hommes hm ? J'ai bien commencé à m'implanter dans la drogue mais la qualité chinoise est moindre comparée à la poudre des Niners... Sans compter la façon dont ils défendent leur business. Nous sommes désavantagés face à ces géants américains.

Ai je raison quand je vous dis que vous avez passé un marché avec Charlie Nine ? Il vous a offert ce territoire n'est-ce pas, sûrement dans l'espoir de calmer vos ardeurs de jeune entrepreneur mais aussi dans l'idée d'éradiquer à nouveau la famille des Triades.

A vrai dire, il y a plus de vingt ans, mes ancêtres se sont attaqués au jeune Damon Wolf alors qu'il se formait pour prendre la tête de son gang... Malheureusement ce fut un échec total à cause de sa femme, Mary... Vladimir est celui qui nous a donné le coup de grâce à l'aide de Charlie Nine...

Mieux valait qu'il me coute des armes plutot que mon Hippodrome. D'autant plus que, malgré ce qu'il pense, il me rend service. Si je débarquais en vendant des armes un peu partout, j'attirerai les foudres des Northerns Wolves, avec l'aide des Chinois, je m'en vais distribuer ses flingues partout sur la cotes Est et cela rendra l'approvisionnement de la cote Ouest bien plus évident aussi. Mais il est évident que Monsieur Ji ne peut savoir cela.

Je dois me retenir de sourire quand je vois le rictus de mon interlocuteur, persuadé d'avoir mis le doigt sur quelque chose, mais je dois rester dans mon role lorsqu'il me parle de sa petite histoire, et tente de confirmer l'accord avec les Niners, je me dis qu'il n'en est pas certain et c'est d'ailleurs cela qui le travail. Il aimerai savoir les terme de ce contrat ... Je le sens.

"Vous ne voyez pas les opportunités devant vos yeux, Monsieur Ji. Nous sommes dans le Queens. On a toute les classes sociales dans le coin mais surtout des pauvres. Notre qualité n'est pas au rendez vous ?

Et bien on fait du discount. Les dealers donneront la came qu'on leur dira de donner. Au pire, dites à vos fournisseurs d'arrêter de faire de la merde. Toutefois, ma dernière proposition est tout à fait sérieuse. Pourquoi ne pas rejoindre mon gang Monsieur Ji ?

Faire définitivement disparaitre la Triade de New York et rejoindre les Outsiders. Après 20 ans à faire du petit business, ca ne vous tente pas de rejoindre la cour des grands ?"

Débaucher des hommes de la Triade, c'était couillu mais, au vu de la situation, ca semblait plutot bien ficeler. Ca doit faire des années qu'il rêve d'aller dans le grand bain et il a beaucoup de ressentiment envers les Niners et les Wolves, ca peut s'avérer utile.

C'est très aimable de votre part d'inviter ma famille en votre sein, mais je tiens à garder mon gang avec ses origines.

Mais ce n'est pas pour autant que je refuse votre main tendue. Nous pourrons toujours échanger des amabilités au fil du temps.

Il te tend la main,

J'accepte les 20% de l'hippodrome. Je pensais justement à installer l'un de mes nouveaux restaurants en son sein. Vous donnerez le prix exacte de la partie que je rachète à mon associer, il s'occupera du payement.

Il sourit.

Je souris en retour après la négociation alors que je prends la main de Monsieur Ji qui pense que c'est fini entre nous.

"Maintenant que cela est fait, et que vous ne souhaitez pas rejoindre notre gang, je me doute que vous comprenez qu'il restera cette histoire de drogue et de trafics secondaires et, surtout, de droit de péage sur mon territoire, n'est ce pas ?"

Il comprends maintenant pourquoi je lui ai offert 50/50 maintenant

"Votre entreprise n'est pas différente que celles que je protège"

Il plisse les yeux sous ses lunettes. Il vient de se rendre compte au moment où vos mains se serrent que tu viens de le baiser en beauté sur les bénéfices des 50/50. Tu viens de récupérer facilement 80% des bénéfices de vente. Seul reste la part de 20% que tu lui offres généreusement de ton hippodrome.

Il sourit doucement, il l'a mauvaise, tu le sens,

Évidemment Monsieur Sadovski. Et pour bien finir cette négociation, j'aimerais que nous procédions à un échange.

