Episode 2 : Welcome to the Northem Wolves family [Lucas]

Je suis blessé en plein dans ma fierté par ses mots. Ma machoire se crispe, mon visage tremble un peu tandis que je sens la chaleur me monter à la tête, et mes poings se serre, mais je me retiens d'aller plus loin et me calme. Heureusement que je suis de dos. De l'argent ? Elle croit vraiment que y a que le pognon qui m’intéresse et m'attirer comme ça ? Je vais finir par croire que le cliché de la jolie conne a une origine. Je m'exprime d'un ton bien plus chaleureux qu'il ne le devrait :

« Non, non, je vais le faire pour toi, le fric j'm'en branle, y a pas de souci, de toute façon j'ai beaucoup de temps libre inutile, autant qu'il serve à quelque chose d'autre qu'à glander tout seul dans mon coin à me remettre de mes douleurs musculaire. »

Je me retourne vers elle après avoir dit ses mots, et reste planté là, à attendre ses instructions, si elle veut bien me les donner. Celles-ci seront peut être un « dégage de là, je veux plus jamais voir ta gueule de con », et ça ça me ferait sacrément chier, mais faut dire que si cette gamine à un talent quand il s'agit de me les caresser, elle s'y démerde pas mal pour me les briser aussi.

Elle joue sa vexée quelques secondes avant de sourire finalement à ton changement d'attitude. Ça a l'air de beaucoup plus lui plaire.

Et bien voilà, il y a un flic qui est accro à moi à la boîte de strip tease, je lui ai tiré un max de pognon, je lui ai même fait croire qu'il pourrait m'acheter contre 200 000 dollars mais voilà c'est pas vrai, jamais les Wolves me vendront. Maintenant il me menace de m'envoyer en taule pour racolage et autre conneries qu'il inventera...

Il a dit que dès qu'il m'attraperait il me violerait aussi pendant plusieurs nuits..., et il me suit tous les mardis dès que je quitte mon taff... Jusqu'ici j'ai réussi à le semer avant d'arriver à l'appart, mais, il commence sérieux à me faire flipper. Je peux pas lui rendre son fric, il a servi à payer les frais d’hôpitaux pour ma mère. Maintenant que t'es plus costaud... Tu penses que tu pourrais le faire disparaître discrètement ?...

Tuer un policier et faire disparaître le corps n'est pas une mince affaire...

Je reste planté là comme un con, bouche ouverte, pendant dix bonnes secondes. Ah ouais, carrément. Je suis d'accord que c'est la façon dont doivent être traité ce genre de dangereux pervers, même si la petite lui a peu mis dans l'os entre temps, mais c'est quand même buter un flic dont elle me parle, et comme ça. J'ai déjà flingué un paquet de gens, dans l'action, mais j'ai commis aucun décès direct et surtout pas du tout planifié moi. C'est quoi ce plan qu'elle me monte là, et puis surtout un flic, j'en bute un dans mon temps libre, en dehors de mes activité pour les NW, et je suis sur de voir rappliquer la cavalerie dans ma gueule. Et puis je vais sacrément me faire démonter la gueule par NW si je cause trop d'emmerde. Après, si je veux revoir cette nana, il est clair que ça va être le stricte minimum, mais bon dieu qu'est-ce qu'elle est devenu cher depuis qu'elle à quitter « pute ».Ah c'est clair qu'un assassinat ça vaut son pesant de cacahuètes. Perpète si je me fais gauler, ça calme tout de suite les ardeurs, même celles en dessous de la ceinture. Et je vais pas pouvoir en profiter de la gamine en taule, je vais plutôt servir de petit mousses à des gros noirs, et j'ai pas tellement envie d'être plus « ouvert d'esprit » en ce moment.

Raah, mais après tout, c'est pas sur que je fasse le con et qu'on me colle un meurtre sur le dos. Suffit de le buter, on l'enroule dans du grillage, on le balance à la flotte et c'est réglé, pas de corps, pas de meurtre, et ils vont pas se faire chier à te me racler le fleuve et l’océan pour un connard qui passe son temps au club de strip tease, et qu'est peut être même un flic véreux pour dire de telles insanités et faire des menaces de viols.

