Centre d'entraînement NYPD

Quand les cibles nous rejoignent, je suis vraiment désespérée. J'ai à peine sauvé l'honneur ! 1 cible ! 1 seule petite cible mouvante abattue... Pfff... Je soupire à la vue de toutes ces cibles vierges de tout impact. C'est pas juste ! Nan, j'ai vraiment tout perdu niveau tir !
Mais bon, j'ai pas vraiment le temps de contempler mon désastre car Lucie reprend la parole en riant. Tiens, j'avais dit quelque chose d'aussi drôle avant? Pourtant je croyais vraiment avoir annoncé un meurtre !
Wouah ! Cette fille, c'est du tonnerre. Pour elle, c'est rien du tout ces petites griffures? Mais comment peut-elle être sûre que cette fois-ci c'est pas la bonne, la fille avec qui il couche le O'Malley?
Ainsi, ça fait deux ans qu'elle le connait. Une autre information à noter quelque part ça, bien Lucie et O'Malley se côtoient depuis deux ans même s'ils n'étaient pas sur la même équipe d'intervention. Déjà, ça prouve que certains étaient bel et bien au NYPD avant d'intégrer cette équipe. Mais peut-être qu'il y a quelqu'un d'autre, à part Bryan, qui comme moi ne vient pas du NYPD à l'origine. Il faut donc que je creuse un peu plus.

Lorsqu'elle me propose d'aller nous acheter des sandwich, je ne dis pas non ! Au contraire même, je crois bien que cela me fera du bien après la seule barre énergétique que j'ai avalé le matin en arrivant au bureau. Ah, ce que je déteste cette phrase : "ce matin en arrivant au bureau", beurk ! Cela fait vraiment trop flic ! J'aime pas mais alors pas du tout.
En tout cas, Lucie a du voir ma tête de déterrée pour qu'elle écourte ainsi notre séance d'entraînement, à moins que le temps soit passé plus vite que prévu?

Je ne suis vraiment pas contre ! Je me sens trop nulle d'avoir touchée seulement une pauvre misérable cible... Manger me fera le plus grand bien !

Et pour accentuer mes dires, je lui souris et commence à me diriger vers les vestiaires du centre d'entraînement.

vestiaires du centre

Le fait qu'il garde longuement le silence après ma tirade me stresse légèrement... J'entends encore quelques bruits étrange derrière lui mais il a dû se déplacer car ils sont plus diffus, à moins que je ne sois trop obnubilée par l'attente d'une réponse au point de faire abstraction de ce qui m'entoure, à part le silence à l'autre bout du fil?
C'était vraiment une mauvaise idée finalement de l'appeler... Vraiment une très, très grosse mauvaise idée... Va-t-il répondre ou va-t-il raccrocher? Rhaa ! On a pas idée de se sentir aussi nerveuse et comme si je marchais sur des œufs ! Enfin, ça, c'est un peu ce que je fais depuis le début mais bon.

Quand il reprend enfin la parole, je me sens extrêmement soulagée au fur et à mesure qu'il parle. C'est complètement stupide comme réaction mais pour le coup, il m'a vraiment rassurée. Et je me sens nettement mieux, je jette même un regard plus attentive sur les gens qui tirent plus loin, sur leurs cibles.
Il a raison. Je dois juste garder ma couverture intacte, qu'importe ce qui arrive, c'est tout ce qui doit m'importer. Même si ma famille rentre en ligne de compte, je ne dois pas m'en faire et garder ma mission en tête. Comme je l'ai fait au téléphone avec ma mère quelques instants plus tôt. Je viens de Chicago, je ne suis au courant de rien, je ne sais pas ce qu'il se passe, je suis juste une experte en infiltration. Basta ! Voilà. Mon supérieur de Chicago? Mais qui ont-ils bien pu mettre dans mon dossier? Je dois bien dire que je trouve cela très étrange. Enfin, ce n'est pas à moi de discuter même si je serais bien tentée de lui demander ce qu'ils ont mis exactement dans mon dossier...