Je vous offre ma coureuse My Beautiful Sunday contre votre champion Little Bastard. C'est une pur sang anglaise qui a déjà gagné plusieurs courses. Elle fera sans aucun doute une poulinière d'excellence.

Tu sais que Natalya s'est beaucoup attaché àl l'étalon gris mais tu sais aussi que si tu refuses, tu scelles là un élément qui provoquera sans doute une guerre sanglante entre la Triade et les Outsiders... Voilà sa façon à lui de te baiser.

Petit malin, ca t'a fait mal que je te baise le cul, à sec, pas vrai ? Mais on peut jouer à deux à ce jeu là. Je frotte mon menton avant de lui répondre.

"Malheureusement, Little Bastard ne peut être qu'un Outsider. Son nom m'a tout de suite plu, il me rappelle les petits noms qu'on me donnait il n'y a pas si longtemps. Il est un peu comme mon porte bonheur. Je ne doute pas que votre poulinière est excellente mais j'ai besoin de mon Batard encore quelques temps"

Ma voix n'est pas agressive ni même malveillante, elle est songeuse. Je joue littéralement la personne mal à l'aise de ne pouvoir accepter une telle offre. Il faut que j'aille plus loin que je lui offre plus.

"Cependant, j'ai une meilleur idée pour sceller notre accord dans la longueur. Faisons saillir votre poulinière par mon champion. Le poulain sera un peu comme un enfant que, je ne doute pas, vous mènerez à la réussite. D'ici un an vous aurait un cheval qui fera des miracle. Et pour ce qui est de sceller l'accord dans le court terme, je vous offre deux de mon jeune poulain Niagara Rainbow. On m'a dit qu'il est très prometteur. Qu'en dites vous ?"

Si Karp était là, il me dirait que les gamettes d'un champion coutent une sommes à 5 chiffre et que le poulain coute tout autant. Contre une poulinière, je me faisais ouvertement enculer. Mais sceller un accord sur une jument de la Triade se faisant baiser par un batard Outsider, ca n'a pas de prix.

La main du chinois se serre un peu plus sur la tienne,

Hm... Une offre encore bien généreuse. Je sens que nous allons nous entendre.

Ses yeux noirs te fixent avec une lueur mauvaise. Tu n'en doutes pas.

Je ferais faire le changement de propriétaire de ma poulinière dès qu'elle sera saillie par votre champion. Les frais de la gestation seront donc à votre charge. Je récupérai le poulain dès qu'il sera possible de le séparer de sa mère.

J'attends que votre nouveau poulain rejoigne mes écuries. J'ai en effet remarqué que l'entraîneur de vos écuries semblait avoir de grandes espérances à son encontre.

Il te lâche la main. Nouveau petit sourire vicieux. Il n'inspire pas confiance. Tu sens au fond de toi que dès qu'il le pourra il t'enfoncera un poignard dans le dos. Est-ce pour cela que Charlie Nine ne leur a pas permis de s'installer sur le territoire New Yorkais ?

Il sort de ta suite personnel pour tapoter l'épaule de son acolyte qui te transmet sa carte professionnelle.

Donnez cette carte à votre oncle, j'ai appris qu'il gère le côté économique de la chose. Nous ferons en sorte de procéder vite et bien.

Natalya n'est plus là, on t'apprend qu'elle est partie sur le terrain d'entraînement pour voir Little Bastard courir. Quand tu la rejoins, tu retrouves Karp à ses côtés qui a les yeux qui brillent.

Cette bête va nous rapporter des millions! , dit-il alors que l'animal passe à une vitesse folle devant vous, soulevant de la poussière qui fait tousser la blonde qui sourit ensuite. Ce cheval est vraiment beau.