Je me ressaisi et annonce à Aïcha :

« Tu te rends compte qu'on parle de buter un flic et qu'on va foutre un dawa monstre, et que la volaille va être dans un bordel pas possible quand ils pifferont qu'un poulet s'est envolée ? Pas de souci, je suis ton homme, par contre, j'ai besoin d'en savoir plus sur lui, et désolé de te demander ça, mais comme c'est toi qu'il veut, va sans doute falloir que tu fasses la chèvre pour l'amener dans un coin dépeuplé, de préférence pas loin du fleuve, histoire de faire disparaître le gus facilement. C'est le moyen le plus sur de l'amener où tu veux le fumier »

Aïcha te saute au cou quand tu lui dis oui, elle t'embrasse sur les lèvres avant de dire :

Merci ! Merci ! Tu me sauves la vie ! Mais je te jure que tu débarrasseras New York d'un gros dégoûtant ripoux j'en suis certaine !!

Pour ce qui est de l'appâter je pense pouvoir m'en sortir, mais tu aimerais faire ça où et à quelle heure, en tout cas ce sera le mardi, tu es sûr de pouvoir te libérer ce jour là ? Parce que si je l'attire dans un truc craignos et que tu es pas là, jvais passer à la casserole...

Ses yeux verts captent ton regard un long moment, et tu te rends compte à ce moment qu'en s'étant levée du canapé ainsi, elle est à nouveau dévêtue devant toi.

Lucas... Tu ferais tout pour moi ? Pas vrai ?

Sa voix est si douce et mielleuse... Une douce chaleur te gonfle le cœur à ses questions.

Alors que ses lèvres quittent les miennes, un arrière goût de « reviens-y » y reste doucement piquant, un simple regard de bas en haut de la donzelle m'arrache un sourire satisfait, putain merde, cette gonzesse est en train de me rendre lyrique, raah merde, ça veut dire à quelle point elle est bonne la salope. Aaah ça va mieux. Manquerais plus que je me mette à jouer du Luth pendant que je joue le poète tiens, je suis pas dans mon état normal, va vite falloir que je me plonge la tête dans un seau d'eau bien froide, parce que là, je pense comme un putain d'amoureux débile.

Et pourtant à sa dernière phrase, je ne peux m'empêcher de hocher direct la tête pour lui dire que oui, je ferais tout pour elle. De toute façon ce ne sont sans doute que des paroles en l'air. Enfin, j'espère. Mine de rien j'ai à peine hésiter quand elle m'a demandé de but en blanc de flinguer de la volaille, et pourtant le barouf que va causer ce genre d'affaire je m'en passerai des plus volontiers, surtout maintenant que je fais partie des NW.

Mais bon là comme ça, faut être pragmatique, les femmes c'est la pire des drogues, accro à la première prises, c'est vraiment une saloperie, mais en même temps, vu ce que ça offre ça me dérange pas d'être le pire des camés.

Elle t'embrasse à nouveau pour te faire de nouveau tomber avec elle sur le canapé.

La nuit devient folie...

Tu reprends tes habitudes ensuite, le mois de décembre est là. Le weekend où Gabriel avait besoin de toi, il te met finalement ailleurs car il manque d'hommes pour surveiller les filles. Ça te permet de surveiller Aïcha. Il t'est difficile de contrôler le sentiment de jalousie qui ne fait que monter crescendo lorsqu'un client la désigne.

Tu apprends le mardi matin par Gabriel que le Patriarche des Northem Wolves a été assassiné par un Sadovski et qu'une guerre des gangs va éclater. Ton mentor n'est pas franchement ravi que tu ailles te balader la nuit car il a besoin de toi en ce mardi, 23h :

Tu vas faire quoi ? C'est urgent ?