A sa dernière question, j'hésite quelques secondes, gardant le silence. Est-ce que je dois lui parler du fait que ma mère est en route? Non. Elle est digne de confiance, et s'il le faut j'aurais juste une discussion rapide avec elle.
Je me prends à sourire distraitement alors que je m'apprête à répondre, y a pas à dire... L'avoir eu au téléphone m'a fait du bien alors que je le hais habituellement. Peut-être que je me sentais vraiment mal au point de mettre de côté ma rancœur à son sujet?

Oui... Excuse-moi, je crois que je me sentais vraiment mal, mais ça va mieux maintenant. Je te laisse bosser et moi je retourne faire de même.

Je m'arrête puis après deux-trois secondes de silence je décide de lui dire autre chose.

Merci Bastian.

Puis j'attends quelques secondes pour savoir s'il veut ajouter un truc puis je raccroche. Je soupire doucement avant de me reprendre, d'aller prendre mes cibles, les jeter à la poubelle avant d'aller me changer et récupérer mes affaires.
Puis sans un regard en arrière, je quitte le centre d'entraînement pour retourner au NYPD. Je ne peux certainement pas reculée plus longtemps mon retour là-bas.

La salle de réunion du NYPD

Je l'écoute attentivement puis visionne la pièce ainsi que la disposition des cibles ainsi que leur fonctionnement. Je lui réponds concernant le terrain de projection :

Cela m'a l'air plutôt sympa comme système, ce qui permet aux agents de s'entraîner tout en s'amusant. A vrai dire, je ne suis pas étonné que Kévin soit excellent dans le domaine, les jeux vidéos il maitrise ça sur le bout des doigts, il ne lui reste plus qu'à avoir le physique et l'agilité nécessaire pour mettre ses compétences virtuelles en pratique.

Pour Lee, c'est un peu pareil, sauf qu'il est spécialisé dans le camouflage, s'il y a un moyen de modifier le décor, je suis sûr qu'en équipe il ferait un carton car il serait indétectable. Il faudrait tester ça avec toute l'équipe oui. Avant de se faire un 1 VS 1, je vais d'abord m'échauffer hein, sinon même si tu avais les yeux bandés, tu m'abattrais ! lui dis-je le sourire aux lèvres.

Je jauge la distance des cibles et estime qu'elles me semblent un peu loin pour un premier entraînement, j'apprends vite lorsqu'il s'agit de solliciter les neurones, mais le physique comme l'agilité, c'est une autre histoire. Je tire donc la manette qui me permet de les amener à moi au maximum. Je fais une moue en dodelinant de la tête lorsque les cibles sont pratiquement à bout portant. N'exagérons rien tout de même...Je décide donc de les mettre à une distance de deux mètres cinquante. Je suis persuadé que pour Marianne ce serait du gâteau mais qu'en est-il pour moi ? On va le savoir de suite...

Je rabats mes lunettes de protection sur mon nez, le casque sur mes oreilles, me saisis du Berretta que je tiens fermement à deux mains, puis me positionne comme j'estime être la meilleure position pour un tireur, à savoir la jambe gauche devant et ma jambe d'appui, donc la droite en retrait, comme si je faisais face à un gangster, de sorte que je puisse me mettre rapidement à couvert.

Les bras tendus, la main gauche venant soutenir mon poignet droit, je vise le poitrail puis le foie de ma cible, afin de commencer par des points "faciles" d'accès. Et puis je tire cinq à six coups, me faisant surprendre par les premières impulsions. Oui, car contrairement à il y a cinq mois, je n'ai plus l'adrénaline me permettant de ne pas être surpris par les caprices de l'arme à feu.

Je m'arrête ensuite et active la manette pour constater les premiers résultats...Ainsi que recueillir les premières critiques de Marianne, car je doute avoir été parfait du premier coup, et pas uniquement en ce qui concerne le fait de toucher ma cible.

Le membre 'Maître de Jeu' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Arme à feu' :

Les feuilles reviennent vers toi, trois coups sont bien placés, trois ne le sont pas. Chance du débutant... Peut-être ? Marianne fait mouche à chaque fois à côté de toi.