Au moins, ce connard de chinois sait ce qu'il en coute de bosser avec les Outsiders. Si les Wolves ont marqué violemment leur cul de leur semelle, je leur ai déchiré l'anus tout en finesse. Je rejoignais Natalya et Karp en train d'admirer notre champion. Je respirais un peu mieux après la négociation tendue avec Monsieur Ji. Je passe mes mains dans mes cheveux

"Et tu ne vois que le coté financier, Karp. Rien que le kiffe de le voir écraser ses adversaire ... ca n'a pas de prix"

Le même kiffe que je sens à l'heure actuel, après avoir affronter Monsieur Ji dans cette partie d'échec rhétorique, je l'avoue. Je lui tends la carte du chinois

"On a un nouvel investisseurs. Il aura droit à 20%. On aura ses accès à l'aéroport et on va l'utiliser pour distribuer nos armes sans que les Wolves ne nous emmerde... ce fils de pute est un fourbe, on va surement devoir le surveiller de près"

Mais c'était prévu depuis bien longtemps. Avoir des agents auprès des vendeurs d'armes c'était le meilleur moyen de vérifier leur magouille et de les surveiller. D'apprendre de leur gang, de les infiltrer. J'avais bien un plan en tête pour Monsieur Ji. Je comptais bien m'assurer qu'il ne reste pas bien longtemps à la tête de cette antenne locale. Le tout est de savoir qu'elle numéro 2 serait plus à même de gérer cette famille en suivant mes intérets. Mais à l'heure actuelle, mes intérets c'était Natalya que je rejoignais et enserrait de mes bras. Je posais ma tête sur son épaule avant de lui chuchoter

"Tu imagines ? Le chinois voulait Little Bastard en cadeau. Mais quand je vois combien il te plait, je me dis que j'ai fait le bon choix en le gardant. Je tuerai pour ton sourire"

Un simple "quoi ?!"étranglé sort de la bouche de ton oncle quand il vient d'assimiler que tu as offert 20% des parts de l'hippodrome à un chinois. Natalya se serre contre toi tandis que tu l'enlaces, elle sourit à nouveau, et pose un baiser sur ta joue avant de glisser une main dans ton cou.

Un peu gourmand le nem. Il a intérêt à se calmer vite fait s'il veut pas que je lui fasse bouffer ses noisettes.

Ses faux compliments m'ont littéralement donner la gerbe.

Elle se tourne finalement vers toi, pour enlacer ta nuque, ses cheveux blonds lâchés virevoltant au gré de la brise légère qui s'est levée. Elle murmure contre tes lèvres,

Par contre les tiens me donnent envie de beaucoup de choses... Souffle t-elle avec un sourire malicieux.

Vous avez souvent travaillé le blocage de la blonde ces dernières semaines, et elle s'approche vraiment du dénouement. Elle est plus confiante, moins tendue lorsque vous vous retrouvez seuls bien que vous n'ayez pas encore passé le pas.

Karp semble pleurer toutes les larmes de son corps en écrabouillant la carte du chinois dans son poing. L'hippodrome c'est son petit bébé, et tu viens littéralement de lui arracher un pied.

Je dépose un baiser sur les lèvres de Natalya. Mon sourire apparait et mes yeux s'ouvre sur le magnifique visage de la blonde. La seule ombre à mon paysage vient de Karp qui prend cet accord beaucoup trop à coeur. Sans quitter les bras de Natalya, je m'adresse à mon oncle.

"Calme toi, Karp, avec 20% ils auront à peine le droit d'assister au réunions en tant que spectateur. Et, si tout se passe bien, on récupèrera ces 20% dans quelques années. Et en prime, on aura gagné un restaurant chinois. Bien sûr, rien n'est gagné, mais en tout cas la guerre contre les nems vient de commencer"

Je reviens déposer mes baisers sur le lèvres de Natalya avant de relacher délicatement mon étreinte et de lui dire.

"Dis moi, Belle Impératrice, si on allait fêter la victoire des deux Batards ainsi que le début d'une Guerre ? Tu choisis le restaurant ce soir

Karp, réunit les autres au QG, faut qu'on organise les troupes avant ce soir"

Karp bougonne en partant dans son coin malgré ton explication, il sort sa tablette pour consulter ses schémas économiques et commence sûrement à compter combien d'argent il va perdre de son nouveau bébé. Il va sans aucun doute s'occuper du contrat pour les chinois.

Hm...

Natalya jette un coup d'oeil à ton oncle qui part avant de t'attraper par ta cravate pour approcher ses lèvres pour mordiller amoureusement les tiennes,

J'ai plus envie d'un mec en costume plutôt que d'un resto... Tout bien réfléchi. Ca tombe bien, j'en ai un sous la main...