Tu reçois un message de Aïcha :

Le temps est mauvais en ce moment, et je parle pas de la météo, c'est entre les différents gang que menace l'orage, et pas un truc de tafiotte, non de la foudre à t'en faire trembler mémé dans son string de velours à des kilomètres de l'impact, la méga-merde qui se mesure en gigavolt. Le grand patron en personne, celui que je devais baby-sitter avant de me faire envoyer ailleurs en raison de la crise du petit personnel s'est fait refroidir aussi sec, par un autre congénère de la mère patrie, seulement un qui se situe de l'autre côté de la plaine gelée qui va pas tarder à péter le feu, bref un truc pas joli à voir. Et un bousin que je risque peut être d'empirer en allant canarder de la volaille pour le compte d'Aïcha. Ah qu'est-ce qu'on ferait pas pour les nanas je vous jure. Le pire fléau de l'univers, la peste ou ce qui va bientôt éclater c'est rien à côté de ce qu'a causé cette engeance, et pourtant on en redemande. Et la pour la plus douce, la plus délicieuse, et la plus pernicieuse des drogues, je vais répondre à un homme auquel j'aurais jamais imaginer pu m'opposer avant une bonne décennie.

Pourquoi c'est cet exact journée où le boss à besoin de moi qu'on a décidé de mettre le plan en marche ? Et il est sans doute trop tard pour dire à Aïcha de faire machine arrière, sans compter qu'on peut pas savoir quand l'autre dégénéré qui la suit va devenir violent. Le maraudeur c'est un souci qui doit se régler vite, de préférence à la pelle et au sac de chaux vive, mais comme je connais pas de site classé avec un sol meuble décent dans le quartier, je vais finalement plutôt compter sur l'emballage au grillage et le fleuve, moins sûr mais ça reste un bon moyen de se débarrasser d'un cadavre et d'être assez serein sur le fait qu'on le retrouvera pas avant qu'un connard se décide à remuer le fond vaseux de ce bourbier.

Enfin toujours est-il que je dois inventer une excuse en vitesse pour le patron, parce que je suis pas sûr que dire : « T'inquiètes pas boss, je vais juste apprendre à nager à un cadavre de poulet qui suit d'un peu trop près les miches de la gonzesse qui me branche. » fasse bon effet. Connaissant le gars, je suis sur qu'il comprendrait, que ça le ferait marrer, genre jaune, deux minutes, mais qu'il me l'interdirait quand même formellement et me mettra la taloche correspondante pour être sur que je fasse pas de connerie. Non faut que j'invoque une excuse qu'il ira pas vérifier, et sur laquelle il ne me questionnera pas. Je peux invoquer la famille, mais je suis sur qu'il a déjà enquêté dessus et je n'ai pas d'affection particulière pour ma vieille mère. J'ai jamais vachement discuté de mes vieux camarades d'escapades nocturnes, et j'ai jamais été identifié comme ayant des complices particuliers par la police, à par trois lascars, mais comme c'est à cause d'eux que je me suis fait chopper et emprisonner, pour association de malfaiteurs justement, on se doute que je les porte pas dans mon cœur et que je parle donc d'autre personne moins connus.

« Oui, désolé pour ce soir mais c'est urgent, j'ai un vieux contact, qui m'aidait pour deux trois petites bricoles dans le temps qui a pris un peu de poil de la bête et a voulu jouer dans la cour des grands. Il s'est apporté des emmerdes, il est trop effrayé pour me dire ce que c'est pour l'instant, mais ça se voit qu'il croit qu'il va se faire buter, il a du attaquer un type un peu trop riche et pas assez honnête qui a l'esprit revanchard, ça serait bien dans son genre de pas enquêter sur ce qu'il va chourer ou sur celui à qui il va le tirer. En souvenir d'une vieille dette, je dois l'aider à le sortir de là. Vous inquiétez pas je ferais pas de grabuge, je suis bien moins con que lui, je fais mon affaire, et après je reviens comme si de rien n'était. »

Il soupire agacé,

Bon ok, dégage mais ramène toi vivant. J'ai encore besoin de toi.

Tu pars donc d'un pas tranquille pour ne pas créer de soupçons avant d'accélérer à l'angle de la rue. Tu lis enfin le sms d'Aïcha qui t'a été envoyé il y a cinq minutes.

"Je pars du boulot, le flic me suit comme prévu, je me dirige vers les docks de Staten Island, traîne pas, il me fait flipper."