[Lance tes dés seul cette fois si tu tires de nouveau, j'ai réglé le bordel ^^]

Je lève un sourcil lorsque je ramène la cible à moi, trois coups "mortels" sur six tirés. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, je n'ai aucun sentiment de fierté, je ne crois absolument pas au talent. D'ailleurs, je jette un oeil aux cibles de Marianne qui, elle, fait mouche à chaque balle tirée. Ma coéquipière, elle, est talentueuse, moi pas. Je lui dis d'ailleurs très modestement après que nous ayons retiré nos casques anti bruit :

Un coup sur deux touche un point vital, à une distance de trois mètre avec cible statique, ce n'est pas terrible. Tout au plus s'agit-il d'un coup de chance. Le talent, c'est toi qui l'incarnes.

J'attends sa réponse avant que nous retournions chacun à nos cibles. Je commence par augmenter la difficulté en éloignant la distance de deux mètres cinquante, soit à cinq mètres cinquante de distance. Là on va vraiment savoir si je vaux quelque chose...S'il s'avérait que je touche les mêmes points vitaux de la cible à cette distance, alors peut-être seulement je commencerai à considérer un don au tir...Encore que, les cibles restent statiques...

Je me remets en position, prends une profonde inspiration en me concentrant sur la cible neuve d'à côté, puis vide mon chargeur, soit tire six autres coups

Je ramène ensuite la cible à moi....

Le membre 'Bryan Summer' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Arme à feu' :

Encore une fois je ne suis pas satisfait par mes résultats bien que Marianne soutienne le contraire. Je la fixe et lui dis :

Je sais bien que le talent vient avec de l'entraînement quotidien Marianne, mais tu me connais depuis sept mois désormais et tu sais à quel point je suis exigeant. Je le suis envers vous, de vos résultats, mais je le suis encore plus avec moi-même. Je refuse d'avoir des faiblesses, surtout lorsqu'elles sont relatives au terrain que ce soit concernant le physique ou le tir.

Je me mordille la lèvre inférieure :

C'est à cause de mon incompétence au tir que mon père a perdu la vie dans le métro et je refuse que cette situation se reproduise pour l'un des membres du NYPD. Je veux atteindre votre niveau, et je finirai par le faire ! Je m'infligerais des heures d'entraînement en plus des dossiers s'il le faut...

Je tourne la tête vers les cibles noires puis lui dis :

D'ailleurs les cibles noires ne me permettent pas de me mettre en condition, je les changerai de sorte que nous ayons des cibles "réelles" sur qui tirer. Je redessinerai en particulier les portraits du "Chef" des Niners qui était sur le terrain ainsi que celui d'Abigail Jones...

Je lui fais un sourire :

Enfin bref, passons à autre chose si tu le veux bien. Et si on testait un 1 VS 1 au nouveau système d'entraînement ? Et si je me fais abattre trop vite, on pourrait faire un travail d'équipe en ajoutant des gangsters virtuels. C'est possible ?

Happé par le décor, j'ai vraiment l'impression d'être entrain de vivre l'action en temps réel. Je perçois le bâtiment brûlé, les décombres, des cris d'appel au secours et même des pompiers m'appeler par mon nom et mon grade ! C'est dingue ce truc ! On pourrait y rester une journée entière sans voir le temps passer. Vraiment pas étonnant que Kévin ait failli tous les tenir en respect.

Je commence à perdre la notion de la réalité, les sens en alerte, craignant vraiment pour la vie d'autrui. Je fronce les sourcils : mais où est Marianne ? Je me dirige vers le pompier qui m'a interpellé tout en prenant garde où je mets les pieds :

Occupez-vous plutôt des blessés ! Vous n'entendez pas cet appel au secours ? Et que s'est-il passé ici ?!

Je me frotte les yeux avec le bras gauche, afin d'essayer de m'acclimater à mon environnement et de me repérer, voire identifier toute vie humaine, en dehors des pompiers et de moi-même. Il peut s'agir de victimes, ou de toute personne qui me semblerait louche.