Mon regard devient perplexe l'espace d'un instant. Je regarde à gauche puis à droite. Puis je reviens sur Natalya.

"Oh c'est moi l'homme en costume ?" dis je avant de la resserrer tout contre moi

Je prends possession, ou plutot je rends les armes devant les lèvres de Natalya pour me laisser totalement dominer par la blonde sauvage, espérant que cette fois soit la bonne (autant pour elle que pour moi). J'ai eu subitement une idée.

"Tu préfères "sur place" ?..." dis je en regardant la suite "... ou bien "à emporter" ?"

Mon regard allait en direction du parking

Sur place, murmure t-elle contre tes lèvres. Le divan avait l'air très très confortable...

Dans mon russe natal, je lui murmure :

"Oui ma Belle Impératrice, il sera fait selon vos ordres"

Marchant aussi vite que je le peux avec ma jambe boiteuse, je la conduis aux travers de la zone VIP. Régulièrement, nous stoppons pour nous embrasser contre un mur ou un pilier. Une fois à la porte, je l'embrasse jusqu'à ce que nos jambes touchent le canapé pour tomber dessus de tout notre poids.

Au milieu d'un rire de situation, je dégage ses cheveux blonds pour croiser son regard d'émeraude afin qu'elle voit que je suis là, pas les connards qui l'avaient violé, ni un homme de la mafia ou quoique ce soit d'autre. Juste Vasili, ce petit con à moitié arrogant et totalement allumé, cet homme qui a juré de lui être fidèle et de l'aimer autant qu'il pourrait l'aimer.

Vous vous regardez dans les yeux plusieurs secondes qui semblent interminables. Les siens ne révèlent que du désir et de la complicité à ce moment précis. Ses mains glissent sur tes joues pour guider ton visage vers le sien afin d'échanger un long et langoureux baiser qui vous coupe le souffle.

Elle t'enlève ta veste de costume tant bien que mal tandis que tes mains glissent délicatement sous son pull blanc en cachemire. Tu découvres qu'elle n'a rien en dessous, excepté son soutient gorge blanc qui brille grâce à des petites pierres précieuses blanches.

Embrasse-moi..., souffle t-elle entre deux gémissements de plaisir quand tu lui mordille le cou et les seins à travers son pull.

Mes mains caressant son corps, je joue avec ses sens pour mieux lui faire oublier. Tout oublier, ne vivre que l'instant. Alors quand elle me demande de l'embrasser, je vois en cela presque un commandement. Mon visage arrive tout contre le siens, la peau de ma joue caressant la sienne, mes lèvres ponctuant mon trajet jusqu'aux siennes pour, finalement faire glisser ma langue sur la sienne.

Mes mains commencent, doucement à remonter son pull pour découvrir sa peau et son soutien gorge. Espérant pouvoir poser mes lèvres sur la peau délicate de son corps. L'habituer à ma présence la couvrir d'attention. Aller doucement, ne pas la brusquer mais ne lui laisser aucun répit.

Vous continuez à vous embrasser longuement sans penser au temps qui s'écoule. Ses fines mains caresses ta nuque, tes cheveux qu'elle ébouriffe sans s'en rendre compte. Elle se redresse légèrement sous ton appui pour te laisser lui enlever son pull dont la douceur t'étonne quelques secondes. Tes mains chaudes vont caresser sa peau frissonnante.

Elle se rallonge doucement, alors que tu as eu le temps de déclipser d'une main assurée son soutien gorge. Sa tête bascule doucement en arrière quand tes lèvres descendent de plus en plus pour aller découvrir sa peau d'une douceur sans pareil. Elle frissonne beaucoup sous tes assauts, ce qui est plutôt bon signe...

Petit à petit, je deviens plus audacieux. Petit à petit, mes mains passent sous son dos pour la serrer contre moi et remonter vers son visage. Mon torse se colle contre le sien. Cet instant est critique pour un détail qui a son importance. Alors que je me retournais à ses lèvres. Natalya allait sentir tout proche de son entrejambe la protubérance sous mon pantalon.