Tu attrapes un bus de justesse qui t'emmène tout droit vers Staten Island. Tu y croises des hommes portant des foulards violets ou bien des sweats de la même couleur : des Niners. Tu restes vigilant. Tu n'es pas sur ton territoire, et autant dire que l'assassinat du Patriarche Nordic a refroidi la chaleur du pacte passé il y a de ça plusieurs années entres Wolves et Niners.

"Putain t'es où là ? Il se rapproche, j'entends ses pas derrière moi... J'ai peur."

Tu accélères, te faufiles rapidement entre des hangars des docks. A cette heure, il n'y a personne ou bien des petits malfaiteurs en train de trafiquer sans doute. Tu repères enfin la jeune femme, son pas est rapide. Tu remarques aussi l'homme en impair qui la suit, il finit par accélérer le pas pour lui attraper le bras. Elle crie, il la secoue, crie quelques chose que tu ne comprends pas, elle se débat pour essayer de lui échapper... Il finit par la pousser par terre.

C'est la boule au ventre que je me dirige vers Staten island. Déjà un peu à cause du patron, putain j'espère pas me faire chopper sinon je suis dans une merde monstre. Raconter des salades au patron c'est pas bon pour la santé, ça peut valoir une sacré cure à base de pruneau qui te passe définitivement l'envie de recommencer, de toute façon, rien que pour retrouver ta pomme ça va être sacrément marron.

A ça tu rajoute le fait qu'l'blède c'est pas chez nous, j'ai le tatouage bien caché sous le manteau et je suis pas un grand ponte donc peu de chance que les Niners viennent me chercher des noises, d'autant qu'il paraît qu'ils sont genre, sacrement furax, depuis que le père Nordic s'est fait refroidir, et j'ai pas vraiment envie d'être liquidé en frais de succession si vous voyez ce que je veux dire. Parce que c'est ça qu'y nous a légué le gars, c'était Atlas qui portaient le ciel sur ses épaules, et à sa mort le tissu bleu s'est rompu et à lâché sur Terre un beau paquet de merde.

Mais ça encore, le fait de déclencher une guerre c'pas le soucis. De toutes façons les deux camps sont pas du genre à faire des préliminaires, si y veulent se mettre sur la gueule, y z'ont pas besoin d'une quelconque excuse pour sortir direct l'artillerie lourde.

Non ce qui m'inquiète c'est la petite. Elle a vraiment l'air de paniquer. C'pour ça que je presse le pas autant que je peux tout en m'assurant de pas avoir l'air trop suspect a cause des violets dont je veux pas attirer l'attention. Dès lors que le coin semble désert, je recommence à cavaler comme si j'avais le feu au derche.

Lorsque j'arrive enfin au point de rendez-vous, mon cœur fait un premier bond lorsque je la vois, l'air en pleine forme, un deuxième lorsque je vois la salopard derrière la mettre au sol. Ouh putain, ce mec a fait la pire des conneries de son existence. On aurait toujours pu négocier avant, mais là, la seule discute qu'il va taper c'est avec le canon de mon revolver dans le nez !

Je réfléchis même pas, je fonce épaule en avant, le mec va se manger le plus gros caramel du siècle. Ca va faire une bonne équation épaule+plexus solaire+mur en dur du bâtiment à côté pour une solution qui promet d'attendrir les côtelettes avant de passer à table.

Tu fonces sur le policier qui agresse ta régulière. Tu arrives à l'amocher sans problème et l'envoie à terre. Il grogne de douleur tandis que tu aides Aïcha à se relever et remettre sa veste correctement. Elle a les yeux baissés.

Elle s'écarte finalement de toi et murmure juste :

Désolée Lucas, désolée...

Avant que tu ne puisses comprendre,

Une sirène de police se fait entendre, l'homme que tu as tabassé se relève et te pointe de son arme tandis que ses collègues descendent de la voiture ou sortent de coins sombres.

Lucas Sokolov, vous êtes en état d'arrestation pour le meurtre d'un agent de police lors du braquage de la bijouterie de la 5ème,....

Tu ne peux que lever les mains si tu ne veux pas te faire trouer. Il te cite tes autres crimes ainsi que tes droits avant de te faire embarquer. Tu ne peux qu''apercevoir une fois dans la voiture Aïcha en train de se faire payer.

Là, tu es dans la merde.

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