Cela pouvait être délicat pour elle, mais si ca passait, je pouvais devenir plus hardi et aller plus loin, l'effeuiller et commencer à la toucher plus bas. J'avais l'impression d'être un stratège qui préparait une invasion en terrain inconnu. Tout ca pour donner le plus de plaisir à ma dulcinée. Ca valait le coup

Elle ne met pas longtemps à sentir ton érection qui n'est pas vraiment discrète avec la matière de ton pantalon de costume. Elle perd un instant contenance ce qui lui fait lâcher tes lèvres, son cœur accélère légèrement avant qu'elle ne se reprenne en secouant légèrement la tête.

Elle se met à défaire avec des doigts tremblant d'excitation et d'appréhension mêlée ton gilet de costume puis ta chemise qu'elle t'enlève. Son regard se porte sur ton torse marqué par ton père. Sa respiration se calme au fur et à mesure qu'elle lit les insultes barrées tout en glissant le bout de ses doigts dessus. Elle regarde tes étoiles ensuite, appose un baiser sur celle placée sur ton cœur avant de défaire doucement ta ceinture.

Ça va aller, murmure t-elle comme pour te donner le feu vert.

Vos caresses se multiplient pour vous laisser rapidement nu l'un contre l'autre. Elle se crispe par moment mais pas autant qu'avant. Alors que es en train de taquiner sa poitrine, elle pose sa main sur le haut de ton front pour apposer une légère pression. Tu comprends rapidement ce qu'elle aimerait, aussi, tes lèvres déposent des baisers sensuels le long de son ventre plat pour offrir un plaisir unique que connaissent les femmes lorsque leur partenaire vient jouer de sa langue sur leur intimité.

Ce langoureux baiser a pour effet de détendre totalement la blonde qui se laisse aller sans pudeur à ses gémissements de plaisir puis bientôt par son orgasme. Tu te lèches les lèvres pour effacer le liquide unique au goût salé de ton amante pour aller rejoindre ses lèvres et lui murmurer que tu peux continuer.

Mais elle te retient contre elle, vos bassins se frottent sensuellement. Tu ressens une frustration à te retenir autant. Depuis combien de temps n'as tu pas fait l'amour avec une femme ?... Pourtant tu te fouettes psychiquement pour ne pas la brusquer. Vous êtes allés si loin cette fois ci...

Un doigt léger te permet de vérifier qu'elle est prête au moins physiquement à l'acte. Même si tu es excité, tu as aussi une appréhension, celle de lui faire mal, de la blesser et peut être de la perdre si tu l'effrayes. Tu finis finalement par amener ton sexe vers celui de ta compagne qui écarte timidement les jambes alors que tu es couché sur elle.

Tu entres peu à peu en elle, doucement plus par obligation que par volonté tellement la caresse chaude et humide qui enveloppe ton sexe excite tes sens. C'est Natalya qui te freine en serrant les cuisses ce qui t'empêche d'avancer plus en profondeur. Son corps se crispe à plusieurs reprises comme le corps d'une vierge ferait devant la première douleur de l'amour. Mais tu sais qu'il n'y a pas d'hymen à déchirer, il lui a été retiré depuis longtemps et bien trop brutalement.

Elle halète tandis que tu te fraies un passage plus en profondeur, elle te murmure apeurée que c'est trop étroit que tu ne passeras pas, que beaucoup d'autres choses... Mais tu sais que si tu t'arrêtes vous ne reviendrez pas à ce stade aussi vite. C'est pourquoi tu ne lui laisses pas le choix, tu prends le rôle de l'homme dominant qui tout en douceur et fermeté lui maintient sa peur devant les yeux.

Tes assauts ne sont pas violents, ils sont même plutôt doux bien que serrés et ralentis par l'étroitesse de ta compagne. Ce n'est qu'une question de temps... Elle ne dit rien sous toi, se laisse faire, retient ses légères larmes de douleur ou de peur pour te laisser à ton plaisir. Elle ferme les yeux, plantent ses ongles inconsciemment dans ton dos sous une douleur un peu plus pointue.

Le temps vous emporte pour vous laissez en sueur sur le divan, l'un contre l'autre. Tu es au fond du divan plus détendu que jamais, Natalya est contre toi et ne dit rien, elle fixe quelque chose dans la pièce sans que tu n'arrives à deviner quoi.

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